mercredi 12 décembre 2007

UN SEPTIÈME BATEAU POUR LA VOLVO OCEAN RACE



Un nouveau bateau vient de confirmer sa participation à la Volvo Ocean Race : c'est le syndicat irlandais Green Team qui devient ainsi le septième inscrit officiel à la course autour du monde en équipages. Ian Walker sera à la barre.

Le syndicat irlandais, Green Team a confirmé ce matin sa participation à la Volvo Ocean Race 2008-09. Le bateau, un plan Reichel Pugh, qui est sous construction chez McConaghy en Chine, sera skippé par le Britannique, Ian Walker. Après la confirmation de Galway comme escale pour la prochaine édition de la course, cette équipe a été mise en place par Jamie Boag et Eamon Conneely. Ce sera le premier tour du monde d’Ian Walker, mieux connu pour ses succès aux J.O. où il a remporté deux médailles d’argent en 470 et en Star et pour sa participation à la Coupe de l’America avec GBR Challenge en 2002-2003 et avec +39 en 2007. Depuis trois ans il est à la barre du TP 52 d’Eamon Conneely, Patches. Glenn Bourke, PDG de la Volvo Ocean Race est heureux de confirmer la participation de cette septième équipe et envisage que d’autres inscriptions restent encore possibles, surtout si la Coupe devait être reportée._

616 MILLES : FRANCIS JOYON PULVÉRISE LE RECORD DES 24 H





Par le travers des Kerguelen, à la poursuite du record du tour du monde en solo, Francis Joyon vient d´atomiser un autre record mondial, celui de la plus longue distance parcourue en 24 heures par un solitaire. A bord du maxi-trimaran IDEC, Joyon a parcouru 616,07 milles entre hier et aujourd´hui à 15 heures. Soit une moyenne horaire de 25,66 nœuds (1)... Presque un hasard, à en croire le principal intéressé !

Chaque heure depuis tôt ce matin, Francis Joyon améliore le record des 24 heures jusqu'à aujourd'hui détenu par Yan Bourgnon. Poussé depuis son entrée dans l’Océan Indien par la menace d’un front dépressionnaire virulent (celui qui fait souffrir les concurrents de la Barcelona World Race), Francis Joyon et IDEC, à force d’aligner les journées à 600 milles, ont donc fini par faire tomber ce nouveau fabuleux record, arrêté à 15h sur le chiffre impressionnant de 616,07 milles! a en croire le navigateur trinitain, c'est surtout la résultante de sa volonter de rester devant une dépression. Il expliquait ce midi : . « Le jeu consiste pour moi depuis plusieurs jours à faire marcher le bateau à fond pour ne pas me faire dépasser par le front. Tant que je reste en avant de la dépression, j’ai un vent de Nord Ouest pour 25/30 noeuds parfait pour le bateau, et surtout une mer plate idéale pour aller vite. Mais je sais que d’ici 24 heures le vent va commencer à tourner Sud Ouest et c’en sera terminé de la grande cavalcade… » __« Ce n’était pas au programme… »__Francis Joyon s’est montré évidemment ravi mais au demeurant peu surpris de ce record ; « Je n’avais pas l’intention d’aller chercher ce record des 24 heures, mais puisque les conditions m’y obligent, autant y aller…Ce n’était pas au programme de ce tour du monde. En restant en avant du front, c’est 600 milles par jour. Le front me rattrape petit à petit et je dois encore accélérer jusqu’à demain. Le record, c’est la cerise sur le gâteau. Les conditions sont quand même exceptionnelles car aucune dépression n’est venu perturber l’état de la mer. J’ai une houle de Sud Ouest de 2 mètres, ce qui est très raisonnable… »__Hommage à Raymond Rallier du Baty__« Je dédie ce record à Raymond Rallier du Baty (2), qui a écrit un joli livre ‘Aventures aux Kerguelen’ que j’avais emporté il y a 4 ans » a poursuivi Francis Joyon. « Je pense à lui car je suis au Nord des Kerguelen. Ce garçon était parti avec son frère et un petit équipage de 5 personnes à bord d’un voilier. Ils avaient cartographié les Kerguelen au tout début du 20ème siècle. Il est parti dans l’inconnu, pour l’aventure et il a, grâce à ses relevés, apporté une réelle contribution à la marine.»*__"Je me reposerai dans 24 heures"__Les remontées de fonds à proximité des Kerguelen ont naturellement rendu l’état de la mer plus chaotique. Avec un vent toujours aussi soutenu, 30 noeuds ce matin, c’est un moment plutôt musclé que vient de connaître Francis Joyon. Avec deux ris dans la grand voile et le tourmentin de 45 m2 à l’avant, il n’a pour autant pas levé le pied, plus que jamais concentré pour gagner toujours et encore le plus loin dans l’est. « Je suis travers au vent et ça allume pas mal. IDEC lève souvent la coque. Je fais alors un petit choqué « et cela passe sans problème ». Dieu que cela semble simple ! Francis espère conserver ce vent pendant encore 24 heures avant de connaître un petit ralentissement « Il faut que je reste encore 24 heures devant le front. Je dois contourner l’anticyclone par le Sud pour espérer retrouver à nouveau du Nord Ouest." « je me reposerai dans 24 heures… »__Par le travers des Kerguelen, le trimaran IDEC continue ainsi d’arpenter à pas de géant l’Océan Indien. A 1 800 milles de Leeuwin, une nouvelle donne météo se présentera cependant à lui dans les prochaines 24 heures, qui devrait perturber et ralentir sa belle trajectoire, avec des zones moins ventées à négocier. Mais son avance sur le parcours référence d’Ellen MacArthur augmente toujours : elle tutoie cet après-midi les 2 000 milles...__Mer & Media__(1) Ce « chrono » devra faire l’objet d’une ratification par le World Sailing Speed Record Council. Le précédent record avait été établi le 6 août 2006 par le trimaran de 60 pieds « Brossard » d’Yvan Bourgnon avec une distance de 610,45 milles.__(2)Raymond Rallier du Baty_Fils d'un capitaine de vaisseau et neveu d'un amiral, Raymond Rallier du Baty commence sa carrière à bord du "Français" de Jean-Baptiste Charcot. Ayant par goût choisi la Marine marchande, il embarque comme "matelot élève" et il participe à la première expédition de Charcot. Dès son retour en France, Raymond Rallier du Baty (alors seulement agé de 25 ans) organise avec son frère Henri (jeune capitaine de de 27 ans) une expédition aux îles Kerguelen, "Une campagne, la plus audacieuse que l'on puisse imaginer, foi de Breton". Il demandent l'aide de la Société de Géographie, du Muséum et des frères Bossière, mais, malgré le soutien de Charcot, pour réunir les fonds Raymond vend une propriété familiale._Leur navire sera un vieux ketch de pêche de 18 m. renommé "J.-B. Charcot". Ils prévoient d'exploiter l'huile de phoques pour payer l'équipage de 4 hommes. Partie de Boulogne en Septembre 1907 pour arriver à Melbourne en Juillet 1909, cette expédition, malgré les difficultés financières, fera la première exploration systématique des Kerguelen. Ils vendront le"J.-B. Charcot" en Australie pour payer le voyage de retour... mais leur seule idée est de repartir! Après une brève parenthèse aéronautique, Raymond Rallier du Baty fait construire un nouveau voilier, "La Curieuse" de 16,6 m. seulement, mais robuste et marin. L'équipage est de 5 hommes et 3 officiers, le second est le capitaine Jean Loranchet (Lieut. Georges Saint-Lanne-Gramont, maître d'équipage Serrandour, matelots Yves André, Albert Seyrolle, Louis Rabre, Henri Boudoux). Le 16 Juillet 1912 ils appareillent encore de Boulogne pour une nouvelle campagne aux Kerguelen, qui durera d'Octobre 1913 à Mai 1914 et pendant laquelle ils dresseront une excellente carte de l'archipel.

Une transat et une fête du chocolat en 2009





_Le père du trophée SNSM, Damien Grimont lance une transat du chocolat au départ de Saint-Nazaire, jumelée avec un rendez-vous pour gourmands. Première à Pâques 2009.__
C'est d'abord une transat en double pour des bateaux de taille intermédiaire, les class 40. Au cours de la transat Jacques Vabre, l'impact médiatique s'est porté sur les vainqueurs en 60 pieds. Mais il y a eu une course en 40 pieds qui était passionnante. L'idée est donc de créer un événement sportif propre à cette catégorie, avec une traversée d'environ 25 jours entre Saint-Nazaire et le Mexique (probablement au sud de Cancoon). Ensuite, j'ai envie d'un événement populaire autour du chocolat. Ce thème est inspiré par le premier voyage du Bélem qui a rapporté du cacao d'Uruguay en 1896. On peut organiser plein d'animations autour du chocolat. Pas une succession de boutiques. Plutôt des événements historiques et culturels et aussi des records à battre comme le plus gros oeuf en chocolat.__
Saint-Nazaire est un site merveilleux pour organiser un départ de course. Avec le trophée SNSM, nous y recevons à chaque fois un accueil magique. Mais je souhaite aussi animer tout l'estuaire, en reprenant l'idée de la biennale d'art contemporain. On peut faire descendre l'estuaire à tous les skippers sur le Bélem ou créer un train du chocolat entre Nantes et Saint-Nazaire. Je souhaite une mise en valeur de toute la métropole.__
Saint-Nazaire et la région Pays de Loire ont déjà répondu favorablement. Avec Nantes c'est en train de se faire. C'est un budget d'un million d'euros, financé pour moitié par les collectivités et pour moitié par les sponsors privés. En choisissant des bateaux intermédiaires, on s'inscrit aussi dans des budgets de sponsoring accessibles aux entreprises de la région. Un 40 pieds à l'achat, c'est 300 000 €, soit tout juste dix fois moins qu'un 60 pieds.__Même chose pour le fonctionnement. A ce prix-là, les PME qui font la force économique de cette région vont pourvoir s'offrir un bateau à leur nom._
. Le week-end de Pâques apparaît comme une bonne date. Et pour bouger le public autour du chocolat, on ne peut pas rêver mieux.__