mercredi 14 mai 2008

MODÉLE MARITIME EUROPÉEN


Pour Jacques Barrot, le commissaire européen chargé des Transports et vice-président de la Commission européenne explique pourquoi le secteur des transports peut servir de modèle pour la consolidation du partenariat euroméditerranéen.
Dès le début du processus de Barcelone, le secteur des transports a été identifié comme l'une des priorités du partenariat euroméditerranéen.

À l'heure où l'Union européenne a pris la décision de donner une nouvelle impulsion au partenariat euroméditerranéen, j'ai la conviction que le secteur des transports, sur la base du travail déjà engagé, peut être un creuset très fertile pour la consolidation et l'émergence de projets très concrets.

Quatre dossiers majeurs viennent à l'esprit.

Il faut renforcer la sécurité maritime en Méditerranée. Près de 20 % des pétroliers et 30 % des navires marchands du monde circulent en Méditerranée ! Accroître la sécurité maritime, dont le niveau varie fortement selon les États, est primordial compte tenu de l'importance du trafic et de la fragilité particulière de cette mer presque fermée.

Il convient pour cela d'appliquer pleinement les exigences de sécurité et de sûreté maritime figurant dans les réglementations de l'Organisation maritime internationale et de l'Organisation internationale du travail. Un programme de formation et d'assistance technique pourrait être mis en place sous l'égide de l'Agence européenne de sécurité maritime (EMSA).

L'Union européenne doit également se doter de navires capables d'intervenir efficacement lors de marées noires, en retirant le pétrole de la mer avant qu'il n'atteigne le rivage. L'EMSA, dans le cadre de son plan d'action contre la pollution par les hydrocarbures, a été chargée de créer un réseau de « bateaux-pompes ». Mais l'Union, en cas de catastrophe maritime en Méditerranée, se heurterait au paradoxe de ne pas pouvoir aller pomper le pétrole qui serait répandu dans les eaux des pays tiers, alors même que les nappes dériveraient vers les côtes européennes. Pourquoi ne pas élargir le champ d'intervention de l'EMSA à l'ensemble des pays du pourtour de la Méditerranée ? Cette mesure traduirait concrètement la solidarité de l'Union européenne et une proposition en ce sens pourrait être présentée d'ici à 2009.

Le développement des autoroutes de la mer dans le bassin méditerranéen revêt une importance cruciale.

Les passages de massifs montagneux, très présents dans le Sud méditerranéen (Alpes, Pyrénées, Balkans), sont particulièrement sensibles. Les autoroutes de la mer permettraient de soulager les grands axes autoroutiers et de lutter contre les pollutions induites par les flux de camions, en embarquant à bord de navires des camions complets ou leurs remorques.

Ces projets ont besoin d'un support politique fort afin de mobiliser tous les acteurs de la chaîne de transport et de surmonter la complexité des questions de transbordement, pour assurer la qualité et la fréquence du service sur laquelle se fonde l'intérêt du concept.

Pour permettre le lancement effectif des liaisons d'ici à la fin 2009, il convient d'identifier et de sélectionner au plus vite les liaisons les plus pertinentes entre les différents ports du pourtour méditerranéen, mais aussi de l'Atlantique et de la mer Noire. Dans l'intervalle, pour faciliter l'élaboration des plans de financement, je souhaite proposer le relèvement des plafonds d'aides nationales, en les alignant sur ceux du programme européen d'interopérabilité Marco Polo.

Troisième champ d'action : la réalisation d'un espace aérien commun euroméditerranéen. Le trafic aérien entre les pays du pourtour méditerranéen et l'Union européenne s'élevait à 35 millions de passagers en 2006, avec un taux moyen de croissance de 2,8 %.

Il y a matière à développer ces échanges, comme en atteste l'accord aérien exemplaire établi entre l'Union Européenne et le Maroc, qui a d'ores et déjà permis à ce pays d'accroître ses vols réguliers vers l'Europe de plus de 30 % en 2007, et propose aux familles des deux rives de la Méditerranée des offres plus nombreuses à un meilleur prix.

L'Union européenne doit se fixer pour objectif la réalisation d'un espace aérien commun en Méditerranée, en présentant en 2009 un projet de mandat. Cet espace devrait reposer sur la conclusion d'accords aériens euroméditerranéens, qui permettront la convergence réglementaire, l'ouverture commerciale du marché mais aussi le plus haut degré de sécurité, de sûreté et de respect de l'environnement.

Étendons aux villes de la rive sud de la Méditerranée la mobilité urbaine durable. L'Afrique du Nord et le Moyen-Orient enregistrent un taux d'urbanisation qui dépassera 70 % dès 2015. C'est l'un des plus forts du monde.

La question urbaine se retrouve donc au cœur des grands enjeux de la région, qu'il s'agisse d'accès au logement, d'éducation, d'environnement, d'équipement en réseaux d'assainissement, d'accès à l'eau, et bien sûr de lutte contre la congestion et la pollution liées au transport individuel.

Des plans de transports métropolitains durables, visant le transport de passagers comme le fret, constitueraient une base solide pour une planification efficace de la mobilité urbaine dans les grandes cités du pourtour méditerranéen. Un projet pilote euromédi- ter ranéen pourrait également être lancé sur le modèle du programme Civitas, qui regroupe 36 villes européennes autour de la mise en place de systèmes innovants pour un transport urbain propre et économe en énergie. Cette initiative pourrait être le laboratoire permettant de préparer, en vue des prochaines perspectives financières, un programme urbain et régional de convergence euroméditerranéenne, fort de notre expérience de soutien aux zones européennes en difficulté.

À bien des égards, la relation de l'Union européenne avec ses voisins du pourtour méditerranéen est un élément clé de la stabilité mondiale. Mais, d'une part, la coopération régionale entre pays du sud de la Méditerranée est très insuffisante. D'autre part, le partenariat euroméditerranéen doit retrouver un nouvel élan.

Je crois de toutes mes forces à l'Europe des projets concrets. L'histoire à montré, de la Communauté européenne du charbon et de l'acier à la politique de solidarité régionale, qu'elle est source de progrès, de stabilité, d'échanges fructueux entre les États.

C'est dans cet esprit, fidèle à la vision de Jean Monnet, que j'ai récemment présenté un projet de mandat pour une communauté des transports entre l'Union européenne et les pays des Balkans occidentaux. C'est dans cet esprit que la Commission européenne pourrait étudier la faisabilité d'un projet similaire étendu à toute la Méditerranée. C'est dans cet esprit que les chantiers concrets que je viens d'énumérer doivent être lancé

ARTEMIS TRANSAT, LES ANALYSES DE MR NELIAS


Les trajectoires de Jean-Luc Nélias


Après trois nuits en mer, les leaders jouent au chat et à la souris et les trajectoires n’indiquent pas encore très nettement les choix tactiques : Yann Eliès a marqué des points psychologiques et Armel Le Cléac’h assure sa qualification, analyse notre stratégiste à terre, Jean-Luc Nélias…

C’est difficile d’apprécier la trajectoire des concurrents dans une course en solitaire. Mardi matin, on pouvait imaginer que Michel Desjoyeaux avait une idée derrière la tête pour avoir lofé toute la nuit de lundi à mardi et ainsi se décaler au Nord de ses camarades bien que les routages ne proposaient pas grand-chose dans ce sens…

La lecture des interviews sur le site web après le classement de 6h UTC nous apprenait que Michel avait rangé le spi à la tombée de la nuit pour passer sous foc solent puis sous trinquette alors que Yann Elies avait barré son bateau sous spi jusqu'à deux heures du matin… Pour garder de la vitesse, Michel a dû lofer (serrer le vent) plus que Yann et donc se trouver naturellement décalé au Nord.

Vincent Riou, lucide, annonçait que Michel allait sans doute empanner pour rejoindre le troupeau. Chose faite quelques heures après sans trop de perte en distance au but. En ce qui concerne Yann, c’est le skipper qui a pris sans doute le plus de risque et qui a été le plus rapide. C’est souvent intéressant d’être agressif dans ce genre de situation en passant dans le Nord d’une perturbation et proche de son centre, car on peut faire pas mal d’écart décisif avec les plus timorés. Dans le cas présent, j’ai peur que le fait d’aller buter dans les vents faibles prévus devant eux réduise son impétuosité à une peau de chagrin !


Derrière, Armel Le Cléac’h a perdu du terrain mais son objectif de se qualifier pour le Vendée Globe le place dans un état d’esprit différent des « déjà qualifiés ». Plus loin derrière, le cas douloureux de Marc Guillemot illustre qu’il ne faut pas se soucier que des problèmes techniques du bateau mais qu’il faut aussi prendre soin des bonshommes et tout faire pour limiter les risques de blessure. Dans une course en solitaire, l’important est le pourcentage d’efficacité du skipper plus que la capacité du bateau à aller vite.

La trajectoire de Dee Caffari et de Unai Basurko illustre le danger de se rapprocher trop près des centres d’actions où le vent est moins fort. Le fait de passer du temps dans des problèmes électriques au lieu de dormir et de travailler à sa route, amène à ce genre d’errance…

Ce mercredi matin, on peut considérer que la flotte des six premiers est encore très groupée. Le routage de Generali et de BT distant de 70 milles en latéral, les fait arriver avec cinq minutes d’écart à la porte des glaces en faveur de Yann Eliès... Ce qui veut dire rien, quand on voit les zones de vent faibles qu’il va falloir traverser ! Il n’y a pas de coup stratégique déterminant à jouer pour le moment. Que du gagne petit. Voici un tableau des vents que va rencontrer le groupe de tête dans les prochains jours.


Jean-Luc Nélias explique qu’après quasiment deux jours de course, il faut anticiper longtemps à l’avance pour se positionner, non seulement par rapport à ses concurrents mais aussi vis-à-vis de l’évolution météorologique. Tous les chemins mènent à Boston, mais certains sont plus rapides…

Laissons tomber l’astrophysique pour le peu que je connaisse aux échecs. Aux échecs, je crois qu’une des qualités importantes est de visualiser les coups le plus loin en avance. En voile, c’est pareil : il faut placer son bateau pour le dernier coup connu à jouer. Il ne sert à rien de prendre l’avantage sur le coup 1 si l’important est d’être en tête au coup 4. Nous avons vu lundi que le décalage d’une trentaine de milles Nord-Sud de la flotte à l’approche du col anticyclonique, laissait présager d’une différence d’intensité dans le vent. En observant la vitesse moyenne plus faible de Brit Air et de Gitana Eighty, on se rendait compte qu’il y avait comme prévu moins de vent dans le Nord. C’est important de faire ce constat sur deux bateaux. En effet en solitaire, un voilier peut aller un peu moins vite pendant quelques heures parce que le skipper prend du repos et qu’il utilise le gennaker plutôt que le spi (voire pire).



Il faut que les skippers maintenant répertorient les coups à jouer jusqu’à la porte des glaces. Le premier était sans doute le col anticyclonique de lundi, le deuxième est le franchissement par le Nord de la basse pression ce mardi, le troisième sans doute un nouveau col anticyclonique avec très peu de vent pour mercredi, le quatrième… On ne va pas leur faire le boulot quand même au cas où ils consultent ma rubrique ! L’analyse super pointue de la situation assez complexe qui se dresse devant eux demande une fraîcheur intellectuelle que l’on ne maintient que par le sommeil. Cela ne sert à pas grand-chose de naviguer « à fond les ballons » avec des allumettes pour tenir les paupières, si c’est pour aller dans du rien…


A la lecture des positions de ce mardi matin, on se rend compte que l’enchaînement du coup1 et du coup 2 a fait des dégâts en milles dans la flotte. Le coup 2 est en train de se finir et les placements pour les prochains coups en train de se faire. Si on regarde les deux routages issus de deux des modèles météo à la disposition des coureurs, on voit qu’il y a une petite divergence de vue sur la manière d’aborder le coup 3 et surtout le coup suivant…Le boulot d’aujourd’hui est de puiser les dernières ressources énergétiques de la basse pression du coup 2 et de commencer à choisir son placement pour le futur…



Pour se faire froid dans le dos, on peut regarder la carte des services météorologiques allemands pour le 15 mai à 00 UTC. Les lignes noires sont des isobares. Plus elles sont serrées et plus il y a du vent, plus elles sont écartées et moins il y a de vent. Le milieu de l’Atlantique sera sans doute plus adapté à la pêche à la ligne qu’à la navigation à la voile ce jeudi prochain. Mais c’est une anticipation à 48 heures et les prévisions vont peut être évoluer… Peut-être ?

Jean-Luc Nélias

ARTEMIS TRANSAT DERNIÈRES NOUVELLES



40 Degrees et Fujifilm grimpent dans le classement
Mis à jour : 14/5/2008 16:15 GMT
Miranda Merron a grimpé à la 5ème place du classement, à 9 milles derrière Mistral Loisir Pole Sante ELIOR. Pendant ce temps Alex Bennett prend la 6ème place laissant 40 Degrees à 1 mille de lui.
Confirmation du black-out de position
Mis à jour : 14/5/2008 15:11 GMT
Le black-out de positions de 36 heures, de The Artemis Transat, débutera après le classement de ce vendredi à 18h00 TU et prendra fin avec le classement du dimanche matin à 06h00 TU.
Une nuit de manoeuvres pour Custo Pol
Mis à jour : 14/5/2008 12:59 GMT
"Cette nuit, j'ai effectué de nombreux empannages" témoigne Halvard Mabire. "Je ne suis pas sûr d'avoir toujours fait les bons choix, mais je le ferai la prochaine fois." En 8ème position, le skipper français est content : "j'ai réussi à être exactement où je voulais."
Miranda en mode course
Mis à jour : 14/5/2008 10:59 GMT
Miranda a l'air d'être en pleine forme malgré sa frayeur lors de la collision avec une baleine hier: "Je navigue sous grand spi et grand voile haute dans environ 15 noeuds de vent. Situation bien plus calme qu'hier puisque je suis rentrée en collision avec ... une baleine. J'ai vérifié le bateau en entier ce matin encore, tout va bien. Je dors dès que je peux, le pilote fonctionne vraiment très bien. Je suis complètement en mode course et j'adore ça!"
Giovanni prévoit 48h difficiles
Mis à jour : 14/5/2008 10:52 GMT
D'une voie fatiguée: "il (Appart'City) était un peu plus sous le vent, donc il m'a rattrappé dans la nuit. Je pense que les prochaine 48h vont être difficile. Je suis dans situation pas confortable, pas de vent donc la flotte va me rattrapper."
Le secret de Louis Duc : son tangon...
Mis à jour : 14/5/2008 10:46 GMT
Louis Duc nous raconte : "Je suis vraiment content et heureux d'être au sud de la flotte. J'ai bien dormi la nuit dernière." On va pouvoir l'apeller Speedy Louis ( Groupe Royer a été le plus rapide de la Class40, la nuit dernière). Mon arme secrète à bord correspond est mon tagon me premettant d'utiliser au maximum mon spi. Je mange très correctement et boit beaucoup d'eau donc tout va pour le mieu !"
Benoit Parneaudeau en grande forme
Mis à jour : 14/5/2008 10:40 GMT
"Tout va pour le mieux pour moi, je suis propre pour la première fois depuis le départ de la course, un vrai bonheur". La bonne humeur de Yvan est également du au rejet de la loi sur la culture des OGM, hier par le parlement francais. Sous spi, dans 20 noeuds de vent, Benoit continue sa route vers l'est.
De Yvan à bord d'Appart' City...
Mis à jour : 14/5/2008 10:15 GMT
Yvan Noblet nous raconte: "Tout va super bien, la météo est calme et je glisse tranquillement sous spi. Le bateau fonctionne bien sous pilote, ce qui me permet de bien dormir, environ 5h30 en 24 h. Côté alimentation, je n'ai presque plus de produit frais et donc je commence mon régime lyophilisé"
De Boris à bord de Beluga Racer...
Mis à jour : 14/5/2008 10:12 GMT
Boris nous raconte: "Je dors dans le cockpit pour pouvoir être capable de manoeuvrer au plus vite. Pour le moment je vais droit sur le porte des Glace, apres on verra! Pour le moment c'est tout droit."
Très bonne gestion du bateau par Simon Clarke
Mis à jour : 14/5/2008 09:32 GMT
Les dernières 24 heures ont été très chargées, quelques petits problèmes au niveau du pilote automatique rajoutant du travail.En gros, il a du mal à barrer lorsqu'on est sous spinnaker. Heureusement rien de grave mais beaucoup de travail. Deux fois, j'ai été obligé d'affaler le spi, de le sortir de la chaussette, puis de le réparer, de le remettre dans la chaussette avant de le re-hisser. Ce matin, le brêlage de l'amure a lâché, je suis d'ailleurs très chanceux de ne pas avoir perdu le spinnaker. Le petit plus, c'est le soleil qui est de retour pour quelques heures !
L'écart Nord-Sud continue à s'agrandir
Mis à jour : 14/5/2008 07:30 GMT
La nuit dernière, l'écart Nord-Sud entre la flotte était de 120 miles. Ce matin, cet écart est passé à 140 miles avec Groupe Partouche au nord et Prévoir Vie le plus au sud.
Bonne remontée des jeunes skippers
Mis à jour : 14/5/2008 07:23 GMT
Boris Herrmann sur Beluga Racer a gagné 5 positions dans la nuit et se classe désormais 5ème. Même situation pour Louis Duc (Groupe Royer) qui est passée de la 7ème à la 4ème place.
Giovanni Soldini (Telecom Italia)
Mis à jour : 14/5/2008 07:10 GMT
"C'est une nuit sous spi, pas beaucoup beaucoup de vent mais on avance a peu près, on essaye de glisser. Sur le bateau ça se passe plutôt bien mais pour être en tête il faut bien bosser tout le temps, parce que les copains ne sont pas loin derrière. J'essaye de bien gérer mon énergie, de changer les voiles au bon moment et de ne pas faire trop d'erreurs."
Soldini, le plus rapide entre les portes 2 et 3
Mis à jour : 14/5/2008 07:02 GMT
Giovanni Soldini sur Telecom Italia a été le plus rapide (19 heures) entre la première marque de parcours, Cap Lizard et la seconde, la pointe du Fastnet avec une moyenne de 9,15 noeuds.
Longue journée pour Simon Clarke
Mis à jour : 14/5/2008 06:38 GMT
"J'ai été très occupé ces dernières 24 heures, quelques problèmes avec le pilote ont augmenté la charge de travail," nous a écrit le skipper de Clarke Offshore Racing. "Je me suis battu pour conserver le spi tout le temps." Simon a été en alerte constante pour suivre les changements de vents: "J'ai dû affaler le spi à deux reprises pour le réparer et le rehisser."
Collision pour 40 Degrees
Mis à jour : 14/5/2008 06:33 GMT
"L'événement de la journée a été une collision avec une baleine, je ne sais pas qui a été le plus effrayé - elle ou moi -" nous raconte Miranda en fin de journée. "J'étais à l'intérieur à ce moment et heureusement le choc a été léger, je suis passée de 7 noeuds à 0." Miranda a vérifié tout le bateau, mais n'a trouvé aucun damage.

COMME UN NOUVEAU DÉPART, FONCIA EN TÊTE.



Les six leaders installés depuis le départ, ne se lâchent pas d´un pouce et c´est sur une véritable ligne virtuelle qu´ils se positionnent avec des écarts ridicules au vu de la distance déjà parcourue : près de 850 milles...

Toujours dans du vent portant mais nettement plus mou (10-12 nœuds) et sur une mer beaucoup plus lisse, les treize monocoques Imoca continuent de faire route directe vers les bancs de Terre-Neuve, Marc Guillemot (Safran) ayant décidé de continuer malgré la douleur aux côtes : « J’ai encore hyper mal aux côtes et c’est évidemment très douloureux surtout dans les manœuvres. J’ai pris la décision de continuer et je ne vais pas me plaindre, même si je sais que je vais devoir jongler jusqu’à Boston. J’essaye d’économiser les manœuvres et je ne suis pas très performant dans la rapidité d’exécution mais l’essentiel, c’est d’arriver à les faire et de continuer ! » A 150 milles du nouveau leader Michel Desjoyeaux (Foncia), Marc Guillemot a infléchi sa route pour revenir dans le sillage des six premiers.

Car devant, il devient bien difficile de déterminer qui prend l’ascendant sur les autres ! A peine dix milles d’écart par rapport au but pour les cinq premiers et Armel Le Cléac’h (Brit Air) n’est qu’à 25 milles… Une peccadille à ce stade de The Artemis Transat mais ce qui est intéressant, c’est le décalage latéral qui atteint 80 milles entre Michel Desjoyeaux et Yann Eliès (Generali) placés plus au Nord, par rapport à Sébastien Josse (BT) le plus au Sud. L’objectif est désormais de franchir une zone de faible gradient isobarique et si les vitesses ont chutées ce mercredi matin à une douzaine de nœuds, il pourrait bien y avoir quelques « arrêts buffet » en ce quatrième jour de course en raison de petites bulles imprévisibles qui vont pouvoir redistribuer les cartes. Cette journée s’annonce assez stressante pour le mental car il risque d’y avoir des accélérations suivies de ralentissements, un coup au Sud, un autre au Nord…

Compression par derrière ?
Pour le peloton qui est paradoxalement beaucoup plus dispersé que les leaders, le vent est plus faible en ce mercredi matin mais le ralentissement attendu par devant, pourrait bien relancer le match : à moins de 200 milles du groupe de tête, cinq solitaires peuvent encore espérer trouver une voie divergente et revenir au contact. C’est bien toute la subtilité de la navigation océanique qui offre l’opportunité de se démarquer et d’observer la progression des leaders pour changer de cap et éviter les pièges. Et des pièges, il y en aura pour les deux jours à venir qui annoncent des vents variables, tant en force qu’en direction, et qui avec un décalage Est-Ouest ou Nord-Sud de quelques dizaines de milles, peuvent modifier très sensiblement la vitesse moyenne…
Sur le même cap que les leaders, Samantha Davies (Roxy) et Arnaud Boissières (Akena Vérandas) sont en position d’observateurs attentifs des options en tête, tandis que Marc Guillemot et Yannick Bestaven (Cervin EnR), près de cent milles plus au Sud, peuvent espérer trouver un couloir de vent plus favorable, sachant qu’une fois ce marais barométrique franchi, il va bien falloir gagner vers le Sud-Ouest pour aller chercher la porte des glaces ! Quant à Steve White (Spirit of Weymouth) sa route très au Nord s’incurve depuis ce mercredi matin pour rejoindre le pack central, ce qui devrait lui permettre de croiser devant Dee Caffari (Aviva) qui semble avoir résolu ses problèmes de charge électrique, et le Basque Unai Basurko (Pakea Bizkaia). Sous spinnaker, ils devraient refaire une partie de leur retard ces prochaines heures puisqu’ils sont encore sous l’influence de la dépression qui se décale vers le golfe de Gascogne.


Arnaud Boissières (Akena Vérandas) :

"J'ai dormi un peu ce matin, là je fais du rangement. Les premiers arrivent à s'échapper avec du vent. Pour nous avec Sam, ce n'est pas évident. Le vent va mollir et adonner à l'avant de la flotte, mais on devrait garder un peu de vent. On pourra peut-être revenir un peu sur eux, mais ils sont déjà à 140 milles d'avance..."


Michel Desjoyeaux (FONCIA) :

"J'ai bien dormi cette nuit et ce matin. En Figaro je n'aurais pas dormi autant. On a vraiment intérêt à barrer quand on est au portant, mais au travers on peut laisser faire le pilote, j'en profite. La flotte est homogène, il y a une bonne bagarre, c'est très bien comme ça! Concernant la météo, après la dorsale, on devrait avoir un peu plus de vent, et puis encore une autre zone sans vent. C'est compliqué, mais pour l'éviter il faudrait descendre jusqu'aux Açores et ce n'est pas vraiment l'objectif !"

Armel Le Cleac'h (Brit Air) :
"Au début j'étais parti sur une route plus nord, et puis au vu de mes routages, j'ai finalement choisi de partir plus sud pour passer la dorsale. Il faut être dans la régate, les concurrents devant ne lâchent pas grand chose, c'est une belle bataille depuis le début !"

Yann Eliès (Générali)
:
"Je trouve que le début de la course est très satisfaisant pour moi, j'apprends un peu tous les jours, notamment dans des situations extrêmes comme hier, alors qu'on était sous spi avec 30 nœuds de vent. On se dépasse, moi et le bateau. C'est top, je prends confiance dans mon bateau."

Seb Josse (BT) :
" Aujourd'hui ça va mieux qu'hier, je me suis reposé ce matin, j'ai fait des conneries, mais c'est reparti! Je me suis enflammé ce matin, j'ai envoyé le spi, mais il n'aurait pas fallu. Le temps d'affaler, j'ai perdu au moins 5 milles, et surtout j'ai dépensé de l'énergie pour pas grand chose... Mais j'en ai à revendre !"

ARTEMIS TRANSAT: Les CLASS 40 disséminés à l’entrée de l’Atlantique



Au deuxième jour de course, la flotte des Class40 a passé les îles Scilly au petit matin dans un brouillard épais. Avec l’Atlantique comme seul horizon, différentes options se profilent et la flotte se disperse au nord et au sud. Après un empannage à tribord dans 15 noeuds de vent Nord-Est effectué dans la nuit, Giovanni Soldini, le leader de la course, prend la route du nord. Nouvel empannage ce matin pour redescendre sur le deuxième bateau de la flotte Appart City. Après de multiples manoeuvres, Giovanni se dirige de nouveau vers le Nord et a environ 12 miles d’avance sur Yvan Noblet, Appart’City.

Au Sud, Boris Herrmann sur Beluga Racer et Miranda Merron sur 40 degrees se sont totalement isolés de la flotte dans la nuit. L’option extrême sud de Miranda Merron s’explique par des problèmes de voile apparus cette nuit, qu’elle nous raconte brièvement dans un email: “Longue et lente nuit à bord de 40 Degrees suite à un problème de spi, qui est maintenant résolue. Il n’y a plus qu’à rattraper le temps perdu!” Miranda a rapidement reviré à tribord ce matin pour retrouver une route classique. Boris Herrmann, quant à lui continue sur son option sud et se maintient à la 10ème position, juste derrière Miranda. Alors qu’il a mené la course lors de la première nuit puis s’est accroché au groupe de tête, Boris a soudainement perdu du terrain sur tous ces adversaires. Une grippe attrapée la veille du départ l’a affaibli physiquement et émotionnellement: “J’ai beaucoup dormi pour pouvoir me remettre” nous a-t-il expliqué ce matin, “mais je ne me sentais pas assez en forme cette nuit pour hisser le spi”. Surface de voile réduite, santé fragile et seulement 2 noeuds de vent cette nuit ont également atteint le moral du jeune skipper: “Je me sens seul, c’est la première fois”. Cette après-midi, Miranda Merron a reviré au sud et se trouve désormais à 3 miles devant le skipper allemand de Beluga Racer.

Au levé du jour, Christophe Coatnoan, skipper de Groupe Partouche a eu la bonne surprise de découvrir le bateau vert de son concurrent Alex Bennett dans son champ de vision. Malgré un départ difficile, le skipper Anglais était d’une humeur optimiste ce matin: “ Nous venons de quitter le plateau continental et nous élançons dans l’atlantique sous Code 5 et Grand Voile haute à une vitesse moyenne de 9,9 noeuds. Les conditions à bord sont bonnes et confortables. J’ai été rejoins par la flotte après une première nuit très légère en vent, mais cette course est longue et nous avons encore toutes les cartes en main.” Actuellement, Bennett se trouve en 6eme position et conserve un mile d’avance sur le skipper français.

Cette situation n’est pas unique et Yvan Noblet sur Appart’ City a navigué au plus proche de Miranda Merron avant qu’elle rencontre ses problèmes de spi et donc prenne la route du sud. Plus tard dans la journée, Yvan a eu également en vue Halvard Mabire et lui prend la seconde place du classement, à 12 miles derrière Telecom Italia. À ce moment, Halvard se concentrait sur un sujet tout autre: “Une hirondelle a fait irruption sur le bateau. (elle n'avait pas dû regarder la météo avant de partir et ne s'est pas méfiée des vents d'est) et s'est permis de rentrer dans le bateau, s’est laissée aller sur le clavier de l'ordinateur et est repartie! Celle-là on ne me l'avait pas encore faite!”. Actuellement en 4eme position, Halvard nous explique dans son email matinal: “Je ne connais pas très bien le bateau donc pour le moment je suis prudent”. Il profite également de cet email pour demander des nouvelles de la flotte des Imoca60 participant à The Artemis Transat: “Eventuellement, puisque vous nous demandez d'écrire, ce serait sympa que vous en fassiez autant pour nous communiquer des nouvelles des 60 pieds” Le skipper de 52 ans regrette les conversations radio de ces précédentes courses et nous expliquent que les progrès en communication n’améliore en rien la proximité humaine.

Environ 120 miles séparent désormais Fujifilm et Groupe Partouche (au Nord) de 40 Degrees et Beluga Racer (au Sud). Au centre de la flotte, la situation est bien différente, pas de navigation à vue, les bateaux gardent leurs distances! Simon Clarke a effectué un long bord au nord avant de redescendre au sud pour prendre la 8eme position. Prévoir Vie ferme toujours la marche, a maintenant 79 miles du leader. “Avec le brouillard que nous avons rencontré hier, j’ai passé ma journée devant le radar pour ne pas me faire surprendre par un cargo. On peut voir le nom du bateau sur l’écran, savoir si c’est un cargo ou un bateau de pécheur, donc dans cette situation, le radar devient un très bon allier” Les problèmes de chauffage que nous avait reportés Benoît un peu plus tôt sont désormais réglés. “Il est temps de me plonger sur la méteo et comme je suis en queue de peloton, il faut vraiment que je sache ce qu’il va arrivé.”

Miranda Merron scared by collision, but all is well on 40 Degrees

At the end of play yesterday, Miranda Merron touched base with her shore team to alert them that ’40 Degrees’ had hit a whale but that she and the boat were undamaged. She remains polled in 9th place and mid fleet in terms of latitude with 5th placed boat, ‘Beluga Racer’ (Boris Hermann) just 2 miles in front of her. They are so close Miranda has regularly reported seeing him. So not much in it between 9th and 5th then! Miranda remains happy with her southerly route and yesterday saw many of the other Class 40s come further south, with just ‘Groupe Royer’ and ‘Prévoir Vie’ (Vendée sailor Parnaudeau) lower than her.
“Last night’s event was a collision with a whale - don't know who was more scared - it or me. I was down below at the time, and luckily it was quite light, so only about 7 knots to 0. I thought we had hit a boat, because of the noise, but it was items of gear inside the boat continuing on their path at the speed the boat had been doing before it parked abruptly. There was loads of water on the foredeck (which had been dry till then), I found a small creature - a rubbery thing, the kind that I think lives on whales and then saw whale disappearing in welling water behind the boat. Pretty scary, and luckily not high speed. I checked every part of the boat and I don't think there is any damage, though the whale might have a headache.”
“Since yesterday's collision with a whale, it has been an uneventful night sailing downwind. There is solid cloud cover, so it was a rather dark night. The wind was from 10 to 20 knots, and I think I have taken and shaken the 1st reef in the main 4 times during the night. Breakfast at 3 am was a slice of my mother's delicious Christmas cake. I think Boris is not far away - I could see his nav light for much of the night.”
“Other than the whale, I have see a sunfish, lots of dolphins which look like phosphorescent torpedoes at night, a weird creature that must have been living on the whale until it got dislodged by ‘40 Degrees’, and one shooting star on the first night. The weather ahead looks tricky, and patience will be needed to get through the light stuff. As this is currently a downwind race, I have covered 5 degrees of longitude in the last day:
Phil Plumtree - it has to be the Christmas cake...; Health Unlimited - 40 Degrees has passed the longitude of the capital of Sierra Leone; Volvo Ocean Race - good luck with the race - seems like centuries ago that I last raced with big crew; My father, Ken Merron, who instilled a love of sailing and the sea in me. It is entirely my father's fault that I am still messing around in boats! Batfish - Bill and Nicky, you said that incidents could/ should be Batfish moments, so the whale is yours! Miranda/ 40 Degrees 48 09 N 16 59W

Spi et soleil pour Louis Duc sur Pogo 40

Spi et soleil sont toujours les grands animateurs de ce début de transat en Atlantique Nord... mais plus pour longtemps. Les solitaires se positionnent en vue du passage d’une dorsale suivie, comme il se doit, d’un système dépressionnaire. Louis s’est décalé hier au Sud de la flotte et pointe à nouveau en 4e position ce matin. Le jeu stratégique est bel et bien lancé.
The Artémis Transat et son parcours Nord évocateur de froid, d’étrave qui cogne dans les vagues et de difficile progression contre le vent… Eh bien, pour l’instant, nous n’y sommes pas du tout ! Sous le soleil et poussés par une brise portante, les solitaires ont poursuivi mardi et la nuit dernière leur glissade vers l’Ouest, comme l’écrivait Louis hier soir : « belle journée, au soleil, sous spi… La nuit s'annonce plus calme que la précédente, avec un vent médium toujours portant. »
Sous spi et sous tension
Le portant n’est cependant pas synonyme de repos. C’est au contraire une allure où la vigilence est de mise et les réglages quasi permanents. Le bateau est instable, les voiles sensibles à la moindre variation du vent : le pilote automatique ne peut être fiable à 100%. Le skipper est toujours prêt à sauter sur la barre, s’il n’y est pas déjà !
Louis a d’ailleurs eu une petite alerte hier : « la journée a commencé par un petit « vrac » sous spi ! Étonnament, il n’y avait pas plus d'air que ça (18 20 nds), la barre est devenue vraiment dure… En fait je venais de prendre un gros bout de pêcheur dans le safran... Obligé d'afaler le spi et d'arrêter le bateau pour le dégager, avant de tout remettre en route. »
Pétole et jeu tactique à l’horizon
Les placements stratégiques se sont précisés hier avec notamment un petit décalage au Sud de l’orthodromie pour Louis Duc. Un temps relégué en 7e position, en raison de ce « détour », le skipper normand pointe à nouveau en 4e position ce mercredi matin.
Les écarts en distance au but restent faibles (les 5 premiers se tiennent en 30 milles, 55 km) mais la flotte s’est étalée en latitude sur une ligne perpendiculaire à la route directe.
Les solitaires se préparent en effet à ranger leurs spis. La brise va progressivement s’orienter au Nord puis au Nord Ouest. Les solitaires aborderont ensuite d’ici 24 à 48 heures, une dorsale (zone de transition entre deux systèmes météo), sans vent.
En attendant ce passage difficile où le jeu consistera à trouver le plus court passage vers la dépression à venir, ce mercredi devrait encore être placé sous le signe de bonnes vitesses moyennes et de progressions sur la route. De quoi recharger les batteries avant d’entrer dans le vif de cette transat !
Passager éphémère
« J'ai eu toute la journée la visite d'un petit oiseau qui est venu se reposer sur le pont. Je lui ai évidement offert l'hospitalité, qu'il a refusé (de l'eau et des miettes). Il a malheureusement fini mort de fatigue sur la table à carte, aprés être tombé de son perchoir (l'écran d'ordinateur). C’est triste. »

CLASS 40 - classement provisoire estimé à : 14/05/08 06:00 GMT

Telecom Italia
Appart City
Mistral Loisirs - Pole Santé ELIOR
Groupe Royer
Beluga Racer
Groupe Partouche
Custo Pol
Fujifilm
40 Degrees
Clarke Offshore Racing
Prévoir Vie

Cité de la Voile Eric Tabarly : une inauguration toutes voiles dehors





De nombreuses animations vont ponctuer l'inauguration de la Cité de la voile ce week-end, à terre comme sur l'eau. Le temps fort qui s'annonce est l'arrivée des cinq Pen Duick d'Éric Tabarly, samedi après-midi. Pour la première fois, les bateaux accosteront ensemble au ponton de la Cité de la voile, leur nouveau port d'attache.


Samedi

Dès 10 h. Animations nautiques : baptêmes de voile, parades de dériveurs légers, visite de la Formule 1 des mers et de la goélette Tara.

A 14 h, concerts en plein air gratuits sur le parvis de la Cité de la voile. Parmi les artistes présents : Djiboudjep, le quatuor lorientais de chants de marins, Roptor Jambreks, formation vannetaise de rock, soul et blues, Nouch'ma (guitare et violon tzigane).

A 15 h 15, concert du guitariste Dan ar Braz.

A 16 h 30, arrivée des cinq Pen Duick. Marie, la fille d'Éric Tabarly, tiendra la barre du premier Pen Duick, celui d'où tomba son père, mort en mer le 12 août 1998.


Quarante-cinq anciens coéquipiers du skipper de légende se retrouveront à bord des différents bateaux. Parmi eux, Titouan Lamazou, Marc Pajot, Yves Parlier, Philippe Poupon ou encore Patrick Tabarly, qui a navigué à bord de tous les Pen Duick, avec ou sans son frère Éric. L'arrivée sera retransmise sur écran géant. Témoignages et images d'archives feront revivre les temps forts de la carrière d'Éric Tabarly et la construction de la Cité de la voile. Jacqueline Tabarly, la veuve du marin disparu, baptisera la Cité du haut de la Tour des vents.

De 17 h à 19 h, reprise des concerts. A 21 h, projection en avant-première au Cinéville du film Tabarly de Pierre Marcel produit par Jacques Perrin.


Dimanche

A 15 h. Démonstration d'hélitreuillage et de sécurité civile, secours en mer avec chien. De 10 h à 18 h, accès libre et gratuit à la Cité de la voile, dans la limite des places disponibles.

SolOcéane


Présentation du plan média de la SolOcéane 2009-2010 vendredi 23 mai - Auditorium de TF1
Après la Reconnaissance de la SolOcéane effectuée entre Caen et Wellington (NZ) en 54 jours par Charles Caudrelier à bord de Bostik, le premier exemplaire de la série monotype Veolia Oceans®, nous vous donnons rendez-vous vendredi 23 mai à 11h45 pour découvrir le plan média de la première édition de la SolOcéane.

Ce plan média sera présenté par Yvan Griboval, Concepteur et Organisateur de la SolOcéane, Président de SailingOne en présence de Laurent-Eric Le Lay, Président Directeur Général du Groupe Eurosport et de Jacques Béhar, Président Directeur Général de Eurosport Events.

Vendredi 23 mai à 11h45 - Auditorium de TF1
1, quai du Point du Jour - 92100 Boulogne

Suivez toute l'actualité de la SolOcéane sur le site Internet : www.soloceans.com

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Artemis Transat : Eliès, nouveau leader


La nuit -malgré ses conditions particulièrement délicates- a porté conseil à Yann Eliès (Generali), qui a pris la tête de la Transat Anglaise, mardi. Elle a en revanche été synonyme de blessures aux côtes pour Marc Guillemot (Safran). Sixième leader de la course en solitaire depuis son départ de Plymouth dimanche, Yann Eliès ne possède que 11 milles d'avance sur Sébastien Josse (BT), qui était en tête au pointage de lundi. Le reste de la flotte suit dans un mouchoir de poche.

Les navigateurs ont dû faire face pendant la nuit à de sévères rafales de vent, atteignant pratiquement 30 noeuds. Elles ont été fatales à Marc Guillemot, qui a chuté sur les côtes alors qu'il regagnait son cockpit, mais n'envisage cependant pas d'abandonner. Une météo plus clémente est attendue mercredi.

Le passage septentrional d’une perturbation qui se déplace lentement vers le golfe de Gascogne, a été plus musclé que prévu ! Au lieu de la vingtaine de nœuds annoncés, ce sont presque trente nœuds qui ont soufflé la nuit dernière et les monocoques ont pu allonger allégrement la foulée pour aligner près de 370 milles ces 24 dernières heures, soit 15,4 nœuds de moyenne… Mais pour Marc Guillemot (Safran), ce renforcement l’a mis en difficulté : « En fin de journée de lundi, j’ai croisé sous spinnaker Loïck Peyron et Yann Eliès puis le vent a commencé à forcir dans la soirée : j’ai affalé parce que cela devenait un peu chaud avec près de 25 nœuds de vent réel… J’ai envoyé le foc Solent et je suis allé me reposer à l’intérieur. A un moment, Safran a accéléré brutalement et je suis sorti de ma bannette pour aller au cockpit : le bateau a buté dans une vague et il a empanné ! Je me suis retrouvé couché, le mât dans l’eau à l’horizontal… Un beau vrac ! Cela m’a pris du temps pour tout remettre en ordre et au bout d’une demie heure au moins, j’ai refait route sans dommage. Mais quand je me suis refroidi, je me suis aperçu que j’avais une énorme douleur aux côtes : ça me fait très mal et soit il y a une petite fracture, soit c’est un gros choc. Je sais qu’il n’y a rien à faire. Depuis minuit, j’avance donc à vitesse réduite parce que je n’ai pas trop les capacités physiques d’intervenir. Si la douleur s’estompe un peu, je remettrais de la toile mais je n’envisage pas pour l’instant, d’arrêter la course ! »
Depuis cet incident, Safran suit une route plus « sage » en s’étant décalé vers le Sud-Ouest afin de subir moins de vent et de mer. Certes Marc Guillemot a ralenti mais au vu de sa trajectoire ce mardi après-midi, il semble bien qu’il ait choisi de continuer : le Breton est un « dur au mal » et s’il estime que la douleur est supportable, il retrouvera rapidement son potentiel à 100%.


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Hiérarchie bousculée
En deux jours, il y a eu pas moins de six leaders successifs ! Loïck Peyron (Gitana Eighty), Armel Le Cléac’h (Brit Air), Vincent Riou (PRB), Sébastien Josse (BT), Michel Desjoyeaux (Foncia) et Yann Eliès (Generali)… Et comme par hasard, ces six solitaires sont encore à touche-touche et ne se lâchent pas d’une étrave, même si certains ont parfois choisi des chemins de traverse pour arriver au même point ! A l’image de Michel Desjoyeaux qui a surpris tout le monde la nuit dernière en fonçant à bride abattue vers le Nord-Ouest sous solent et grand voile à un ris, pour redescendre sous spinnaker ce mardi, histoire de se recaler sur le groupe leader…
Toutefois, si les écarts en latitude restent étonnamment réduits après deux jours de mer, du moins entre les six premiers, qu’en sera-t-il d’ici 24 heures ? Car devant les étraves se glisse une zone de vents faibles et variables, un marais barométrique où il ne faut pas s’enliser… Et les petits décalages Nord-Sud peuvent prendre beaucoup plus d’importance qu’un écart Ouest-Est. Au fil des classements, les solitaires réactualisent leur stratégie car à ce stade de The Artemis Transat, il semble que personne ne désire trop quitter le groupe : phase d’attente pour ne pas risquer de s’enferrer dans une voie sans issue quand les prévisionnistes annoncent des vents plus mous et une situation encore confuse pour le passage de la porte des glaces au large de Terre-Neuve.
Seule certitude : il y aura une perturbation à négocier en entrant dans le Gulf Stream mais il reste à savoir comment elle va se déplacer pour se positionner plus au moins dans son Sud. Du vent contraire est prévu, mais sera-t-il Sud-Ouest ou Sud ? Cela change considérablement l’approche des bancs de Terre-Neuve…

Rien n’est acquis
Ainsi, le nouveau leader Yann Eliès ne se pose pas trop de questions : la route la plus directe est souvent la meilleure quand l’avenir est encore flou. Il y aura encore la possibilité de changer son fusil d’épaule s’il s’avérait que la voie un peu plus Sud prise par Sébastien Josse se révélait plus efficace : il n’y a pour l’instant que quarante milles de décalage latéral…
En revanche, les poursuivants des six leaders sont moins « disciplinés » ! Ils se sont déjà dispersés depuis le lendemain du départ, avec un cavalier seul du Britannique Steve White (Spirit of Weymouth) sur une route très Nord, puis Yannick Bestaven (Cervin EnR), Dee Caffari (Aviva) et Unai Basurko (Pakea Bizkaia) ont plongé vers le Sud-Ouest. Seuls Samantha Davies (Roxy) et Arnaud Boissières (Akena Vérandas) persistent sur la même voie que les leaders. Et si ces deux solitaires ne peuvent pas suivre le rythme imposé par les monocoques de la nouvelle génération, ils se maintiennent en position de chasseur, sans trop perdre de terrain.

Méfiance, car si les premiers tombent dans un trou de vent, ils auront l’opportunité de contourner le danger et de revenir jouer les trouble-fêtes ! A 1 250 milles de la porte des glaces de Terre-Neuve, il y a fort à parier que les divergences de point de vue vont s’exprimer la nuit prochaine, quand le black-out nocturne (de 20h00 à 8h00 heure française) permet de prendre une option sans que ses concurrents ne s’en aperçoivent…

Artemis Transat: Windy, Wild And Wet Night

Having slipped south of the Scilly Isles in thick fog during the early morning of Day 2, the Class40 fleet has picked-up speed and is fanning out north-south now they are clear of land. Race leader, Giovanni Soldini opted to take Telecom Italia north on a starboard gybe overnight in 15 knots of NE breeze, gybed south back towards the main body of the fleet at around 0900GMT this morning, dived down towards second place Appart! ' City before gybing north again and the Italian now holds a 12 mile lead over the yellow yacht's French skipper, Yvan Noblet.

In the south, Boris Herrmann's Beluga Racer and Miranda Merron's 40 Degrees become increasingly isolated from the fleet overnight. Merron's deep southerly option was a response to sail problems: "Long slow night on 40 Degrees following a spinnaker 'issue', now resolved. Will catch up the miles," she reported earlier via email and soon slipped back onto starboard gybe this morning. As Merron headed north, Boris Herrmann kept south, remaining in 10th position, one place behind 40 Degrees. Having lead the race during the first night and featured heavily in the front pack during the early stages, Herrmann's sudden drop in the rankings was a concern and a flu bug contracted shortly before the start has been taking its toll physically and emotionally: "I've been sleeping a lot to get over it," he assured the race office this morning, "but I haven't felt confident enough to use the spinnaker or gennaker when I'm not on deck." Reduced sail, illness and a period during the night of j! ust 2 knots of breeze have not helped morale on board: "I feel very alone," admitted the 26 year-old, "and I've never felt that before." In the afternoon, Merron gybed back south to rejoin Hermann and maintains a 3 mile lead over the German Class40.

[1 Hrs Ago] Giovanni Soldini (Telecom Italia).....

"C'est une nuit sous spi, pas beaucoup beaucoup de vent mais on avance a peu près, on essaye de glisser. Sur le bateau ça se passe plutôt bien mais pour être en tête il faut bien bosser tout le temps, parce que les copains ne sont pas loin derrière. J'essaye de bien gérer mon énergie, de changer les voiles au bon moment et de ne pas faire trop d'erreurs."
[2 Hrs Ago] Longue journée pour Simon Clarke.....

"J'ai été très occupé ces dernières 24 heures, quelques problèmes avec le pilote ont augmenté la charge de travail," nous a écrit le skipper de Clarke Offshore Racing. "Je me suis battue pour conserver le spi tout le temps." Simon a été en alerte constante pour suivre les changements de vents: "J'ai dû affaler le spi à deux reprises pour le réparer et le rehisser."
[2 Hrs Ago] Collision pour 40 Degrees.....

"L'événement de la journée a été une collision avec une baleine, je ne sais pas qui a été le plus effrayée - elle ou moi -" nous raconte Miranda en fin de journée. "J'étais à l'intérieur à ce moment et heureusement le choc a été léger, je suis passée de 7 noeuds à 0." Miranda a vérifié tout le bateau, mais n'a trouvé aucun damage.

Yokohama et Dalian: Nouveau temps de reference pour Gitana 13




C’est en pleine nuit heure française – à 2h14’56’’ TU – , dans une ambiance pluvieuse, que Lionel Lemonchois et ses sept équipiers ont franchi la ligne d’arrivée du record Yokohama – Dalian. Les hommes de Gitana 13 établissent ainsi un nouveau temps de référence en ralliant le port chinois en 3 jours 20 heures 19 minutes et 11 secondes. Ce chrono leur permet d’améliorer de plus de 3 jours le temps établi par la navigatrice anglaise, Ellen MacArthur, en 2006 (7 jours 3 heures 8 minutes, ndlr).

Yokohama – Dalian : 1 215 milles semés d’embûches
Ce parcours de 1 215 milles a été particulièrement contrasté en termes de météo. Parti de Yokohama jeudi 8 mai à 5h55’45’’ TU, le maxi-catamaran aux couleurs du Groupe LCF Rothschild a connu un début de record tout en douceur, avec des premiers milles à petite allure afin de s’extraire de la baie de Tokyo. Mais rapidement Lionel Lemonchois et ses sept hommes d’équipage ont touché un vent plus frais, leur permettant d’allonger la foulée. Dans la nuit de vendredi à samedi, lors du passage du détroit de Osumi à la pointe Sud-Ouest du Japon, les marins du Gitana Team ont connu leur « coup de vent » de ce record. L’anémomètre a, en effet, grimpé jusqu’à 57 nœuds, alors que le catamaran naviguait au reaching. Mais, quelques milles plus loin, lors de la remontée de Gitana 13 le long des côtes de la Corée du Sud, c’est un anticyclone que les huit marins ont cette fois dû négocier. « Nous avons vécu plusieurs changements radicaux de temps ; nous sommes partis avec de la pétole et du soleil, puis très vite nous avons touché de l'air et beaucoup d'air pendant 24 heures. Gitana 13 était alors sous trois ris seuls dans la Grand Voile, avec une grosse houle ce qui rendait le spectacle magnifique » nous confiait Léopold Lucet
A son arrivée à terre, le skipper de Gitana 13 revenait sur les derniers milles en Mer Jaune : « Notre troisième et dernière nuit de mer a été assez compliquée … Nous avons dû slalomer entre les bateaux de pêche, les cargos et les filets de pêche dérivants, le tout avec une visibilité quasi nulle. Nous n’étions pas mécontents d’arriver à bon port ! » avant de conclure : « Notre parcours et cette arrivée en Chine … tout cela est vraiment dépaysant ! Nous sommes des privilégiés de pouvoir venir naviguer à la voile dans ces coins de la planète car peu de bateaux sont venus pointer leurs étraves par ici. C’est une chance que nous mesurons à bord de Gitana 13. »

Gitana 13 va passer quelques jours à Dalian avant de reprendre la mer en direction de Qingdao, la ville qui accueillera les épreuves de voile des Jeux Olympiques de Beijing en août prochain.

L’équipage de Gitana 13 entre Yokohama et Dalian
Lionel Lemonchois (Skipper / barreur / chef de quart)
Ludovic Aglaor (barreur/ chef de quart)
Jean-Baptiste Levaillant (barreur / chef de quart)
Olivier Wroczynski (régleur /responsable informatique)
Nicolas Raynaud (régleur / responsable Vidéo)
Antoine Mermod (régleur)
David Boileau (N°2 / régleur/ responsable accastillage)
Léopold Lucet (N°1 /responsable intendance et médical)
Les records de Gitana 13
Traversée du Pacifique Nord (San Francisco – Yokohama) : en 11 jours 12 minutes 55 secondes (avril 2008)
Route de l’Or (New York – San Francisco, via le Cap Horn) : en 43 jours 3 minutes 18 secondes (février 2008)

Découverte exceptionnelle d'un buste de César



Des chercheurs en archéologie sous-marine ont découvert plusieurs statues antiques d'une valeur exceptionnelle à Arles, dont un buste de César grandeur nature. Ce buste en marbre du fondateur de la cité d'Arles "constitue la plus ancienne représentation aujourd'hui connue de César", note Christine Albanel. La ministre de la Culture se félicite du travail réalisé par le département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines (DRASSM). Ce buste daterait de la création de la ville d'Arles en 46 avant Jésus-Christ.

Parmi les autres découvertes, une statue de Neptune en marbre de près de 1,80 m de hauteur serait datée de la première décennie du IIIe siècle après Jésus-Christ. Les plongeurs du DRASSM ont également retrouvé une statue en bronze du satyre phrygien Marsyas. Cette statue haute d'environ 70 cm, dont les mains sont liées derrière le dos, est sans doute d'origine grecque hellénistique.

"Certains de ces objets seront mis en dépôt et présentés au musée départemental de l'Arles antique", indique le ministère de la Culture. Une seconde opération d'expertise sous-marine est d'ores et déjà programmée pour l'été 2008.