lundi 25 février 2008

Cécile Poujol rêve de 2012



C’est décidé : après une première transat en solitaire en Mini, une Route du Rhum et une Transat Jacques Vabre en Class 40’, la navigatrice provençale vient de franchir un pas supplémentaire en décidant de s’attaquer, dès l’année prochaine, à la prestigieuse classe des 60 pieds Imoca.

Plus qu’une augmentation de taille de bateau, c’est un véritable passage à la vitesse supérieure et l’ouverture de nouvelles perspectives pour Cécile Poujol qui souhaite emmener dans son sillage vers un tour du monde tous ceux qui l’ont soutenue et qui ont cru en elle pour l’accompagner dans ses premières armes - chefs d’entreprises, collectivités, associations, projets intergénérationnels, élèves des collèges, etc… et convaincre un sponsor à la suivre dans cette nouvelle aventure avec un programme sur quatre ans.



Après la Mini Transat que j’ai faite en 2003 la révélation a été claire : j’avais trouvé ma voie dans la course en solitaire. Par la suite, j’ai été très enthousiaste d’avoir vécu les premières aventures de la class 40’ (seule fille pour la Route du Rhum en 2006) mais il a fallu se faire une raison : la possibilité d’un tour du monde initialement évoquée par quelques uns des acteurs de cette classe ne verrait jamais le jour. Cette expérience a néanmoins été capitale pour moi, tant sur le plan technique avec la construction du bateau, qu’au niveau de la navigation avec plus de 20 000 milles en course en solo ou en équipage réduit sur ce bateau.


Mon intention est de racheter un bateau de 60 pieds à la fin du Vendée Globe 2008-2009. Bien entendu, les budgets ne sont pas les mêmes en 60 pieds qu’en 40, mais les possibilités d’exploitation et les retombées sont également beaucoup plus importantes. Aujourd’hui, le budget est d’environ 1,5 million d’euros par an pour courir dans de bonnes conditions. Au programme, la Transat Jacques Vabre 2009, la Route du Rhum 2010, la Barcelona World Race en 2011 et le mythique Vendée Globe en 2012.


J’ai décidé de ne pas faire the Artemis Transat, d’abord parce qu’il y a un chantier assez important à faire ce printemps sur le Class 40’ « Merci les Amis » mais aussi parce que mon objectif étant de me concentrer sur les 60’ Imoca, je souhaite faire la Québec – Saint-Malo comme équipière à bord d’un bateau de cette taille. En fait l’année 2008 va être décisive en terme de concrétisation de mes projets futurs, et je compte également en profiter pour faire naviguer le plus de gens possible sur le bateau entre deux courses.

www.cecileenmer.com

TRANSAT ANGLAISE LES MONOCOQUES EN VEDETTE

La Transat anglaise s'élancera le 11 mai prochain de Plymouth à destination de Boston. Pour sa treizième édition, elle sera exclusivement réservée aux monocoques de 60 et 40 pieds. La classe IMOCA, qui a le vent en poupe, tiendra la vedette de cette transat mythique créée en 1960 par Blondie Hassler sur la formule devenue célèbre « un homme, un bateau, l'océan ». Mark Turner, qui a repris en 2004 l'organisation de la pionnière des transats, a innové et surpris en excluant les multicoques de l'épreuve. Il renoue ainsi avec l'édition inaugurale (1960) remportée par Sir Francis Chichester où il n'y avait que des monocoques sur la ligne de départ.

Priorité à la classe IMOCA
Plus précisément, ce retour aux sources s'explique par la faiblesse des candidats potentiels en multicoque et une volonté de donner la vedette aux monocoques de 60 pieds (classe IMOCA) qui ont le vent en poupe. Les responsables de cette classe font aussi pression sur les organisateurs pour éviter de partager l'affiche avec les trimarans estimant que ces derniers accaparent la couverture médiatique. La classe ORMA étant dans une période de transition, cette option s'est imposée. « Cette décision n'a pas été facile à prendre. Cela permet de simplifier les choses, de raconter plus facilement une histoire. Priorité est donc donnée cette année à la classe IMOCA qui est au sommet », a expliqué Mark Turner mercredi à Londres. Toutefois, cette décision n'est pas définitive et les multicoques, qui ont fait la légende de cette transat, pourraient y être à nouveau conviés à l'avenir.

Match France-Angleterre
On assistera à un vrai match France-Angleterre sur l'Atlantique nord et, à quelques mois du Vendée Globe, cette confrontation sera riche d'enseignements. Sur les 27 bateaux qui seront sur la ligne de départ aux Sables d'Olonne en Novembre, 17 sont annoncés dans l'Artemis Transat. Si quelques concurrents comme Armel Le Cleac'h viennent y chercher leur qualification pour le Vendée Globe, la plupart ont validé leur ticket d'entrée. Côté britannique, Mike Golding emmènera le club des cinq composé de Brian Thomson, Dee Caffari, Samantha Davies et Johnny Malbon qui étrennera son nouvel Artemis. La délégation tricolore s'annonce importante avec notamment Vincent Riou (PRB), Roland Jourdain (Véolia Environnement), Loïck Peyron (Gitana Eighty), Kito de Pavant (Groupe Bel), Loïck Peyron (Gitana Eighty), Yann Elies (Generali), Marc Guillemot (Safran) et Jérémie Beyou. (Delta Dore). Enfin, un certain Michel Desjoyeaux, vainqueur il y a quatre ans sur trois coques, sera de la fête et visera le doublé avec son nouveau Foncia. Par contre, si la Class 40 est invitée, sa présence s'annonce timide avec seulement une douzaine de bateaux annoncés.

Paprec, une PME serial sponsor



Paprec-Virbac skippé par Jean-Pierre Dick et Damian Foxall est arrivé à Barcelone, en tête de la Barcelona World Race. Un pari rentable pour Jean-Luc Petithuguenin, PDG de Paprec, la PME qui le sponsorise.
Axel Saxe / Photo © Barcelona World Race | LEntreprise.com | Mis en ligne le 11/02/2008


La saison des grandes courses au large a repris le 3 novembre avec la Transat Jacques Vabre suivie de la Barcelona World Race, un tour du monde en double, sans escale qui a quitté l'Espagne le 11 novembre. La société Paprec, spécialiste du recyclage des déchets, installée en Seine-Saint-Denis, y est à la manoeuvre avec son soixante-pieds Paprec-Virbac co-sponsorisé et « skippé » par Jean-Pierre Dick et Damian Foxall. Mais ce navire n'est que la partie la plus visible de l'engagement militant du groupe de Jean-Luc Petithuguenin.
Ce patron met en effet un point d'honneur à conjuguer les valeurs communes du sport et de l'entreprise : dépassement de soi, goût du risque, innovation, esprit d'équipe. Pour cela, il investit dans le sponsoring de haut vol, mais aussi dans les partenariats de proximité sur la durée. En haut de l'affiche, la voile donc, avec 600 000 euros investis en 2007 dans Paprec-Virbac. Pour donner l'image d'une entreprise fiable et innovante. « Nous sommes beaucoup plus petits que nos concurrents, Veolia et Suez, mais notre notoriété nous précède, souligne Jean-Luc Petithuguenin. Imaginez les retombées lorsque Paprec-Virbac s'est imposé devant Sill-Veolia sur la Jacques Vabre. » [Remportée par Jean-Pierre Dick et Loïc Peyron en 2005, NDLR].
Voile toujours avec 70 000 euros investis dans un autre navire - Paprec Recyclage -, un quarante-pieds confié au skipper Stéphane Névé, pour des régates d'amateurs. Autre sponsoring sportif à larges retombées : le soutien au club de foot de Nantes (400 000 euros par an avant sa relégation en Ligue 2, 200 000 euros pour la nouvelle saison).


«Le sponsoring est plus efficace que la pub pour la notoriété»
Jean-Luc Petithuguenin, PDG de Paprec PAPREC
- Activité : collecte et recyclage de déchets - Date de création : 1994
- Effectifs : 2 000 salariés - Chiffre d'affaires 2007 (prévisionnel) : 320 millions d'euros
- Budget de communication 2007 : 2,5 millions d'euros, dont 1,5 million pour le sponsoring



Durablement citoyenne
A l'autre bout du spectre, Paprec affirme son rôle d'entreprise engagée au coeur de la « cité ». La Courneuve, où se trouve son siège social, est le berceau de l'équipe championne de France de football américain amateur : le Flash de La Courneuve. « Nous réussissons en Seine-Saint-Denis, eux aussi. C'est pourquoi nous les soutenons depuis 2000, de même que le Red Star [le club de football local, NDLR]. » Facture : 45 000 euros annuels pour le Flash, 80 000 euros pour le Red Star. « Pour réussir, une entreprise doit être durablement citoyenne », se borne à constater Jean-Luc Petithuguenin.

GROUPAMA 3 REMIS À L'ENDROIT






Groupama 3 a été remis à l'endroit dans le port de Dunedin en Nouvelle Zélande. La coque centrale et le flotteur tribord semblent relativement préservés. Impression à confirmer avec le retour en France de l'équipage, mardi.


À l'aide de deux grues et de sangles disposées de part et d'autre des bras de liaison tribord, Groupama 3 est doucement remonté à la verticale avant de retrouver sa position originelle.

À la vue de la photo, le flotteur tribord et la coque centrale semblent avoir été relativement préservés. Une impression qui demandera à être confirmée ou contredite par l'équipage qui atterrira mercredi matin à Roissy Charles de Gaulle avant de rejoindre le PC Course du Trophée Jules Verne pour y donner une conférence de presse.

Franck Cammas sera présent avec sept de ses équipiers, Jan Dekker allant directement en Afrique du Sud alors que Loïc Le Mignon reste pour sa part en Nouvelle-Zélande où deux membres de l'équipe technique, Jean-Marc Normant et Olivier Mainguy le retrouveront dès demain, mardi.

LA ROUTE DE L'OR A moins de 1 000 milles du but





Parti de New York depuis plus de trente-neuf jours pour défier le record de la Route de l’Or, Gitana 13 est passé la nuit dernière - peu avant minuit-, sous la barre symbolique des 1 000 milles restant à parcourir. Actuellement au large des côtes mexicaines (état de la Basse-Caroline-du-Sud), Lionel Lemonchois et ses neuf équipiers réalisent au près leur dernière ligne droite en direction de San Francisco.

Depuis plus de trois jours, le maxi-catamaran armé par le Baron Benjamin de Rothschild profite d’un flux de Nord-Est d’une quinzaine de nœuds pour grimper avec la dorsale de l’Anticyclone. Ces conditions stables associées à une mer relativement calme ont permis aux hommes de Lionel Lemonchois d’aligner de belles moyennes tout au long du week-end. « Nous sommes au près mais au près débridé, à 60 °du vent, sous grand voile haute et solent. Il y a très peu de mer, ce qui nous permet de tenir des vitesses élevées bien que nous soyons à une allure que n’affectionne pas notre monture ! » soulignait Dominic Vittet.

Sur le pont, les quelques rares embruns qui viennent effleurer le filet de Gitana 13 autorisent une navigation en cirés légers. Une tenue adéquate dans les températures encore agréables qui règnent au large du Mexique.

Cap au Nord-Ouest, le catamaran de 33 mètres arrondit sa trajectoire pour conserver un angle de vent favorable. Il devrait en être ainsi jusqu’en milieu de semaine, avant que Lionel lemonchois et ses équipiers ne changent d’amure ; un virement de bord obligatoire pour rejoindre la Baie de San Francisco à la faveur d’un flux qu’ils espèrent de Nord Nord-Ouest. « Nous sommes toujours tribord amure et ce pour deux jours encore. Selon les dernières prévisions nous aurons au moins un virement de bord à réaliser 24 ou 36 heures avant notre arrivée, car nous allons buter sur la bordure de l’Anticyclone. Mais d’autres petits virements seront peut-être à envisager afin de rester dans la bonne veine de vent ».

Au vu des derniers routages, Dominic Vittet estimait que Gitana 13 pourrait se présenter au pied du célèbre Golden Gate Bridge jeudi 28 février dans l’après-midi (heure US) et clore ainsi une formidable aventure de plus de six semaines. D’ici là, de belles heures de navigation attendent encore les dix marins du Gitana Team.

mardi 19 février 2008

DU NORD POUR LA ROUTE DE L'OR




Lionel Lemonchois et ses neuf équipiers naviguent à nouveau dans des latitudes Nord après avoir franchi l’équateur ce mardi 19 février à 1h56’39’’ (heure française), par 97°de longitude Ouest. Gitana 13 établit un temps de 26 jours 17 heures et 32 minutes sur les 7 500 milles qui séparent la « Ligne » de l’Atlantique et celle du Pacifique.

Le 23 janvier dernier à 8h24, le maxi-catamaran armé par le Baron Benjamin de Rothschild faisait son entrée dans l’Atlantique Sud après avoir franchi la fameuse ligne de séparation des deux hémisphères. 26 jours plus tard, Lionel Lemonchois et son équipage quittent les latitudes Sud et retrouvent le Nord. Avec moins de 2 600 milles restant à parcourir avant de pointer les étraves de Gitana 13 au pied du Golden Gate Bridge, les dix marins du Gitana Team attaquent la dernière « ligne droite » de leur tentative de record entre New York et San Francisco.

« Nous sommes en plein Pot au Noir, avec de gros nuages sombres chargés de grains et des vents oscillant de 6 à 22 nœuds. Mais rien de très méchant pour l’instant. Après l’équateur, c’est une grande zone sans vent qui se présente sur notre route. Nos prévisions se confirment et nous allons devoir contourner cette barrière de vents faibles par l’Est. Nous nous préparons à 3-4 journées de « galère » dans la Zone de Convergence Inter-Tropicale » précisait Lionel Lemonchois lors de sa communication quotidienne avec son équipe à terre. Ainsi dans les prochains jours, le tracé de Gitana 13 va s’écarter une nouvelle fois de l’orthodromie (route directe, ndlr) et la trajectoire s’incurver vers l’Est afin de trouver le meilleur passage vers les côtes californiennes.

Côté vie à bord, l’heure est au rationnement … Les hommes du maxi-catamaran avaient prévu une quarantaine de jours de vivres frais en complément des plats lyophilisés, toujours moins savoureux. Après 33 jours de mer, et les cinq jours de stand by forcé aux abords du Cap Horn, quelques restrictions s’imposent : le beurre, les barres céréales et les « petites choses » qui adoucissent le quotidien se faisant plus rares. Ainsi, durant leurs derniers jours de mer - une dizaine si l’on se fie aux prévisions -, le skipper de Gitana 13 et ses équipiers devront se contenter pour majeure partie de repas à base de plats lyophilisés (plats déshydratés, ndlr). Une mauvaise nouvelle gustative mais qui n’entraîne en rien des problèmes d’équilibre alimentaire pour les dix marins.

Quelques mots d’encouragement
Pour reprendre les mots de Nicolas Raynaud dans son commentaire du bord daté d’hier, l’équipage de Gitana 13 est sous le choc. Suite à l’annonce du chavirage de Groupama 3 au large de la Nouvelle-Zélande, alors qu’il tentait d’améliorer le temps de référence du Trophée Jules Verne, les marins du Gitana Team ont souhaité adresser leurs encouragements à Franck Cammas, à ses neuf équipiers et à toute leur équipe : « Nous sommes sincèrement désolés pour eux. Aujourd’hui, sachant que les dix hommes sortent indemnes de cette fortune de mer, nous espérons qu’ils puissent récupérer au plus vite leur bateau en bon état afin de repartir rapidement vers de nouveaux records.»

La Class40 vise l'International

Les 9 et 10 février 2008, la Class 40 a tenu son Assemble Générale aux Sables d’Olonne où elle a été accueillie à l'Institut Sports Océan, siège social de l’association. Cette Assemblée Générale a permis aux skippers, architectes et constructeurs de décider des orientations à venir de la classe, concernant notamment la jauge et son programme de courses.
L’objectif de cette classe de bateaux de 40 pieds (12,18 m) est de faire accéder à la course au large des régatiers amateurs expérimentés. Son succès a dépassé ce cadre puisque aujourd’hui des skippers professionnels intéressés par le développement de celle-ci arrivent en nombre.


L’attractivité de cette classe est en partie due à la simplicité et la rigueur de sa jauge, permettant une restriction des budgets. Une mixité où se rencontrent amateurs et professionnels.

Résultat, 30 Class 40 ont pris le départ de la dernière Transat Jacques Vabre 2007. Et le nombre de voiliers en construction est en constante augmentation, en France comme à l’étranger.

En 2007, la Class40 poursuit sa formidable évolution. Pour s'en convaincre il suffit de regarder les chiffres :
· 31 bateaux en 2006 et 62 immatriculés fin 2007, avec 14 plans d'architectes différents ;
· 54 adhérents en 2006 et 129 en 2007. 13 nations sont représentées, dont 18 adhérents au Royaume-Uni, 8 en Amérique du Nord et une centaine d’autres en Europe et autres pays plus lointains.

Les débats, riches et passionnés, ont démontrés la motivation des membres à faire vivre et développer la Class40. Ces discussions ont permis de recadrer quelques détails afin de permettre à tous les skippers et partenaires de profiter pleinement de ces bateaux exceptionnels en réalisant leurs rêves d'aventures et de compétitions.

les grandes ambitions développées ont été:
· La recherche d'une stabilité de la jauge, pour assurer aux propriétaires et architectes de la pérennité des bateaux, avec une stabilité sur les 4 prochaines années ;
· Doter la classe de règles de fonctionnement solides pour une harmonisation de son développement ;
· Préserver cette mixité d’amateurs et de professionnels en privilégiant l'esprit d'aventure humaine dans l'élaboration de son programme de course de moyennes et longues distances ;
· Renforcer son développement déjà très actif à l'international.

Le Président Jacques Fournier est reconduit avec un fort message d'encouragement des adhérents.

Au Conseil d'Administration, l'internationalisation de la classe se confirme par l'arrivée de Michael Hennessy, résidant aux Etats-Unis, devenant le délégué Amérique du nord et de Miranda Merron, skipper anglaise émérite et permettant de renforcer la forte percée déjà amorcée au Royaume-Uni.

Tanguy de Lamotte et Halvard Mabire viennent épauler François Angoulvant dans l'équipe de la commission jauge.

Géry Trentesaux est reconduit au poste de vice-Président et Miranda Merron l'assistera dans la commission course.

Damien Grimont et Jean-Édouard Criquioche, nouvel entrant, animeront la commission communication.

Un grand merci est adressé aux sortants Patrice Carpentier, François Lucas, Christian Bouroullec, Dominic Vittet et Lionel Régnier pour leur investissement pour la Class40.

C'est une équipe nouvelle, internationale, et consciente de ses responsabilités qui va travailler pour donner une plus grande maturité à cette classe toujours très prometteuse.

Le programme 2008 est fixé autour de 2 épreuves phare : « The Artemis Transat » et « La Québec – St Malo ».

CALENDRIER 2008
Le Grand Prix Petit Navire
Du 25 avril au 4 mai 2008
Parcours à la journée en baie de Douarnenez
Course en équipage

The Artemis Transat
Départ de Plymouth (GB) le 11 mai 2008.
Arrivée à Marbelhead (USA)
Course en solitaire

La Québec – St Malo
Départ de la ville de Québec (Canada) le 20 juillet 2008
Course en équipage

Les 1000 milles Brittany Ferries (course exclusivement Class40)
Sous réserve d’accord entre la SNBSM et la Class40
Départ le 23 août de Saint Malo.
Etape à Plymouth (GB) et Santander (Esp). Pit stop de 6h.
Course en double

Le Morbihan Mondial 40 (course exclusivement Class40)
Septembre 2008
Parcours à la journée au large de la Trinité sur Mer
Course en équipage


Pour 2009, de nombreux projets sont à l'étude. La Class40 prépare la construction d’un événement fort, médiatique et conforme à son identité lui permettant de se hisser au rang des autres grandes classes. Plusieurs propositions en ce sens ont été faites. La classe statuera courant mars sur son choix.

lundi 18 février 2008

FIN DE RECORD




DUR, DUR LA RÉALITÉ MARITIME, MÊME POUR LES PLUS GRANDS.


C'est ce matin, à 00h43, que Franck Cammas, skipper du trimaran Groupama 3 engagé dans le Trophée Jules Verne à la voile, prévenait son équipe à terre du chavirage de son maxi trimaran.

« Nous venons de chavirer. Le flotteur sous le vent s'est cassé en deux, entraînant la rupture des deux bras de liaison puis le chavirage par le côté. L'équipage est au complet, réfugié à l'intérieur de la coque centrale de Groupama 3. Aucun des 10 équipiers n'est blessé. Il y a 5 à 7 mètres de vagues et 25 à 30 noeuds de vent. La mer déferle et, pour l'instant, on ne peut mettre personne dehors ».

Positionné à 140 km dans l'est du port de Dunedin en Nouvelle Zélande, Groupama 3 naviguait depuis peu dans l'océan Pacifique. Avec une journée d'avance, après 24 jours de mer, sur le temps de Bruno Peyron, détenteur du Trophée Jules Verne, Franck Cammas et ses neuf équipiers ménageaient Groupama 3, comme nous le précisait hier encore Franck Proffit, chef de quart : « Nous sommes dans une mer bien formée, dans des vagues de 6 à 7 mètres. Nous ne pouvons pas descendre trop au Sud car il y a des vents allant jusqu'à 50 noeuds, nous suivons donc une route assez Nord jusqu'à la Nouvelle Zélande pour ensuite empanner et glisser de nouveau. Le Pacifique devrait être de meilleure augure pour nous.Groupama 3 est très sain et a un comportement exceptionnel dans ce type de mer, à la barre avec 7 mètre de creux, le flotteur plonge et ne plante jamais ».

Aussitôt informé, le CROSS Gris-Nez prévenait son homologue néo-zélandais afin de secourir l'équipage de Groupama 3. Un avion puis deux hélicoptères étaient envoyés sur zone dans les trois heures suivant le chavirage. Les 10 navigateurs étaient tous hélitreuillés à 4h30 (heure française) puis rapatriés vers Dunedin, sur l'île sud de la Nouvelle-Zélande.

jeudi 14 février 2008

QUÉBEC-SAINT MALO :Événement d'envergure




Paroles du président de Voile internationale Québec, Jacques Gingras, la septième édition de la Transat Québec Saint-Malo qui prendra l'affiche du 10 au 20 juillet 2008 dans le Vieux-Port de Québec promet d'être fort intéressante pour les initiés comme pour le grand public qui pourra, à cette occasion, côtoyer les plus grands skippers de la voile hauturière au monde.
«La Transat Québec Saint-Malo est un outil de promotion exceptionnel et une vitrine extraordinaire pour la Ville de Québec, indique Jacques Gingras. Cet événement permettra de ramener les Québécois au Port de Québec qui sera animé pour l'occasion. Il ne faut surtout pas oublier que nous sommes nés de la mer et que les festivités entourant la Transat permettent de poursuivre cette tradition.»

M. Gingras estime qu'il y a trois éléments qui militent en faveur de la participation à la Transat des plus grands skippers de la planète.

«La configuration du parcours permet une course au portant, ce qui permet aux embarcations d'atteindre des vitesses impressionnantes. Le départ de la course se fait par ailleurs dans un amphithéâtre naturel prisé par les participants et qui est bordé par les villes de Québec et de Lévis de même que par l'Île d'Orléans. Finalement, la convivialité et la chaleur des Québécois charment tout autant les skippers et leurs équipages, qui ont jusqu'au 31 mars pour s'y inscrire, que la course elle-même», poursuit le président de Voile internationale Québec.

Une trentaine de voiliers monocoques et multicoques de 40 à 60 pieds, une dizaine de plus qu'en 2004, sont attendus dans le cadre de la Transat. Ils sont attendus aux quais 5 et 14 du Vieux-Port de Québec au plus tard le 10 juillet prochain. Plus de la moitié de la flotte attendue sera composée de monocoques inscrits dans la Class'40, une première dans l'histoire de cette course. Les embarcations de types 50'Open, IMOCA (monocoque de 60 pieds), ORMA (multicoque de 60 pieds), MAXI (multicoque de plus de 90 pieds) et Open (voilier de plus de 45 pieds) compléteront le tableau des participants.
Événement d'envergure
«Nous sommes fiers que la Transat Québec Saint-Malo soit un événement officiel de la programmation des Fêtes du 400e de la Ville de Québec, a précisé le président du conseil d'administration du 400e, Jean Leclerc. Les Québécois auront l'occasion pendant 11 jours de festivités de rencontrer l'élite nautique du monde entier.»
«J'ai toujours été fasciné de la vitesse, a pour sa part dit le maire de Québec, Régis Labeaume. La Transat Québec Saint-Malo est un événement sportif de niveau international qui offre un intérêt technologique de premier plan. Je suis d'autant plus heureux que cela commence de plus en plus à sentir le 400e et que le vent a tourné vers des festivités d'envergure.»

«La Transat Québec Saint-Malo est le seul événement de voile dans le monde entier à se dérouler d'est en ouest, a quant à lui souligné le ministre responsable de la Capitale-Nationale, Philippe Couillard. La présente édition de la Transat se tient dans le cadre des festivités du 400e et permettra aux Québécois de retourner vers le fleuve.»

Il est à noter que la programmation détaillée de l'animation des 11 jours que durera l'édition 2008 de la Transat Québec Saint-Malo sera dévoilée en juin prochain. On en apprend davantage sur la septième édition de cet événement international en consultant le site officiel de la Transat à l'adresse suivante : www.quebecsaintmalo.com.

course Vendée Arctique en 2009



Le président du conseil général de Vendée, Philippe de Villiers, a annoncé soutenir la création d'un bassin en eau profonde, à Saint-Gilles-Croix-de-Vie. Un équipement à l'état de projet prévu pour 2009. L'idée est de pouvoir accueillir des multicoques pour participer à une nouvelle course grande course de voile "Vendée Arctique" en juin 2009, à la poursuite du soleil de minuit. A terme, l'équipement pourait servir à l'accueil d'unités du Vendée Globe type 60 pieds et à un centre d'entraînement pour la voile de compétition.


Le Vendée-Arctique est un projet de course vers les glaces du pôle Nord. Une épreuve envisagée au départ de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, dès 2009.

La Vendée cherche à augmenter la fréquence des courses au large au départ de son territoire. C'est ce qu'a confirmé Philippe de Villiers, président du conseil général, hier, à Saint-Gilles-Croix-de-Vie. « Depuis l'avant-dernier Vendée-Globe, avec le directeur de course Denis Horeau, nous avons lancé une réflexion pour créer une course intermédiaire qui viendrait se greffer entre deux Vendée-Globe. »
L'idée qui remporte les suffrages du président du conseil général, c'est celle du Vendée Arctique, une course à la voile ouverte à des maxi-multicoques. Il s'agirait d'une course en équipage d'une dizaine de jours qui mettrait le cap vers le soleil de minuit. La première édition devrait se dérouler en juin 2009, au départ de Saint-Gilles-Croix-de-Vie.

« Il y a eu d'autres idées proposées, mais celle de Marietta Trichet, présidente de la communauté de communes Atlancia, a une dimension écologique. L'idée, c'est d'aller voir ce qui se passe au nord avec les effets du réchauffement climatique. Au moins quatre skippers dont deux étrangers sont déjà partants. »

Le retour de la Solitairedu Figaro

Pour réussir ce projet, l'enjeu est de réaliser un bassin en eau profonde dans la rivière de la Vie pour accueillir ces bêtes de course. Cet équipement, un temps envisagé par la Semvie, qui gère le port de Saint-Gilles, vient d'être ressorti des cartons

Cette darse deviendrait le support d'un centre d'entraînement, à l'image de ce qui existe déjà à Port-la-Forêt, à la pointe bretonne et à La Rochelle.

« En Vendée, nous avons la plus grande course du monde, mais nous n'avons pas de skippers vendéens. » Ce type de pôle nautique sera là pour y remédier. Le bassin à flots doit aussi permettre d'accueillir des monocoques du Vendée-Globe qui ne peuvent actuellement pas escaler à Saint-Gilles, faute de tirant d'eau suffisant.

2009, date du premier Vendée Arctique, sera aussi l'année du retour de la Solitaire du Figaro à Saint-Gilles-Croix-de-Vie. Ville étape en 2009, elle sera ville d'arrivée en 2011.

Le nouveau protocole d'accord entre le département et le Figaro prévoit également un départ de la classique course en solitaire depuis le futur port de Brétignolles-sur-Mer, en 2013.

Boston prêt à accueillir The Transat



Open 60 Akena Verandas ainsi que Thierry Bouchard / Mistral Loisirs-Elior, en Class 40. Ces deux entrées françaises portent donc la liste des inscrits à 12 (6 en Open 60 et 6 en Class 40).
Depuis prêt de 50 ans, l’élite mondiale de la voile relève le défi de traverser les 2800 miles de l’Atlantique Nord. Même au début de l’été, les bateaux doivent faire face a d’importants systèmes de basse pression, impliquant une mer très formée ainsi que des vents forts. Enfin, avec l’approche de la côte de Terre-Neuve, la menace des icebergs et d’un brouillard dense devient une réalité, faisant de la section finale de cette course, une partie difficile à négocier pour des skippers déjà physiquement épuisés.
Pour la seconde édition consécutive, Boston accueillera la flotte IMOCA à l’arrivée de cette course éprouvante.


La ville a déjà renoué avec ses racines maritimes et l’arrivée de The Artemis Transat rajoutera un chapitre à son histoire. En effet, en 1620, le « Mayflower », magnifique 3 mâts de la marine marchande anglaise, accostait sur le sol américain, avec à son bord une centaine de passagers, dont 35 protestants très pieux, persécutés par le roi anglais, James 1er. Ces pèlerins sont aujourd’hui considérés comme les premiers colons fondateurs des futurs Etats Unis d’Amérique. Au départ de Plymouth en Angleterre, il leur fallut 65 jours, dans la tempête et l’hiver, pour rallier un lieu qu’ils baptisèrent Plymouth, dans la banlieue de l’actuel Boston. Près de 400 ans après cette traversée, ce n’est plus que d’une dizaine de jours dont les skippers de The Artemis Transat 2008 auront besoin pour réaliser ce même parcours !

La flotte des IMOCA sera amarrée a Rowes Wharf, en face du Boston Harbor Hotel.
La flotte des Class 40 sera chaleureusement accueillie à Marblehead par le Corinthian Yacht Club, environ 18 miles au nord-est de Boston. « Nous applaudissons les valeurs et la bravoure de ces marins et les attendons avec impatience a leur arrivée a Marblehead. », Commodore Tim Dittrich.

Liste des Inscriptions :

IMOCA Open 60’ :
FR Arnaud Boissieres/ Akena Verandas
UK Dee Caffari/ Aviva
UK Mike Golding/ Ecover
FR Sebastien Josse/ BT
UK Jonny Malbon/ Artemis
UK Brian Thomson/ Pindar

Class 40:
UK Alex Bennett/ Fujicolor
FR Thierry Bouchard/
FR Christophe Coatnoan/ Groupe Partouche
FR Louis Duc/ Ocean Eleven
FR Yvan Noblet/ Appart’City
IT Giovanni Soldini/ Telecom Italia

vendredi 8 février 2008

ARTEMIS TRANSAT




Pour une fois que des "financiers" nous en donnes pour notre argent !
Merci CAN YOU SEA

Petite vidéo sympa de présentation : http://link.brightcove.com/services/player/bcpid1265939831?bctid=1267587757

jeudi 7 février 2008

LA ROUTE DE L'OR




Après cinq jours d’arrêt forcé aux portes du Cap Horn pour cause de mauvaises conditions météorologiques, l’attente du maxi-catamaran armé par le Baron Benjamin de Rothschild touche à sa fin. Suite à une dernière nuit à l’abri de la Terre de Feu, Gitana 13 devrait reprendre sa route, en direction de San Francisco, dans la matinée.

Lionel Lemonchois et ses neuf hommes d’équipage sont de retour aux affaires : à l’assaut du chronomètre de la Route de l’Or.

« Pour notre passage du Horn, le vent devrait avoir faibli à 25 nœuds … mais la centaine de milles qui nous sépare du Cap ne sera vraiment pas une partie de plaisir ! » expliquait Dominic Vittet. Car c’est au près (face au vent, ndlr) que le maxi-catamaran de 33 mètres devra se frayer un chemin jusqu’à la pointe sud-américaine. Rappelons que cette allure serrée se révèle peu confortable, et ne convient pas tout à fait aux multicoques et qui plus est aux catamarans.
Heureusement, sitôt le légendaire promontoire paré, Lionel Lemonchois et ses neuf équipiers attendent une rotation du vent à l’Est-Sud Est ; une bascule synonyme de vents portants : « 50 milles après le Horn, le vent va tourner et s’orienter en notre faveur. Ce flux nous permettra de mettre cap à l’Ouest-Nord Ouest pour aller chercher une nouvelle dépression » précisait le navigateur embarqué.

Le passage du Cap Horn est programmé dans la soirée, voire demain vendredi, dans la matinée. Cette estimation dépendra non seulement de la capacité de Gitana 13 à remonter au vent sur les 110 milles nautiques qui séparent le Détroit de Lemaire du fameux rocher. Mais également de l’état de la mer et de la force du vent que rencontreront réellement les dix marins. Bien que au portant, la remontée le long des côtes déchiquetées du Chili s’annonce également délicate pour l'équipage de Lionel Lemonchois.

« Nous sommes naturellement ravis que cette attente se termine. Compte tenu de la situation météo nous n’avions pas d’autre choix que de faire le dos rond, mais c’est assez dur lorsque l’on part pour une course contre la montre de se retrouver à patienter en zigzaguant le long des côtes. C’est assez drôle de vivre des situations proches de celles des récits historiques que l’on a pu lire sur le Cap Horn. Cela ajoute de la magie aux lieux et à notre aventure » raconte un des équipiers du bord, Olivier Wroczynski.

mercredi 6 février 2008

G-Class : des soucis en perspective


GROUPAMA 3 AVALE L'ATLANTIQUE EN 13 JOURS!
Le passage du cap des Aiguilles est le deuxième point intermédiaire du Trophée Jules Verne : Groupama 3 y accumule 23 heures et 30 minutes d'avance sur Orange II en 2005 en atteignant la longitude 20° Est après 13 jours 8 heures et 47 minutes ! Un nouveau temps de référence remporté ce mercredi à 17h37. Mais l'Indien risque d'être méchant...

En quittant l'océan Atlantique, Groupama 3 a déjà parcouru 7 200 milles, soit plus d'un quart du parcours du Trophée Jules Verne, comptabilisé à 24 530 milles selon une route optimale possible. Et en conservant 23 heures et 30 minutes d'avance sur le temps de référence de Orange II au passage du cap des Aiguilles, limite extrême de l'Afrique du Sud, Franck Cammas et ses hommes démontrent qu'ils sont bien dans le tempo d'un Trophée Jules Verne en dessous de cinquante jours... Malgré des conditions météorologiques plus délicates à négocier qu'il y a trois ans, Groupama 3 n'a pas perdu de temps sur la descente de l'Atlantique Sud et conserve donc tous ses espoirs de battre le record de vitesse autour du monde. L'équipage a pourtant dû batailler avec de nombreux empannages et cumuler plus de milles que son prédécesseur pour parvenir, sur la tranche de parcours entre l'équateur et l'Afrique du Sud, à grappiller 2 heures et 57 minutes._« Normalement, nous devrions améliorer le temps de Orange II en entrant dans l'océan Indien, mais ça ne va pas se jouer à beaucoup ! Nous avons fait beaucoup plus de route que Bruno Peyron dans l'Atlantique Sud, et repartir dans le Nord au début de l'océan Indien ne nous place pas super bien pour la suite. Le maxi catamaran avait fait un super parcours entre l'équateur et l'Afrique du Sud mais nous sommes quand même dans les temps du Trophée Jules Verne... C'est réconfortant ! Certes nous sommes déçus par une météo qui nous complique la vie, mais ce temps intermédiaire nous remet un peu de baume au coeur... » précisait Franck Cammas à la vacation radio du jour.

Petite avarie de cloison__De plus, le skipper de Groupama 3 indiquait qu'une cloison s'était décollée il y a une semaine : « Nous sommes dans une zone avec des vagues de cinq mètres qui sont bien orientées mais ensuite, à dix degrés près, ça peut changer la donne... A cause des chocs qui provoquent des ondes vibratoires de l'avant à l'arrière, tout est secoué à l'intérieur, les hommes et la structure. Une cloison s'est ainsi décollée il y a une semaine : on a stratifié mais il faut encore intervenir... Cela a un peu chamboulé l'organisation à bord puisque je fais la navigation et Yves Parlier s'occupe du chantier : ce n'est pas évident. On a un tout petit peu levé le pied à la barre, mais ça n'a pas changé grand-chose sur la route et sur la vitesse moyenne. Le pire moment va être dans 24 heures quand la mer sera plus par le travers... Vivement que ça passe ! »__Stéphane Guilbaud, team manager du trimaran, explique la situation : « La partie concernée est une cloison centrale du bras arrière, dénommé C-0 parce qu'elle se situe juste au milieu du bras. Pour l'instant, cette petite avarie ne pose pas de problème et l'équipage est en fin de réparation. La première partie de l'intervention a consisté à poser une plaque de carbone boulonnée le lendemain de l'incident... La cause du problème vient du fait que ce n'est pas assez solide au vu des efforts encaissés. Le team technique avait déjà rencontré ce problème sur Groupama 2, sans que cela empêche le trimaran de finir ses courses.» Les conditions de navigation ne vont donc pas être très agréables ces prochaines 48 heures...

GITANA 13 TOUJOURS BLOQUÉ PAR LA TEMPÊTE

Depuis plus de trois jours, Lionel Lemonchois et ses neufs équipiers sont stoppés dans leur record de la Route de l´Or (New York-San Francisco), contraints de patienter au large de la Terre de Feu. Car la violence des éléments qui balaient la pointe sud-américaine exclut toute tentative de passage dans l´Océan Pacifique du maxi catamaran Gitana 13. Une tentative devrait être lancée dans la nuit de jeudi à vendredi.
A l’abri de l’archipel patagonien, Gitana 13 subit cependant les effets des tempêtes qui font rage à quelques milles de là : « depuis trois jours le vent n’est jamais tombé en dessous des 28 nœuds et hier soir un nouveau passage de front a été accompagné de 37 à 38 noeuds de vent. C’est plutôt viril comme conditions (il y a même eu jusqu'à 50 noeuds moyen avec rafales à 65 quand Gitana 13 a été forcé de s'abriter voilà trois jours, ndr) . Bien que nous devions gérer un méchant clapot nous avons trouvé refuge près des rivages de la Terre de Feu. Nous progressons sous mât seul (aucune voile n’est hissée, ndlr), mais les 40 m2 de surface de l’espar suffisent déjà à nous faire avancer à petite allure…» précise Dominic Vittet. Ces conditions peu propices à la détente n’empêchent pas le navigateur embarqué de conserver son humour : « Nous avons 30 noeuds de VMG … et par là il faut comprendre Vent Minimum Garanti !»_

mardi 5 février 2008

ROUTE DE L'OR : CAP (HORN) DUR, DUR !!!!



La Route de l’Or est un parcours de record peu usité. En effet, rejoindre New York depuis San Francisco est un sacré périple. Faute de s’attaquer aux records de l’Atlantique, l’équipage du catamaran Gitana XIII mené par Lionel Lemonchois tente l’aventure sur un chronomètre largement à sa portée. Mais le Cap Horn se rappelle à la légende.

Lionel Lemonchois et ses neuf équipiers savaient la fenêtre étroite mais pensaient encore pouvoir s’y faufiler ce matin... Malheureusement, face aux vents violents et à la forte mer annoncés au Cap Horn dans la nuit de dimanche à lundi, Gitana 13 a été contraint de rebrousser chemin pour se mettre à l’abri.

Un refuge de quelques jours que les dix marins espèrent trouver le long de la Terre de Feu, à l’entrée du Détroit de Le Maire.

« Nous avons passé la première pointe du Détroit mais il y avait beaucoup trop de mer et nous avons décidé de faire demi-tour pour trouver un abri plus au Nord. Nous remontons actuellement sous 3 ris seuls» expliquait Olivier Wroczynski avant de poursuivre : « Nous observions depuis quelques jours cette dépression qui va balayer la pointe sud-américaine en fin de week-end. Hier, les fichiers météorologiques se montraient plus optimistes et nous laissaient envisager un passage du Horn dans la soirée de samedi. Mais ce matin, la situation s’est très nettement dégradée : 40 à 45 nœuds, grimpant en rafales entre 60 et 70 nœuds, sont prévus dans la nuit de dimanche à lundi … nous ne pouvons pas lutter contre cela.»

Déçus de ce contretemps, les hommes du Gitana Team positivaient néanmoins la situation : « Il est certain que nous aurions préféré ne pas nous arrêter, mais du coup nous profitons de notre proximité avec les rivages de la Terre de Feu pour admirer les incroyables paysages de ce bout du monde» concluait le doyen du bord.

Lionel Lemonchois et son équipage se remettront en route vers San Francisco, dès qu’une fenêtre météo plus favorable à leur passage dans l’Océan Pacifique se présentera.


Hier, au vu du tracé du catamaran de 33 mètres sur la cartographie, nous aurions pu penser que l’équipage de Gitana 13 profitait finalement d’une accalmie pour tenter de doubler le Cap Horn. En réalité, Lionel Lemonchois et ses hommes ont effectué cet aller-retour en direction du fameux promontoire afin de s’abriter au mieux des passages dépressionnaires successifs. De plus, les vents violents qui balayent actuellement la Terre de Feu rendent difficile - voire impossible - le moindre mouillage.

Malgré ce contretemps et cette situation peu confortable, l’ambiance demeure excellente à bord de Gitana 13. Ces journées d’attente sont pour les dix marins l’occasion de vérifier les moindres recoins du bateau. Un check-up général opportun après 7 000 milles déjà couverts et presque autant restant encore à parcourir.

Selon les dernières prévisions, une amélioration des conditions météorologiques est attendue dans la journée de mercredi

We are a team
Bien évidement, les jours que nous sommes entrain de vivre ne sont pas des plus faciles ! Notre cohésion, nous la devons à un objectif commun : aller le plus vite possible sur cette Route de l’Or. Hors là, depuis samedi matin, le temps s’est comme arrêté même si le chrono tourne inexorablement. Pas un d’entre nous n’ y fait allusion, pas un pour décompter les jours perdus, pas un pour retourner le couteau dans la plaie, pas un pour se plaindre ou tirer « la gueule »…Alors que dans cette « inaction » les petites manies des uns et des autres pourraient vite prendre des proportions importantes, la vie du bord reste un long fleuve tranquille, chacun s’appliquant encore un peu plus à respecter les autres.

Ce temps « mort », les bricoleurs l’utilisent pour bricoler. Deux drosses de barre ont été confectionnées, les anciennes donnant de dangereux signes de fatigue. Une épissure par ci, une autre par là, un palan réalisé, des sangles recousues, des trappes ré étanchéifiés, un nettoyage en règle de la cuisine, tout cela ne saurait cependant faire passer tout ce temps. Alors, les livres sortent des sacs mais également les langues se délient. Si l’on se connaît tous pour avoir parfois navigué ensemble, pour s’être croisés maintes fois sur les pontons ou le long des comptoirs lors de compétition tels que les Grand Prix des Multicoques, ce n’est pas pour cela que l’on sait tout de l’autre, loin de là. Alors on se découvre un peu plus, racontant nos vies, nos expériences, majoritairement nautiques, avec forcément à la clef de nombreuses connaissances communes jusque là insoupçonnées. Ces discussions informelles, à deux, à trois ou à beaucoup plus, nous ne les aurions certainement pas eu si nous avions continué notre cavalcade. Et si cela s’appelle faire « contre mauvaise fortune bon cœur », il n’en est pas moins vrai que cette épreuve dans l’épreuve ne fait que renforcer notre esprit de groupe.

Alors patiemment, nous attendons le bon vouloir d’Eole pour reprendre notre marche en avant. Une possible fenêtre semble se dessiner dans la matinée de jeudi. Ne voulant pas que cela tourne à l’obsession, nous avons tous pris du recul avec celle-ci, sachant bien que Lionel et Dominic sauront déclencher à temps le retour aux affaires. En fait, c’est comme si nous étions à nouveau en stand-by, fin prêts à réagir au passage du feu vert. Sauf que là nous avons toujours un bateau à gérer, avec des quarts, des réglages de voilure, une route à suivre... Celle-ci va nous mener aujourd’hui dans le Détroit de Magellan. Pour y faire quoi ? Du tourisme tout simplement. Nous ne sommes pas que des mangeurs d’écoute…Ah j’oubliais. Pour renforcer encore un peu plus le moral des troupes, celles-ci ont eu le droit cette nuit à un cassoulet en boîte. Au saut du lit, il n’y a pas mieux et merci Loïck ( Peyron) d’avoir laissé à bord ces boîtes, toi qui ne part jamais en mer sans en amener quelques unes.

Nicolas Raynaud


Le catamaran du Baron de Rothschild est toujours en attente. Il fait cap au nord, à 2,4 nœuds de vitesse. Sous mât seul, il est à la cape sous le vent de l’île de la Terre de Feu et attend des conditions meilleures pour reprendre sa course vers San Francisco via le cap Horn. Il a le temps… Le record est de 57 jours et Gitana XIII est parti de New York, il y a moins de vingt jours.

lundi 4 février 2008

Nieuwpoort Channel Race 2008 - départ décalé d'un jour





Pour des raisons pratiques d'organisation, le départ de la seconde édition de la Nieuwpoort Channel Race 2008 (course offshore de 540 miles au départ de la côte belge) est déplacé au dimanche 6 juillet 2008 (au lieu du samedi 5/7/2008).

Pour des raisons de facilités et d'organisation pratique, nous avons choisi de déplacer le départ de la NCR 2008 au dimanche 6 juillet 2008, 13h (au lieu de samedi 5 juillet 2008 16h). Ceci, afin que les équipages puissent arriver "à leur aise" le samedi et non pas dans l'empressement du vendredi soir. Le repas des équipiers et présentations de la course aura donc bien lieu le samedi 5 juillet 2008 au soir dans les installations "rénonvées" du KYCN à Nieuwpoort, Belgique.
En 2008, la Nieuwpoort Channel Race (NCR), course au large au départ de Nieuwpoort en Belgique, propose 2 parcours qui font le tour des difficultés en Mer du Nord et en Manche. Cette régate est ouverte à tous les voiliers jaugés IRC, Class 40, Classe 9,50, half-ton et Mini 6.50.
Pendant ce temps, à terre, se déroulera la Nieuwpoort Handisail Race (NHR) à bord de Mini JI. Venez régater en tant que valide ou chaisard !
Suivez les évolutions de cette course sur www.channelrace.be
Email : michael.delatte@gmail.com
Liens : http://www.yachtingsud.be
Site officiel de la course
Groupe NCR sur Facebook
Vidéo de présentation


L'évènement - pas seulement une course au large
En juillet 2008, la côte belge sera le théâtre de la seconde édition de la NIEUWPOORT CHANNEL RACE (NCR). Il s'articule autour d'un nouveau défi lancé aux régatiers de tout bord et de tout pays. Une course au large installée dans le calendrier de la compétition à la voile en Europe. Pour de nombreux navigateurs belges, elle vient combler une place trop longtemps laissée vide. Cette régate, au départ de Nieuwpoort le 6 juillet 2008, propose deux parcours en Mer du Nord et en Manche.
Pendant ce temps, à terre, pour le plus grand plaisir des nombreux touristes fréquentant Nieuwpoort, ce sera l'effervescence sur les pontons du Koninkelijke Yacht Club van Nieuwpoort (KYCN). Les amateurs et passionnés pourront suivre à chaque heure, sur écran géant, les voiliers partis s'affronter en mer tout en découvrant les produits et services des partenaires de l'évènement. Un chapiteau accueillera tous les intéressés pour les tenir informés du moindre rebondissement dans la course et des activités à terre.
Pour la seconde année, en même temps, s'organisera la NIEUWPOORT HANDISAIL RACE (NHR). Compétition répartie sur 5 jours en Mini-JI pour personne à mobilité réduite et tout autre fin régatier. Le bassin du KYCN se transformera pour l'occasion en stade nautique où de nombreux spectateurs admireront l'agilité des compétiteurs.
La course se déroulera avec une volonté de respecter le milieu marin. En effet, pour qu'il soit encore longtemps notre terrain de jeu favori, l'organisation a signé la charte de l'éco-marin de l'association Echo-Mer.
Nieuwpoort est le plus grand des ports de plaisance en eaux de mer de la côte belge et le 2ème en Europe. C'est aussi une station balnéaire très fréquentée en été. Tous les ingrédients sont donc réunis pour assurer une belle réussite à cet évènement, ses partenaires et ses participants.

Les parcours (course offshore)

1. Parcours pour IRC >= à 0,945, Class40, ...
Au départ de Nieuwpoort, ce parcours emmènera les régatiers vers l'Ile de Wight pour ensuite traverser la Manche et contourner Sark avant de revenir au point de départ devant le plus grand port de plaisance belge.
Afin d'assurer le spectacle et de la visibilité auprès des touristes restés à terre, la régate débutera par un parcours côtier entre Nieuwpoort et Oostende. Celui-ci, long d'environ 8 miles, permettra à tous de voir les bateaux se battre pour le premier challenge de la NCR. Ce challenge récompensera le premier voilier à passer en temps compensé la bouée devant Oostende.
Ensuite, une première particularité de cette course est de laisser libre choix du sens de contournement de l'Ile de Wight. Chaque équipage fera son choix tactique en fonction des conditions de marée, de courants et de vent. La seule contrainte est de franchir un point de contrôle fixe avant et après la rotation autour de l'île.
Ce tracé fait la part belle aux endroits pour le moins mouvementés de la Manche. En effet, tant le Pas-de-Calais que le Solent ou encore les Anglo-Normandes mais aussi le Raz Blanchard sont des navigations où le courant est le joyeux organisateur. Autant d'éléments qui promettent une régate à couteaux tirés et où les plus intrinsèquement rapides ne seront certainement pas les vainqueurs.

2. Parcours ouvert à tous
Toujours au départ de Nieuwpoort, ce deuxième parcours, ouvert à tous les jaugés IRC, propose un aller-retour vers l'Ile de Wight.
Après avoir contourner l'Ile de Wight dans un sens libre (comme pour le "grand" parcours) et avec une escale forcée (port à définir) de 12 heures, les choix tactiques seront aussi très déterminant lors de l'arrivée devant Nieuwpoort.

L'organisation
Au départ d'une idée de Gaetan Bastin, Alain Jacques et Michael Delatte se sont rapidement regroupés dans une structure professionnelle. Cette fine équipe a rapidement été complétée par Freddy Orban. Le parcours professionnel et nautique de ces 4 passionnés garantit une excellente ambiance à terre comme en mer !
Officiellement, l'organisation de cet évènement est assurée par la société Ducksailing SPRL associée au KYCN et à la ville de Nieuwpoort.
Cette course est soutenue par la Fédération Royale Belge de Yachting.
Coordonnées de l'organisation :
Ducksailing SPRL_Alain Jacques, Gaetan Bastin, Michael Delatte_E-mail : info@channelrace.be _Fax : +32 (0)81 715 009

samedi 2 février 2008

TROPHÉE JULES VERNE • Groupama 3 : Une bonne journée d’avance à 2 300 milles du cap de Bonne Espérance




Au Sud de l’île de Trinidade, Groupama 3 s’est vu contraint d’enchaîner deux empannages pour éviter d’entrer trop profondément dans l’anticyclone de Sainte Hélène. A midi, alors que le trimaran géant pointait à 2 300 milles du cap de Bonne Espérance, le navigateur Yves Parlier estimait qu’ils allaient conserver leur avance d’une journée lors du passage à la longitude de la pointe africaine.

C’est pile au moment de la vacation radio quotidienne avec le trimaran géant, que celui-ci partait à la perpendiculaire de la route normale vers le cap de Bonne Espérance. Tout le monde à terre s’interrogeait sur cette « anomalie » après une trajectoire d’une pureté presque parfaite depuis l’équateur… La réponse était aussi simple et claire que la voix du navigateur de Groupama 3 qui indiquait que le vent commençait à trop mollir sur ce cap et que sous grand voile et gennaker dans treize nœuds de vent, la vitesse moyenne tombait à un niveau inacceptable ! Bref, la brise qui avait tourné au secteur Nord la nuit dernière perdait de la pression et obligeait l’équipage à s’enfoncer dans l’anticyclone de Sainte Hélène…« Nous venons d’empanner : tribord amure vers le Sud-Ouest, à 90° de la route directe. Cela nous éloigne du but mais nous permet de nous recaler dans le front chaud pour avoir plus de pression. Nous avons déjà 17 nœuds de vent, au lieu de 13 nœuds il y a une demi heure… En plus, c’est un très bon petit bord qui nous permet de gagner sur le routage. Nous serons dans le timing d’Orange II au passage de la longitude de Bonne Espérance, en conservant notre avance acquise à l’équateur » expliquait Yves Parlier.

Petit train… pour TGV

Ce petit contre-bord ne durait finalement qu’une heure et demie, le temps de retrouver de la pression et de rentrer dans le front chaud. En approchant des 40èmes, Groupama 3 va s’engager sur le « rail » du Grand Sud : « l’autoroute » va laisser place au « train »… de dépression qui circule sans discontinuer autour de l’Antarctique. L’objectif est donc d’attraper le bon « wagon » pour se faire porter le plus longtemps possible en avant du front de la perturbation. En effet, a contrario de l’hémisphère Nord qui est barré par des terres autour de l’Atlantique et du Pacifique, les latitudes australes ne sont pas perturbées par le relief (si ce n’est quelques îles confettis comme Crozet ou Kerguelen) tout autour du continent blanc. Seul un goulet d’étranglement de 300 milles sépare la Terre de Feu de la Terre de Graham, le passage redouté du cap Horn ! Une perturbation peut donc se créer sur l’Argentine, descendre sur les 40èmes, glisser sous l’Afrique et courir jusqu’au Sud de la Tasmanie, voir même revenir butter sur l’Amérique du Sud en se compressant dans le détroit de Drake… C’est pourquoi aussi, les perturbations du Grand Sud sont en général plus rapides que celles de l’Atlantique Nord et leur déplacement peut atteindre 25 à 30 nœuds Ce qui est justement la moyenne qu’aimerait conserver Groupama 3 !
« Nous cherchons à passer au plus près sous l’anticyclone de Sainte Hélène, donc dès que nous voyons que le vent baisse, nous empannons pour éviter de rentrer dans ces hautes pressions. L’autre bord nous fait retrouver du vent mais pas sur la route… Nous cherchons aussi à nous faire rattraper par une dépression qui va nous porter jusqu’aux 40èmes puis nous dépasser. Une autre perturbation nous poussera dans le courant du Grand Sud demain matin » complétait le navigateur de Groupama 3. Et c’est justement cette deuxième dépression qui va accompagner le TGV (trimaran à grande vitesse) bien au-delà du cap de Bonne Espérance, probablement jusqu’aux Kerguelen, voire plus !


Yves Parlier, navigateur : « Mon travail à la table à cartes consiste à récupérer toutes les informations météo que nous fournit Sylvain Mondon de Météo France : images satellites, grains, centres d’action, cartes isobariques, fichiers de vent jusqu’à dix jours afin de simuler la route du bateau. Deux fois par jour, je propose mes choix à Sylvain Mondon et à Franck Cammas : nous en concluons une route optimale. Je remplis ensuite une feuille pour expliquer à l’équipage la stratégie suivie pour la journée et je reste en contact permanent par interphone avec le barreur. C’est passionnant parce qu’on apprend plein de choses et naviguer en équipage permet d’être à 100% contrairement au solitaire… Toute l’équipe est très réactive et très compétente, ce qui m’oblige à trouver des réponses et à bien travailler sur tous les aspects de cette météo et du routage : tout le monde s’y intéresse !
…Nous sommes torse nu, mais demain, ce ne sera pas pareil : on fait notre dernière toilette... Après, c’est le pays des icebergs ! Cela fait depuis 2000 que je ne suis pas allé là-bas… L’Atlantique s’est passé très vite : souhaitons que les grands surfs soient au rendez-vous dans l’Indien et le Pacifique ! Depuis deux jours, nous commençons à rentrer les fichiers de vague. Je passe environ quinze heures à la table à cartes et trois-quatre heures sur le pont… Nous n’avions que deux manœuvres par jour environ depuis l’équateur. C’est tranquille en ce moment et plutôt confortable. C’est en plus très convivial à bord avec des personnalités différentes mais complémentaires, en sus du charisme et de l’intelligence de Franck Cammas, de sa rapidité d’analyse. Tout le monde se donne à fond avec plaisir ! »


Les chiffres du jour

Départ le 24 janvier à 7h50’17’’ TU
Arrivée avant le samedi 15 mars 2008 à 00h09’21’’ TU
Jour 9 à 7h 45’ TU
Distance parcourue sur l’eau en 24 heures : 587,9 milles
Distance parcourue depuis le départ : 4 802 milles
Distance par rapport à l’arrivée : 19 723 milles
Moyenne du jour 9 : 24,5 noeuds
Moyenne depuis le départ : 22,23 nœuds
Avance par rapport à Orange II : 704,9 milles