dimanche 27 avril 2008

Tabarly, le film





Sortie le 11 juin 2008

Eric Tabarly est mort il y a dix ans. Un film retrace sa vie et son parcours exceptionnel, réalisé par Pierre Marcel, produit par Jacques Perrin.

Synopsis

On souhaite s’approcher de ceux que l’on admire, pour les écouter, les connaître.
Mais ces hommes-là ne racontent pas leur histoire, ils la vivent. Rencontrer Eric est déconcertant. Un homme de discrétion et d’humilité. Une présence, imposante. Des mots simples et un humour pudique.

Je regrette de ne pas l’avoir mieux connu. Mais si je l’avais connu davantage, en aurais-je su beaucoup plus ?
Parrainé par l’Association Eric Tabarly, le film de Pierre Marcel évoque le parcours hors norme du marin et son extrême sensibilité.

S’appuyant sur une documentation unique d’archives radiophoniques et audiovisuelles, françaises et étrangères, professionnelles et amateurs, inédites pour la plupart, le documentaire nous fait revivre les courses au large, les arrivées discrètes ou triomphales, en solitaire ou en équipage, au long des trente cinq années de suprématie des Pen Duick sur toutes les mers du monde.

Tabarly : la symbiose parfaite entre un homme, un bateau et la mer. Si Tabarly ne voulait pas être un homme à messages, il demeure pour toujours exemplaire.

Source : Christian Bex-France Info

GRAND PRIX Petit Navire : 60 pieds, Class 40 et minis sur la route de la sardine



Le Grand Prix Petit Navire a choisi de faire clin d’œil à l’histoire en programmant une grande course côtière pour les trois séries de monocoques. ‘Sur les traces des chaloupes sardinières’, un parcours qui, trois jours durant, mènera les concurrents jusqu’en Mer d’Iroise. Les courses ont débuté ce matin dans de tout petits airs


Le poisson argenté avait fait de Douarnenez le premier port sardinier de France. Au début du 20ème siècle, on recensait près de 900 chaloupes sardinières et 5000 marins. Douarnenez s’est tourné ensuite vers de nouvelles pêches et de nouveaux lieux de capture, comme le thon ou encore la langouste de Mauritanie. Les marins Douarnenistes écriront à cette occasion l’une des plus belles pages de l’histoire maritime, héritant par là même d’un surnom prestigieux : les seigneurs de la mer.
Aujourd’hui, ce sont les navigateurs de la course au large qui mettent le cap sur la mer d’Iroise tandis que la Coupe Internationale de Bretagne de Dragon s’est poursuivie en Baie de Douarnenez. A terre, la fête bat aussi son plein. Sur le Port du Rosmeur l’organisation a concocté pour le public un programme de festivités et d’animations qui n’a rien à envier au spectacle qui se déroule en mer.
Ce matin, le ciel de Douarnenez avait perdu de son éclat. Ambiance brumeuse, fond de l’air frais et humide et pas d’air. Il en faut beaucoup plus pour décourager les vaillants marins du Grand Prix Petit Navire, toujours heureux de partir naviguer en baie de Douarnenez, quelque soient les conditions, fusse pour attendre sur l’eau plusieurs heures que le comité puisse lancer une manche…
Chez les monocoques Open, Groupe Bel a fait son entrée au port du Rosmeur cette nuit et son équipage méditerranéen découvrait la côte pour la première fois ce matin. Eblouissement au programme, alors que le film est en noir et blanc. Que diront-ils quand le Grand Prix Petit Navire repassera en couleurs ? Les monocoques du Vendée Globe ont pu profiter des runs des deux journées précédentes pour valider leurs réglages et surtout observer leurs adversaires. Un espionnage bon enfant qui s’est poursuit sur le parcours côtier… Loïck Peyron était ravi de partir dans ces petits airs que son Gitana Eighty apprécie particulièrement…
Les trois séries ont effectué trois parcours différents : 54 milles pour les 60 pieds, 42 milles pour les 40 pieds et 37 milles pour les Mini. « Ce matin, j’ai bien cru que nous allions devoir réduire, mais finalement, le vent a commencé à rentrer en début d’après midi, il y a 10 à 12 nœuds d’ouest et je n’ai pas eu à modifier grand chose » expliquait Loïc Ponceau le président du comité de course des monocoques open. Tous les concurrents ont dû virer une marque à la pointe du Van, seuls les 60 pieds sont montés jusqu’au cap de la Chèvre. C’est un mini 6,50 qui a franchi la ligne d’arrivée le premier, il s’agit de Ripolin Nord Pas de Calais à 16 heures 50’ 59’. Le premier 60 pieds, Gitana Eighty le suivait de près, quatre minutes derrière tandis qu’en 40 pieds, c’est l’Italien Soldini sur Telecom Italia qui remportait la course.

Les trois premiers aux classements provisoires de la journée

En 60 pied
s
Gitana Eighty (Loïck Peyron)
Safran (Marc Guillemot)
Foncia (Michel Desjoyeaux)

En 40 pieds
Telecom Italia (Giovanni Soldini)
Hénaff (Bruno Jourdren)
40 Degrees (Peter Harding et Miranda Merron)

En Mini 6,50
Ripolin Nord pas de Calais (Pierre Brasseur)
Solidaires (Louis Maufret)
Navman (Stan Delbarre)

Info presse RivaCom / www.grandprixpetitnavire.com

Structures. Le chantier dévoile son dernier né



Plus de deux ans de gestation auront été nécessaires. Structures vient de mettre à l'eau son dernier né. Avec son Pogo 10.50, le chantier de Combrit s'attaque à un nouveau marché.

Mis à l'eau il y a quelques jours, le premier Pogo 10.50 s'apprête à réaliser ses premiers essais. Sans avoir navigué, le voilier de croisière a déjà séduit sur le papier. « Le deuxième sera à l'eau dans un mois et le quatrième est dans le moule pour une livraison cet été », se réjouit Christian Bouroullec, le patron du chantier. Et de poursuivre : « Pour un bateau qui n'a subi aucun essai, pour le moment c'est encourageant ». Une nouvelle étape dans la vie du chantier. L'entreprise vient d'ailleurs de franchir un nouveau pallier en recrutant six salariés supplémentaires.

Croisière pure

Comme la presse spécialisée, les plaisanciers sont pour les moins impatients à découvrir le voilier dont la sortie a été retardée de quelques mois. « Nous avons beaucoup travaillé sur les matériaux et les structures intérieures, et puis nous avions également les livraisons des autres commandes à réaliser », souligne-t-il. Une longue démarche plus que jamais nécessaire pour cette nouvelle unité qui marque un tournant dans la vie de l'entreprise, notamment en matière de production. Christian Bouroullec, lui, préfère parler de suite logique. « La majorité des Pogo 8.50 a été construite pour des propriétaires qui pratiquent la croisière. Même si cette fois, c'est vrai, c'est le premier bateau pensé sans objectif de course ». Le travail réalisé sur la fiabilité et la rapidité de construction permet au chantier de proposer un bateau dans les prix du marché (*).

Quille relevable

Le Pogo 10.50 n'a pourtant rien perdu de l'esprit de famille. Le cahier des charges confié au cabinet Finot-Conq n'a pas varié sur un point : dessiner un bateau rapide et agréable. Mais pour conserver les qualités marines propres à ses frères et permettre à ses futurs propriétaires de rejoindre un mouillage sans risque, le chantier a dû plancher sur l'appendice de son 10.50. Pas question de proposer un voilier de croisière au grand tirant d'eau. « La quille relevable en composit a nécessité beaucoup d'études », poursuit le patron du chantier. Complété par un gréement en carbone, le Pogo 10.50 s'annonce comme un bateau confortable pour la croisière rapide. Les propriétaires moins attachés à la performance mais plus soucieux de leur portefeuille pourront choisir la version à quille fixe de 2 m et mât alu. Sa présentation officielle est prévue en septembre prochain, au Grand Pavois de La Rochelle.

* Prix de base : 138.000 €.
 Class 40 version S et 100 e Pogo 2
Une mise à l'eau qui peut en cacher une autre. Preuve que la course au large reste le moteur de l'entreprise, le chantier vient de livrer la première unité d'une nouvelle version de son Class 40 baptisée Pogo 40 S. Halvard Mabire prendra le départ de la transat anglaise à la barre du premier Pogo 40 construit en sandwich. Un vrai proto de série qui permet au chantier de répondre à l'évolution de la jauge. Deux nouveautés auxquelles s'ajoute la construction du centième Pogo 2, cinq ans après le lancement de la série.

FINANCO PREMIER À PORTO SANTO !



A l'aube ce dimanche matin, Financo a doublé la porte de Porto à Santo dans l 'Est de l'Ile de Cima. Nicolas Troussel et Christopher Pratt, grands animateurs et indéboulonnables leaders de la descente vers Madère, se sont adjugés les honneurs de ce point de passage obligé à 6h20 après 6 jours, 16 heures et 20 minutes de course.


Après 1050 milles nautiques parcourus à 6,55 nœuds de moyenne, les deux complices poursuivent sur leur lancée. C'est parti pour la grande traversée océanique en direction de Saint-Barthélémy, 2 660 milles plus loin…

Au dernier relevé Argos à 5h, Financo est suivi, à 7,2 milles, par Cercle Vert, skippé par la paire Morvan-Le Cam. Banque Populaire (Grégoire-Lunven) et Suzuki Automobiles (Chabagny-Douguet) naviguent toujours au coude à coude à 9 milles environ du tableau arrière du premier. Ils n'ont de cesse de se chamailler la 3ème place du podium virtuel de Madère. Gare aussi au monotype Les Mousquetaires du tandem Bertrand De Broc-Gwen Riou. Bien à leur affaire en approche de Madère, les deux complices du bord ont la ferme intention de jouer les trouble-fête et compter dans le tiercé de Porto Santo.

Aux abords de Madère, par 33° N, un flux d'Est, Sud-Est de 10-15 nœuds donne le tempo. Bien installé, le vent ne devrait pas ralentir la cadence de la tête de flotte aux abords de Porto Santo,  « l'île dorée » de l'archipel et premier juge de paix de cette 9ème Transat AG2R. Rappelons que 24 équipages et 48 marins disputent la course, partie il y a presque une semaine, dimanche 20 avril à 14h

Ils ont dit…

Jeanne Grégoire (Banque Populaire) : « 12 nœuds et un gros résidu de houle ». « Je viens d'ouvrir MaxSea (logiciel de routage, ndlr) et Cercle Vert s'est encore échappé. Quant à Financo, j'espère qu'un jour on fera la course avec lui ! On navigue avec Suzuki Automobiles, il est avec nous depuis hier. Là, on vient tout juste de les repasser, il y a une heure trente, il était devant nous. Nous naviguons dans 12 nœuds de vent, un gros résidu de houle. Le bateau se fait bringuebaler par les vagues, il n'y a pas assez de vent pour la mer que nous avons, Nicolas est à la barre l'écoute de spi dans les mains. »

Bertrand de Broc (Les Mousquetaires) : « Mon tiercé à Porto Santo… »« Ça se passe pas mal, belle nuit ! Route directe sur la marque de Porto Santo à Cima qui est à 12 milles devant nous. On est avec deux ou trois bateaux, il doit y avoir Suzuki Automobiles, Cercle Vert et Banque Populaire à côté. On s'est bien refait hier après midi, c'est bien d'être avec eux. C'est une belle journée qui commence à l‘heure du thé ! Mon tiercé à Porto Santo ? Financo en un, Cercle Vert… et en osant un peu Les Mousquetaires. Après la marque, ce sera route directe pour les 3 – 4 prochains jours et après on ne sait pas encore, on attend les prochains fichiers de vent. Pour l'instant, c'est tout droit. Les conditions sont belles depuis le début, on ne va pas se plaindre ! ».
FINANCO – Christopher Pratt (1er au classement de 11h)
 « Pour le passage à Porto Santo, on a pas mal travaillé entre la nuit dernière et la matinée. Il y a eu pas mal de dévents pour arriver au passage et en repartir. Du coup, on est parti dans le Nord Ouest. On suit un peu nos cartes de prévision et le routage. Nous on fait en fonction de la météo. L’écart n’est pas très significatif vu le chemin qu’il nous reste à parcourir, et la situation météo des alizés. C’est un peu un départ à zéro. On est très satisfait de notre navigation. On est passé en tête. Mais c’est plus important pour le moral que pour l’arrivée finale.»
 
DEFI MOUSQUETAIRE – Erwan Israel (6ème au classement de 11h)
 «  Le passage de marque s’est bien passé. On n’a pas pu voir grand-chose car il y avait une petite brume. On a juste aperçu l’île. Ca donne envie de revenir en vacances pour voir ça de plus prés. A l’horizon, on aperçoit Athema et un autre bateau. Mais ce n’est pas de la régate au contact. Si  il y a des opportunités pour nous, nous allons les saisir. Il n’y a pas de complexe par rapport aux grands noms. On va essayer de cravacher, et rattraper les cinq bateaux devant. »
 
CERCLE VERT – Jean Le Cam (2ème au classement de 11h)
 « Tout se passe bien. Nous avons de la compagnie. Le passage entre les deux îles crée des perturbations avec la mer et le vent. Pour mon anniversaire, j’ai eu droit à une tranche de pain avec du foie gras dessus. On m’entretient sur Cercle Vert ! En revanche, le coup de rouge n’est pas là. Mais vu notre destination, c’est plutôt le verre de Rhum qui m’attend. »
 AXA Atout Cœur pour AIDES – Eric Nigon (17ème au classement de 11h)
 « Il y a du vent et du soleil. On devrait arriver en début de nuit sur Porto Santo. On a pris une bonne centaine de milles de retard sur la flotte. Nous sommes à fond sur la météo pour après Madère.  On a beaucoup de retard. Si nous voulons avoir la chance de nous refaire, il va falloir de vraies opportunités avec de bonnes options. On espère qu’il va y avoir du jeu, que ça va redémarrer. Lorsque l’on voit ce qu’a fait Troussel, c’est remarquable. Il n’y a pas photo. Il a su jongler. On se pose des questions sur les opportunités dans le Sud. Il faut que l’on en discute. Il va falloir peser le pour et le contre aujourd’hui, en fonction de ce que vont faire les copains. »
 
SABLIERES PALVADEAU – Pierre Dombre (18ème au classement de 11h)
 « On glisse doucement vers Madère avec un certain retard. Les favoris sont bien là. J’étais devant les positions de 11h. Financo est passé en tête, suivit de Cercle Vert et Banque Populaire. Ils sont forts. Ils ont de la bouteille. En Figaro, il faut en bouffer pour réussir. Mais on a la niaque. Pour le moment, nous n’avons pas encore prit de décision en terme d’alimentation. On est parti avec un maximum d’eau. On a compté pour 21 jours, sachant que l’on s’attendait à avoir du vent. »
 
SOJASUN – Liz Wardley (19ème au classement de 11h)
« On est un peu déçu. Nous naviguons propre, mais n’avons pas fait les bons choix. On finit la première étape. Après, le vrai challenge va commencer. Hier, nous avons regardé la situation. Pour le moment nous sommes obligés de passer par Porto Santo. Avec Nick, tout se passe bien. On a toujours le moral et sommes au taquet pour la suite. On va faire notre régate. Bien sur, on continue de regarder les positions des autres bateaux. Mais on va vraiment faire notre course, et essayer de faire le bon choix, cette fois-ci. »
 
TETRAKTYS – Pascal Desmaret (22ème au classement de 11h)
 « On s’éloigne de l’hiver. On a bien attaqué dans la nuit noire. On avance. Il y a un grand écart avec les premiers. Mais on navigue tous dans des conditions un peu différentes. Donc ce n’est pas comparable. Mais nous ne sommes pas encore dans le premier peloton. Le second est intouchable. Et le troisième est celui avec KPMG. On se bat avec Nivéa, avec qui nous avons creusé l’écart, et avec Aquarelle Le Figaro, Défi Transat, et Sojasun plus devant. On est spectateur des deux premiers pelotons. Pour nous, la carotte pourrait être Sojasun, mais ils sont  loin.  La vraie course est avec Défi Transat qui est aussi un équipage d’amateurs. Je pensais envoyer un mail à Yannig pour savoir comment ça allait. »
ATHEMA – Vincent Biarnès (7ème au classement de 11h)
 « Je crois que l’on s’est enfin rapproché des premiers au classement. Rien n’est joué. Nous avons pris une route plus au Nord, et allons traverser une dépression dans les trois, quatre jours. J’espère que l’on pourra revenir dans le groupe des meilleurs. Le début de la transat était intéressant car il y avait différentes options et routages qui nous faisaient finalement arriver au même moment. Erwan a bien géré. Il passe beaucoup de temps à la table à carte pour étudier les cartes météo. On va profiter des bonnes conditions pour se reposer un peu. n a passé Porto Santo au petit matin. C’était très brumeux. Nous n’avons pas pu voir grand-chose mais ça a l’air sympa. Il faudra que je revienne en croisière. »
LUISINA – Eric Drouglazet (Abandon)
 « Christophe est passé à l’hôpital. Ils lui ont donné l’accord de repartir en mer pour convoyer le bateau. On va retourner sur Concarneau. Sachant que c’est du convoyage, il va pouvoir garder son doigt au sec. Le moral est bon. La course s’était mal passée dés le début. Ca fait un peu passer la pilule. Avant le départ, on disait que c’était le genre de course qui ne me réussissait pas. C’est confirmé. Mais nous sommes en bonne santé. Je relativise. J’irais tout de même à Saint Barth’ pour voir les classes de Gustavia qui m’ont suivi. Je connais bien toutes ces écoles. Moi-même, j’ai des enfants. C’est donc avec un grand plaisir que je vais leur rendre visite.  Je tiens à remercier toutes les personnes qui nous ont supportées. Nous recevons beaucoup de mail. On espère ne pas les avoir trop déçus. »

Depuis, le passage de Financo, ce dimanche à l’aube à Porto Santo, la tête de flotte de la 9ème AG2R défile au large de Madère. En route pour la grande traversée en direction de Saint-Barth. Si les neuf premiers sont déjà bien lancés sur l’échiquier de l’Atlantique, les autres bateaux peinent à se rapprocher de cette porte de passage. De gros écarts se sont creusés, une course à deux vitesses débute aujourd’hui au large de l’archipel portugais…
Porto Santo au Nord-Ouest de l’archipel portugais à peine doublé, voilà que les routes divergent. Financo, imperturbable ouvre la marche. Il a déjà bifurqué légèrement vers le Nord. La meute de ses poursuivants, offensive et incisive, tente, elle, d’aller chercher de l’air près des côtes de Madère. L’océan s’ouvre devant les étraves des Figaro, il y a du jeu… et c’est tant mieux.

Dans le sillage des neuf premiers...
Après Gedimat, 9ème et pointé 3 heures et 4 minutes après le premier à Porto Santo, la flotte fait de grands écarts. Les calmes générés par une dorsale anticyclonique ont inévitablement piégé les bateaux de l’arrière. Hier, beaucoup n’ont eu que le souffle de leur exaspération pour souffler leurs voiles quand les autres se sont envolés. La flotte s’est indéniablement divisée en deux. Fort heureusement la situation météo s’annonce confuse et propice encore à quelques rebondissements. L’alizé n’est pas encore établi. Les trois-quatre prochains jours seront peut-être favorables à quelques nouveaux chamboulements… 
19è, Liz Wardley ne cache pas ses impressions :  entre grande déception et petits espoirs… « Nous sommes à près de 150 milles des premiers et à 120 milles de la marque de Porto Santo. Nous avons navigué propre, mais nous avons fait les mauvais choix. On a un peu le sentiment de terminer une mauvaise première étape, et nous avons hâte de débuter la deuxième. On espère qu’il y aura des opportunités qui s’ouvriront devant nous… »
Les passages à Porto Santo, dimanche 27 avril 2008
1 – Financo (Troussel-Pratt) : 6h20
2 – Cercle Vert (Morvan-Le Cam) : 7h23
3 – Banque Populaire (Grégoire-Lunven) : 7h43
4 – Les Mousquetaires (De Broc-Riou) : 7h46
5 – Suzuki Automobiles (Chabagny-Rouxel) : 7h48
6 – Défi Mousquetaires (Rouxel-Israël) : 8h31
7 – SNEF-Cliptol Sport (Pellecuer-Mouren) : 9h20
8- Athema (Tabarly-Biarnes) : 9h21
9 – Gedimat (Tripon-Vittet) : 9h24

De L'air et du soleil



C'est aujourd'hui la deuxième journée de runs en baie de Douarnenez pour les 60 pieds, les Class 40' et les Mini et l'ouverture des épreuves de la Coupe internationale de Bretagne de Dragon. Le Grand Prix Petit Navire fait bien les choses, même du côté de la météo, c'est en effet une petite brise de 10 à 15 nœuds de Sud Est sous un soleil éclatant qui a accueilli les concurrents sur le plan d'eau ce matin.

« Relax et bon enfant »
Le brillant et modeste architecte naval Guillaume Verdier est venu naviguer lui aussi au Grand Prix Petit Navire. Il avait un peu l'embarras du choix entre les différents bateaux qui sont nés de sa plume… C'est avec le 40 pieds de Giovanni Soldini, Telecom Italia, vainqueur de la Transat Jacques Vabre, qu'il a choisi d'évoluer en baie de Douarnenez aujourd'hui. « Je vais courir un peu à gauche à droite en réalité, à la demande et pour le plaisir. Seul un événement comme le Grand Prix Petit Navire peut nous offrir une telle opportunité. C'est génial, ça reste relax même si c'est de la compétition, c'est bon enfant, spectaculaire et accessible pour le public. On ne se prend pas le chou, on partage, on échange entre bateaux, c'est vraiment plaisant ». Et il a de quoi être heureux Guillaume Verdier, outre le 40 pieds de Soldini, parmi les 60 pieds présents au Grand Prix Petit Navire, Safran et Groupe Bel sont aussi ses « petits ». « Ils vont bien, ça me fait vraiment plaisir de les voir dans ces conditions ».

Du côté des solitaires, du grand spectacle avec 61 runs qui se sont succédés pour les trois classes. Safran continue de dominer ses adversaires Imoca, CG Mer en Class 40' a pris le dessus sur Telecom Italia et Solidaires en Mini 6,50.

D'autres photos disponibles ici.

Meilleurs chronos pour la journée du 26 avril :

• Grand Prix Petit Navire Monocoques Open

En 60 pieds
1. Marc Guillemot / Safran : 11'46''- 15,30 noeuds de moyenne
2. Loic Peyron / Gitana Eighty: 11'58''- 15,04 noeuds de moyenne
3. Arnaud Boissières / Akena Veranda :12'29''- 14,42 nœuds de moyenne


En 40 pieds
1. Wilfrid Clerton / CG Mer :16'10''- 11,13 nœuds de moyenne
2. Olivier Rabine / Ixfun : 17'14''- 10,44 nœuds de moyenne
3. Peter Harding / 40 Degrees :17'59''- 10,01 nœuds de moyenne


En Mini 6,50
1. Louis Maufret / Solidaires : 18'53''- 9,53 nœuds de moyenne
2. Pierre Brasseur / Ripolain Nord Pas de Calais : 19'13''- 9,37 nœuds de moyenne
3. Stan Delbarre / Navman : 21'10'' - 8,50 nœuds de moyenne