jeudi 5 juin 2008

Dessalement de l'eau de mer : un marché très prometteur

Confrontés à une pénurie des ressources en eau douce due à des pluies trop rares et à des nappes phréatiques en déclin, de plus en plus de pays s'adonnent au dessalement de l'eau de mer. Sur le pourtour de la Méditerranée, plusieurs Etats ont fait des investissements importants dans ce domaine, tels l'Algérie, la Libye, l'Espagne et Israël. C'est aussi le cas des pays du Golfe, de la Chine, de l'Inde, de la Californie et de l'Australie, sans compter de nombreuses îles.

"Le marché du dessalement de l'eau de mer va exploser dans les années à venir", explique Jean-Louis Chaussade, directeur général de Suez Environnement. Car "la ressource en eau douce va devenir de plus en plus rare. L'augmentation démographique dans les villes côtières et l'accentuation du stress hydrique dans plusieurs régions du globe en raison du réchauffement climatique expliquent cette progression".

DOUBLEMENT DE LA PRODUCTION

Actuellement, plus de 50 millions de mètres cubes d'eau dessalée, dont 15 % issus de l'eau saumâtre, sont produits tous les jours dans le monde (l'eau de mer contient en moyenne 35 g de sel par litre, contre de 1 à 10 g pour les eaux saumâtres). En 2016, la production devrait doubler et atteindre plus de 109 millions de mètres cubes par jour, soit 109 fois ce que la région parisienne consomme quotidiennement. La croissance pourrait être encore plus rapide que prévu, dans un marché où la capacité des usines ne cesse d'augmenter : des unités produisant 1 million de mètres cubes par jour sont en projet.

Bien que les coûts de production aient été divisés par deux, le dessalement reste encore trop cher pour les pays pauvres ou dépourvus de gaz ou de pétrole. "Le prix de l'eau en sortie d'usine est de 0,4 à 0,8 euro le mètre cube produit par le procédé d'osmose inverse, et de 0,65 à 1,8 euro le mètre cube par la distillation thermique", explique-t-on chez Degrémont, filiale de Suez Environnement. Aussi, spécialistes de l'eau et scientifiques estiment qu'il faut commencer par une économie des ressources d'eau douce, en limitant par exemple les pertes dans les canalisations. Celles-ci peuvent atteindre 50 % dans certains pays, alors qu'en France les bons réseaux affichent de 5 à 10 % de perte. Le traitement des eaux usées pour une réutilisation dans l'irrigation contribue également à une meilleure gestion, l'agriculture étant la principale consommatrice d'eau douce (71 % du total).

A l'avenir, "l'eau va devenir un problème crucial, qui butera sur le coût de l'énergie, indispensable au dessalement de l'eau de mer ou de l'eau saumâtre", précise Michel Dutang, directeur de la recherche et du développement de Veolia Environnement, leader du marché (14,5 %). Certes, la consommation d'énergie dans ce domaine a été divisée par quatre en vingt ans, mais les rendements doivent être encore améliorés. "Le but de la recherche est d'économiser l'énergie lors du processus de dessalement", ajoute Michel Dutang.

Il ne faut pas non plus négliger les problèmes liés à l'environnement. Le Fonds mondial pour la nature (WWF), qui a présenté un rapport, en juin 2007, sur cette question ("Desalination : option or distraction for a thirsty world ?"), s'alarme d'un développement anarchique de cette technologie. Selon le WWF, elle consomme beaucoup d'énergie et émet des gaz à effet de serre. Elle peut aussi avoir un impact négatif sur le milieu marin, car elle rejette localement des saumures en mer.

Françoise Elbaz-Poulichet, scientifique du laboratoire Hydrosciences (CNRS) à l'université de Montpellier, souligne que cet ajout de sel risque de modifier la chimie de l'eau côtière, surtout si les unités de dessalement sont proches les unes des autres. "Ce qui aura des effets sur la faune et la flore, qui se sont adaptées à une salinité particulière." Les industriels tentent de contrecarrer ces effets en utilisant des diffuseurs qui diluent rapidement la salinité, en tenant compte des flux marins.

Loïc Perron vise le Vendée Globe


Après la Transat Peyron vise le Vendée Globe


Le triplé du marin sur l'Atlantique Nord, une belle victoire pour l'écurie Gitana de Saint-Philibert armée par le baron Benjamin de Rothschild.

Loïck Peyron a remporté dans la nuit de vendredi à samedi la 14e édition de la Transat anglaise. À bord de Gitana Eighty, monocoque de 60 pieds basé à Saint-Philibert, le skipper a parcouru les 2 982 milles entre Plymouth à Boston en 12 jours, 11 heures, 15 minutes et 35 secondes.

Une troisième victoire pour le marin Baulois qui a amélioré de quatre heures le temps de référence établi en 2004 par Mike Golding. Cette Transat qui a débuté en 1960 a couronné par deux fois Éric Tabarly (1964 et 1976) et désormais trois fois Peyron (1992, 1996 et 2008)

Après sa première victoire dans la Transat Ecover BtoB, Gitana Eighty avait regagné en décembre dernier, quelques jours avant Noël, sa base de Saint-Philibert. Mis à l'eau en juillet 2007, Gitana Eighty a été construit en Nouvelle-Zélande par le chantier Southern Ocean Marine durant l'hiver 2006-2007. Dessiné par le cabinet américain du Farr Yacht Design, il a participé à trois transatlantiques depuis ses premiers bords en baie de Quiberon l'été dernier.


Le Vendée Globe, l'événement phare

Baptisé Gitana Eighty en hommage au Baron Edmond de Rothschild, qui aurait célébré ses 80 ans l'année de sa mise à l'eau, ce 60 pieds est un véritable concentré de technologie mais conserve des lignes épurées, Loïck Peyron, aime le décrire comme « élégant, efficace et ergonomique ».

Un exemple : à l'intérieur du voilier, un meuble appelé « satellite » et regroupant la table à cartes, la bannette et des compartiments de rangement a été réalisé. « Positionné sur un rail semi-circulaire, il permet au skipper de faire coulisser à chaque virement de bord ou à chaque empannage et en une seule fois, la demi-tonne de matériel (nourriture, matériel de sécurité) de façon plus aisée. »

La victoire à Boston est particulièrement importante pour le skipper à quelques mois du départ du Vendée Globe, l'événement phare de cette saison 2008. La victoire est belle également pour l'équipe morbihanaise. A la fin du chantier d'hiver, Loïck Peyron expliquait : « Nous disposons de véritables talents au sein du Gitana Team, c'est une équipe efficace et autonome, capable notamment de réaliser sans prestataires extérieurs des nouveaux profils de safrans. Il va maintenant me falloir être à la hauteur de tous leurs efforts ! Les navigations en solitaire se reposent toujours sur un travail d'équipe en amont. » la 3e édition du Raid des 3 phares est franchement rock'n'roll ! »


Source : Ouest-France

MERSEA : mise en place du premier système européen d'océanographie opérationnelle



Développer et mettre en place un système unique au monde d'observation, de modélisation, et de prévision de l'océan mondial et des mers régionales européennes. Tel était l'objectif, en 2004, du projet MERSEA, coordonné par l'Ifremer et fédérant 40 instituts et agences européennes, dont le CNRS, Mercator Ocean, CLS et Météo-France. Quatre ans plus tard, le but est atteint avec la mise en place du premier système européen d'océanographie opérationnelle. MERSEA fournit aujourd'hui une vue complète de l'état de l'océan mondial et des principales mers régionales européennes. Le programme est financé en partie par la Commission européenne dans le cadre du développement de la composante océan et applications marines de GMES (Global Monitoring for Environment and Security, Système Global d'Observation de l'Environnement pour la Sécurité en français).


Un projet intégré

Le système Mersea est basé sur la collecte systématique de toutes les données d'observation de l'océan disponibles par satellites, navires et bouées. Ces données sont transmises en temps quasi réel vers des centres spécialisés, qui les combinent dans des modèles numériques de circulation océanique, pour analyser à tout moment l'état du milieu marin et prédire son évolution sur quelques jours à quelques semaines.
La démarche est semblable à celle des prévisions météorologiques, à la différence qu'elle intègre, en plus des données physiques (courants, niveau de la mer, température, salinité), des informations liées à la bio-géochimie et aux écosystèmes.
Le projet Mersea a permis la mise en place et la coordination des différents centres de traitement de données et de prévision et leur intégration au niveau européen. Les principaux centres, situés en France, Italie, Royaume-Uni, Norvège, et Danemark, fournissent ainsi régulièrement des synthèses d'observations, des analyses et des prévisions. Le système couvre l'océan mondial et les mers régionales européennes (Arctique, Baltique, Atlantique Nord Est Mer du Nord, et Méditerranée).

Des applications et des utilisateurs très variés

Les données et les informations sur l'état de l'océan fournies par Mersea sont utilisées dans de nombreux domaines, elles sont destinées à des utilisateurs intermédiaires tels que :

- les scientifiques pour leurs études climatiques et océanographiques ;
- les services de prévision météorologique (pour améliorer les prévisions de cyclones et saisonnières),
- les acteurs européens (Agence Européenne de Sécurité Maritime) et nationaux de la sécurité en mer en particulier pour la lutte et la prévention contre les pollutions maritimes (recherches et sauvetage en mer, dérives d'objets et de nappes d'hydrocarbures) ;
- les agences nationales ou européennes chargées de fournir des indicateurs sur l'environnement marin (Agence Européenne de l'Environnement) ;
- la gestion éco-systémique des pêches ;
- l'assistance à l'industrie offshore ;
- les sociétés de service maritime (routage de navires) ;
- les conventions internationales sur le suivi et l'amélioration de l'environnement marin ;
- les agences responsables du suivi marin plus proche des côtes.

Le succès d'une architecture originale

Le système Mersea est constitué d'un réseau de Centres de Données Thématiques (dont par exemple le centre Coriolis à Brest) chargés d'élaborer des jeux de données de haute qualité et de Centres de Suivi et de Prévision (dont Mercator Océan, situé à proximité de Toulouse) qui effectuent la synthèse et les prévisions pour fournir un service homogène aux utilisateurs. Cela est rendu possible grâce à l'existence d'une infrastructure de gestion de l'information et à des réseaux de transmission européen efficaces. Plusieurs services météorologiques nationaux (Météo-France, Met Office en GB, météo danoises et norvégiennes) également actifs dans le domaine de l'océanographie et de la modélisation des interactions océan-atmosphère ont participé au projet Mersea, en apportant notamment les ressources de calcul de pointe (supercalculateurs) indispensables aux centres de suivi et de prévision.

Les données forment la base du système : - les satellites fournissent des informations sur le niveau de la mer et ses infimes variations liées aux courants, les glaces de mer, la température de surface, les vagues, le vent ; De plus l'observation de la couleur de la mer permet de déterminer les concentrations de chlorophylle et de plancton et les matières en suspension ;

- des réseaux de bouées et de navires fournissent des mesures en profondeur de température et de salinité (et bientôt d'oxygène). Le projet a contribué au développement voire à la mise en oeuvre de ces réseaux (études de capteurs, flotteurs du réseau ARGO, engins planeurs sous marins autonomes).

Ces données sont ensuite collectées dans des centres de calcul qui constituent le coeur du système. Ils les combinent dans des modèles numériques pour estimer au mieux l'état actuel de l'océan et prédire son évolution.
Les services consistent dans la mise à disposition des données et leur visualisation, l'expertise, mais aussi dans l'élaboration d'informations spécifiques à la demande d'utilisateurs particuliers.

L'Ifremer, plusieurs laboratoires du CNRS, Météo-France et MERCATOR Océan ont fortement participé au développement du projet Mersea. Leurs contributions couvrent un large spectre de compétences. En effet, les activités de recherche sont essentielles pour garantir la qualité des données et la performance des systèmes, mais aussi pour favoriser l'émergence de nouveaux concepts, l'élaboration des outils et, bien sûr, aider au passage du système vers l'opérationnel.
Les travaux des différents partenaires ont porté sur des domaines aussi divers que la validation des données et l'élaboration de produits uniformes à partir d'observations diverses ; la conversion des signaux fournis par les satellites en paramètres physiques (plancton, concentration de glace, flux de chaleur, courants, présence d'hydrocarbures) ; la mise au point de codes de calcul efficaces et réalistes pour estimer l'évolution de l'océan ; la représentation des phénomènes bio-physiques et la modélisation des éco-systèmes ; les techniques d'assimilation de données, et enfin la mise au point d'indicateurs permettant une compréhension synthétique par diverses communautés d'utilisateurs des phénomènes océaniques prévus.

La suite du projet : le Service Marin de Base (Marine Core Service)


Le système Mersea est aujourd'hui pré-opérationnel. Il s'agit désormais d'assurer la transition vers un système pleinement opérationnel sur les plans techniques, scientifiques et de l'organisation. Des évolutions vont se poursuivre avec le projet MyOcean qui sera piloté par Mercator Océan. La phase de développement du projet Mersea, et sa consolidation avec MyOcean, aboutissent à la mise en place du Service Marin de Base. Ce futur système s'inscrit dans dans une démarche européenne (le Système Global d'Observation de l'Environnement pour la Sécurité, développé par l'Agence Spatiale et la Commission Européennes), dont il constitue une des composantes principales et dans un contexte international (Système Mondial d'Observation de l'Océan, et GEOSS : Global Earth Observing System of Systems).

L’éolien offshore en 2020 - Un nouveau souffle pour l’Europe ?



L’énergie éolienne s’appuie aujourd’hui sur une industrie établie, avec des pays leaders comme le Danemark et l’Allemagne. L’éolien onshore (terrestre) a ainsi représenté 30 % de la capacité de production d’électricité mise en service en Europe au cours des cinq dernières années. Dans un communiqué de presse, Alcimed soulève donc la question de l’éolien offshore (marin). Encore balbutiant, va-t-il prendre le relais ? Quels sont les atouts permettant de mesurer son véritable potentiel ? Quels sont les défis technico-économiques à relever ?

L’utilisation de l’énergie éolienne offshore reste encore anecdotique (1GW de capacité installée en offshore versus 70 GW en onshore), cependant, de nombreux projets voient le jour. L’Allemagne compte en effet installer environ 25 GW à proximité de ses côtes d’ici 2030 afin de couvrir 15% de sa consommation annuelle d’électricité. Le consortium anglais emmené par Shell et E.ON UK annonce des objectifs comparables : il prévoit la construction du plus grand parc éolien offshore au monde, doté d’une capacité de 1 GW (soit la capacité de certains réacteurs nucléaires !). Le Danemark, pays leader en la matière, suit la même voie : à titre d’exemple, le projet « Horns Rev 2 » va permettre de rajouter 200 MW au site offshore existant. Plus généralement, l’EWEA (European Wind Energy Association) estime le potentiel de l’éolien offshore à 3000 TWh/an : ce qui serait suffisant pour couvrir la consommation européenne en électricité !

Pourquoi un tel engouement pour l’éolien offshore ? D’une part, l’industrie offshore s’inspire d’une industrie onshore établie et à fort ancrage européen. « En 2006, deux tiers de la capacité mondiale installée en onshore sont localisés en Europe », rappelle Vanessa Godefroy, responsable de l’activité Energie d’ALCIMED. D’autre part, l’utilisation de l’énergie éolienne en mer permettrait de surmonter certaines difficultés que rencontre aujourd’hui l’éolien terrestre. Les nuisances visuelles et acoustiques des éoliennes terrestres sont par exemple au cœur de nombreuses discussions : l’importance de cette problématique disparaitra au fur et à mesure que les éoliennes s’éloigneront des côtes. Autre exemple, les turbulences du vent sont moindres sur terre qu’en mer, ce qui laisse présumer une durée de vie plus élevée pour les éoliennes en mer. Enfin, un atout majeur réside dans la « productivité » des éoliennes offshore, le facteur de charge de ces dernières étant sensiblement plus élevé. « 1 MW de capacité installée en offshore permet de générer en moyenne entre 3500 – 4000 MWh d’électricité par an. Ceci est un point fort par rapport à l’onshore dont la production annuelle d’électricité par MW installé se situe entre 2000 – 2500 MWh », commente Christian Oeser, consultant au sein de l’activité Energie d’ALCIMED.

L’éolien maritime va toutefois devoir relever des défis clefs pour pouvoir exploiter – au moins en partie – son potentiel considérable :
Tout d’abord, au niveau économique, l’éolien offshore doit devenir une source d’énergie compétitive : les coûts du kWh sont plus de deux fois supérieurs à ceux de l’éolien onshore. On attend notamment une importante diminution du coût des structures de support des éoliennes qui contribuent considérablement aux coûts d’investissement.
Au niveau technique ensuite, les structures de support jouent également un rôle important. Celles qui existent ne permettent pas aujourd’hui d’installer des éoliennes au-delà de 25m de profondeur, ce qui limite l’utilisation des éoliennes à des eaux situées à proximité des côtes. La maintenance ainsi que le raccordement des éoliennes au réseau électrique font aussi partie des principaux défis à relever : les éoliennes offshore étant difficilement accessibles, des exercices d’hélitreuillage sur éolienne constituent le quotidien des équipes de maintenance. Et aux enjeux liés à la pose de câbles sous-marins s’ajoute le fait que le cadre réglementaire n’est pas encore entièrement défini pour les raccordements au réseau terrestre.
Finalement, l’installation des éoliennes offshore constitue à elle-seule un enjeu logistique … de taille : Actuellement, les pâles des plus grandes éoliennes (dotées d’une capacité de 5 MW) ont un diamètre d’environ 120m qu’il s’agit de jucher à une hauteur de 100m au milieu de la mer. De plus, le développement de turbines offshore de 10 MW est prévu, ce qui augmenterait encore la taille des éoliennes.

En conclusion, l’éolien offshore, source d’énergie renouvelable prometteuse, doit encore faire face à de nombreux défis économiques, techniques et logistiques. Dans ce contexte, un développement lent mais conséquent de est à prévoir d’ici 2020. « Les prévisions de capacité installée en offshore varient fortement en fonction des hypothèses prises concernant le cadre politico-économique. En tenant compte des différentes forces et faiblesses de l’éolien offshore, on peut donc raisonnablement estimer à 35 GW la capacité installée d’ici 2020 », conclut Vanessa Godefroy, responsable de l’activité Energie d’ALCIMED.

patrimoine maritime




Du pêcheur de crevettes à cheval au smuggler, du sauterellier au scute en passant par le flobart ou le punt, l’Eurorégion composée du Kent, de l’East Sussex, du Nord - Pas-de-Calais, de la Somme et de la Flandre possède un patrimoine maritime original et encore méconnu. Pour mieux faire découvrir toutes ses facettes, le Guide du patrimoine maritime eurorégional vient d’être réédité. Il présente les sites, monuments, musées et animations liés au patrimoine et à la culture maritimes sur les côtes qui s’étendent de la baie de Somme à l’embouchure de l’Escaut et des plages de l’East Sussex à l’embouchure de la Tamise.
Le Guide du patrimoine maritime eurorégional propose également des circuits de découverte du littoral Nord - Pas-de-Calais. Illustré de photographies couleur et de cartes, il mentionne toutes les informations pratiques nécessaires au visiteur. Un texte en anglais figure en parallèle au texte français. Ce guide est l’accompagnateur idéal pour découvrir la Route du patrimoine maritime. Il peut être conservé et consulté au fil des balades à la découverte de notre patrimoine maritime. Réalisé par la Fédération régionale pour la culture et le patrimoine maritimes, il est publié par le Syndicat mixte de la Côte d’Opale avec le soutien de l’Union européenne et du conseil régional Nord – Pas-de-Calais.

Gratuit et disponible dans tous les offices de tourisme et les points de diffusion maritime du Nord - Pas-de-Calais ou par correspondance auprès de la FRCPM – 23, rue Gosselet 59000 Lille, joindre une enveloppe timbrée à 0,87

MOIS DE JUIN RICHE POUR LE TEAM FONCIA


Naviguer, toujours naviguer, multiplier les expériences. Depuis le retour de The Artemis Transat, Michel Desjoyeaux continue sa préparation pour le Vendée Globe. Le skipper du Team FONCIA entame dès ce week-end un programme de navigation riche et varié. Au menu : le Bol d´Or sur le Lac Léman avec Alain Gautier à bord du Décision 35 FONCIA Switzerland, mais aussi l´Immo´Cup à Marseille, avant le Record SNSM au départ de Saint-Nazaire.


Michel Desjoyeaux, comment se passe le chantier du monocoque FONCIA ?
« Les réparations ont commencé dès le retour de The Artemis Transat ainsi que toutes les vérifications qui vont avec. Là, les réparations sont en cours depuis une dizaine de jours maintenant. On attend la nouvelle quille et le nouveau mât. FONCIA devrait retourner à l’eau juste avant le Record SNSM. Depuis The Artemis Transat, j’ai pu également prendre un peu de temps pour moi et me décontracter. On a également passé du temps sur le bateau à regarder tous les petits trucs qu’il y avait à faire. »

Quel est ton programme de navigation en juin ?
« Ce qui est sûr, c’est que l’on aurait dû naviguer beaucoup plus avec FONCIA puisqu’il était question d’aller jusqu’à Boston et de revenir en équipage réduit… J’avais déjà prévu d’aller faire le Bol d’Or. Du coup, j’en profite aussi pour faire la Genève-Rolle-Genève, non pas avec FONCIA et Alain Gautier car son équipage est complet, mais avec Philippe Cardis et son équipage. J’ai également hâte de retrouver le monocoque FONCIA pour le Record SNSM. Ce sera une bonne occasion de naviguer puisque cette année, le parcours va être plus long, nous ferons l’aller-retour Saint-Nazaire Saint-Malo. Il y aura un plateau intéressant avec une dizaine d’IMOCA. C’est donc un mois de juin plutôt chargé… »

Alain Gautier et toi, vous allez être réunis sur le D35 FONCIA à l’occasion du Bol d’Or. Que connais-tu du Lac Léman et de ces petits catamarans ?
« J’ai déjà navigué sur ces bateaux à l’occasion d’un Grand Prix Beau Rivage il y a quelques temps. Malheureusement en 3 jours on a dû lever la coque à peine 5 secondes tellement il y avait peu de vent. Par contre et c’est un comble, ce sera mon premier Bol d’Or à 43 ans ! Pour cette grande classique lémanique, je serai à bord de FONCIA Switzerland avec Alain Gautier. Ce n’est pas la première fois que nous naviguerons ensemble. Ce sera un grand plaisir de le retrouver. Je sais qu’il connaît bien ce bateau puisque cela fait plusieurs saisons qu’il navigue sur le Lac. J’essaierai d’être à la hauteur de l’équipage. Apparemment, c’est une régate très compliquée avec du tout petit temps. C’est donc très dur pour les nerfs. Il faudra être prêt ! »

Michel Desjoyeaux sera également à l’honneur mardi 17 juin à l’UNCL (Union Nationale pour la Course au Large) où le skipper du Team FONCIA recevra une distinction pour sa magnifique saison 2007.

Le programme de Michel Desjoyeaux en juin 2008 :
7-8 juin : Genève – Rolle – Genève (Lac Léman – Suisse)
13-14 juin : Bol d’Or Mirabaud (Lac Léman – Suisse)
15 juin : Immo’cup (Marseille)
22 juin : Départ du Record SNSM (Saint-Nazaire)

Golding va remettre à l´eau son Ecover 3


L’installation de la nouvelle quille du monocoque Ecover 3 touche à sa fin à Cherbourg où Mike Golding espère pouvoir remettre son 60 pieds à l’eau avant la fin de cette semaine. En attendant, le skipper britannique a suivi avec une attention toute particulière lors de la Transat Anglaise, l´évolution de ses concurrents du prochain Vendée Globe.

Après les frustrations de ces derniers mois, le navigateur britannique estime que son projet est à nouveau sur la bonne voie en vue du Vendée Globe. Mike Golding a déjà les yeux rivés sur ses concurrents et analysé les performances de ses futurs adversaires lors de The Artemis Transat. Commentaires : "Alors que beaucoup d’équipes rencontrent des problèmes de fiabilité sur leurs nouveaux IMOCA, Loïck Peyron réalise deux victoires d’affilé, ce qui fait de lui le grand favori pour le Vendée. Ce sont des marins comme Loïck qui m’ont inspiré à passer à l’Open 60, une classe dominée par les français, et là, il vient de réaffirmer son statut de géants de la course au large".

Mike salue également les performances de Vincent Riou, Michel Desjoyeaux et Seb Josse lors de la Transat Anglaise en concluant, "Les chances de victoire seront bien moindres que par le passé. Le Vendée Globe représente toujours le plus grand défi, mais cette fois avec un plateau de marins et de bateaux aussi redoutables, ça promet ! ".

Pindar remis à l’eau
Brian Thompson a retrouvé son Pindar à Portsmouth et prépare sa qualification en vue du Vendée Globe 2008-2009. Avec quelques membres de son équipe technique il a l’intention de rallier Falmouth, afin de contrôler le travail réalisé sur le 60 pieds depuis six mois. Ensuite, il devrait effectuer son parcours de qualification en solo en mettant le cap sur l’Atlantique Nord. Un nouveau mât a été installé, qui culmine à 1m50 de plus que ceux des autres monocoques IMOCA. Des écrans de protection ont été rajoutés et les nouvelles voiles sont en place. Le navigateur britannique reste confiant et vise une place sur le podium, car selon les polars établis par Juan K, l´architecte du bateau, Pindar possède un important potentiel.

Source : Vendée Globe

Quiberon accueille la Course des Falaises pour cinq saisons


Ce matin, en Mairie de Quiberon, Jean-Michel Belz, Maire de Quiberon et Yvan Griboval, Président de SailingOne, société organisatrice de la Course des Falaises, ont signé la convention d’organisation de cette compétition du Championnat de France de Course au Large en Solitaire pour l’installer cinq saisons d’affilée à Quiberon. La Course des Falaises 2008 se courra donc du 15 au 21 juin et accueillera 35 Figaristes à Port Haliguen, son nouveau port d´attache après Fécamp (Seine-Maritime) en 2006. Le Championnat de France de Course au Large en Solitaire se court en effet sur le monotype Figaro Bénéteau (monocoque de 10,10 mètres).
A l’initiative de SailingOne (Groupe Eurosport), la ville de Quiberon représentée par son maire, Jean-Michel Belz, s’engage ainsi pour une durée de cinq ans (2008 - 2012) à verser l’intégralité des dotations officielles du palmarès de la Course des Falaises directement à la Classe Figaro Bénéteau, qui paiera ainsi les primes de course aux dix premiers Figaristes, ainsi qu’une prime spéciale au premier "bizuth" du classement général. Jean-Michel Belz résume les raisons de cet engagement : "La Ville de Quiberon souhaite ancrer durablement La Course des Falaises sur son territoire car c’est une compétition majeure du Championnat de France de Course au Large en Solitaire où les skippers se mesurent sur un même type de bateau avec une réelle égalité des chances. On avait déjà pu apprécier cette classe de bateaux en 2004, quand la Ville avait accueilli l´arrivée de la Solitaire Afflelou Le Figaro. Pérenniser la Course des Falaises dans notre port contribue également au rayonnement de l´identité maritime de notre commune".


La Course des Falaises, organisée par SailingOne avec le concours du Yacht Club de Quiberon et de l’Association Sportive Nautique Quiberon, est désormais une épreuve annuelle du Circuit Figaro Bénéteau et du Championnat de France de Course au Large en Solitaire*. Elle se courra en juin les années paires et en septembre les années impaires.

La spécificité de la Course des Falaises est d´être la seule épreuve "technique" du Championnat de France de Course au Large en Solitaire. C´est-à-dire qu´elle est composée exclusivement de parcours diurnes : bananes entre deux bouées et petits parcours côtiers programmés les mardi 17, mercredi 18 et jeudi 19 juin en Baie de Quiberon, à raison de trois régates par jour si les conditions le permettent. Le Tour de Belle-Ile, seule course côtière d´environ six heures, se courra le vendredi 20 juin.

Le public quant à lui pourra suivre les compétiteurs et la régate grâce à la présentation des Figaristes au grand public dimanche 15 juin vers 17h30 place Hoche et suivre le Grand Prix de Quiberon samedi 21 juin, un show nautique hors classement, dont le podium en public aura lieu vers 17h30.

* Le Championnat de France de Course au Large en Solitaire 2008 est constitué de : La Course des Falaises (15 au 21 juin), de la Solitaire du Figaro (19 juillet au 17 août) et de la Cap Istanbul (9 septembre au 11 octobre).

Source : SailingOne

Borloo confie à Catherine Chabaud une mission pour un nautisme écologique




L'ex-navigatrice Catherine Chabaud s'est vue confier par le Ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo, une mission ''Nautisme et développement durable'', a annoncé le 23 mai le Ministère.

Catherine Chabaud, 45 ans, journaliste devenue skipper professionnelle, fut la première femme à réaliser le tour du monde en solitaire sans escale et en course, lors du Vendée Globe Challenge, en 1996-1997.

Selon le communiqué du Ministère de l'Ecologie, Mme Chabaud devra notamment préparer un appel à projets pour des ports de plaisance exemplaires afin de concilier optimisation des capacités d'accueil des navires de plaisance et respect de l'environnement. Elle devra également recenser l'ensemble des actions de sensibilisation menées (associations, collectivités locales, services de l'État) avec pour objectif de lancer une action nationale dès l'été 2009.

Elle devra enfin, réfléchir à la réforme du droit annuel de francisation et de navigation afin de mieux tenir compte de l'empreinte écologique des bateaux et préparer un colloque qui sera organisé sous l'égide du Ministère afin de sensibiliser les architectes navals, les équipementiers et les chantiers navals aux problématiques environnementales.

L’AMIRAL DE SAINT SALVY PRÉFET DE L’ATLANTIQUE


En conseil des ministres, le vice-amiral Anne-François de Bourdoncle de Saint Salvy a été nommé commandant de la zone maritime Atlantique, commandant de la région maritime Atlantique-Manche-Mer du Nord, préfet maritime de l’Atlantique à compter du 4 août 2008. Élevé au rang et appellation de vice-amiral d’escadre, l’amiral de Saint Salvy, qui va succéder au vice-amiral Xavier Rolin, est actuellement directeur adjoint de la Délégation aux affaires stratégiques au ministère de la Défense. Âgé de 53 ans, l’amiral de Saint Salvy a servi sur un sous-marin stratégique et sur des bâtiments de combat spécialisés dans la lutte sous la mer. C’est aussi l’homme qui a été le « pacha » du Foch d’août 1997 à août 1999, lors de l’opération Trident au large du Kosovo, au cours de laquelle plus de 500 missions de combat ont été assurées par le groupe aérien du Foch. L’amiral de Saint Salvy, qui a été en poste plusieurs fois à l’État-major de la Marine, était conseiller marine au cabinet militaire du Premier ministre, de 2001 à 2003.

ICAP LEOPARD BAT LE RECORD DE PHOCÉA SUR L´ATLANTIQUE NORD


ICAP Leopard, le 100 pieds de Mike Slade a battu le record détenu par Phocea, en parcourant les 2925 milles entre New York et le Cap Lizard, en 7 jours, 19 heures et 21 minutes. Ils ont ainsi amélioré le record en monocoque à winches assistés d'un peu plus de huit heures.


Arrivant au pied du Cap Lizard hier soir à 21h22 (heure française), ICAP Leopard a parcouru l'atlantique à la moyenne de 15,5 nœuds avec des pointes de 37,4 nœuds.
Réaction de Mike Slade,"Nous sommes ravis d’avoir conquis ce record de l’Atlantique. N’ayant eu qu’une fenêtre de 3 jours au départ de New-York, Eole nous a gâtés. Il s’agissait d’un convoyage sans notre garde-robe complète. De plus, nous avons perdu presque une journée afin d’éviter les icebergs au milieu de l’Atlantique, et puis il y a eu la collision avec un poisson-lune. On savait toujours que ce serait juste, mais cela fait partie du jeu, car il y a des éléments au-delà de notre pouvoir. Si c’était facile, tout le monde le ferait!"

Le boat captain d’ICAP Leopard: "La tension était énorme jusqu’à l’arrivée. Après un bon vent lundi soir, le vent a bien faibli ce mardi matin, ce qui nous a ralentis. (…) Je voudrais remercier Roger Badham, notre routeur, ainsi que notre équipe technique pour tout leur soutien."

Dans les semaines à venir, ICAP Leopard va participer à plusieurs courses outre Manche, dont le Tour de l’Irlande et le Tour de l’Ile de Wight avant quelques régates sur le continent.

L’équipage du Record de l'Atlantique :
Chris Sherlock - Boat Captain - Australie
Paul Stanbridge – Chef de quart / barreur- GB
Mark Thomas - Chef de quart / barreur - Australie
Ross Monson - Navigateur - GB
Tim Sellars - Piano - Australie
Zane Gills - Avant - Australie
Paul Quinn - Avant - NZ
Jonathan Carter - Avant - Bermudes
Barnaby Henshaw Depledge - Régleur - GB
Matthew Richardson - Régleur - GB
Ben Morrison Jack - Régleur - Australie
Gian Ahluwalia - Barreur/Régleur- Argentine