mercredi 28 novembre 2007

Skippers d'Islande à l'horizon




Créé en 2000, Skippers d’Islande, course basée sur les liens historiques qui unissaient Paimpolais et Isandais lors des campagnes à Islande, est devenue au fil des éditions une grande classique. Pour tout marin, l’Islande est une destination mythique

Allez, plus que quelques mois et la flottille franchira à nouveau la ligne de départ pour s'élancer, toutes voiles dehors, à travers la Manche. La 4 e édition de Skippers d'Islande partira de Paimpol, le 27 juin 2009.

Au bureau de la course, on s'active déjà depuis plusieurs semaines. Hier, la tension a commencé à monter d'un cran avec la venue d'une délégation de la ville de Gravelines, dans le Nord, la cité participant à la course pour la première fois.

Trois étapes

La transat Jacques-Vabre, la route du Rhum ou le Vendée-Globe. Les skippers les plus expérimentés connaissent bien ces trois courses. Le grand public aussi. Skippers d'Islande n'en est pas là mais vise les 40 participants pour l'édition 2009, contre 19 en 2006, et seulement une petite dizaine lors des deux premières, en 2000 et 2003. « Le passé islandais nous rattrape toujours », explique Émile Poidevin, président de l'organisation. « Un siècle et demi après le début de l'épopée, c'est bien de partir à nouveau de Paimpol mais, cette fois, de manière ludique et sportive, plus à cause du travail ». La course se jouera en trois étapes, de Paimpol à Reykjavik ; de Reykjavik à Gravelines et de Gravelines à Paimpol. Les deux villes s'associent pour la première fois. Deux classements seront établis, le Classe 40 (voilier monocoque de 40 pieds maximum, soit 12,18 m) et voiliers type IRC.

Une course originale

« Cela va nous permettre de booster l'épreuve », a rappelé Jean-Paul Pochard, maire de Paimpol. « C'est une course originale, ce serait bien qu'elle devienne l'une des plus prisées. Arrêtons de naviguer vers le Sud ! ». Bertrand Ringot, maire de Gravelines, a évoqué l'outil promotionnel que représente la course pour sa ville. « Dans le Nord, on a un peu tourné le dos à la mer pour se consacrer à l'industrie, mais sur la côte d'Opale, on veut se donner une nouvelle image ». La pêche à la morue constituait également l'une des activités principales des marins gravelinois, la flotte atteignant jusqu'à 100 bateaux au début du XIX e sièc

Salon Nautique de Paris
Une présentation de la course sera faire samedi 1er décembre à 11h00 lors du Salon Nautique de Paris. Elle se tiendra sur le stand Région Bretagne (1-92-N). A cette occasion les organisateurs et personnalités se tiendront à disposition des journalistes, visiteurs et skippers pour apporter des précisions. Un dossier de presse sera également mis à disposition sur le stand.

Edition 2009
La 4ème édition prendra le départ _le 27 juin 2009.
Le départ et l’arrivée seront toujours à Paimpol, et la première étape sera Reykjavik en Islande… En revanche, la nouvelle venue s’appelle Gravelines : la commune du Nord Pas de Calais constituera une étape sur le nouveau tracé. _

Objectif 40 bateaux : _Class 40 et IRC
« On va en parler à tout le monde pour être encore plus nombreux dans trois ans ». Cette phrase, sortie de la bouche d’un concurrent de la précédente édition, résume bien l’attachement que les skippers portent à la course Skippers d’Islande.
S’appuyant sur une édition 2006 réussie et un calendrier 2009 favorable, l’association s’est fixée comme objectif la barre des 40 participants.

La première course au large la plus nord
Organisée pour la première fois en juin 2000 par l'ADEPAR (Association pour le développement de Paimpol et sa région), Skippers d'Islande rencontre un succès indéniable tant auprès des plaisanciers, des habitants de la région et d'autres ports de pêche jadis "à Islande" que des média. Ce succès s'affirme dans l'évidence, celle d'un événement rassembleur d'hommes et de femmes qui ont tous en commun la passion et le respect de la mer.

Latitude 66°nord,_un "Everest" pour tout marin chevronné
Réservée aux amateurs éclairés, cette course, par sa préparation sérieuse (stages de sécurité, équipements obligatoires) et par son encadrement (suivi satellite permanent) a permis à de nombreux marins (skippers et équipiers) d'emprunter une route mythique et d'y atteindre des lieux parfois très inhospitaliers.

Les escales en Islande, le tour de ce continent, ont permis à ces marins dont beaucoup touchaient pour la première fois cette terre de feu, d’eau et de glace, ou franchissaient le Cercle Polaire, de découvrir la force des éléments naturels à l'état brut, d'en observer sa flore sauvage, ses oiseaux et ses animaux marins aussi divers en quantité qu'en variété.
Convivialité à bord et aux escales
A l'inverse des grandes courses, Skippers d'Islande a la particularité d'être organisée par des amateurs, tous Paimpolais, avec un seul objectif : tisser de nouveaux liens avec l'Islande, donner de nouveau rendez-vous à l'histoire.

Une telle aventure ne pouvait être réservée qu'aux seuls régatiers, il fallait y associer la population dans son ensemble. C'est pourquoi dés la première édition, l'ADEPAR, en collaboration avec CMB Acta Voyage et Comptoir d'Islande, a mis en place un voyage organisé. De nombreux Paimpolais se sont ainsi rendus sur la terre et les lieux où certains de leurs proches parents ont fait escale, ou y sont enterrés. Ils étaient aussi venus accueillir les bateaux de la course. Ils ont participé à diverses excursions ainsi qu’aux fêtes organisées à leur intention.
Une vaste couverture médiatique
La 1ère course Paimpol-Reykjavik-Paimpol fut placée sous le parrainage de Madame Vigdis Finnboggadottir, ancienne Présidente de la République d'Islande, et le départ, le 18 juin 2000, fut donné par Madame Sigridur Snaevarr, Ambassadeur d'Islande en France._Les maires islandais de Reykjavik et d’Akureyri se sont déplacés pour les remises des prix à l'abbaye de Beauport.
A ces occasions, et durant la course, il a été constaté une vaste couverture des média, tant au niveau régional que national. De plus, la presse spécialisée "yachting" a relayé largement cette épreuve.
Lors des éditions précédentes, le site Internet de l'ADEPAR, sur lequel la "trace" des bateaux était actualisée deux fois par 24 heures, a connu plusieurs centaines de consultations quotidiennes

Les étapes de l'édition 2009
Etape N°1: Paimpol - Reykjavik (1210 Milles)_Départ devant Paimpol le samedi 27 juin 2009_Parcours de départ_Iles Scilly et Irlande à laisser à Tribord_Arrivée à Reykjavik vers le 4 juillet 2009
Etape N°2: Reykjavik - Gravelines (1130 Milles)_Départ devant Reykjavik le 7 juillet 2009_Iles Féroé à laisser à Babord_Iles Shetlands à laisser à Babord_Iles Britanniques à laisser à Tribord_Arrivée à Gravelines vers le 13 juillet 2009
Etape N°3: Gravelines - Paimpol (250 Milles)_Départ devant Gravelines le 16 juillet 2009_Arrivée à Paimpol vers le 18 juillet 2009.

CLASS 40' : LES ARRIVÉES S'ENCHAÎNENT


CHAÎNENT
Transat Jacques Vabre / mardi 27 novembre 2007
La bagarre pour les accessits de cette 8e Transat Jacques Vabre a été belle et intense. Jusqu'au dernier mille, tous ont tout donné. De fait, si "Groupe Partouche", "Vecteur Plus - Groupe Moniteur" et "Novedia - Set Environnement" étaient assurés - ou presque - de leurs 6e et 7e et 8e places, derrière, rien n'était joué comme en témoignent les écarts infimes entre "Sidaction", "Mistral Loisirs - Pôle Elior Santé" et "Deep Blue". Les trois bateaux ont offert un finish des plus insoutenables : moins de deux minutes les séparent à l'arrivée !

" C'est bien d'arriver à Bahia ! La dernière fois, j'avais fini à Madère ... et Madère c'est sympa, mais le Brésil, c'est pas mal non plus! " s'amusait, hier soir, Christophe Lebas qui ne cachait pas sa satisfaction d'avoir accroché la sixième place. On sentait en revanche une pointe de déception du côté de Bruno Jourdren et Nicolas Pichelin. A bord de "Vecteur Plus - Groupe Moniteur", ils se sont emparé de la 7e place après avoir pourtant réalisé un joli début de course, pointant notamment deuxième à l'abord des Canaries : " A ce moment-là, on s'est pris une saloperie de pétole qui a duré 24 heures et à partir de cet instant, la messe était dite. Le comble, c'est qu'on avait prévu de passer entre les îles et qu'on a finalement choisi de passer au large, histoire de jouer la sécurité. Pour "Telecom Italia", cela a fonctionné, pour nous, le vent est tombé et on est resté totalement planté sans vent. Résultat, on a retrogradé de la 2e à la 16e place en une journée ! Après, on s'est battu pour rattraper bateau par bateau mais le Pot au Noir s'est bien passé pour tout le monde et on n'a pas réussi à revenir autant qu'on l'espérait " avouait Pichelin, peu après son arrivée au ponton cette nuit. Reste que pour certains, la zone de convergence intertropicale n'a pas été aussi fluide que ça. Tanguy de Lamotte et Nick Bubb sur "Novedia - Set Environnement", 8e ce matin à Bahia, ont perdu des précieux milles à cet endroit. Toutefois, ils ont réussi à contenir les assauts de "Sidaction", "Mistral Loisirs - Pôle Elior Santé" et "Deep Blue". Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'entre ces trois-là, la bagarre a fait rage. Si les places d'honneur étaient déjà pourvues, il restait l'honneur tout court à sauver. Le suspense a duré jusqu'au passage de la ligne. " C'était un finish très mouvementé : une nuit de folie, une arrivée de folie... " a commenté Luc Poupon. " C'était un final digne du Tour de France à Voile ! Un peu stressant ! Un peu trop même ! " lâchait Antoine Carpentier. " On a joué les adonnantes et les refusantes dans la baie et on a pu marquer l'avantage " complétait son équipier. "Sidaction", pourtant handicapé par la perte, cette nuit, de son spi de tête a réussi un joli coup dans la baie de tous les Saints. Sur la ligne d'arrivée, il a devancé d'une minute peine "Mistral Loisirs - Pôle Elior Santé" de Thierry Bouchard et Oliver Krauss. " Ca c'est terminé comme on aime bien ! Avec Thierry on faisait le Tour de France ensemble et la régate au contact, on adore et on est à l'aise... On était donc plutôt confiant malgré notre retard... On a joué le tout pour le tout et ça a payé ! " confiait le jeune Figariste qui s'est imposé pour vingt minuscules secondes devant le "Deep Blue de Florence Arthaud et Luc Poupon. " Depuis cinq ou six jours, c'est un mille devant, un mille derrière sans arrêt et au final, on s'incline pour 50 mètres ! Pourtant, pas une seconde on a lâché le morceau... On fait quand même premier équipage vétéran et premier équipage mixte ! On se console comme on peut ! " concluait Poupon en riant. Un peu plus tard, en milieu d'après-midi, "Thirard" de Pascal Doin et Eric Defert bouclait les 4 340 milles du parcours après avoir distancé dans la nuit "40 Degrees", "E. Leclerc Ville la Grand" et "Siegena Aubi - Tous unis contre le syndrôme néphrotique". " Malgré les tours que prenait le vent, on a estimé qu'on pouvait garder le grand spi afin d'envoyer la poudre. Le résultat ce matin, c'est qu'on avait réussi à les dépasser tous les trois", se réjouissait Doin. Les trois en question se sont livrés, eux aussi, une lutte à couteaux tirés. Ce sont Marc Lepesqueux et Felipe Cubillos qui se sont attribués la 13e place devant Anne Liardet et Peter Harding puis Jean-Michel Viant et Olivier Magre, respectivement 14e et 15e. Les arrivées vont continuer de s'écheloner régulièrement. Le prochain concurrent à poindre son étrave devrait être "Clarke Offshore Racing". Les Britanniques Simon Clarke et David Lindsay sont attendus aux alentours de 19 heures, heure française.__Du côté des multis 50' Open...__Hier soir à 23 heures 56, "Victorinox" a bouclé cette 8e édition de la Transat Jacques Vabre après 22 jours et 10 heures de mer. Pour leur deuxième participation à l'épreuve, Dany Monnier et Pierre Dupuy se sont adjugés la sixième place. " On n'a pas eu beaucoup de vent lors de cette transat mais ce temps de demoiselle n'était finalement par pour nous déplaire. Il y a deux ans, j'étais arrivé fatigué alors que là, on est frais malgré le fait qu'on n'ai plus eu d'eau depuis l'Equateur. Globalement, tout c'est bien passé, c'était vraiment une partie de plaisir. L'arrivée était super sympa sous gennak. Vraiment magnifique ! On est très content d'être arrivé car on s'est vraiment défoncé... On a fait ce qu'on a pu. Depuis l'Equateur, on a mis trois jours et demi pour venir, ce qui n'est pas mal par contre, avant, on a franchement souffert. Le bateau est un peu lourd mais on est ravi d'avoir rempli notre contrat en arrivant à Bahia " a expliqué le skipper Suisse. Il ne reste donc plus qu'un seul concurrent en mer dans cette catégorie. Il s'agit de "DZenergy.com" de Hervé et Nolwenn de Carlan, qui pointait ce midi à plus de 900 milles de l'arrivée.__Ils ont dit :__- Florence Arthaud : " C'était un superbe final. Je ne sais pas à combien de secondes d'écart on est les trois mais pas beaucoup, ça c'est sûr ! On a eu des déboires cette nuit, on a laissé un spi à l'Atlantique. On a tout coupé, les drisses et tout... On a fait une offrande, un sacrifice ! (rires) Mais bon c'est comme ça... c'est la régate. On a passé des bons moments et c'était sympa ce matin, même si finalement on a perdu deux places, de se retrouver si proches après 4 400 milles. En plus, tous les trois, ça faisait trois-quatre jours qu'on était à vue et que chacun d'entre nous tentait des trucs. Mais on n'avait pas tous les mêmes voiles donc on a un peu joué à cache-cache ! Nous, on est un peu les dindons de la farce... C'était une course passionnante mais très hasardeuse à certains moments, notamment dans le Pot au Noir. Dans ces coins-là de toutes façons les fichiers météo ne sont pas exacts. Il faut même les lire à l'envers quelques fois. Ca laisse donc pas mal de place au hasard et c'est un peu dommage mais c'est un joli parcours. De plus, moi j'aime bien passer du temps en mer donc là, comme y est resté 23 jours, je suis contente ! "__- Thierry Bouchard : " Le sport est injuste quelques fois... C'est vrai qu'il vaut mieux faire 10e que 11e et on a une petite pensée pour Florence et Luc. Reste qu'on s'est bien battu et qu'on mérite aussi... mais c'est dur ! Cela faisait quatre jours que c'était un coup à l'un, un coup à l'autre. On a été un peu surpris de voir "Sidaction" marcher aussi bien que ça. Quand on a vu, ce matin au levé du soleil, qu'ils étaient là, on a tenté le tout pour le tout. C'était super même si on n'a pas eu vraiment de grosses conditions excepté au niveau du Cap Finisterre et 23 jours de mer, j'ai trouvé que c'était vraiment long... Le pétole pour les nerfs, c'est infernal ! "