mercredi 2 juillet 2008

Un navire de guerre anglais est retrouvé intact dans le lac Ontario




Un vaisseau de la marine britannique coulé durant la Guerre d'indépendance américaine a été retrouvé au fond du lac Ontario, étonnamment bien préservé par les eaux profondes et froides, selon ce qu'ont annoncé deux passionnés de la recherche d'épaves vendredi.

Les deux chercheurs ont utilisé une technologie dernier-cri pour localiser le HMS Ontario, qui a disparu corps et bien avec pas moins de 130 marins à bord en 1780.

Le navire de 24 mètres, armé de 22 canons, est la plus vieille épave jamais trouvée dans les Grands Lacs, ainsi que le seul navire de guerre britannique intact à avoir été retracé dans ces plans d'eau, au dire des deux explorateurs, Jim Kennard et Dan Scoville.

La navire repose à 150 mètres de fond et n'est accessible qu'aux plongeurs les plus expérimentés, mais ses découvreurs ont refusé de préciser sa localisation exacte, sinon qu'il est au large de la côte sud.

Les deux explorateurs considèrent que l'épave est ni plus ni moins qu'un cimetière de guerre et ils n'ont aucune intention de l'extraire des eaux ou d'en ramener des artefacts. Ils ont rappelé que le bateau est toujours considéré comme propriété de l'amirauté britannique.

La course au large " relancée "????????????

Les organisateurs de la Route du Rhum à la voile ont décidé d'ouvrir la prochaine édition de l'épreuve, en 2010, à tous les multicoques sans aucune limitation de taille, renouant avec l'ancienne tradition de la course au large "open".

"Nous avons décidé d'ouvrir La Route du Rhum-La Banque Postale, à tous les multicoques sans limitation de taille", a déclaré jeudi Pierre Bojic, le président de la société Pen Duick, organisatrice de la course en solitaire entre Saint-Malo et Pointe-à-Pitre.

Cette décision autorise donc pour la première fois les trimarans géants, conçus pour battre des records, à participer à une course. IDEC de Francis Joyon et Sodeb'O de Thomas Coville, conçus pour le solitaire, ou Groupama 3, conçu mixte équipage-solitaire, pourront notamment s'aligner au départ.

En faisant cette annonce au mois de juin 2008, Pen Duick donne le temps aux différents intervenants (skippeurs, armateurs, commanditaires) d'amorcer un programme jusqu'en décembre 2008, puis de lancer la construction d'un bateau (10 mois) et de le fiabiliser (10 mois) afin

Thomas Coville, skipper du maxi-trimaran Sodeb'O de 32 mètres, s'est immédiatement félicité de cette décision: "Le terme Open est synonyme de liberté et de plaisir de naviguer", a-t-il dit dans un communiqué diffusé par son sponsor.

"D'un point de vue sportif", précise l'équipe Sodeb'O, "cette ouverture pose une question fondamentale, celle de la compétitivité. Qu'est ce que donne un maxi multicoque conçu pour les tours du monde et les records face à la puissance et à la vélocité d'un trimaran 60 Pieds catégorie ORMA ? Thomas et les architectes du maxi Sodeb'O ont du pain sur la planche".

Sortir de la crise

Pierre Bojic a justifié la décision de Pen Duick par la nécessité de sortir la course au large de la crise qu'elle traverse actuellement: "depuis 2005, a-t-il dit, nous avons observé ce qui se passait dans le monde de la course au large en solitaire et en multicoques. Tous les signes que nous avons eu de la part des architectes, des armateurs et des chantiers nous ont indiqué qu'il ne se passait pas grand chose".

"Incontestablement c'est un secteur en crise et pour lequel on ne voyait pas de perspectives. C'est la raison pour laquelle, à Pen Duick, nous avons décidé de sortir de notre réserve", a-t-il poursuivi, "en ayant toujours à l'esprit ce qui fait vibrer les marins et le public, c'est à dire l'innovation et l'aventure dans la course en solitaire en multicoques".

"C'est pourquoi nous avons décidé avec notre partenaire de sortir de notre rôle et de proposer des objectifs et un programme avec des épreuves majeures pour ces bateaux plus grands que nous appelons pour le moment la classe open. Nous pensons ainsi créer une dynamique et nous verrons bien comment les choses se passeront".

Si l'essai est concluant, la flotte sera invitée à participer au "Brest Ultime Challenge", course autour du monde en solitaire sans étapes en multicoques en décembre 2011. Qui pourrait être suivi d'une troisième course, une transatlantique toujours en solitaire, en juin 2011.

Course ai Large : Québec-Saint Malo et Rhum changent de cap




Le déclin des multicoques de soixante pieds fait des vagues. Les deux transats malouines seront les premières à les ressentir.

Premier coup de semonce : à un mois du départ de la septième Quebec-Saint-Malo, Franck Cammas sur Groupama II jette l'éponge.

Explication de son entourage :

« Afin de ne pas porter ombrage aux multicoques 50 pieds engagés, le président de Voile international Québec proposait aux deux 60 pieds Orma inscrits (1) de participer à un record sur un parcours différent (laissant l'archipel des Açores à bâbord) et avec un départ décalé. [...] Groupama ne pouvait que renoncer à ce substitut de transat. C'est vraiment dommage. Cette transat est belle et tout était prêt pour que nous y participions. Malheureusement, nous sommes un peu seuls et les organisateurs ont peur que nous volions la « vedette » aux 50 pieds. »


Depuis son engagement dans la voile, en 1998, Groupama avait participé à toutes les éditions de la transat Québec Saint-Malo, l'emportant en 2000 et finissant deuxième en 2004.


Pour l'édition 2008, Franck Cammas comptait notamment sur Jean-Baptiste Levaillant. Finalement, c'est dans le Finistère qu'il se rendra afin de participer au rassemblement de Brest 2008.


Deuxième acte : la publication au même moment d'un communiqué de Pen Duick, société organisatrice de la Route du Rhum. Pour la prochaine édition en novembre 2010, Pen Duick a décidé de « rouvrir la course aux grands multicoques océaniques, entendez par là, tous les multicoques, sans limite de taille, du 60 pieds Orma aux G Class, ces incroyables machines taillées pour faire un tour du monde. »


Pierre Bojic y déclare : « Nous souhaitons respecter cette logique sur laquelle reposent nos valeurs. Or, depuis deux ans, on ne voit rien se dessiner du côté de l'Orma. Pas un nouveau projet, pas un architecte qui planche sur un nouveau bateau, pas un nouvel armateur. Cette stagnation était flagrante lors de la Route du Rhum 2006 qui a pourtant toujours été l'occasion de découvrir de nouvelles unités. Nous sommes convaincus que les multicoques doivent rester des acteurs majeurs de la course au large. »


Ne voulant plus rester simple spectateur, l'organisateur propose donc « un vrai projet, dont la « Route du Rhum - La Banque Postale 2010 » sera le premier acte. Le second acte sera « Brest ultime challenge » en 2011, un tour du monde au départ de Brest, sans escale et en solitaire en multicoques. »


Gérard LEBAILLY, Ouest-France

Toutes les marines du monde, en 3,865 kg !

La planète tourne, les arbres poussent, les saisons se succèdent, et tous les deux ans, le nouvel annuaire Flottes de combat paraît. Nous avons l'édition 2008 devant nous, et l'objet est énorme : 3,865 kg sur la balance du service des expéditions du Point , soit le poids d'un robuste nouveau-né. Depuis deux ans, avec la rigueur immuable qui sied à une publication paraissant depuis 1897, l'inoxydable Bernard Prézelin peaufine l'objet de tous ses soins avec une attention quotidienne. Mais au bout de tant d'efforts, l'objet est là. Il recense, excusez du peu, tous les bateaux de toutes les marines du monde. Vous vous demandez ce qu'est le Takatsuki ? Enfantin... Ce patrouilleur des garde-côtes japonais est une version améliorée des Shizuki . Et pourquoi "améliorée", je vous prie ? Parce que le moderne est équipé de deux hydrojets à la place des hélices. Premièrement. Et ensuite parce que les deux moteurs du Takatsuki sont des MTU 16 V 396 TB 94, tandis que ceux du Shizuki sont des MTU 16 V 652 TB 81. C'est clair, y'a pas photo... Et c'est comme ça sur 1.312 pages, format à l'italienne. Tout y est : de la vedette portuaire Pobeda russe au Clamp , une improbable barge américaine, en passant par la citerne Sudak de la marine ukrainienne. L'auteur n'oublie évidemment pas les monstres tels que l'énorme porte-avions américain George H. W. Bush (le père), qui sera mis en service à la fin de cette année, ou le sous-marin nucléaire lance-engins Dolgorukiy , de la marine russe. Et puis il y a les petites merveilles : l'inimitable Urf , sous-marin de sauvetage de la marine suédoise, ou le très spectaculaire VSV ( Very slender vessel ), véritable lame de couteau, réservé aux opérations spéciales du Special Boat Service britannique. Bernard Prézelin a ses coquetteries. Bien sûr, la flotte française est la première dans l'ouvrage. Mais on remarque (avec un clin d'oeil), qu'il n'appelle porte-avions que les navires qui, comme le Charles de Gaulle , possèdent à la fois une catapulte et un brin d'arrêt. Alors que, lorsque les engins de ce type sont britanniques, italiens ou thaïlandais , il les appelle des "porte-aéronefs". Pire : si c'est le navire espagnol Rey Juan Carlos , il le dégrade au rang de porte-hélicoptères d'assaut, quand bien même sept avions d'armes apparaissent sur la photo (de synthèse) de ce bateau devant entrer en service dans les prochains mois...
Car ne nous y trompons pas : en sus de son extraordinaire travail de documentation technique et géopolitique, qui nécessite une méticulosité d'entomologiste, Bernard Prézelin entretient un réseau mondial d'amitiés maritimes et de shiplovers qui lui permet de disposer des photos de pratiquement chaque navire. Et en couleurs, s'il vous plaît !
Bateaux, avions, hélicoptères, armements et munitions, radars et autres équipements électroniques, tout y est. Chaque parution est d'ailleurs attendue avec une attention particulière pour les huit plus grandes marines du monde, qui font l'objet d'un classement. Au 1er janvier 2008, la première du monde est l'US Navy, suivie des marines russe et chinoise, cette dernière grossissant d'une année sur l'autre. Puis viennent la Royal Navy britannique, la marine japonaise et, en sixième position, la marine nationale française. Sera-t-elle toujours à ce rang dans deux ans, lors de la prochaine parution de Flottes de combat ?

Thomas Ruyant vainqueur de la mini-Fastnet : « C'est assez énorme ! »


Le skipper dunkerquois a remporté la mini-Fastnet, jeudi matin, associé au Breton Yann Riou (33 ans). C'est la première victoire de sa carrière. Elle inspire le respect dans le microcosme de la voile. « J'ai eu pas mal de coups de fil, des mails dans tous les sens », raconte le Dunkerquois, qui a incontestablement passé un cap cette saison sur son « Faber France ». À 27 ans, Thomas Ruyant ne lit dans cette victoire que le début d'une aventure. Son équipier le ferait presque rougir sous les compliments. « C'est la première, mais certainement pas la dernière course qu'il gagnera. Thomas est un tout bon. Il sait où il va. » PAR FRÉDÉRIC SOURICE
dunkerque@lavoixdunord.fr

> Thomas, on imagine que cette première victoire a dû être quelque chose de spécial pour vous ?
« C'est assez énorme ! Je suis super content. Celle-là, elle est quand même mythique dans la voile. Cela me met en confiance pour la suite du projet. À commencer par Les Sables - Les Açores - Les Sables. Je commence à être très serein, de mieux en mieux sur le bateau, sur l'eau. Cela n'a pas été une course facile aussi bien physiquement que tactiquement. » > Justement, c'est sur votre option tactique, plus au large pour la remontée vers Douarnenez, que vous faites la différence sur la concurrence ?
« Oui. Sur la descente, cela avait été une course de vitesse. Jusqu'à la bouée BXA. On est arrivés devant avec des bateaux plus puissants.
On se disait justement que si on restait avec la flotte, avec les conditions qui nous attendaient, l'allure ne nous serait pas favorable. En vitesse pure, on était derrière certains bateaux. Le coup tactique a payé. On a été surpris d'être les seuls à prendre cette option, mais les autres ont préféré se marquer. » > C'est simple de se mettre d'accord sur tous les choix, quand on est deux à bord ?
« On a beaucoup discuté avec Yann. C'est très collégial. Avant le départ, on savait que c'était une option qu'on pouvait prendre. Tout dépendrait ensuite des conditions, du moment. Là, cela s'est fait presque naturellement. » > Presque, car vous avez affronté des conditions musclées, paraît-il...
« La mer était énorme sur la fin, avec 40 noeuds de vent ! On ne savait pas qu'on était en tête car on n'était plus à portée de la VHF. On l'a su qu'à quatre milles de l'arrivée. On aurait navigué différemment sinon. Là, on a attaqué comme des fous ! C'était assez violent comme navigation.
Maintenant, je sais que je peux tirer sur le bateau (sourires). Et je ne vais pas hésiter. » > Quatre courses, quatre podiums sur le circuit mini, vous avez passé un cap ?
« Cela fait ma troisième saison en mini. J'ai récupéré un bon bateau (celui d'Isabelle Joschke), mais cela ne suffit pas. L'an passé, avec ce bateau, je n'aurais pas marché comme ça. L'expérience paie. C'est tout un ensemble. Il y a plein de paramètres. Il ne faut pas casser, naviguer dans les bons endroits, avoir une bonne connaissance des minis, être bien physiquement car cette série demande beaucoup. Là, j'arrive au top niveau. Je suis serein à bord, j'ai pris confiance. » > Ce succès, cela va booster vos partenariats ?
« J'espère que cela va attirer des partenaires. Il me manque la moitié de mon budget. Faber France m'aide beaucoup, mais les budgets sont importants. Il faut que j'arrive à trouver la suite : 50 % de mon temps est consacré à ça. » > Aux Sables, l'objectif de votre année, vous visez un nouveau podium ?
« J'y vais pour gagner. Le podium, c'est bien, ... » •

ERICSSON 4 VA SORTIR DU CHANTIER




Début 2007, Ericsson a pris la décision de construire deux bateaux en vue de la Volvo Ocean Race 2008-2009. Ce travail a été confié à l´Irlandais, Killian Bushe et à la différence de la plupart des autres équipes, un équipement neuf a été mis en place pour ce chantier en Suède. Après la mise à l´eau d´Ericsson 3 en février dernier à Barcelone, c´est désormais Ericsson 4, qui est sur le point de voir le jour.

Épaves et convoitise

Épaves et convoitise
Entre patrimoine et appât du gain, il n’est pas rare que la découverte d’une épave se termine devant la justice.
Le sujet sera largement évoqué au congrès mondial d’archéologie marine, à Dublin cette semaine : début juin, la société américaine Odyssey localise une épave au large de l’île de Guernesey. Il s’avère que c’est La Vierge du bon port, coulée par des pirates anglais le 9 juillet 1666. Un des navires marchands dont Louis XIV était le plus fier. Enfoui sous les eaux, le butin est estimé à 252 millions d’euros.


Oui mais voilà. Selon la loi maritime, le navire perdu dans les eaux internationales est propriété de la France, à perpétuité. Et c’est ainsi que se profile une bagarre juridique. Car Odyssey n’entend pas céder. Pour les mêmes raisons, la société américaine est en procès avec l’État espagnol, à propos du Black Swan (cygne noir), retrouvé l’an dernier. Odyssey était chargé par le gouvernement britannique de localiser un navire anglais.
Mais il s’avère que l’épave est un galion espagnol. Odyssey a remonté un butin de 317 millions d’euros que lui réclame Madrid. •


Pirates modernes ?
Le business des épaves bat son plein. En témoigne le succès de l’entreprise américaine Odyssey Exploration, l’une des plus puissantes au monde et qui fait grincer bien des dents.
Fondée en Floride en 1993 par Greg Stemm et John Morris, deux passionnés d’épaves, Odyssey dispose de moyens de recherche que certains États ne peuvent même pas s’offrir.
Cotée en bourse depuis 2003, Odyssey est accusée par certains de renouveler le genre de la piraterie, privilégiant le négoce rapide de ses trouvailles à un vrai travail archéologique contrôlé.

Sous l’eau, le plus grand trésor du monde
PATRIMOINE • L’UNESCO se bat pour qu’un minimum de vingt États ratifie sa convention de 2001 pour la protection des épaves. La France n’

VLe plus grand musée du monde est sous les eaux : trois millions d’épaves y dormiraient.
VMais les pilleurs sont de plus en plus organisés et professionnels.
> Un congrès archéologique mondial en débat cette semaine à Dublin.

PAR CHRISTIAN CANIVEZ
Endireplus@lavoixdunord.fr
PHOTOS AFP Le « caca-fuego » (« chie le feu », tant il était armé de canons) escortait le « caca-oro » (« chie l’or », tant il en ramenait dans ses cales), deux sobriquets donnés au début du XVIIe par les Espagnols à deux de leurs galions de retour des Amériques.
Tempête ? Attaque de pirates ? Les deux navires ont disparu corps et biens. Et font rêver depuis les chasseurs d’épaves (surtout le « caca-oro », on l’aura compris). Tout comme font rêver le mythique Titanic, la flotte engloutie de l’empereur Kubilaï et les vaisseaux perdus de l’invincible Armada.



Un véritable coffre-fort sous l’eau
Les eaux mondiales sont un véritable coffre-fort. Elles abritent rien de moins que le plus grand musée du monde. Un musée d’environ trois millions d’épaves. On en compte jusque six au km² dans certains secteurs de la Méditerranée ! Mais des épaves livrées à un pillage de plus en plus organisé et professionnel.
Face aux risques encourus pour la préservation de ce patrimoine, l’Unesco lançait en 2001 une convention de protection. Condition pour être appliquée : une ratification par au moins vingt États membres des Nations unies. Sept ans après, il en manque encore trois. Non signataires, la France et les États-Unis traînent des pieds. Les premiers pour protéger leurs navires de guerre engloutis, les seconds parce que les plus grandes entreprises mondiales de chasseurs de trésors sont américaines.
Or, pour les archéologues sous-marins, en congrès mondial cette semaine en Irlande, il faut aller vite. Car les « pirates modernes » – comme ils désignent certains chasseurs de trésors – ont pris de l’avance. Ces derniers fouillent inlassablement les fonds sous-marins avec de gros moyens, bénéficiant de matériels de prospection de plus en plus performants. Et trouvent de plus en plus souvent ce qu’ils recherchent !
Début juin, la presse britannique annonçait que des Américains (l’entreprise Odyssey Marine) avaient retrouvé, au large de Guernesey, La Vierge du Bon Port, fleuron de la Compagnie des Indes française sous Louis XIV (lire ci-contre). Chronique d’un nouveau pillage annoncé ? •

Des vestiges de la Seconde Guerre mondiale ont été retrouvés dans le fleuve Saint-Laurent
Source : René Alary, journal L'Avantage
le 28 juin 2008


Samuel Côté est fier de ses dernières découvertes. (Photo : René Alary)
Price - Des pièces provenant de bombes de pratique ainsi que des balles de 303 utilisées par les mitrailleurs en formation à la 9e École de bombardement et de tir de Mont-Joli ont été découvertes à marée basse par le chasseur d'épaves Samuel Côté et son équipe, notamment Étienne Côté, dans la baie de Mitis.

À travers la collection, une pièce unique se démarque, soit la partie d'un étui d'une cartouche de 303 fabriquée à la « Defence Industrie Ltd » de Verdun en 1943.

Après avoir flairé ces possibles découvertes il y a plusieurs mois, Samuel Côté était confiant de récupérer ces artefacts datant de plus de 60 ans. Des experts en munition de la Seconde Guerre mondiale ont validé positivement les pièces.

Fouilles archéologiques
L'archipel de Mingan dévoile ses trésors sous-marins


Mise à jour le mercredi 18 juin 2008, 10 h 50 .



L'équipe d'archéologie subaquatique de Parcs Canada termine sa 2e session d'exploration des eaux de l'archipel de Mingan.


Les plongeurs sont à la recherche de toutes les informations pertinentes à la mise en valeur des phares de l'île aux Perroquets et de l'île aux Marteaux.

Les scientifiques estiment qu'au cours des 150 dernières années, au moins 25 navires ont coulé autour des îles de Mingan.

Pour les archéologues, ce sont de véritables trésors qui dorment au fond de l'eau, estime Thierry Boyer du service d'archéologie subaquatique de Parcs Canada. « On était sur une épave dans le coin des rapides Betchéouan qui est probablement de la fin 19e, du début 20e, très intéressante, très recouverte dernièrement, mais c'est une très belle épave », raconte l'archéologue.

Son collègue Marc-André Bernier explique que toutes les données recueillies permettront d'en connaître un peu plus sur l'histoire de la navigation en Minganie. « Notre boulot là-dedans, c'est de fournir le plus d'informations possible à l'historique des phares et par conséquent aux historiques de naufrages et au patrimoine maritime de la région de l'Archipel », précise M. Bernier.


Les plongeurs et archéologues laisseront en place les objets et les épaves. « Il y a moyen d'étudier sans se déplacer, sans remonter les objets », assure Marc-André Bernier.

Les archéologues utilisent en effet un robot pour prendre des photos, un sonar et une caméra pour rapporter des images qui seront ensuite analysées.

L'équipe d'archéologues subaquatiques poursuivra les fouilles l'an prochain.

Disparition - L’Oiseau-Blanc de Nungesser et Coli enfin retrouvé
Bassel Al Rifaï, le lundi 16 juin 2008 à 04:00

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Disparu en 1927 en tentant de rallier New York depuis le Bourget, l’Oiseau blanc, l’avion mythique de Charles Nungesser et François Colis, reposerait en mer non loin de Saint-Pierre-et-Miquelon.
Le mystère sera bientôt levé ! D’après les derniers indices livrés par le Fulmar, un patrouilleur équipé d’un magnétomètre ratissant les fonds marins, l’Oiseau-Blanc, disparu le 8 mai 1927, ne se serait pas écrasé dans les forêts du Maine. Immergée entre 30 et 50 mètres de profondeur, l’épave du biplan se trouverait non loin de son point d’arrivée, au large de Saint-Pierre-et-Miquelon.

Le dernier témoignage en date et considéré comme crédible serait celui d’un pêcheur, M. Chevalier, parti de bonne heure dans la brume du cap Noir avec son labrador, un matin de mai 1927, à bord de son doris à moteur.

Selon Bernard Décré, marin et pilote passionné de Nungesser, « le secteur où a été entendu pour la dernière fois l’Oiseau-Blanc est maintenant bien identifié ». Un périmètre de trois kilomètres a été établi par des vétérinaires… à partir de l’acuité auditive du labrador, qui subitement s’était mis à vivement aboyer, sans raison apparente.


Nungesser l’aventurier

Surnommé « l’as de la Première Guerre mondiale » ou encore « le hussard de la mort » par son général, Charles Nungesser est avant tout connu pour ses exploits personnels. Plus de 21 décorations, une vie riche en émotions et en expériences, il demeure un aventurier dans l’âme.

En 1927, bien décidé à se surpasser, il décide avec François Colis d’entreprendre la traversée de l’Atlantique Nord. Sans même s’inscrire au prix Raymont Orteig, qui récompense de 25.000 dollars le premier à réaliser cet exploit, il décolle le 8 mai 1927 à bord d’un prototype du PL 8 fourni par le constructeur Levasseur, avant de disparaître au large.

L’Oiseau-Blanc est signalé pour la dernière fois au-dessus de l’Irlande, d’après le carnet de bord d’un officier britannique. Finalement, la carcasse d’un avion est découverte dans les forêts du Maine, elle sera par la suite attribuée à l’appareil de Charles Nungesser et François Coli.

Un invité dérangeant

Selon certaines sources, l’avion de Nungesser et Colis aurait été abattu en plein vol par des trafiquants d’alcool en transit à Saint-Pierre-et-Miquelon, une base arrière de la contrebande durant la prohibition. Al Capone aurait même séjourné sur l’île au moment du raid à l’hôtel Robert. Encore plus troublant, une peinture de la même époque, mettant en scène l’Oiseau Blanc piquant en pleine mer sous des rafales de balles, a été mise à jour récemment dans les caves de la représentation de Saint-Pierre-et-Miquelon à Paris.

Une toile jugée sûrement trop dérangeante au moment des faits et cachée en raison de l’omerta liée à la prohibition. Le Fulmar compte bien y répondre, en mettant le doigt sur les restes de l’avion et détecter si des impacts balles y sont présents. Le patrouilleur, équipé d’un énorme détecteur de métaux, ne devrait pas avoir de mal à repérer le moteur du biplan, un Lorraine Dietrich 12 Eb en W de 450 chevaux, principale masse métallique de l’Oiseau-Blanc.



Après le mystère de St-Exupéry

Héros de l’aviation française, Nungesser et Antoine de Saint-Exupéry sont deux personnages singuliers au destin tragique. L’auteur du Petit Prince est lui aussi porté disparu le 31 juillet 1944, alors qu’il était en mission au-dessus de la Méditerranée. La passion des deux hommes pour les airs et leur volonté de poussée toujours plus loin leurs limites les mènera tous deux à leur perte. Reste aujourd’hui, dans les deux cas, à déterminer les réelles circonstances de leur disparition. Seule la découverte des épaves pourra y répondre.

En 2000, le train d’atterrissage et un morceau d’hélice ainsi que des éléments de la carlingue et du châssis, attribués à l’appareil de Saint-Exupéry sont retrouvés au large de Marseille. Le 7 septembre 1998, un pêcheur remonte dans ses filets une gourmette qui sera formellement identifiée comme appartenant au célèbre écrivain. En mars 2008, peu de temps avant de mourir, un ancien pilote de la Luftwaffe affirme avoir abattu Saint-Exupéry au-dessus de la Méditerranée.

Le Class 40 de De Pas et Tabardel démâte • participation à Québec - St Malo annulée



Après son démâtage dans la baie de Gaspé, le Class 40 Bleu ne prendra pas le départ de la Transat Québec— Saint-Malo, mais traversera l’Atlantique au mois de septembre.

Le Class 40 Bleu a démâté le 12 juin dans la baie de Gaspé par forte brise. Le bateau naviguait prudemment avec trois ris dans la grand-voile et trinquette arisée lorsque le mât a soudainement flambé et s’est sectionné à deux niveaux. L’équipage a rapidement largué par-dessus bord la partie supérieure du mât et le gréement pour éviter des dégâts supplémentaires sur la coque et les safrans. Fort heureusement, les voiles ont pu être récupérées et sont intactes.
De passage à Gaspé, l’architecte du bateau, Samuel Manuard, a examiné le tronçon restant du mât et confirmé qu’un vice de construction avait provoqué sa rupture. Le sous échantillonnage des parois de l’espar en carbone est à l’origine du démâtage. Éric Tabardel et Damien De Pas ont immédiatement entrepris des démarches afin de choisir un nouveau fournisseur et commander la fabrication d’un autre espar en carbone dans les meilleurs délais.
À moins d’un mois du départ de la Transat Québec—Saint-Malo, la course contre la montre pour regréer Bleu, terminer sa mise au point et le soumettre aux contrôles de jauge de la Class 40 devient une mission impossible. « C’est une situation extrêmement frustrante, mais nous devons nous rendre à l’évidence ; nous allons manquer de temps pour préparer proprement le bateau et le fiabiliser avant le départ de la course » ont déclaré Éric Tabardel et Damien De Pas.
Bleu se rendra tout de même à Québec pour le début du mois de juillet et le Class 40 sera présent dans le bassin Louise avec les autres concurrents. « Il est important de donner de la visibilité à tous les partenaires qui ont embarqué dans cette aventure avec nous et de remercier tous les gens qui nous ont aidés depuis le début » précisent les deux co-skippers.
Renoncer à prendre le départ de la Transat Québec Saint-Malo le 20 juillet constitue évidemment une grande déception pour les deux navigateurs, mais l’excellent comportement du bateau lors de la première navigation d’entraînement entre Québec et Gaspé leur a apporté beaucoup de satisfaction. « Bleu est très rapide et très raide à la toile ; il possède beaucoup de potentiel et nous sommes très satisfaits de ce premier galop d’essai. Il a comblé nos attentes » ont indiqué Éric et Damien.
L’équipe s’est remise au travail pour parfaire la mise au point du Class 40, le regréer et le préparer en vue d’une traversée l’Atlantique au mois de septembre. « Notre objectif est de naviguer le plus rapidement possible » ont fait savoir Éric Tabardel et Damien De Pas.
L’équipe de Bleu regarde maintenant la saison 2009. Elle envisage de participer à la Route du Chocolat au mois d’avril, une première course en équipage entre la France et le Mexique. Outre les épreuves au calendrier de la Class 40 en 2009, Bleu souhaite surtout disputer la Transat Jacques Vabre, une régate en double entre le Havre et Salvador de Bahia au Brésil, dont le départ sera donné en novembre 2009.
Info Damien De Pas / www.bleuvoileoceanique.com

Transat Quebec St Malo: Bienvenue a bord de Destination Calais



Le skipper calaisien Pierre-Yves Chatelin accueille 2 bons marins et amis à bord de son Class40 pour disputer la Québec Saint Malo
Nouvelle course, nouveau défi, nouvelle aventure pour le calaisien Pierre-Yves Chatelin qui s’apprête à prendre le départ de la célèbre transatlantique « Québec Saint Malo ». Cette épreuve en équipage sera pour lui l’occasion de retrouver le circuit des Class40 sur un parcours « piégeux », comme on dit au Québec… et d’accueillir à bord de « destination Calais » deux bons amis venus d’ailleurs : le belge Alexis Guillaume et le calédonien Yves Ecarlat.
Une fois encore, le Class40 « destination Calais » de Pierre-Yves Chatelin portera bien son nom : pour la transat Québec Saint Malo qu’il s’apprête à disputer, le navigateur calaisien accueille à son bord deux amis, deux marins bien sûrs, deux « pionniers » de la Class40 comme lui : le skipper professionnel belge Alexis Guillaume et le rochelais-calédonien Yves Ecarlat, un régatier confirmé.
Des copains d’abord
Pierre-Yves, Alexis et Yves se sont rencontrés il y a deux ans tout juste, à l’occasion de la course « Skippers d’Islande » 2006. Ils étaient alors chacun skippers sur leurs 40 pieds. Cette difficile épreuve entre Paimpol et Reyjkavik a créé des liens indestructibles entre ses protagnistes. Cette course était également la toute première épreuve de la Class40 : un esprit pionnier, solidaire, régnait sur la flotte.
Depuis, ces marins se suivent, mais de loin… Pierre-Yves à Calais, Alexis en mer ou en Belgique et Yves en Nouvelle Calédonie.
Deux ans après avoir tiré leurs premiers bords, bords à bords, les voilà réunis, sur le même bateau, sur « destination Calais » : « une chance » pour le skipper calaisien que d’accueillir ses amis sur son bateau. « C’est la première fois que je vais accueillir des skippers à bord de « destination Calais », c’est une chance, car chacun pourra être tour à tour responsable du bateau de façon autonome. Mais c’est aussi un grand plaisir pour moi car ce sont deux bons amis… J’ai envie de naviguer avec eux depuis longtemps, j’attends cela avec impatience ! », explique Pierre-Yves.
“Accueillir à bord’’ : une vocation partagée
’’Accueillir à bord’’ est également la vocation de la ville de Calais et de l’ensemble des communes du Calaisis, comme l’explique Jacques Despres, directeur de cabinet de la communauté de communes du Calaisis : « Calais a une vocation portuaire et maritime très ancienne. C’est une ville de passage, cela est très lié à sa proximité avec la Grande Bretagne, mais c’est aussi une ville où il fait bon vivre. C’est une ville et une communauté de communes de destination. » La preuve : le département du Pas-de-Calais est l’un des plus peuplés, urbanisés et jeune de France.
« C’est pour cette raison que le bateau de Pierre-Yves s’appelle ’’destination Calais’’. Le port de Calais est par ailleurs l’un de ceux qui fonctionne le mieux en France, il y transite 16 million de passagers par an (40 million si l’on compte le trafic généré par le tunnel sous la Manche). De nombreux aménagements maritimes sont en cours en Calaisis, notamment la grande base nautique de Sangatte-Blériot plage, qui sera inaugurée cet automne. Tous ces aménagements sont voués à faire de Calais et du calaisis une ’’destination’’», précise Jacques Desprès.
« Il était donc tout naturel pour nous de soutenir un voilier et d’accompagner son skipper, Pierre-Yves Chatelin, sur son programme de course au large. »
L’équipage de « destination Calais » va se retrouver à Québec à partir du 10 juillet pour les ulitmes préparatif de cette transatlantique Nord. Le départ est prévu le 20 juillet pour une arrivée à Saint Malo mi-Août.
Pour aller plus loin
La Québec Saint Malo
Une Transat aussi conviviale que difficile car disputée en équipage : les bateaux sont poussés à leur maximum pour ceux qui joue la gagne.
Le parcours est compliqué : il faut tout d’abord déjouer les pièges du Saint Laurent (courant et calmes) pour être le premier à attraper les dépressions de l’Atlantique Nord qui filent, elle aussi, d’Ouest en Est.
2008 : 7e édition (première édition en 1984, course organisée tous les 4 ans).
31 équipages inscrits dont 20 en Class40.
Départ le 20 juillet à l’issue d’une semaine de festivités dans le cadre des 400 ans de Québec.
Arrivée prévue autour du 15 août à Saint Malo.
www.quebecsaintmalo.com
L’équipage
Pierre-Yves Chatelin
Il navigue depuis toujours, et ce n’est pas fini ! Pierre-Yves a organisé sa vie autour de la mer, de la voile et des courses au large. Aujourd’hui professeur d’éducation physique, il décroche son premier job dans un chantier naval, il fut aussi équipier professionnel (à bord du « Nord Pas de Calais » d’Alain Comyn).
Pierre-Yves partage son temps entre son métier et le large mais il met également son bateau, sa gentilesse et sa pédagogie à disposition de jeunes de 12-25 ans en difficulté. Ce skipper au grand cœur vit la mer bien au delà des courses et des défis : depuis toujours il déguste et partage dès que possible chaque instant passé en mer.
Alexis Guillaume
Skipper professionnel, Alexis est le fondateur de « Sail Away », un organisme de formation à la coirsière, à la course au large et à l’analyse météo marine. Fondée en 1995, Sail Away compte aujourd’hui 14 moniteurs/skippers, dont Alexis et sa femme, Sylvie.
Alexis passe plus de 300 jours par an sur l'eau depuis 1992. Dans son sillage : de nombreux voyages en Europe, Afrique, Amérique ; des régates et des courses au large aussi.
Yves Ecarlat
Originaire de La Rochelle ou il fit ses armes de régatier pendant 10 ans en « sport études-voile », Yves habite en Nouvelle Calédonie depuis une 15aine d’années.
En 2006, il fait ses premiers pas en course au large en solitaire par le biais de la toute jeune Class40 : skippers d’Islande, la Route du Rhum… le virus est pris ! Depuis, il met tout en œuvre pour repartir en course…
Calais, le Calaisis et le Pas-de-Calais
Calais
Calais, cité d’origine portuaire, dispose d’une situation géophysique attachante par la multitude et la diversité de ses liens de communication. Cette position privilégiée a généré la fonction naturelle de Calais, ville de Destination...
Communauté d’agglomération du Calaisis (CAC)
La communauté d’agglomération regroupe 5 communes : Calais, Coulogne, Coquelles, Marck et Sangatte. Cela représente un bassin de population de 100 000 habitants répartis sur 9 726 ha.
Le Calaisis est un carrefour de communications : grâce au tunnel sous la Manche, aux autoroutes A16, A26, au TGV, la CAC se situe à moins de 3 h de Londres, Paris, Bruxelles par la route et à 1 h 30 par TGV ou Eurostar. Une position que l’agglomération compte bien affirmer à l’avenir notamment grâce au projet de développement « port 2015 ».
Pas-de-Calais
Le Pas-de-Calais un des plus jeunes départements de France : ses habitants sont réputés accueillants et travailleurs, mais aussi généreux, inventifs, enthousiastes, festifs. Le Pas-de-Calais est également l’un des départements les plus peuplés et les plus urbanisés de France.
C’est enfin un département touristique : près de 3,5 millions de séjours réalisés, dont la moitié de visiteurs étrangers.

Catherine Ecarlat
See Ocean & Coastal Yacht Racing

LE BATEAU "FONDATION OCEAN VITAL" MIS A L'EAU




"Fondation Océan Vital" le bateau de Raphaël Dinelli vient d'être mis à l'eau ce lundi 30 juin 2008 aux Sables d'Olonne. Pour sa 4ème participation au Vendée Globe, le skipper Olonnais s'engage avec un projet citoyen qui fait la part belle aux énergies renouvelables.
Depuis plus de 10 ans, Raphaël Dinelli s'engage activement pour la protection de l'environnement. Il a en particulier réussit la construction de sa propre maison bioclimatique à énergie positive et il multiplie les conférences autour du bio-habitat afin de partager son expérience et son savoir-faire. Son association en tant que directeur de recherche à la Fondation Océan Vital était donc toute naturelle.
"Ce projet me tient à cœur. Après plusieurs mois de chantier, c'est toujours un grand plaisir de remettre le bateau à l'eau. Bien-sûr, il y a le plaisir de naviguer mais surtout nous allons pouvoir lancer la campagne de validation de ces technologies sur lesquelles nous travaillons depuis plusieurs années."


Raphaël Dinelli reprend donc la mer avec son ancien bateau, aménagé pour accueillir les nouvelles technologies développées dans le cadre des travaux de la Fondation Océan Vital.
En plus du défi sportif et humain d'une telle course, l'objectif est aussi de prouver que l'on peut faire le tour du monde sur un bateau totalement autonome en énergie et ça c'est un vrai challenge !" En effet, personne ne s'est jamais engagé sur un tour du monde en course et en solitaire dans de telles conditions. "Je n'embarque aucune énergie fossile pour le Vendée Globe. L'alimentation électrique du bord se fera uniquement par les nouveaux panneaux solaires et une éolienne. C'est une vraie révolution sur une course autour du monde en solitaire !"

Le bateau n'est que l'une des composantes des différents programmes de recherche engagés par la Fondation Océan Vital, une fondation d'entreprises présidée par Jérôme Séjourné. "Le projet est né de notre rencontre avec Raphaël, de notre volonté d'agir ensemble pour préserver la planète et en particulier les océans. Nous travaillons sur des concepts novateurs pour la production d'énergie à base d'énergies renouvelables. Les recherches ont abouti à la conception de panneaux solaires brevetés et d'une éolienne véritablement innovants. Le bateau va nous servir à valider toutes ces innovations. Ces nouveaux matériaux se doivent d'être partagés par le plus grand nombre, d'être applicables à différents secteurs de l'industrie : automobile, aéronautique, habitat individuel et collectif."
Les actions de la Fondation se portent également sur des programmes d'information et de sensibilisation en direction du grand public et en particulier des enfants.
"Le Vendée Globe nous offre une formidable vitrine, l'occasion de montrer que la protection de l'environnement, la sauvegarde de notre planète n'est pas qu'une belle idéologie mais que l'on peut aussi s'engager et agir concrètement et quotidiennement pour changer."

EN SAVOIR PLUS SUR LA FONDATION OCEAN VITAL…
Mission : Soignons les océans !
Les océans représentent 71 % de la surface terrestre et sont les premiers victimes de notre pollution directe (déchets, marées noires) ou indirecte (émissions de gaz à effet de serre).
Les répercussions sur le fonctionnement de la terre et donc sur les hommes s'aggravent et s'amplifient.
La Fondation Océan Vital, par ses différents programmes de recherches, se donne pour mission d'informer, de sensibiliser mais surtout de proposer des solutions concrètes pour contrer ces phénomènes.
Par ses différents programmes de recherches, notamment via le bateau-laboratoire, la Fondation développe, fiabilise et rend plus performant des produits solaires, éoliens, hybrides. Il s’agit de tester ces nouveaux systèmes en mer dans d’extrêmes conditions pour ensuite les appliquer dans l’industrie et permettre une commercialisation destinée au plus grand nombre. "Ce qui est bon pour un bateau, surtout dans des conditions extrêmes, est aussi bon pour une maison". C'est la philosophie du navigateur Raphael Dinelli et l'objet de la fondation Océan Vital.

Engagements
La Fondation Océan Vital souhaite informer mais surtout proposer des solutions économiques et écologiques pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et participer ainsi à l'effort de développement durable.
La Fondation Océan Vital expérimente des équipements innovants utilisant les énergies renouvelables.
"Nous développons des concepts de production d’électricité à base d’énergies renouvelables, en particulier le solaire et l’éolien, un programme initié il y a quatre ans, par Raphaël Dinelli lors du précédent Vendée Globe" explique Jérôme Séjourné, Président de la Fondation Océan Vital,.
"A cette époque il a économisé 80% du gasoil embarqué pour 125 jours de mer. Le reste de sa production électrique fut fournie par des panneaux solaires dont il avait amélioré le rendement.
La poursuite de ces travaux a déjà donné naissance au sein du laboratoire de la Fondation à la production de concepts brevetés tels que des panneaux photovoltaïques et d’une éolienne à axe vertical". Lors du prochain Vendée Globe 2008, des nouveaux matériaux seront testés et fiabilisés sur le bateau.
De plus, un matériel innovant et performant trouve naturellement une application immédiate dans les secteurs de l’industrie, de la construction et de l’habitat.
"Nous souhaitons développer des concepts les plus économiques possible, en coût de fabrication, d’achat, en minimisant la production de gaz à effet de serre et en optimisant la consommation énergétique. Il s’agit enfin de produire des matériaux pérennes pour limiter les dépenses de recyclage". Toute démarche de la Fondation se doit d'intégrer et respecter les principes de protection de l’environnement.

Cette préoccupation du respect de l'environnement, de la préservation de notre planète et des océans, nous souhaitons la voir partager par tous. Il est nécessaire aujourd'hui et au delà des discours de véritablement s'engager dans des actions concrètes. C'est ce que nous nous efforçons de faire au sein de la Fondation Océan Vital.

Québec-Saint-Malo - Cammas renonce

Franck Cammas a décidé, «à contre-coeur», de ne pas prendre part à la course en équipage Québec - Saint-Malo, qui débute le 20 juillet. Le skipper du multicoque de 60 pieds Groupama, par le biais d'un communiqué, estime que c'est un «substitut de transat». Lui et son entourage pensent que les conditions de course imposées aux 60 pieds sont trop défavorables par rapport aux 50 pieds. «C'est vraiment dommage. Cette transat est belle et tout était prêt pour que nous y participions. Malheureusement, nous sommes un peu seuls et les organisateurs ont peur que nous volions la vedette aux 50 pieds», explique Cammas

Solitaire Figaro : Elodie Riou, la nouvelle sirène bretonne





La Brestoise participera à sa première Solitaire sur Figaro, le 25 juillet, avec une arrivée chez elle, au Pays des Abers.

Petite blondinette dynamique originaire de Plouguerneau, Élodie Riou portera toutes les espérances des 7 000 salariés de KPMG, une entreprise spécialisée dans le contrôle de gestion et la finance. Diplôme en poche, elle y avait débarqué en tailleur, talon aiguille, comme conseillère en clientèle en 2002, avant de très vite revenir avec le ciré et un projet, pour pouvoir continuer sa passion : la course au large.

Petite mais déterminée, elle est aujourd'hui le skipper de KPMG depuis trois ans et fait sa 1re saison Figaro, avec en ligne de mire sa première Solitaire fin juillet, après avoir vécu sa première AG2R, avec Bertrand Castelnérac. Épreuve où elle ne cache pas d'ailleurs sa déception sportive, même si elle a bouclé sa première transat entre Concarneau et Saint-Barthélémy. 22e après avoir figuré dans les huit premiers en début de course, la coupe n'est forcément qu'à moitié remplie : « Au moins cette AG2R m'aura donné envie de prendre ma revanche. J'ai hâte de naviguer au contact sur cette Solitaire. »

Du caractère, beaucoup de caractère chez cette native de Brest, qui n'était pas peu fière de baptiser son bateau à la Défense, le 4 avril dernier, devant le siège de son sponsor, à la grande surprise des Parisiens sortant le matin du métro. « Je suis plus souvent venue ici avec mon tailleur et mon ordinateur », plaisantait-elle à l'époque, accumulant depuis les entraînements à Port-la-Forêt. Avec en guise de mentor, Michel Desjoyeaux, le dernier vainqueur de la Solitaire qu'il a gagné trois fois. « Elle sait ce qu'elle veut, stigmatise marin finistérien. Sa motivation et sa détermination sont ses grandes forces, car en ce qui concerne ce qu'elle sait faire sur un bateau, pour moi c'est réglé depuis longtemps. Elle écoute, mais ose aussi critiquer. Ça me plaît de l'aider, car ça m'enrichit aussi. C'est du gagnant - gagnant. »

Trucs et astuces

Elle, bien sûr, connaît sa chance et compte bien « vampiriser » au maximum son coach de luxe. « À chaque sortie, on fait un « débriefing ». En plus, il m'aide sur la météo et me donne son expérience sur la gestion d'une transat en solitaire. J'ai aussi une petite rubrique « trucs et astuces » qu'il me communique au fur et à mesure. »

Gain de temps et gain d'énergie pour cette femme qui sera une des cinq au départ de la Solitaire, le 25 juillet. Motivée, forcément c'est Desjoyeaux qui le dit. Doublement avec cette dernière étape prévue au pays des Abers, son terrain de jeu favori. « Même si on risque d'être tous épuisés, j'aurai quand même un avantage psychologique sur mes concurrents. Ça me donne encore plus envie de la finir ! »

Avec, pourquoi pas, un bon démarrage aussi. « Je sais que c'est une course très dure et j'ai toujours été impressionnée par cette épreuve, où les marins ne ressemblent plus à rien à l'arrivée. » La Brestoise compte aussi tirer profit de son expérience de la voile olympique et du large pour s'y illustrer. « Je vais viser le classement bizuth, mais j'espère aussi trouver le bon rythme et le tenir, pour disputer une belle étape. »


Source : Ouest-France - Yannick Le Tutour

Le télescope Antares scrute les fonds marins de tous ses yeux pour mieux comprendre l'Univers

Organisme: CEA

La construction du premier télescope sous-marin à neutrinos jamais réalisé est achevée. Depuis le début du mois de juin, les deux dernières lignes de détection d'Antares scrutent le fond de la Méditerranée à la recherche de neutrinos d'origine cosmique. Ce sont désormais 12 lignes de détection qui cherchent à capter ces particules élémentaires témoins des phénomènes les plus violents de l'Univers. Cet événement récompense les efforts de la collaboration européenne* Antares, et en particulier ceux du CEA-Irfu, de l'IN2P3-CNRS, de l'INSU-CNRS et de l'Ifremer, acteurs majeurs dans cette aventure.

De l'art d'attraper une particule « fantôme »

Le neutrino est une particule élémentaire sans charge électrique qui interagit très faiblement avec la matière : contrairement aux autres particules, ce « passe-muraille » est capable de traverser l'Univers en ligne droite sans être arrêté par la matière ou dévié par les champs magnétiques qu'il rencontre sur son passage. Il est ainsi un messager unique en son genre qui peut aider les astrophysiciens à observer et à mieux comprendre certains objets, sièges de phénomènes cataclysmiques. Le neutrino permet d'ouvrir une nouvelle fenêtre d'observation sur l'Univers... à condition toutefois d'être détecté, ce qui est loin d'être évident puisqu'il interagit très peu avec la matière. Le détecteur susceptible de repérer sa trace doit, par conséquent, être le plus grand possible afin d'accroître les chances de l'intercepter.

Le défi a été relevé en 1996 par des équipes du CEA et du CNRS et c'est ainsi que le projet Antares a vu le jour. Après une longue période d'étude des propriétés du milieu marin, une première ligne de détection souple de 400 mètres de haut a été immergée en février 2006 par 2500 mètres de profondeur au large de Toulon, grâce au savoir-faire et aux équipements de l'Ifremer. Aujourd'hui, ce sont 12 lignes qui sont ancrées aux fonds marins sur un espace équivalent à 4 terrains de football. Elles sont équipées de près de 900 modules optiques, les « yeux » du télescope, imaginés et construits par les équipes Antares. La moitié des lignes a été assemblée au Centre de physique des particules de Marseille (CNRS/Université de la Méditerranée), laboratoire support de l'expérience, l'autre moitié à l'Institut de recherche sur les lois fondamentales de l'Univers (CEA Irfu, Saclay).

Le détecteur Antares est protégé du bruit de fond que constitue le rayonnement cosmique par les 2000 mètres d'eau qui le recouvrent. Ces profondeurs abyssales permettent de bénéficier d'une obscurité totale, à peine troublée par quelques animaux bioluminescents. Le principe du télescope Antares est de faire de la Terre elle-même la cible des neutrinos. Le globe terrestre laisse passer les neutrinos mais arrête les autres particules. Certains de ces neutrinos, en traversant la Terre, vont entrer en collision avec le noyau d'un atome. Cette rencontre, statistiquement très rare, produit un muon, une particule chargée voisine de l'électron, qui se déplace dans la même direction que le neutrino d'origine. Ce muon peut parcourir jusqu'à une dizaine de kilomètres dans la croûte terrestre. En émergeant dans l'eau, il laisse derrière lui un sillage très faiblement lumineux. C'est ce sillage ascendant laissé par le muon que détectent les « yeux » d'Antares. Ainsi, c'est le ciel de l'hémisphère Sud qui est observé au travers de la Terre. Cette portion de ciel inclut le centre galactique, siège de phénomènes extrêmement violents.

Le neutrino : une nouvelle fenêtre ouverte sur l'Univers

En traquant les neutrinos cosmiques, le télescope Antares cherche à faire progresser l'astronomie de haute énergie. Ces dernières décennies en effet, les astronomes ont découvert de nombreuses sources de photons de très haute énergie (galaxies abritant des trous noirs super massifs, restes de supernovae, émetteurs de sursauts gamma...). Ces photons pourraient être issus de l'interaction de protons ultra-énergétiques, qui pourraient constituer le rayonnement cosmique qui bombarde la Terre. Ces réactions nucléaires produiraient également des neutrinos cosmiques. Pour observer ces phénomènes cataclysmiques, les physiciens des astroparticules ne peuvent s'appuyer sur la détection des photons et des protons car, à très haute énergie, ces particules peuvent être arrêtées par la matière, ce qui rend leur observation dans l'Univers lointain difficile. Les neutrinos de haute énergie, qui traversent l'Univers en ligne droite, sont en revanche des témoins directs de ces phénomènes extrêmement violents. Leur détection par Antares devrait apporter aux astrophysiciens un éclairage unique sur ces phénomènes et dessiner petit à petit une nouvelle carte du ciel.

L'observation des neutrinos de plus basse énergie, issus de l'accumulation de matière noire au centre du Soleil ou de la Galaxie, est un autre sujet d'étude pour Antares. Depuis 70 ans, la masse manquante de l'Univers (95% de sa masse totale) est une des questions centrales de la cosmologie. Une partie de cette masse manquante pourrait être constituée de particules élémentaires massives appelées wimps (weakly interacting massive particle). La théorie physique dite de la « supersymétrie » en prédit l'existence et prédit également que ces particules s'accumuleraient au centre d'objets massifs comme la Terre ou le Soleil. Les wimps sont à la fois particules et antiparticules. En s'accumulant elles finiraient par s'annihiler en produisant une bouffée d'énergie et de particules, dont des neutrinos de basse énergie.

Antares constitue également une infrastructure scientifique sous-marine permanente et multidisciplinaire, déjà équipée d'instruments, certains regroupés sur une treizième ligne spécifique : sismographes, mesures de la température, de la concentration en oxygène, caméra à l'affut de la faune abyssale... Ils permettront d'apporter des éléments de réponse aux questions posées par d'autres domaines scientifiques comme l'océanographie ou la climatologie, en association avec des laboratoires de l'INSU (COM, GeoAzur).

Bien que le détecteur soit tout juste déployé en totalité, grâce aux données enregistrées avec les lignes déjà installées, les physiciens ont déjà identifié plusieurs centaines de neutrinos issus de l'interaction du rayonnement cosmique dans l'atmosphère aux antipodes du détecteur. Parmi ceux-là pourraient se cacher quelques neutrinos issus d'une source située aux confins de l'Univers. Seule l'accumulation des données permettra de les débusquer. Le neutrino est si difficile à capturer que les physiciens travaillent déjà à un détecteur beaucoup plus grand, de taille kilométrique qui ouvrira en grand cette nouvelle fenêtre d'observation sur l'Univers.