lundi 28 avril 2008

AG2R : Port de l'angoisse



C’est fait. Avec le passage de NIVEA Athlètes du Monde, les vingt quatre tandems encore en course ont franchi la porte de Porto Santo et commencent à dévaler la houle atlantique à la recherche des alizés perdus. Sous spinnaker, portés par un vent de nord-est soutenu, les équipages filent à plus de dix nœuds de moyenne. Si sur le pont la vie est belle, devant la table à carte, la tempête est dans les crânes. Pour tous ceux qui osent s’écarter de la route directe, c’est l’heure des incertitudes et de la petite boule qui serre le ventre…
«  Tu n’as rien à faire… Rien. Ou plutôt si, il suffit de siffler, tu sais comment siffler Steve ? » Si les choses étaient simples : s’il suffisait de faire comme le conseille Lauren Bacall pour savoir où aller, pour mettre fin au doute. Mais, visiblement les fichiers météo ont décidé de jouer avec les nerfs des navigateurs. Pour tous ceux qui sont restés aux avant-postes, ce début de traversée océanique a des allures de  « qui perd gagne ». Face à cette situation complexe, certains des leaders jouent la carte du silence radio : les meilleurs secrets sont ceux que l’on décèle le plus tard possible et plusieurs gros bras de la course étaient injoignables aujourd’hui. D’autres proposent une sérénité immuable, persuadés de leur bonne étoile ou adeptes des bonnes vieilles recettes de Monsieur Coué. A bord de Solar Inox, Luc Poupon avouait son plaisir de descendre vers le sud et sa confiance : « On a fait le choix de descendre plus sud d’après les données que l’on avait. Rien n’est évident, c’est pour cela que l’on est tous assez éparpillé. » Bertrand de Broc, en vieux sage, s’en remettait à une stratégie moins audacieuse, confiant rester dans une position d’attente tant que la situation ne s’était pas éclaircie. Jeanne Grégoire à bord de Banque Populaire avouait carrément, quant à elle le stress, qui la guettait au départ d’une option qui la tentait mais présentait un caractère assez radical : « Hier soir, on a vu des trucs qui nous ont confirmé notre décision. Aujourd’hui, je suis beaucoup moins confiante. A voir ! A l’heure actuelle, j’ai un peu une grosse boule au ventre. Par moments, la route du paquet Nord semble belle, alors qu’hier elle ne le paraissait pas. A voir, ça passe ou pas… »
 
Second souffle
Si pour les premiers, rien n’est facile, la situation est pain béni pour les poursuivants. L’incertitude donne des idées nouvelles au second peloton qui se voit déjà en escadrille de chasse. Miguel Danet sur Concarneau Saint-Barth reflétait bien cet état d’esprit : « On a la tête dans le guidon. Nous tentons ce qu’il y a à tenter. Ca passe, ou ça ne passe pas. Nous ne voulons pas avoir de regrets. On rigole bien. D’ici quatre ou cinq jours, nous aurons le résultat des options Sud. ». Même son de cloche chez Fabrice Amédéo sur Aquarelle Le Figaro :  «Nous avons eu deux jours difficiles. On a enfin franchi cette maudite porte de Porto Santo. Il n’y a plus qu’à remonter un peu le classement. On y croit. C’est incroyable. A la porte de Porto Santo, les chiens sont lâchés. Chacun choisit son option. On va au Sud, au Nord. Fini les navigations à vue.» Visiblement, le spleen du dernier bord vers Porto Santo est oublié et la perspective de pouvoir jouer un coup gagnant donne des ailes aux poursuivants. En vingt-quatre heures, l’incertitude a changé de camp… Hier les patrons savouraient les fruits mérités de leur première étape maîtrisée de main de maître. Aujourd’hui, leurs poursuivants voient une occasion exceptionnelle de revenir sur le devant de la scène. Où va donc se nicher la glorieuse incertitude du sport ?

PLUS SUR :
http://blog.choisistoncap.fr/

GRAND PRIX PETIT NAVIRE



Les 180 élèves de CM2 de Douarnenez commencent aujourd'hui leur Grand Prix Petit Navire tandis que les monocoques Open et les Dragon continuent de régater dans des conditions météo un peu plus sportives qu'hier. Des grains, du soleil, du vent… Toute la panoplie de couleurs dont dispose la baie de Douarnenez était de sortie, les quatre saisons en une journée.

Loïc Ponceau, le président du comité de course de monocoques Open confirmait qu'il allait y avoir du ‘goût du large' sur sa course lancée à 10 heures 38 pour les Mini, 10 h 48 pour les 40 pieds et 10 h 58 pour les 60 pieds. Ces deux dernières séries s'affrontant sur un parcours commun de 58 milles, tandis que les Mini courent sur 37 milles. Les 16 concurrents en 60 et 40 pieds de la course au large du Grand Prix Petit Navire ont pris le départ du port du Rosmeur, sont passés par la pointe de Brézéllec, les Tas de Pois puis retour vers le Rosmeur via Morgat. Un beau parcours sur lequel le vent est monté progressivement. 
En 60 pieds, au terme d'une régate très tactique, Michel Desjoyeaux, sur Foncia a imposé sa loi devant Gitana Eighty, suivi de Generali et Safran. 
Cette fin de course a offert un spectacle rarissime en baie de Douarnenez quand les 60 pieds ont déboulé au beau milieu de la flotte des Dragon en course. Un jeu de quilles exécuté avec une précision d'orfèvre… Impressionnan

En Mini
Ripolin Pas de Calais (Pierre Brasseur)
Navman (Stan Delbarre)
Solidaires (Louis Maufret)

En 60 pieds
Foncia (Michel Desjoyeaux)
Gitana Eighty (Loïck Peyron)
Generali (Yann Eliès)
Safran (Marc Guillemot)
PRB (Vincent Riou)
Groupe Bel (Kito de Pavant)
Akéna vérandas (Arnaud Boissières)

Groupe 40 PDS après 1 courses (1 retenues) (11 inscrits)
(Cliquez sur les noms soulignés pour accéder à la fiche du coureur)
Rgs
Ident
Concurrents
P Ret
P tot
c.1
Club / Pays
1
 ITA 55
TELECOM ITALIA 
 SOLDINI GIOVANNI
1.00
1.00
1
1.00

2
 59
HENAFF 
 JOURDREN Bruno
2.00
2.00
2
2.00

C N CARANTEC
3
 GBR 37
40 DEGREES 
 HARDING 
3.00
3.00
3
3.00

4
 64
PATIENT HAWK 
 CLERTON Wilfrid
4.00
4.00
4
4.00

EV ROCHELAISE
5
 GER 44
BELUGA 
 HERRMANN BORIS
5.00
5.00
5
5.00

6
 1
SHERE KHAN 3 
 BARAZER Alain
6.00
6.00
6
6.00

S R CONCARNEAU
7
 29
MONBATO 
 GRIMONT Damien
7.00
7.00
7
7.00

S N O NANTES
8
 56
NEURODON.FR 
 CHARDONNAL Christian
8.00
8.00
8
8.00

S N TRINITE S/MER
9
 GBR 19
CARIBERIA 
 CARD STEPHEN
9.00
9.00
9
9.00

---
 24
IXFUN 
 RABINE Olivier
12.00
12.00
DNF
12.00

S R CONCARNEAU
---
 FRA 25
APPART CITY 
 NOBLET YANN
12.00
12.00
DNC
12.00

Pénalités et réparations : 2 (1 DNC; 1 DNF; )

Quand les écrivains redécouvrent le monde…




Etonnants Voyageurs, et, en sous-titre, dès la première édition, en 1990, en forme de manifeste : « Quand les écrivains redécouvrent le monde ». Pour dire l’urgence, à nos yeux d’une littérature aventureuse, voyageuse, ouverte sur le monde, soucieuse de le dire - et qu’on en finisse une bonne fois avec les prétentions des avants-gardes, le poids des idéologies, le nombrilisme prétendument si « français » ! Nous portait cette conviction qu’un nouveau monde était en train de naïtre, devant nous, sans plus de cartes ni de repères et qu’il appartenait de nouveau aux artistes, aux créateurs, aux écrivains de nous le donner à voir, de nous en restituer la parole vive. Sans considération de genres, roman, récit de voyages, B.D., science fiction ou roman noir ; seuls importaient cette allegresse à se risquer, ce « frisson du dehors », qui est la marque des grandes oeuvres quand le dehors de l’aventure est d’abord celui des limites transgressées. C’était un rêve : c’est aujourd’hui un mouvement. Au point qu’Etonnants Voyageurs est probablement devenu le premier festival du livre en France, en tout cas le plus original, drainant les foules les plus nombreuses. Et quel lieu pouvait-on imaginer pour cette fête, sinon à Saint-Malo, la cité corsaire d’où partirent tant et tant d’aventuriers, d’explorateurs et de marchands vers les quatre horizons ?
Michel Le Bris
Directeur du festival

Le festival commencera dès le samedi matin à 10 heures !

 
Nouveauté cette année, le Train du Livre afretté par la SNCF, amènera nos quelques 300 invités sous les remparts de Saint-Malo le vendredi soir, ce qui leur permettra d’être sur le pont dès le samedi matin !
Coup d’envoi donc dès 10 heures le samedi 10 mai dans tous les lieux du festival pour une programmation toujours plus riche et variée.


Café Littéraire, samedi dès 10h00

Animé par Maëtte Chantrel, Michel Abescat et Pascal Jourdana
Palais du Grand Large, tous les jours de 10h à 19h


Festival Etonnants Voyageurs 2008 : du 10 au 12 mai
Tarifs :
Entrée plein tarif : 10 €
Tarif réduit : 8 € (moins de 18 ans, étudiants, chômeurs)
Tarif groupe (10 pers. minimum) : 8 €
Pass 3 jours : 23 €
Enfants de moins de 10 ans : gratuit
Billets en vente sur place pendant le festival
Vente de pass 3 jours à l’office de tourisme de Saint-Malo une semaine avant le début du festival.
Concert événement Titi Robin Quintet au Théâtre Chateaubriand samedi 10 mai à 21h :
Festivaliers : 15€
Non-festivaliers : 20€
Enfants mois de 12 ans : 5€

Billetteries :
Nouveauté : la mise en place de deux billetteries supplémentaires à la maison des associations et au Théâtre Chateaubriand.

Entrée libre pour tous au salon du livre le mardi 13 mai 2008
Horaires d’ouverture :
Billeteries : 9h
Accès aux lieux : 9h30
Programmation : 10h

http://www.etonnants-voyageurs.com/

PORTRAIT(S) D'ARTEMIS-TRANSAT



Groupe Partouche/ Christophe Coatnoan


Français
Age: 39

Parcours
2007
6th in the Transat Jacques Vabre.
1st in the Morgan cup.
RORC Season (Royal Ocean Racing Club).
Rolex Fastnet Race.

2006
RORC Season
1st in the Myth of Malham.
1st in the Cherbourg Race.
1st in the Ouistreham race.
Cannes – Istanbul race

2005
RORC Season
Rolex Fastnet Race

2004
RORC Season
Around Irland race

2003
RORC season
Rolex Fastnet Race

2002
Solitaire du Figaro.

2001
RORC Season

2000
Solitaire du Figaro.

1999
Solitaire du Figaro.

1998
Solitaire du Figaro.


Boat: Technical Specifications
Boat: JPK40
Sail Number: 60
Architect: Jacques Valer
Launch Year: 2007
Length: 12,18m
Beam: 4,32m
Displacement: 4,5T

Fédération des Industries Nautiques - Parution du « Guide du plaisancier »


Un ouvrage proposé par la Fédération des industries nautiques pour mieux comprendre les implications de la Division 240 en termes d’équipement de sécurité.

Depuis le 15 avril, une nouvelle réglementation pour les bateaux de plaisance de moins de 24 mètres est entrée en vigueur. La Division 240, qui remplace la Division 224, est proposée aux plaisanciers comme un « contrat de confiance » : tout en conservant des textes règlementaires à caractère obligatoire, l’administration réaffirme la responsabilité du chef de bord et la possibilité laissée à ce dernier d’adopter une configuration de matériel correspondant à sa navigation.

Ainsi, seul un matériel minimum de sécurité est obligatoire. Pour autant, de nombreux autres équipements demeurent indispensables à bord. Encore faut-il que le plaisancier soit éclairé sur la gamme des matériels existants.

C’est dans cet esprit et pour aider les plaisanciers dans leur choix, que la Fédération des Industries Nautiques a conçu le Guide du plaisancier. Par des informations claires sur cette réglementation et sa mise en pratique, cet ouvrage de 96 pages devient l’outil indispensable de tous les navigants, loups de mer ou néophytes.

Publié en partenariat avec le Bloc Marine, tiré à 50.000 exemplaires, le Guide du plaisancier a vocation à être largement diffusé. En vente chez tous les shipchandlers au prix public de 7 euros, il sera remis gratuitement à tout acheteur du Bloc Marine dans la limite des stocks disponibles. Egalement en vente sur la boutique en ligne de la Fédération des Industries Nautiques.
Site internet :   http://www.fin.fr

Le trimaran Banque Populaire V sera baptisé le 4 octobre 2008 sur l’île de Nantes


Le plus grand trimaran du monde, skippé par Pascal Bidégorry, sera baptisé le samedi 4 octobre 2008 à Nantes, ville historique au long passé maritime.

Pour son baptême, difficile de choisir un lieu à la mesure du Maxi Trimaran Banque Populaire V, actuellement en construction à Lorient. D’emblée, certaines villes portuaires n’ont pas résisté aux seuls critères techniques : 40 mètres de long, 23 de large, un tirant d’air de 49 mètres et un tirant d’eau de 4 mètres. Parmi plusieurs candidatures, c’est finalement la ville de Nantes qui a été retenue.

Le Groupe Banque Populaire n’a pas choisi la ville de Nantes par hasard. Au-delà de leur grande tradition maritime, à la fois dans la construction et dans l’armement de bateaux, Nantes, sa région et le Groupe Banque Populaire ont beaucoup de projets et de valeurs en commun.
 La ville de Nantes est le lieu de naissance de Jules Verne dont le nom a été donné au record du tour du monde auquel s’attaquera le Maxi Banque Populaire V dès l’hiver 2009-2010.

 Elle est aussi le lieu de naissance d’Eric Tabarly, dont le nom est intimement lié dans l’esprit des Français à l’amour de la mer, à celui de l’aventure et de la course océanique. Partenaire de l’Association Eric Tabarly depuis 2003, la Banque Populaire aide à l’entretien et à la restauration des 5 Pen Duick et apporte aussi son soutien à l’effort pédagogique de l’Association en faisant découvrir les bateaux et leur histoire au plus grand nombre.

 Nantes, comme la Banque Populaire est associée à la voile olympique. Nantes est jumelée à la ville de Qingdao qui accueillera en août prochain les épreuves de voile des Jeux Olympiques. La Banque Populaire, partenaire de la Fédération Française de Voile depuis 8 ans, est aussi partenaire de l’Équipe de France de Voile Olympique.

Le Maxi Banque Populaire sera donc baptisé le 4 octobre 2008 et le Groupe Banque Populaire souhaite que l’événement soit un moment unique et populaire, ouvert au plus grand nombre. Pour tous les Nantais et les passionnés de mer, cette grande fête sera évidemment l’occasion d’admirer de près ce géant des mers et ses aînés venus l’accompagner. Ils pourront aussi rencontrer Pascal Bidégorry et son team.

Le site choisi est celui de l’Ile de Nantes qui accueillera du 1er au 7 octobre un grand village dédié à la découverte de la mer et de la voile. Ce lieu sera ouvert à tous, animé et conçu pour accueillir notamment les écoliers et les collégiens dans un cadre pédagogique. De nombreux bateaux seront de la fête sur le bras de la Madeleine autour du Maxi Trimaran Banque Populaire. Cet événement sera l’occasion d’un rassemblement exceptionnel de bateaux, parmi lesquels :
 Le Trimaran Banque Populaire IV, 60 pieds de la classe Orma 
 Le Figaro Banque Populaire 
 Pen Duick - Pen Duick II - Pen Duick III - Pen Duick V - Pen Duick VI 
 La flotte des 11 voiliers de l’équipe de France de voile Olympique de retour des Jeux Olympiques de Pékin.

Le baptême en lui-même sera célébré le samedi soir en présence de nombreuses personnalités du monde de la mer, de tous les membres du Team Voile Banque Populaire et des médaillés en voile des Jeux Olympiques de Pékin.

C’est l’agence Publicis Events, filiale du Groupe Publicis, leader en communication événementielle en France, qui a été choisie pour organiser cette semaine unique en son genre ainsi que la scénographie du baptême.

Info presse Mille & une vagues / www.voile.banquepopulaire.fr

Un été très sportif




Tour de France, fêtes maritimes... La saison s'annonce des plus lumineuses pour la goélette La Recouvrance qui s'apprête à tenir, plus que jamais, son rôle de navire amiral.

Le grand carénage de La Recouvrance est prévu en novembre prochain (tous les cinq ans), à Brest ou à Concarneau, selon le résultat de l'appel d'offres. Mais d'ici là, la réplique historique va dévorer quelques centaines de milles et pas seulement au départ du quai Malbert.

Un saut au pays de Galles

La saison a déjà commencé par la Transat AG2R à Concarneau, ville d'origine de son capitaine, Jean-Hervé Cozanet. Un petit tour jusqu'à Guernesey à l'occasion du Tresco, début mai, la course à la voile au départ de Morlaix, et les cinq marins du bord mettront le cap vers le pays de Galles, autour de la troisième semaine de juin, à l'occasion d'un prestigieux rassemblement de propriétaires de voiliers. Puis ce sera le moment du Tour de France à vélo et de Brest 2008, en juillet, où le navire sera évidemment de toutes les représentations et opérations promotionnelles de la ville. On retrouvera la goélette pendant les trois jours suivants à Douarnenez ainsi que, dès le 17 août, au départ de la Transat classique qui s'élancera du même port vers Agadir et les Antilles. La Recouvrance ne les suivra malheureusement pas puisque le navire est attendu entre le 12 et le 15 septembre au Grand Pavois de La Rochelle.

Au départ du Vendée Globe

Puis, juste avant de rentrer en cale sèche, ce sera le départ du Vendée Globe aux Sables-d'Olonne (du 24 octobre au 9 novembre), la grande course autour du monde. Le carénage, qui devrait durer quatre mois jusqu'en février 2009, sera l'occasion de vérifier l'ensemble du navire entièrement désarmé. On y prévoit de mettre aux toutes nouvelles normes le compartiment machine (abritant le moteur de 300 chevaux) et de refaire les joints de pont, notamment, pour une enveloppe estimée à 200.000 €. Ce lifting en profondeur (le troisième depuis le lancement en 1992) sera également l'occasion de diminuer encore l'impact écologique du voilier (récupération des eaux usées).

Comment naviguer sur la goélette ?
Elle paraît plutôt inaccessible, avec ses deux mâts et sa forêt de bouts et d'espars. Pourtant, la goélette est accessible à tous et se loue facilement. Certains se décident en rameutant les copains ou en convainquant leur entreprise préférée pour louer le navire sur un jour ou plus, en croisière. Puisque le navire s'affrète avec son équipage au complet, il n'y a qu'à arriver avec des chaussures adaptées, un peu d'huile de coude et sa bonne humeur habituelle. Les manoeuvres s'effectuent avec les marins, en toute sécurité et connaissance de cause. On pourrait aussi penser qu'il faut être un vieux loup de mer ou un crack de la voile pour se lancer : pas du tout ! « Tout le monde est le bienvenu, quelles que soient ses connaissances de la mer et ses aptitudes », confirment le capitaine, le second et les quatre autres marins du bord. Le plus simple, c'est de participer à une sortie programmée à la journée (85 € de 9 h 30 à 17 h 30, repas compris, 41 € pour les moins de 12 ans, 25 passagers maximum), pour une navigation en rade et même par-delà le goulet si les vents et la marée sont favorables. À ne justement pas manquer, les sorties à la journée entre le 6 et le 9 juillet. Elles seront l'occasion de découvrir et d'accueillir sur l'eau les voiliers arrivant pour la fête internationale.

Mille enfants à l'embarquement

Des croisières de plus ou moins longue durée (compter 140 € par jour et par personne, nourriture comprise) sont aussi programmées durant la belle saison. On peut louer le navire en groupe (3.340 € les deux jours) à sa guise et même le rejoindre au cours d'une de ses escales, pour profiter de la navigation de retour vers Brest. À noter que durant la deuxième semaine de juin (9 au 13), une grande opération montée par le service enfance-jeunesse de la ville permettra d'embarquer près de 1.000 CM1 et CM2 de la ville sur la Recouvrance mais aussi sur le Dalh-Mad, la Belle-Étoile, la Belle-Angèle, le Corentin et Notre-Dame-de-Rumengol. Comme un avant-goût des réjouissances de cet été.

Contacts Renseignements et réservations : tél. 02.98.33.95.40. Courriel, contact@ larecouvrance.com

FEDOR DE NOUVEAU RALENTI

Fedor Konyukhov arrive à la fin de son voyage autour de l'Antarctique et d'ici quelques jours va pouvoir remonter vers la latitude d'Albany en Australie. Poussé jusqu'à 49°30'S depuis vendredi, il subit un fort flux du nord, qui lui a apporté une dizaine de centimètres de neige sur le pont, mais rapidement ce matin le vent, qui soufflait à 45 noeuds depuis plusieurs jours a faibli et ne souffle plus qu'à 5 noeuds, ce qui ralentit énormément sa progression sur une mer désordonnée. La grand voile a commencer à claquer et en voulant la baisser, la fixation au chariot s'est cassée

“Un p’tit tour du monde et je reviens”


9,73 mètres pour la taille du voilier...
9 voiles...
9 mois de navigation solitaire...
900 000 calories consommées...

“GLOBE PUISSANCE9”, c’est le challenge écologique que qu'a tenté Jacques Riguidel.
Il s'est agit de réaliser le tour du monde en solitaire et sans escale sur un voilier de série d’un peu plus de 9 mètres, sans énergie fossile, ni assistance.
Seules les énergies “inépuisables” seront utilisées. 

Ni record, ni compétition, ce challenge en forme d’exemple est également un cri d’alarme pour la sauvegarde de la planète.

Jacques Riguidel : Tour du monde en 201 jours

Le tour du monde en 201 jours, c'est l'aventure en solitaire de Jacques Riguidel sur son bateau de 9,73 m.


« Le vent était au rendez-vous. Je ne pouvais plus me freiner », avoue-t-il. L'envie irrépressible de retrouver ses proches affleure dans ses propos. Jacques Riguidel a passé 201 jours en mer et a pu très difficilement communiquer avec eux. « J'avais un appareil censé fonctionner partout dans le monde. Mais beaucoup de zones n'étaient pas couvertes et je ne le savais pas ! ».

Pas de nouvelles pendant un mois
Sa compagne et ses trois filles sont restées dans le doute pendant plusieurs semaines. « Il est parti en sachant qu'il gardait un lien pour partager son expérience. Ce fut très difficile pour lui et pour nous. Nous avons eu une coupure d'un mois entre le Cap de Bonne Espérance et l'Australie. Heureusement, la balise indiquait les positions du bateau qui avançait... », se souvient sa compagne.

Mais Jacques Riguidel a tenu bon et réalisé son vieux rêve d'adolescent. Un rêve mué en projet de vie, puisque son employeur le licencie à la fin de son année sabbatique, en 2006. Pendant ce congé, sa première tentative de tour du monde tourne court alors qu'il tombe à l'eau. Le marin se remet en question. « J'avais préparé le bateau en seulement neuf mois. J'ai revu la sécurité et les voiles », souligne-t-il. Dos au mur, Jacques Riguidel vend son appartement pour financer son projet, faute de de sponsors, et repart le 9 septembre 2007.

Son bateau « Fréquence Jazz » de 9,73 m n'était pas taillé pour ce genre d'aventure. Prévu sans escale, le périple doit toutefois s'interrompre à Christchurch, en Nouvelle-Zélande, pour réparer son gouvernail.

L'énergie solaire à bord
« Je suis heureux d'avoir fait un tour du monde en solitaire avec un bateau hypersimple et sans équipement », sourit-il. Sa fierté émane surtout de sa démarche écologique à bord.

Les panneaux solaires installés sur le roof et à l'arrière du bateau ont alimenté les batteries et un dessalinisateur. Celui-ci lui a permis de réduire de près de moitié le poids de ses vivres en eau et de gagner ainsi en vitesse. Professeur de judo, le skipper a égrené au fil de l'eau sa philosophie de « travailler sur le minimum d'énergie pour le maximum d'efficacité ».



http://www.globe-puissance9.com/

PLUS QUE 45 HEURES !



Télégramme Tresco Trophée 25 ans, toujours dans le vent



À l'origine, le Tresco ne s'appelait pas ainsi. En 1976, c'était juste une petite course entre Morlaix et Guernesey, aller et retour. Y participaient quelques régatiers, des purs et durs comme Jean-Paul Clech, Jean-Luc Troussel et Yvon Quillec. « On y allait pour la balade entre copains. À l'époque, à la barre de nos Ecume de Mer et de nos Muscadet, on allait partout, aux Scilly et en Irlande », se souvient le président du YC Morlaix aux commandes de l'épreuve depuis 1988. C'est que 1990 que le Tresco change réellement de dimension avec cent voiliers au départ. « Là, on s'est dit qu'on ne pouvait pas continuer comme ça, qu'il fallait qu'on maîtrise l'organisation. » Yvon Quillec a encore en mémoire le bug informatique. L'année suivante, le TTT a son comité de course, son jury, son directeur de course, etc. Mercredi prochain, ils seront 102 bateaux sur la ligne de départ d'une des rares épreuves à proposer encore une étape de nuit. « Il y a aussi le Tour du Finistère mais c'est au mois d'août. Sur le Tresco, j'en ai vu des régatiers arrivés frigorifiés à Guernesey. »

2.700 bateaux 15.600 équipiers

Depuis sa création, le Tresco a vu défiler quelque 2.700 bateaux, soit 15.600 personnes. « Au Yacht Club de Morlaix, nous sommes fiers de ça. Fiers aussi de voir que des marins de renom comme Franck Cammas, Yann Eliès, Jérémie Beyou, Vincent Riou ou Sébastien Josse y ont participé. » Selon Yvon Quillec, le succès de l'épreuve s'explique par « sa convivialité et, bien sûr, l'escale dans l'île anglo-normande de Guernesey ». On ajoutera également que le Tresco est l'une des dernières épreuves habitables où les vieux bateaux -on parle ici des unités de 25 ans et plus- peuvent s'inscrire sans être ridicules. À ce sujet, n'oublions pas que le Crozonais Claude Tanniou et le Morlaisien Jean-Paul Le Bihan détiennent tous deux le record de victoires (trois chacun) : l'un avec son Armagnac MK2, l'autre en Surprise. « En me plongeant dans les archives, je me suis rappelé plein de petites histoires, d'anecdotes et je n'ai qu'un seul regret : ne pas avoir écrit un bouquin sur cette course. » Il n'est jamais trop tard pour prendre la plume...

Le programme

- Mercredi 30 avril : départ de la 1 r e étape Morlaix - Guernesey (75 milles) à 16 h.
- Jeudi 1er : arrivée des bateaux à Guernesey (journée de repos vendredi).
- Samedi 3 mai : départ de la 2 e étape Guernesey - Perros-Guirec (52 milles) à 7 h.
- Dimanche 4 mai : départ de la 3 e étape Perros-Guirec - Morlaix (35 ou 41 milles) à 8 h 30.

ET MAINTENANT LA GRANDE TRAVERSÉE ...



La porte dans l'est de l'île de Porto Santo marque en quelque sorte un recommencement pour les vingt-quatre tandems encore en course de cette Transat AG2R Concarneau - Saint-Barth. Pour les premiers, c'est l'occasion de relativiser et de jouer la carte de la modestie avant la grande traversée. Pour les retardataires de Madère, c'est une manière de tirer un trait et de retrouver de nouvelles sources de motivation.

Madère sera la dernière terre qu'ils auront l'opportunité de voir avant l'arrivée sur Saint-Barth. Pendant près de deux semaines, ils vont vivre au rythme des longues glissades accompagnés de rares rencontres d'autant plus précieuses qu'elles viendront offrir une ponctuation originale dans le quotidien des navigateurs. Avec un terrain de jeu aussi vaste que l'Atlantique, les temps d'attente pour valider ou non les résultats des options ne vont plus se compter en heures mais bien en jours. L'incertitude va croître et chaque décalage sera analysé avec autant de circonspection.

Financo restera bien le patron de cette première étape. Aux avant-postes depuis le départ, il s'est emparé de la tête du classement dès les premières vingt-quatre heures pour ne plus la céder malgré les attaques successives et parfois conjointes de Cercle Vert, Banque Populaire, Les Mousquetaires ou bien encore Suzuki Automobiles. Une belle démonstration de la part du duo Troussel -Pratt qui reconnaissait avoir marqué un point psychologique en passant en tête la porte de l'archipel de Madère. Il reste que les jeux sont loin d'être faits, quand on a, accroché à ses basques, des clients aussi sérieux que Jeanne Grégoire associé à Nicolas Lunven ou bien encore le tandem Bertrand de Broc – Gwen Riou, remarquable de régularité ou les très incisifs Thierry Chabagny – Corentin Douguet. Sans compter l'ineffable duo de Cercle Vert en grande forme à l'heure de fêter les 49 printemps d'un Jean Le Cam, visiblement heureux de retrouver les bagarres acharnées du circuit Figaro.



Madère amer
Pour tous ceux qui n'auront l'archipel de Madère en ligne de mire que cette nuit, voire demain, les milles qui mènent à Porto Santo ressemblent un peu à un chemin de croix. Liz Wardley (Sojasun) que l'on a connu à meilleure fête ne pouvait que constater un peu dépitée : « On est un peu déçu. Nous naviguons propre, mais n'avons pas fait les bons choix. On finit la première étape. Après, le vrai challenge va commencer. » Même son de cloche à bord d'AXA Atout cœur pour Aides : « On a beaucoup de retard. Si nous voulons avoir la chance de nous refaire, il va falloir de vraies opportunités avec de bonnes options, » constatait Erik Nigon avant d'ajouter beau joueur : « Lorsque l'on voit ce qu'a fait Troussel, c'est remarquable. Il n'y a pas photo. » Dans ce dernier bord vers Madère, plus question de jouer, il faut faire avancer le bateau au mieux, rester motivé. A bord de certains bateaux, plus d'un navigateur doit ruminer à l'instar de la grande Juliette Gréco : « Je hais les dimanche… » Heureusement, demain, c'est lundi.



Ils ont dit :


SABLIERES PALVADEAU – Pierre Dombre (19ème au classement de 17h)
« On glisse doucement vers Madère avec un certain retard. Les favoris sont bien là. J'étais devant les positions de 11h. Financo est passé en tête, suivit de Cercle Vert et Banque Populaire. Ils sont forts. Ils ont de la bouteille. En Figaro, il faut en bouffer pour réussir. Mais on a la niaque. Pour le moment, nous n'avons pas encore prit de décision en terme d'alimentation. On est parti avec un maximum d'eau. On a compté pour 21 jours, sachant que l'on s'attendait à avoir du vent. »


DEFI MOUSQUETAIRES – Erwan Israel (6ème au classement de 17h)
« Le passage de marque s'est bien passé. On n'a pas pu voir grand-chose car il y avait une petite brume. On a juste aperçu l'île. Ca donne envie de revenir en vacances pour voir ça de plus prés. A l'horizon, on aperçoit Athema et un autre bateau. Mais ce n'est pas de la régate au contact. Si il y a des opportunités pour nous, nous allons les saisir. Il n'y a pas de complexe par rapport aux grands noms. On va essayer de cravacher, et rattraper les cinq bateaux devant. »

LUISINA – Eric Drouglazet (Abandon)
« Christophe est passé à l'hôpital. Ils lui ont donné l'accord de repartir en mer pour convoyer le bateau. On va retourner sur Concarneau. Sachant que c'est du convoyage, il va pouvoir garder son doigt au sec. Le moral est bon. La course s'était mal passée dés le début. Ca fait un peu passer la pilule. Avant le départ, on disait que c'était le genre de course qui ne me réussissait pas. C'est confirmé. Mais nous sommes en bonne santé. Je relativise. J'irais tout de même à Saint Barth' pour voir les classes de Gustavia qui m'ont suivi. Je connais bien toutes ces écoles. Moi-même, j'ai des enfants. C'est donc avec un grand plaisir que je vais leur rendre visite. Je tiens à remercier toutes les personnes qui nous ont supportées. Nous recevons beaucoup de mail. On espère ne pas les avoir trop déçus. »



Passage à Porto Santo des premiers bateaux 
1    FINANCO    27/4/08 à 06h 20min 00s    6j 16h 20min 00s
2    CERCLE VERT    27/4/08 à 07h 23min 00s    6j 17h 23min 00s
3    BANQUE POPULAIRE    27/4/08 à 07h 43min 00s    6j 17h 43min 00s
4    Les Mousquetaires    27/4/08 à 07h 46min 00s    6j 17h 46min 00s
5    Suzuki Automobiles    27/4/08 à 07h 48min 00s    6j 17h 48min 00s
6    Défi Mousquetaire    27/4/08 à 08h 31min 00s    6j 18h 31min 00s
7    SNEF et Cliptol Sport    27/4/08 à 09h 20min 00s    6j 19h 20min 00s
8    Athema    27/4/08 à 09h 21min 30s    6j 19h 21min 30s
9    Gedimat    27/4/08 à 09h 24min 00s    6j 19h 24min 00s
10    Lenze    27/4/08 à 12h 50min 00s    6j 22h 50min 00s
11    Degremont Suez Source de Talents    27/4/08 à 13h 55min 00s    6j 23h 55min 00s
12    Atlantik FT    27/4/08 à 14h 36min 00s    7j 00h 36min 00s
13    Groupe CELEOS    27/4/08 à 14h 45min 00s    7j 00h 45min 00s
14    Sopra Group    27/4/08 à 15h 35min 00s    7j 01h 35min 00s
15    Solar Inox    27/4/08 à 16h 00min 00s    7j 02h 00min 00s
16    Concarneau - ST Barth    27/4/08 à 16h 11min 00s    7j 02h 11min 00s

Au virage de Madère, tous les espoirs sont encore permis au regard d’une situation météo complexe et originale : en tout cas propice à quelques rebondissements. La chose est entendue et une dépression promet de jouer les trouble-fête. En tout cas, de pimenter cette grande traversée et de mettre les neurones des bords à pied d’œuvre. Tous les fichiers météo s’accordent pour souligner un beau imbroglio météo. Une dépression promet d’écraser l’anticyclone des Açores et d’endormir, sur la route directe, le fameux flux de Nord-Est qui gonfle les spis et le moral des navigateurs. L’alizé a du plomb dans l’aile…

Le Nord d’abord…
Devant ces prévisions, une option se distingue : elle indique de ne pas perdre le Nord. La route jusqu’à la douceur tropicale reste semée de pièges et d’embûches. Va y avoir du jeu, du sport et du suspense… et c’est tant mieux ! A l’heure des choix de route, quelques équipages font néanmoins de la dissidence. C’est le cas des sudistes de SNEF-Cliptol Sport (Mouren-Pellecuer), ils sont calés pile sur la route directe. Ou encore de Banque Populaire qui a aussi bien glissé en latitude. Jeanne Grégoire et Nicolas Lunven se sont détachés du groupe de tête, où Financo and Co (Cercle Vert, Suzuki Automobiles, Les Mousquetaires) cravachent dur…

Avant le front
Pour l’heure en effet, place à la glisse dans des conditions favorables. On en profite avant d’aller au front, au propre comme au figuré. Les speedos donnent la couleur : 10-11 nœuds de moyenne. Madère est déjà loin dans les tableaux arrières.
Au relevé de ce matin, Aquarelle Le Figaro (Amedeo-Nicol) vient de doubler la porte de Porto Santo. Dans son sillage, deux équipages sur les 24 en course progressent encore vers l’archipel portugais. Il s’agit de Tetraktys (Desmarets-Shandevyl) et de NIVEA/Athlètes du Monde (Galfione-Favennec). Pour ce dernier qui ferme la marche, il reste une quarantaine de milles à parcourir pour rejoindre la porte de passage obligé avant la grande traversée…