jeudi 1 mai 2008

Le trésor de La Mercedes



L'important trésor sous-marin découvert en mai 2007 dans l'Atlantique par la société américaine Odyssey pourrait provenir d'un navire espagnol mythique , "La Mercedes", disparu en 1804, a affirmé dernièrement le journal espagnol El Pais.

"La Mercedes" aurait coulé le 5 octobre 1804 au large des côtes portugaises de l'Algarve (sud) après un affrontement avec des navires anglais. Ceci confirmerait les doutes du gouvernement espagnol qui soupçonne, depuis le début de cette affaire, Odyssey d'avoir découvert le trésor dans les eaux territoriales espagnoles ou bien sur l'épave d'un navire espagnol. "La Mercedes" ramenait de Montevideo en Espagne de grandes quantités d'or et d'argent accumulées en Amérique Latine par des militaires et commerçants espagnols. 

Odyssey avait annoncé le 18 mai 2007 la découverte "dans les eaux internationales de l'Atlantique" du plus grand trésor sous-marin jamais trouvé, composé de 500.000 pièces d'argent et de centaines d'objets en or. Odyssey avait rapidement et discrètement rapatrié son butin de 17 tonnes de la colonie britannique de Gibraltar vers son siège américain de Tampa, en Floride, gardant secret l'emplacement exact de l'épave et insistant sur le fait que la découverte avait été faite dans les eaux internationales. 


Si "La Mercedes" est bien le navire concerné, une bataille légale qui peut durer des années pourrait commencer, selon El Pais. Le gouvernement espagnol, qui a déposé plusieurs plaintes contre Odyssey dans cette affaire, défendrait alors le fait que "La Mercedes" était un navire de guerre participant à une bataille lorsqu'il a coulé, le butin revenant donc à l'Espagne. Odyssey tenterait pour sa part de démontrer que "La Mercedes" était un "simple bateau" transportant les biens de "centaines de marchands et de leurs familles", et pourrait proposer aux descendants de ces familles de réclamer leur fortune, selon El Pais.

Mais, le trésor repêché au large de la péninsule ibérique par la société Odyssey lui appartient-il ? Le gouvernement espagnol soupçonne les Américains d'avoir récupéré dans ses eaux territoriales les quelques 500 000 pièces d'argent annoncées. Il les accuse de "spoliation" et l'Angleterre de complicité, puisque l'aéroport de Gibraltar serait utilisé pour envoyer les pièces aux USA.

Jamais pareil trésor n'avait été découvert au fond des mers. Mais au-delà de sa valeur vénale, l'apport historique pourrait s'en avérer tout aussi fabuleux.

Jusqu'à présent, ce sont plus de 500.000 pièces d'argent pour un poids de 17 tonnes, ainsi qu'un grand nombre de pièces et objets en or qui ont été mis au jour dans un navire datant de l'époque coloniale, en un endroit de l'Atlantique dont l'emplacement exact n'a pas encore été divulgué pour des raisons évidentes, mais qui se situerait au sud-ouest de l'Angleterre.
L'inventeur du trésor est la société Odyssey Marine Exploration, à laquelle on doit déjà la découverte de l'épave du SS Republic au large des côtes américaines en 1865, et qui renfermait un trésor estimé à plus de 75 millions de dollars. Mais l'épave dont l'exploration vient de commencer, qui a été baptisée "Cygne Noir" en attendant son identification définitive, s'avère bien plus riche encore, puisque la valeur de sa cargaison est estimée à plus de 500 millions de dollars, soit 371 millions d'euros.
L'expert Nick Bruyer, qui a examiné les premiers objets pour le compte de la société Odyssey, affirme n'avoir jamais rien connu de comparable. Fait remarquable également, toutes les pièces sont dans un état de conservation étonnant, et leurs origines et dates d'émission sont très variées.
Le co-fondateur d'Odyssey, Greg Stemm, déclare que la découverte est située en dehors des eaux territoriales, mais qu'une annonce officielle sera faite ultérieurement. Le P-Dg de la société ajoute que plusieurs épaves de la même époque coloniale devraient se trouver dans la même zone, ce qui explique que le navire naufragé n'ait pas encore été formellement identifié. Cependant ajoute-t-il, "Nous sommes en train de prendre des relevés très complets de ce site, qui d'après nous va se révéler d'une immense signification historique".
Jusqu'à ce jour, le plus fabuleux trésor sous-marin avait été découvert en 1985 par Mel Fisher dans l'épave du galion espagnol "Nuestra Señora de Atocha", coulé dans une tempête au large de la Floride en 1622. Sa valeur avait été estimée à environ 400 millions de dollars (297 millions d'euros), et cet exploit avait fait l'objet de films, dont "Dreams of Gold" (en français "Croisière au fond des abîmes") et "Le trésor englouti de l'Atocha" (National Geographic Video). Odyssey est également à la recherche de partenaires médiatiques, afin de raconter l'histoire de cette découverte exceptionnelle.
Les premières pièces mises au jour ont déjà été rapportées aux Etats-Unis en vue de leur restauration, et Greg Stemm se dit convaincu que leur très grande qualité enchantera les collectionneurs tout en révélant une très grande importance historique.

Le détroit de Gibraltar va-t-il être le théâtre d'une nouvelle bataille de Trafalgar entre l'Espagne et l'Angleterre, avec des "corsaires" venus de Floride au centre de la mêlée ? Trois navires appartenant à la société américaine de recherche de trésors Odyssey Marine Exploration, amarrés au port de la colonie britannique, sont dans la mire des autorités espagnoles. Actuellement sous protection de la flotte militaire britannique, les bateaux américains pourraient être arraisonnés par la Garde civile dès qu'ils entreront dans les eaux espagnoles, en vertu d'un ordre de perquisition émis par une juge de Cadix (Andalousie). Madrid suspecte fortement Odyssey de l'avoir "spoliée" d'un des plus importants trésors jamais trouvés au fond des mers.

Le 18 mai dernier, Odyssey annonce, photos à l'appui, avoir fait main basse sur un mirifique butin, repêché dans une épave remontant au moins au XVIIIe siècle et gisant quelque part dans l'Atlantique au large de la péninsule ibérique. Un trésor qui rassemblerait 500.000 pièces d'argent, pouvant valoir jusqu'à 4.000 dollars chacune, et des centaines de pièces d'or. La valeur totale de ce joyau avoisinerait les 500 millions de dollars ! Une prise si énorme qu'elle fait craindre aux numismates un effondrement planétaire des cours des monnaies anciennes...

La discrétion et la hâte de Odyssey sont jugées hautement suspectes à Madrid

Avant cette annonce, Odyssey, géant mondial de l'exploration sous-marine, a pris soin de rapatrier le butin par avion depuis Gibraltar jusqu'à son siège de Tampa (Floride), avec une discrétion et une hâte jugées hautement suspectes à Madrid. Depuis, la formidable découverte reste enveloppée d'un épais halo de mystère. Quand a-t-elle eu lieu ? Quelle est l'identité du bateau, pour l'heure désigné sous le nom de code de "Cygne Noir" ? Quelle est sa nationalité ? Et surtout, à quel endroit précis l'épave gît-elle, hors ou à l'intérieur des eaux territoriales espagnoles ? Odyssey reste muet sur toutes ces questions.

Face à ce silence, le ton n'a pas tardé à monter côté espagnol. Le gouvernement de José Luis Rodriguez Zapatero soupçonne en effet fortement Odyssey d'avoir des choses à cacher. Le ministère de la Culture a ouvert une enquête afin de vérifier si Odyssey a commis ou non "un délit de spoliation du patrimoine historique espagnol". Madrid a demandé des explications à Londres et Washington, via leurs ambassadeurs respectifs, sur les autorisations douanières de l'avion ayant transporté le trésor. Et des Gardes civils ont été dépêchés au large de Gibraltar et d'Algesiras. Derrière une retenue toute diplomatique, les deux parties en sont presque à s'accuser mutuellement de piraterie.

Les journaux espagnols, pour leur part, rivalisent de révélations. Le quotidien ABC a publié des photos prises par un employé du port de Gibraltar, où apparaît une des pièces présumées du butin, frappée du profil du roi espagnol Charles III. Le même journal, citant le dossier d'enquête de la Garde civile, affirme que l'épave repose en mer d'Alboran _dans les eaux espagnoles_, et non côté atlantique comme le soutient Odyssey : les relevés de mouvements des navires de l'entreprise américaine montreraient qu'ils n'ont jamais quitté la Méditerranée ces cinq dernières années... La Razon assure de son côté qu'Odyssey a signé un accord avec les autorités de Gibraltar afin de pouvoir utiliser les installations militaires britanniques. Une partie du contenu des navires aurait pu ainsi être transposée sur des bateaux de l'Armada anglaise. Une information démentie par l'ambassade britannique à Madrid.

De leur côté, les explorateurs d'Odyssey jurent qu'ils "respectent scrupuleusement les règles" et préviennent les autorités du pays concerné lors de chaque découverte. Dans ce cas précis, ils maintiennent que le contenu du "Cygne Noir" "a été pêché dans les eaux internationales" et n'est "sujet à la souveraineté d'aucun pays". La réglementation internationale sur les épaves sous-marines est cependant très complexe. Le principal texte visant à éviter les pillages est une convention de l'Unesco de 2001 sur la protection du patrimoine subaquatique. Elle a été ratifiée par l'Espagne, mais ni par les Etats-Unis ni la Grande-Bretagne...

Ce n'est pas un hasard si les autorités espagnoles se montrent méfiantes vis-à-vis des explorateurs américains. Depuis des années, Madrid s'intéresse au HMS Sussex, un navire de guerre de la Couronne britannique qui avait fait naufrage en 1694 en Méditerranée, à l'ouest du détroit, non loin des côtes de Gibraltar. Cette épave contiendrait aussi un important trésor qu'Odyssey a reçu pour mission de découvrir. Or, en 2006, l'entreprise de Tampa a suspendu ses recherches sans en expliquer les raisons, ce qui avait déclenché l'ire des Espagnols. Certains observateurs s'interrogent aujourd'hui : le HMS Sussex et le "Cygne noir" ne feraient-ils qu'un ? Dans ce cas, le trésor pourrait aussi revenir au Royaume-Uni, puisque Gibraltar demeure l'une de ses colonies. Une perspective qui n'arrangerait pas les rapports entre Madrid et Londres, toujours tendus au sujet du "Rocher" cédé à l'Angleterre en 1713 et dont l'Espagne revendique encore la possession...

Le gouvernement espagnol a donc déposé une plainte auprès d'un tribunal de Floride (États-Unis) contre la société américaine Odyssey Marine Exploration, qui récemment a découvert un important trésor sous-marin que Madrid soupçonne d'être espagnol.

Avec cette plainte, le gouvernement espagnol entend protéger ses droits de propriété sur l'épave d'un bateau supposé être espagnol, selon des médias espagnols citant le texte de la plainte. 

La société Odyssey, à laquelle Madrid a demandé des informations sur l'identité et l'emplacement de l'épave fouillée, a jusqu'à présent gardé le silence sur les circonstances de sa découverte qui serait le plus gros trésor sous-marin jamais retrouvé. 

«Nous sommes en présence d'un délit présumé de spoliation», avait lancé vendredi la numéro deux du gouvernement espagnol, Maria Teresa Fernandez de la Vega. 

Les autorités espagnoles suspectent Odyssey d'avoir fait sa découverte dans les eaux espagnoles ou bien sur l'épave d'un navire espagnol et ont chargé la garde civile d'enquêter, notamment sur les mouvements des navires américains dans le détroit de Gibraltar. 

Dans un communiqué diffusé peu après sa découverte, la société Odyssey, basée à Tampa en Floride, avait assuré que le contenu du trésor n'était «sujet à la souveraineté d'aucun pays, selon la Convention de la mer».

Tabarly, de Yan Queffélec




Yann Queffélec livre un hommage à Eric Tabarly    

L'auteur à succès, Yann Queffélec, livre son hommage à Eric Tabarly en publiant une biographie sur le marin, disparu en mer le 12 juin 1998. Cette année-là, l'écrivain offre au chanteur Pierre Bachelet le texte de la chanson Le Voilier noir, un titre consacré au grand navigateur.

De la restauration du voilier familial Pen Duick à ses multiples victoires, Yann Queffélec revient sur la vie du « Sage de l'Océan ». 

La mer est un thème récurrent dans les écrits de la famille Queffélec. Avec l'édition de cette biographie d'Eric Tabarly, Yann Queffélec suit les traces de son père dans son ode à la Bretagne et aux marins. Henri Queffélec s'était distingué dans le milieu littéraire, entre autres, avec les romans Je te salue vieil océan ou Le recteur de l'île de Sein. 

Yann Queffelec, prix Goncourt 1985 pour Les Noces barbares, s'était attardé, quant à lui, sur les secrets dont regorge la mer avec Tendre est la mer, aux côtés du photographe Philip Plisson.

Légende de la mer disparue il y a dix ans, Eric Tabarly a donné son nom à la Cité de la Voile de Lorient (Morbihan) qui a ouvert ses portes le 5 avril dernier.   

D.W. Yacht Design

D.W. Yacht Design nouveau site web !


D.W. Yacht Design, bureau d’études et d’ingénierie en architecture navale, met son nouveau site web en ligne sur www.dwyd.fr ! Des services variés, proposés aussi bien aux chantiers qu’aux particuliers. Et de nouveaux voiliers et bateaux à moteurs à découvrir !
 

Révélée au public en septembre dernier lors du Grand Pavois (Salon Nautique de La Rochelle), l’originalité des conceptions de D.W. Yacht Design a été récompensée par le prix du « Jeune Architecte Naval 2007 » pour son voilier de croisière hauturière aux lignes rétro-modernes, l’EMOTION .
 
Allier design, fonctionnalité et performances est l’un des atouts de ce cabinet éclectique, qui étend son savoir-faire et ses compétences dans plusieurs domaines de l’architecture navale (day-cruiser, Sedan bridge, Class 40, ,…). S’alliant, au besoin, à des spécialistes externes, D.W Yacht Design reste l’interlocuteur privilégié de chacun de ces clients et n’hésite pas à proposer des solutions nouvelles et une approche personnalisée, loin des stéréotypes, pour satisfaire le cahier des charges de chaque client, particulier ou chantier
 
L’une de leurs dernières études reprend le principe des « commuter boats », et préfigure le moyen de transport maritime de luxe du XXI ème siècle. Conçu en particulier pour les hommes d’affaires et pouvant accueillir jusqu’à 8 passagers, il s’est vu décerner le Prix de l’Innovation Technologique et du Yacht Design lors du dernier Barcelona Boat Show.
 
Forts de plusieurs années d’expérience dans la grande plaisance, et notamment auprès de Germàn Frers, ils présentent aussi leur vision futuriste et réaliste d’un superyacht hautement écologique, dont le concept est totalement revisité, et conçu pour s’intégrer harmonieusement avec l’environnement ambiant.

Email : 
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Bureau d'études et d'ingénierie en architecture navale :

CGMer au Grand Prix Petit Navire



L'équipage de CGMer vient de finir le Grand Prix Petit Navire qui s'est déroulé du vendredi 25 au mardi 29 avril 2008.

Vendredi 25 et samedi 26 :

Ces deux journées étaient consacrées à des runs dans la baie. Le principe est simple: Une ligne de départ devant le port du Rosmeur et une ligne d'arrivée 3 miles plus loin.
Le vendredi après 5 runs dans la baie sous spi et génaker, ils finissent 4ème avec une moyenne de 9,1 noeuds.
Le samedi 26, les conditions sont idéales ( soleil et 15 noeuds de vent le matin), départ sous spi pour le premier run et une moyenne d'environ 9,5 noeuds.
Pour le second run, ils partent, toujours sous spi et assez rapidement ils atteignent dans une zone où le vent se renforce : vitesses entre 12 et 14 noeuds).
Sur la fin du run, le vent baisse un peu. Moyenne : 11,13 noeuds ( 1ère place).

Dimanche 27, lundi 28, mardi 29 :

Une nouvelle course commence, il s'agit de parcours cotiers dans la baie de douarnenez.
Le dimanche, un bon départ mais assez rapidement ils se retrouvent en arrière de la flotte. Le vent baisse et nécessite beaucoup de temps pour revenir passer la bouée du port du rosmeur. Vient ensuite une longue remontée au près où ils réussissent à revenir dans le match ( 5ème). Dans la redescente sous spi, concentrés sur les réglages et au bout, une 4ème.

Le Lundi, le parcours est quasiment identique, 3ème. L'équipage gardera cette place pendant toute la remontée au près et toute la descente sous spi. Ce n'est que sur le dernier bord ou l'envoi du genaker a été très chaotique que la place de 3ème leur échappe.

Mais ils finissent quand même 3ème au général puisque les régates du mardi ont été annulées ( un coup de vent était annoncé ).

L'équipage de CGMer est très satisfait de ce podium pour la première régate de la classe 40.

Mieux comprendre le phénomène climatique El Niño



Mieux comprendre le phénomène climatique El Niño
Comprendre et prévoir le phénomène El Niño (1) est fondamental pour des raisons aussi bien scientifiques qu'environnementales, socio-économiques et sanitaires. Plusieurs théories ont déjà tenté de l'expliquer. Une équipe du Laboratoire d'études en géophysique et océanographie spatiale (INSU-CNRS, CNES, IRD, UPS) vient d'affiner l'étude de l'une d'entre elles, "l'oscillateur rechargé déchargé", grâce à des observations in situ et satellitaires. Leurs travaux viennent d'être publiés dans le Journal of Geophysical Research.

Le Pacifique tropical est le siège de la plus forte variabilité climatique de la planète à l'échelle interannuelle: le phénomène ENSO (El Niño Southern Oscillation). Les conséquences de ce phénomène se font sentir sur presque toute la surface du globe. Elles peuvent se révéler bénéfiques, mais sont le plus souvent catastrophiques, comme dans le cas médiatisé du Niño de 1997-1998. Les côtes de l'Équateur et du nord du Pérou reçurent alors en seulement deux mois, 15 fois plus de pluie que la moyenne annuelle, provoquant la destruction de nombreuses routes, habitations et cultures. Plusieurs centaines de personnes disparurent, de nombreux cas de choléra et de paludisme furent signalés. De l'autre côté du Pacifique, en Indonésie et en Papouasie-Nouvelle-Guinée, des sécheresses exceptionnelles provoquèrent des feux de forêts avec émission d'énormes nuages de cendres.

Une des théories actuelles pouvant rendre compte de la nature quasi-cyclique d'ENSO est la théorie dite de "l'oscillateur rechargé déchargé". Selon cette théorie et diverses observations, le Pacifique équatorial (entre 5°N et 5°S de latitude) se recharge en eaux chaudes (de température supérieure à 20°C) avant l'apparition d'un évènement El Niño et s'en décharge durant sa phase mature, ces recharges / décharges se traduisant par des variations du niveau de la mer. Ces recharges sont en général de très bons précurseurs d'El Niño et il est donc important de comprendre les mécanismes qui les régissent.

A partir de données satellites de vent de surface (ERS, Quikscat) et de niveau de la mer (Topex/Poseidon, Jason, ERS), les auteurs ont mis en évidence que ces anomalies de volume d'eau chaude du Pacifique équatorial sont égales à la somme des transports de masses d'eau à travers les frontières nord et sud de la bande équatoriale. Ils ont également démontré que la variabilité de ces transports méridiens à 5°N et à 5°S est principalement due à des ondes de Rossby équatoriales qui sont des ondes océaniques essentiellement engendrées par le vent et se propageant d'est en ouest. En se propageant, ces ondes modifient en effet la thermocline (profondeur de séparation entre les eaux chaudes de surface et les eaux froides des profondeurs) ainsi que le niveau de la mer, générant des anomalies de courants méridiens qui induisent le remplissage (ou la vidange) de la bande équatoriale en eaux chaudes avant (ou pendant) ENSO.

Cette identification du rôle effectif des ondes de Rossby dans la recharge / décharge de la bande équatoriale est une nouvelle avancée dans la compréhension des mécanismes d'ENSO. Il reste cependant à déterminer pourquoi ces processus de recharge / décharge sont si divers d'un événement à l'autre (notamment en termes de chronologie et d'amplitude), surtout depuis 1992.


Note:

(1) Le phénomène El Niño est un phénomène couplé océan atmosphère. Il se caractérise en général par des anomalies chaudes de la température de surface du Pacifique Est qui font suite à une relâche des alizés.

Source et illustration: CNRS / INSU & Bosc, C. et T. Delcroix

CGMER : Partenaire officiel de l'Association des Sauveteurs en Mer



CGMER : Partenaire officiel de l'Association des Sauveteurs en Mer


CGMer se sent particulièrement concerné par la sécurité en mer des plaisanciers. Très attentif à la mission menée par “les Sauveteurs en Mer”, CGMER a décidé dans ce but, d’établir un partenariat.
Pour cela, CGMER enverra un courrier à ses clients pour les inciter à devenir adhérent à la Société Nationale de Sauvetage en Mer (SNSM).

GRAND PRIX PETIT NAVIRE




Le temps de quelques runs en baie de Douarnenez et de deux grandes régates côtières jusqu'en mer d'Iroise, Bernard Stamm a quitté Caen où son 60 pieds Cheminées Poujoulat est en chantier de préparation pour le Vendée Globe. Il est venu ‘faire équipier' sur le 40 pieds ‘Hénaff' de Bruno Jourdren.

Entre ses allers retours au chantier V1D2 de Caen où son équipe technique travaille d'arrache pied sur son 60 pieds, sa préparation physique et le suivi de son projet, le skipper de Cheminées Poujoulat a pu goûter à quatre jours de navigation au Grand Prix Petit Navire de Douarnenez. Un bol d'air que Bernard Stamm a bien apprécié. « Je suis venu naviguer avec Nono (Bruno Jourdren) sur son 40 pieds parce que ça faisait quelque temps que je n'avais pas régaté. Ça m'amusait et je pensais que c'était une bonne idée d'observer de l'extérieur les 60 pieds présents au Grand Prix. En réalité, je n'ai pas vu grand chose. Juste deux ou trois trucs… »

La ballade pour le plaisir s'est évidemment rapidement transformée en régate au contact. Un Bernard Stamm sur un bateau, ça se concentre sur la vitesse et la tactique… L'équipier de choc a vite retrouvé ses réflexes et les deux complices de longue date n'ont rien lâché durant ces quatre jours. Face à eux, plus entraîné et surtout ayant une meilleure connaissance de son 40 pieds, Giovanni Soldini. L'Italien ne leur a rien concédé et le duo Jourdren/Stamm s'est classé deuxième au général. «Finalement, on est toujours aux taquets quand il s'agit de régates, même sympa, même pour le plaisir… aussitôt que la procédure est lancée, c'est la bagarre ! ».

Bruno Jourdren était quant à lui ravi de son « second ». Voilà bien des années que les deux hommes naviguent ensemble, mais les rôles étaient cette fois inversés. «C'était comme d'habitude avec Bernard » explique Nono, « c'est toujours un bonheur de naviguer ensemble, on attaque, on échange et on est souvent d'accord. On fait partie de ces gens qui naviguent ensemble par amitié. C'était top parce que nous avons pu valider plein de choses sur le bateau et avec un équipier comme Stamm, ça va vite… On se retrouve fin juillet pour le National Caravelles».
Bernard a repris la route ce matin, direction Caen, Bruno Jourdren aussi, mais par la mer…

On ne s’improvise pas coureur au large comme ça



Jean Galfione et Gilles Favennec sont arrivés mardi au coucher du soleil à Tenerife, dans l’archipel des Canaries. NIVEA-Athlètes du Monde est désormais amarré au fond d’un petit port de pêche et attend d’être convoyé d’ici quelques jours.

Avant de s’écrouler dans le bateau encore humide, les deux hommes ont pu se doucher - « dans les vestiaires d’un chantier » -, et manger un peu. A tête reposée, mais encore à chaud, ils reviennent sur les raisons qui les ont poussées à se retirer de la course, mais aussi sur l’âpreté, l’intérêt et la beauté d’une telle aventure.

En cause : la gestion de la vie à bord, la fatigue qui s’installe
Gilles : « Ca a péché dans la gestion de la fatigue et la capacité à pouvoir prendre en charge le bateau tout le temps dans de bonnes conditions. Nous savions déjà, avant de partir, où étaient nos atouts et nos faiblesses, mais nous n’avons pas réussi à mettre nos plans à exécution. Nous avons essayé de nous organiser mais nous n’avons pas trouvé toutes les solutions ».
Jean : « Entre les compétences de Gilles et les miennes, il y avait une différence et on n’a pas réussi à trouver l’équilibre. On ne s’en sortait pas de la fatigue et tout ce qui va avec : les erreurs, le stress…On n’était plus vraiment lucide. Proches de la rupture. On a mis deux jours à prendre cette décision, finalement dictée par la sagesse. Quand on est arrivés à Tenerife, Thomas Rouxel et Erwan Israël (Défi Mousquetaires) nous ont appelés. Ils étaient désolés pour nous et nous ont dit qu’ils comprenaient, qu’eux aussi étaient très fatigués. Toute la différence, c’est qu’ils ont l’expérience ».
Une déception sportive, mais une aventure riche, émaillée de bons moments sur l’eau…

Gilles : « J’ai pris un gros coup sur la tête. Le tout est maintenant d’arriver à en tirer quelque chose pour devenir plus fort. Et puis nous sommes chanceux de vivre tout cela, grâce à une équipe, des partenaires qui nous entourent. Je ne suis pas du tout écoeuré de la course au large, bien au contraire. On a navigué dans des endroits sympas, on a vu des dauphins, des baleines, on s’est retrouvé à fond sous spi dans 30 nœuds de vent. Je préfère retenir ces bons moments. Tout ce qu’on peut dire, c’est qu’on l’a eue notre aventure ! »

Jean : « Lors de mes premiers J.O, je me suis fait sortir dès les qualifs’. Je m’en suis pris des bâches sur les terrains d’athlétisme ! Et puis avec le temps, on progresse. Il faut être doué et travailler. On ne s’improvise pas coureur au large comme ça. Mais je suis assez fier de tout ce qu’on a fait jusqu’à aujourd’hui. Sur l’aspect sportif, ce n’est pas une réussite mais il y avait aussi l’aventure, avec son lot d’imprévus. Je n’ai aucun regret. Sur l’eau, j’ai connu des sentiments et vécu des émotions super intéressants. Et j’ai vu en mer de très belles choses. Tout cela me donne encore plus envie d’être prêt pour une prochaine fois. »
L’avenir proche

Après avoir réglé toutes les formalités concernant le bateau (lequel devrait être convoyé par la mer dans les prochains jours), l’équipage de NIVEA-Athlètes du Monde était sur le point de rentrer en France. Gilles retrouvera sa famille en Bretagne avant de repartir plus tard sur le circuit de match-racing. Jean, après un saut au PC de la Transat Ag2r, participera au circuit GP 42 à bord du bateau barré par Bertrand Pacé.

Les deux hommes ont aussi rendez-vous avec les jeunes engagés dans le projet social et solidaire « Choisis ton cap ». Jean Galfione évoque cette mission, en guise de conclusion : « Dans ce projet, nous avons la chance d’être soutenus et très bien entourés. Cette expérience nous rapprochera encore plus des jeunes. On leur racontera que la vie n’est pas simple. On croit parfois qu’on est au top niveau, que ça va être facile. Et on se rend compte qu’en fait, ce n’est pas facile du tout, qu’on peut se planter. Toute la difficulté consiste alors à se relever pour mieux repartir ».

Info Presse - Agence Blanco Negro

PORTRAIT(S) D'ARTEMIS-TRANSAT




Alex Benett a équipé son 40 pieds en Scantrust.
Le nouveau support cardan Scanstrut, monté sur le mât de Fujifilm, sera mis à l'épreuve durant la traversée atlantique jusqu'au Etats-Unis.

Scanstrut ont également équipé Fujifilm d'un support de caméra qui permettre au skipper, Alex Bennett, d'enregistrer les moindres détails de son aventure.

Un bulletin Fujifilm sera disponible sur le site de Scanstrut pendant la durée de la transat.

Scanstrut est le spécialiste international de la conception et de la production de solutions d’installation pour l’électronique marine.
Une large gamme offre des options de montage de haute qualité pour antennes radar, satcom, GPS, VHF et feux de navigation prêtes à installer sur bateaux à moteur, voiliers ainsi que sur bâtiments commerciaux et militaires.
Les supports Scanstrut sont approuvés et conseillés de par le monde par les plus grandes marques d’électronique. Nos relations étroites avec les fabricants d’électronique marine nous permettent d’accroître notre savoir et d’offrir des produits qui assurent la performance optimale de votre électronique.
Leur siège social est situé dans la région du Devon, le long de la côte Sud Ouest de l’Angleterre. Nos produits sont disponibles dans le monde entier grâce à un réseau de distribution bien informé couvrant plus de 30 pays
Scanstrut propose également un service de conception et de production sur mesure pour les constructeurs.

http://www.scanstrut.com/about-us/french.php

http://www.alexbennett.co.uk/

TRANSAT AG2R




Les phases de transition ne sont pas des plus faciles à vivre pour les coureurs de haute mer. C´est ici que l´on s´interroge pour savoir si l´investissement que l´on a consenti va s´avérer payant. Derrière viendra l´heure des comptes... En attendant, les hommes du sud sont à la recherche des alizés, ceux du centre commencent à ralentir quand le nord rafle (provisoirement?) la mise... Hier soir Gedimat et Athéma sont revenus à hauteur du leader Financo.

Tromperie sur la marchandise : Christopher Pratt, coéquipier de Nicolas Troussel sur Financo, n’hésitait pas à employer les grands mots, au vu du menu qui attendait les tandems dans les heures à venir. « Nicolas m’a vendu des glissades sous spi et on va encore faire du près pendant des jours… » Moral toujours au beau fixe chez le leader de la course malgré la perte d’une petite dizaine de milles sur ses poursuivants immédiats. La faute à un empannage un tout petit peu tardif, mais comme le notait Dominic Vittet à bord de Gedimat : « C’est peut-être la première erreur qu’ils font depuis le départ…. » Mais, qu’on se le dise, les tenants de la route du nord affichaient plutôt des mines réjouies à la lecture du classement de ce jour à 11 heures. En témoignait aussi Vincent Biarnes à bord d’Athéma : « Notre position est plutôt avantageuse : nous avons encore le choix entre plonger au sud dans un couloir ou continuer sur la route du nord. C’est quand même plus confortable… »
Si la satisfaction semble de mise au pays du nord, les sudistes semblaient plus circonspects sur leurs chances à venir. « On investit, on investit. Mais il ne faut pas espérer de retour sur les fonds avancés avant samedi ou dimanche prochain. L’équipage est un peu tendu, un peu crispé, mais on assume », reconnaissait Jean-Paul Mouren sur Cliptol Sport. Il reste que si les tenants de la route nord arrivent à tenir le rythme, il faudrait aux extrémistes méridionaux pouvoir tenir une moyenne de deux nœuds supérieure au reste de la flotte. Un pari difficile, mais il n’est pas toujours nécessaire d’espérer pour entreprendre…

Centre ou ventre mou ?

Restent bien évidemment les tenants d’une route plus centrale… Aujourd’hui, il était impossible de joindre les tenants de cette option. Et pour cause : au classement de 11 heures, les leaders tel Cercle Vert ou Les Mousquetaires voyaient leur progression très nettement ralentie. Coup de frein provisoire, baisse de régime propre à obérer les chances de quelques uns des favoris de la course ? Cette journée est, pour eux, celle de tous les dangers. On imagine qu’à bord, la tension est montée d’un cran : se voir progresser à trois ou quatre nœuds quand les petits camarades continuent de filer à plus de sept met les nerfs à rude épreuve… Dans ce genre de cas, on se tait, on se concentre sur les réglages, on se fie aux fondamentaux : faire marcher le bateau, rester calme, jouer le fataliste… La régate a beau être un jeu incertain, on a parfois envie que le manège tourne à la même vitesse pour tout le monde.

Ils ont dit :

KPMG – Bertrand Castelnarac, 13ème au classement de 17h
« Cela se passe bien. On est encore rapide sous spi. On passe beaucoup de temps à regarder ce qui nous attend. Ce qui est sûr c’est que les cirés vont être de sortie car on va être au près ou au reaching. Ce n’est pas la transat dans les alizés comme tout le monde peut en rêver. Ce que l’on va prendre là, il vaut mieux le prendre en Figaro qu’en Mini. Il y a quand même de belles différences, le Figaro est un super bateau. Le classement n’est pas très significatif. C’est vrai qu’il va se passer encore pas mal de chose ; on espère que cela ne sera pas dramatique pour nous. »

SNEF et Cliptol Sport – Jean Paul Mouren, 20ème au classement de 17h
« On y croit encore un peu. Ça va arriver un peu tardivement pour passer par la cuillère du sud. Là-haut ils ont avancé et cela va peut-être nous coûter cher. On devrait être en positif d’ici 4 à 5 jours. Une fois que l’on a commencé à investir, il est difficile de se retirer. On devrait avoir un retour sur investissement, mais pas avant le 5 mai.
On n’est pas aux anges, on est tendu, crispé mais on assume. On va faire avancer le bateau au mieux et on a encore pleins de ressources à bord (nourritures, humaines…). Il faut croire à son étoile. On fait son devoir de bon marin et on espère récupérer une partie de notre retard. »

Gedimat – Dominic Vittet, 2ème au classement de 17h
« Ça va bien. On n’est pas mécontent d’être là où on est. On a resserré le jeu avec nos petits camarades de Financo, on n’a jamais été aussi près. On est bord à bord avec Athema, c’est comme une petite régate. Financo, qui a fait une régate parfaite depuis le début a peut-être fait une petite erreur en empannant un peu tard hier. On est content qu’il y ait du jeu. On avait 30 milles de retard à Madère, mais 30 milles avec du jeu ce n’est pas énorme. On est content que le jeu soit complexe, chacun doit prendre ses risques, tracer sa route. On regarde ça, c’est vraiment amusant ce jeu d’échec. »

Comme prévu, dans les hauts du plan d’eau, la traversée vers les tropiques défie les idées reçues. Pas d’alizé qui tienne, place à un flux d’Ouest, Sud-Ouest de 10-15 nœuds. Mais qu’importe les conditions, tant qu’il y a la compétition. Dans ce domaine, les 23 équipages de la Transat AG2R sont servis. Le suspense reste entier. Financo et le groupe du Nord gardent la tête. Mais aux abords de l’orthodromie, Cercle Vert, Suzuki Automobiles ou encore Les Mousquetaires commencent à reprendre des milles et du terrain. Aujourd’hui, c’est le 1er mai et les équipages ont bien reçu leur premier brin de près…
La météo de la Transat AG2R 2008 a le chic de ne pas respecter les conventions, de défier les us et coutumes. D’abord, elle prive la flotte d’alizé, ensuite elle sert une jolie dépression le 1er mai. La fête du travail au près sur la route des tropiques, voilà qui oblige les marins à tirer des bords et à négocier la moindre bascule de vent. Fini les longues glissades sous spi, place à une progression plus laborieuse et plus humide. « Deux fois la route, trois fois la peine », dit le dicton. Il va sans dire que les quelques extrémistes du Sud, refusant de se plier à ces conditions, ne connaissent pas aujourd’hui l’influence de cette dépression. Eux le près ? « Pas vu, pas pris ! » Ils en sont loin, ils progressent encore à 280-300 milles de la tête de flotte. Notons néanmoins que Solarinox et SNEF-Cliptol Sport ont désormais infléchi leur route et mettent le cap à l’Ouest.

Les écarts se resserrent
Pour les autres, les écarts se resserrent déjà. Cercle Vert et Mousquetaires, forts de leur décalage en latitude, ont déjà repris une douzaine de milles sur la tête de flotte. Plus en arrière aussi, dans le sillage du groupe qui progresse dans les environs de l’orthodromie, les affaires reprennent. KPMG se hisse ainsi à la 11ème place et n’accuse plus que 92 milles de retard sur les premiers. La navigation précise d’Elodie Riou et Bertrand Castelnerac porte ses fruits.

Bataille de bords à tirer
Pourtant, Financo, menacé hier par les autres nordistes ne lâche rien. En vrais patrons, Nicolas Troussel et Christopher Pratt concèdent un peu de terrain, mais tiennent tête ! À l’aube, ils mènent leurs troupes forts de 3 petits milles symboliques. Disons qu’ils ont l’art de la négociation. Céder un peu pour reprendre ensuite ? Dans son tableau arrière, Cercle Vert ne l’entend pas ainsi. Gagner un peu avant de reprendre beaucoup. Place à une bataille de bords à tirer. Avec l’arrivée de la dépression, un vent de contestation semble souffler sur la flotte. Une chose est sûre : dans les jours qui viennent, l’honneur sera dans le près… Le vent de 10-15 nœuds doit forcir au cours de la journée. Il sera plus soutenu au Nord.

 Les Mousquetaires – Bertrand de Broc (5è au classement de 5 heures) : « Pour l‘instant ça va bien, le vent vient de Guadeloupe ou de Martinique, il rentre doucement. On a 15 nœuds de Sud-Ouest, il y a peu de mer encore. Nous avions 8 à 9 nœuds cette nuit, cela rentre graduellement. On s’attend à des conditions musclées, on a remis les bottes et le ciré après une nuit tranquille sous pilote. Désormais on regarde les diverses options à venir, cela va rentrer à la mi-journée avec 25 – 30 nœuds pour les gens du Nord, c’est toujours difficile d’évaluer les conditions ! Là, les choses sont simples, nous sommes tous sur la même ligne : de Financo à Cercle Vert, c’est au gré des bascules que cela va se faire pour récupérer quelques milles. On pourrait même croiser avec quelques bateaux. Plusieurs bateaux me semblent encore bien dans le match et difficiles à départager. Allez, bonne journée… ne travaillez pas trop ! »

 Cercle Vert – Gildas Morvan (8è au classement de 5 heures) : « Tout va bien à bord de Cercle Vert. On a une dépression au Nord, un système anticyclonique dans le coin et il faudrait s’échapper dans le Sud pour chercher les alizés. Cette nuit, ce n’était pas évident, on vient de reprendre du vent et le bateau glisse à nouveau depuis une heure. On a investi plus Sud avec une option à long terme. Le moral est bon, nous sommes en forme, on reste concentré sur les fichiers météo. Jean vient de partir dormir, il a fait du bon boulot cette nuit à la barre. Il reste à négocier ce passage de dorsale, là on va reprendre quelques milles, mais c’est surtout dans deux jours que cela va payer… »

Trophée AG2R de la Performance solidaire du 30 avril 
Atlantik FT (Phil Sharp & David Krizek) avec 229,2 milles parcourus en 24h

INNOV’SAIL 2008 : Un forum international du 29 au 30 mai à la Cité de la Voile Eric Tabarly de Lorient


La première conférence en Europe sur les dernières recherches pour l’innovation de la voile de compétition se déroulera à la Cité de la Voile Eric Tabarly. Ce forum est co-organisé par l’Institut de Recherche de l’Ecole navale (IRENav) et le Royal Institution of Naval Architects (RINA) après plusieurs congrès sur les thèmes voisins en Nouvelle Zélande ou aux Etats-Unis, le premier symposium européen sur les dernières innovations et leurs applications dans les voiliers de hautes performances.

L’International Conference on Innovation in High Performance Sailing Yachts (INNOV’SAIL 2008) va se dérouler les 29 et 30 mai 2008 à Lorient autour de 16 conférences sur des thématiques de pointe telles que l’aérodynamique, la conception de voiles, mâts, gréements, carènes…, l’hydrodynamique, les structures et matériaux, les couplages fluides-structure, sans oublier les bateaux écologiques ou les nouvelles techniques expérimentales… Chercheurs, architectes, universitaires, de cultures souvent très différentes, pourront échanger pour la première fois en Europe. Une centaine de professionnels du secteur sont attendus sur ces deux jours de conférences. « Les concepteurs de voiliers de l’America’s Cup croisent rarement ceux de la course au large, c’est pourquoi ce forum représente une occasion unique d’échanger sur des sujets aussi complexes que ceux de la voile de haute performance », précise Patrick Bot enseignant-chercheur à l’Ecole navale de Brest, coordinateur scientifique de cette première édition européenne.

Une première en Europe. Cette conférence d’envergure internationale est une première en Europe et ses organisateurs espèrent la voir rapidement devenir le pendant européen de la célèbre conférence américaine CSYS (The Chesapeak Sealing Yacht Symposium) qui se déroule tous les deux ans à Annapolis (Maryland) depuis 1974 (la prochaine est pour 2009) et la récente HPYD (High Performance Yacht Design Conference) d’Auckland en Nouvelle-Zélande (dont la troisième édition est programmée du 2 au 4 décembre 2008).

Afin de promouvoir les activités de recherche dans le cadre de la voile de haut niveau, l’IRENav avait déjà organisé en 2003, 2004 et 2005 à l’Ecole navale les « workshop science voiles » séminaires rassemblant, chercheurs, universitaires, architectes, sportifs, entraîneurs et acteurs de la voile de haut niveau. Souhaitant désormais donner une ampleur internationale à ces rencontres l’IRENav s‘est associé au Royal Institution of Naval Architects (RINA) pour organiser ce premier congrès INNOV’SAIL 2008.

La langue du congrès sera l’anglais pour les articles et les présentations, mais les discussions pourront avoir lieu en français comme pour les résumés qui seront disponibles également en français.
Les conférences auront lieu dans le tout nouvel auditorium de la Cité de la Voile Eric Tabarly (espace de découverte de la voile moderne et de la course au large) qui vient d’ouvrir le 5 avril dernier. Le dîner du congrès se déroulera au Château de Locguénolé à Hennebont.

Thèmes :

Conception innovante pour la performance
Aérodynamique
Conception de voiles, mâts, gréement
Hydrodynamique
Conception de carènes, d’appendices
Structure et matériaux
Couplage fluide structure
Validation CFD
Nouvelles techniques expérimentales
Amélioration générale des performances
Micro météorologie et étude de sites
Bateau écologique, énergie à bord...


Contact :

Pour participer / proposer une communication : http://www.rina.org.uk/innovsail2008