mercredi 7 mai 2008

TRANSAT AG2R : Conflit de génération






Ils sont quatre équipages aux avant-postes de la route du sud : et trois de ces tandems comptent un coéquipier aux abords de la cinquantaine. L’expérience semble être devenue une denrée fortement appréciée sur le petit marché de la course au large. Seul un couple de jeunes chiens fous vient semer la panique dans le petit cercle fermé des vainqueurs potentiels de cette édition 2008.

« Concarneau Saint-Barth ? Ils ont trois poils sous le menton et ça se permet de nous traiter de vieux ! » Colère feinte de Monsieur Le Cam à la vacation de ce midi quand il apprend que l’équipage de Concarneau Saint-Barth a décidé « d’aller bousculer les anciens… » dixit Eric Péron, joint hier par téléphone… Mais force est de reconnaître que les quinquas mènent la vie dure aux jeunes loups de la course au large. Ne serait ce que ce jeune équipage de fesse-mathieu qui bouscule les conventions, on serait tenté de croire que les anciens ont repris le pouvoir. Et ce, pour le plus grand plaisir de certains, comme Jean-Paul Mouren, qui reconnaissait volontiers le culot des deux zigotos de Concarneau – Saint-Barth : « C’est bien. Il y a un peu de sang neuf et frais dans le vivier des vieux loups de mer… » Pensez-donc : en voici deux qui, quatre mois plus tôt ne se connaissaient pas, n’avaient pas cru bon d’user leurs fonds de cirés sur les mêmes bancs d’école de la course au large, qu’un océan séparait. Et les voilà qui se paient le luxe d’emporter le prologue de cette transat, de risquer l’option de tous les dangers et de se propulser comme qui rigole vers les sommets du classement !


La nuit des longues étraves

Gare toutefois ! La régate n’est pas finie et les vieux briscards comme les nouvelles icônes de la course au large fourbissent patiemment leurs winches dans l’ombre. Les options se réduisent mais la glisse demande des efforts constants et les habitués du circuit espèrent y reprendre la main. A bord de Lenze, Franck Le Gal y croit encore « Ca va super. On fait un concours de surf avec Erwan. Cette nuit, c’était un peu l’ambiance à bord. En journée on s’éclate, on surfe. La journée c’est plus rassurant mais la nuit on ne voit pas grand-chose. Quand on surfe à 12 nœuds on a l’impression d’aller à 20 nœuds. » Et il n’est pas le seul, loin de là. Passée la déception d’avoir vu les gars du sud leur griller la politesse, les ténors de la série Figaro, à l’instar de l’équipage de Suzuki, ont repris du poil de la bête. On modifie le rythme des quarts pour garder de la vigilance, on se penche sur le réglage du spinnaker en permanence : lâcher un nième d’écoute pour le reprendre dès que le surf démarre, relâcher un chouia dans le creux de la vague… C’est dans les détails que se construisent aussi les grandes victoires. Derrière ce paquet de furieux, chacun se pique au jeu de la vitesse et les records tombent : les surfs au-delà de quinze nœuds sont légion, ça mouille de partout, ça tangue, mais ça passe. Bien évidemment, certains ne peuvent éviter parfois la sortie de route : le bateau se couche, les voiles claquent, on redresse le bazar et dès que la sarabande redémarre on vérifie en hâte que le matériel n’a pas souffert… Le matériel, une obsession pour tous : « Je pense qu’il y a deux choses importantes : faire avancer le bateau à son maximum et préserver les voiles et le bateau. On va avoir du vent fort. Un bateau en bon état fera la différence avec les autres un peu plus abîmés notamment pour les spis… » Comme le notait Antoine Koch à bord de Sopra Group, il ne suffit pas d’aller vite, il faut aussi naviguer malin.


Pendant ce temps, la route du nord faisait silence aujourd’hui. Il semble bien que tous les voyants virent au rouge pour ceux qui ont animé plus des trois-quarts de la course et ce, de fort belle manière. Mais la course au large est parfois injuste avec ses prétendants. Erwan Tabarly, beau joueur et légèrement désabusé en convenait à la vacation de ce matin : « On a un peu l’impression d’être des rescapés. Le moral tient, mais on voit bien dans les classements que désormais, tout se passe au sud… » Au bout du compte, il y aura un premier et d’autres que l’on oubliera forcément un peu plus rapidement, même s’ils auront été les auteurs d’une course exemplaire. Sur cette course, on a vu aux avant-postes tour à tour, les valeurs confirmées du circuit Figaro, quelques vieux sages rompus à tous les coups tordus de l’océan et quelques jeunes impétueux sans complexe. Pour paraphraser le poète : le temps ne fait rien à l’affaire, quand on est bon, on est bon…

CLASSEMENT à 17:00
FINANCO
TROUSSEL Nicolas - PRATT Christopher
DEFI MOUSQUETAIRES
ROUXEL Thomas - ISRAEL Erwan
ATHEMA
TABARLY Erwan - BIARNES Vincent

Konyukhov fait le tour de l’Antarctique en 102 jours


Le navigateur et aventurier russe Fedor Konyukhov est une légende dans son pays. Dans son style « capitaine Haddock », il est tout autant hors norme dans le milieu de la course au large en solitaire que ce nouveau temps de référence qu’il vient d’établir autour de l’Arctique.

Parti d’Albany, au sud-ouest de l’Australie, le 26 janvier denier, il vient de revenir à son point de départ. Il établit ainsi un temps de référence autour du continent de terre et de glace à la barre d’un monocoque de 85 pieds. Ceci même si la performance et le parcours n’entrent pas dans les canons tricolores puisque le Vendée Globe se boucle en un peu plus de 80 jours pour 26,000 milles de course, soit 10,000 milles tout de même de plus que cet Antarctica Cup.

Mais cet « exploit » russe conserve quelques proximités avec les références de l’Europe de l’Ouest puisque c’est à la barre d’un plan Finot que le Russe a réalisé sa circumnavigation. Il s’agit de l’ancien bateau de Pascal Hérold que Fédor avait acheté à la suite de sa participation au Vendée Globe 2000-2001 pour ses nouveaux challenges. Enfin, Konyukhov n’est pas le premier à achever un complet tour de l’Antarctique [1]. Le 14 mars 2007, la Française Maud Fontenoy avait, elle aussi, bouclé un tour du continent froid… en 151 jours. Mais la Française avait parcouru ses 21,300 milles « à contre courant », donc face aux vents…
Créée par Bob Williams et son équipe, l’Antarctica Cup ouvre en tout cas un nouveau parcours de records en solitaire.

Ce nouveau parcours a la particularité de valider un record de l’Atlantique Sud entre le Cap Horn (Amérique du Sud) et le Cap des Aiguilles (Afrique du Sud) en plus de celui du Pacifique Sud (celui de l’Indien est tronqué par les départ et arrivée à Albany). Avis aux amateurs donc, qu’ils partent en monocoque ou multicoque avant ou après une Odyssée des Epics (île de Groix – île Maurice), un tour de l’Australie ou une « Fontenoy Cup » (le tour de l’Arctique en sens contraire du vent au départ de la Réunion).

Site officiel www.konyukhov.ru
[1] Les Vendée Globers ne terminent pas la traversée de l’Atlantique Sud puisqu’ils remontent vers le Nord pour revenir aux Sables d’Olonne.

SHOP A BORD, 2ème


La Trinité sur Mer, Port Haliguen, Lorient, Le Crouesty et bientôt Vannes et le Golfe du Morbihan : Service de livraison de vos courses à bord de votre bateau.

Le site Internet shopabord.com est aujourd’hui opérationnel sur 90 ports de plaisance en France. Il vous permet de faire vos courses en ligne et de vous les faire livrer directement à bord de votre bateau.

Des grandes enseignes de la distribution se sont associées au concept du site Shop à Bord afin de vous éviter de surcharger votre coffre de voiture par la corvée des courses avant de venir naviguer. Les magasins ont mis en ligne un catalogue articles spécialement conçu pour le bateau. Shop à Bord l’a complété par des solutions de Packages où il suffit simplement d’indiquer le nombre de personnes à bord.
Le fonctionnement du site est simple, vous choisissez votre port, vous faites vos courses, vous indiquez le jour et l’heure de livraison, ainsi que le nom et l’emplacement de votre bateau.

Le service déjà plébiscité par de nombreux plaisanciers et par la presse nautique existe depuis un an et répond parfaitement aux attentes des plaisanciers, mais aussi des capitaineries qui se voient offrir un service supplémentaire à leur clientèle. Les commerçants partenaires de Shop à Bord sont implantés à proximité des ports, ils offrent ainsi qualité, fraîcheur et réactivité.

En ce moment SHOP A BORD propose une offre promotionnelle pour les commandes des week-end de Mai. Profitez-en !!

Du 60 pieds open dédié au grand public


Enfin du "60 pieds Open" pour tous, au programme :
• de la navigation entre potes - de là vers là-bas, du quand vous voulez au quand vous voulez...
• des sorties entreprises
• de la navigation hauturière au cœur du circuit mini 6,50 - Open Sail 2008, du 1er au 14 juillet à Locmiquélic – Saint Quay Portrieux – Cardiff – Port Bourgenay 960 NM - Les Sables - Les Açores - Les Sables du 27 juillet au 24 août 2008.

Contact :
Antoine Vialle
Port. : 06.88.94.03.24

Email : contact@nauticonsult.fr


AU FAIT, POURQUOI PAS FAIRE DE MÊME EN 40 PIEDS, VOIR LE SITE 40 DEGREES ?

Artemis Transat- Musto mène la course




Alors que tous les regards du monde de la voile sont tournés sur The Arthemis Transat, la course en solitaire la plus ancienne de l'histoire de la course au large, dont le départ sera donné le 11 mai 2008, MUSTO apparaît dors et déjà comme le grand gagnant des équipementiers sur la 13ème édition de cette traversée de l’Atlantique Nord.

Il serait ennuyeux de lister tous les navigateurs qui porteront un équipement MUSTO HPX ou MPX pendant cette compétition qui aura lieu plus tôt que les éditions précédentes.

Alors que la difficulté majeure de cette course est d’aborder l’Atlantique d’est en ouest contre les vents dominants, l’avancement de la date rend les conditions encore plus difficiles, avec des températures plus froides et des glaces encore épaisses.

Sur 24 navigateurs engagés sur Open 60s et Class 40, 14 prennent le large en MUSTO. Que ce soit Mike Golding sur Ecover qui espère gagner pour les anglais ou Vincent Riou, notre français sur PRB, les 2 skippers comptent sur MUSTO pour avoir bien chaud, être bien au sec et pouvoir se concentrer avant tout sur la ligne d’arrivée à Boston.

Marseille : lancement en septembre d'une nouvelle filière de formation maritime



CMA CGM a annoncé ce mercredi la création d'une nouvelle filière de formation maritime, qui s'ouvrira à Marseille dès septembre 2008. Composée de deux années d'études au sein de l'Ecole de la Marine marchande phocéenne, elle est sanctionnée par un diplôme d'Etat qui ouvre au brevet de Chef de Quart Passerelle après 12 mois de navigation. « Par la suite, une troisième année qui reste à créer devra amener ces étudiants au brevet de capitaine, sans limitation de taille de navire, dans le cadre d'un cursus globalement plus court que ceux existants aujourd'hui en France et comme cela se pratique dans la plupart des autres pays à vocation maritime », explique le groupe français. Issue d'un travail conjoint entre CMA CGM, les Affaires Maritimes et Armateurs de France, cette filière courte et professionnelle vient enrichir l'offre de formation initiale des Ecoles Nationales de la Marine Marchande en réponse à l'évolution des besoins des armateurs (*). « CMA CGM soutient cette nouvelle filière en s'engageant sur l'intégration de 20 jeunes diplômés durant leur dernière année de formation. Cette action vient s'ajouter aux engagements existants du Groupe à l'égard de la filière polyvalente », explique Thierry Billion, Directeur Central Groupe des Ressources Humaines.
Première compagnie française et numéro 3 mondial du transport maritime conteneurisé, CMA CGM prévoit une augmentation très importante de ses effectifs de marins dans les toutes prochaines années. Le groupe devrait porter ses personnels navigants à 3000, contre 1200 l'an dernier. En 2007, l'armement employait 285 officiers et 276 personnels d'exécution français.
Il aligne actuellement une flotte de 377 navires, dont 101 en propriété et une grosse vingtaine sous pavillon national.
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LES INDUSTRIELS ET LEURS EFFORTS POUR UN MONDE PLUS "VERT"

Les pesticides omniprésents dans l'alimentation, en France

'importance de l'exposition aux pesticides, notamment par voie alimentaire, est mise en évidence par deux études. La première, réalisée par la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) et publiée fin avril, montre que 6 % des fruits et légumes testés présentaient des teneurs en pesticides dépassant la limite maximale de résidus (LMR). La seconde, présentée mercredi 7 mai par l'Institut national de l'environnement industriel et des risques (Ineris), conclut que "les enfants franciliens sont exposés à des pesticides variés, dont certains interdits depuis plusieurs années, alors que leurs parents ne sont pas professionnellement exposés".


Sur les 3 500 échantillons de fruits et légumes prélevés en 2006 par la DGCCRF, 55,6 % ne contenaient pas de résidus de pesticides. Des teneurs inférieures à la LMR ont été détectées dans 38,4 % de ces échantillons.

Mais, pour les légumes, 6,3 % des échantillons sont non conformes, car excédant la LMR. "Les dépassements concernent essentiellement les poivrons et piments, les lentilles et les aubergines", précise la DGCCRF, qui indique que "les salades, les pommes de terre, les endives, les carottes et les tomates ont un taux de dépassement de la LMR inférieur à la moyenne".

Les pesticides sont plus fortement présents dans les fruits : 58,6 % des échantillons comportaient des résidus à des teneurs inférieures au maximum autorisé et 5,5 % étaient non conformes. "Les dépassements concernent essentiellement les fraises, les mandarines, les poires. Les oranges, les avocats et les pommes ont un taux de dépassement de la LMR inférieur à la moyenne", note la DGCCRF.

Le pourcentage de non-conformité a très légèrement diminué par rapport à l'année précédente, passant de 6,7 % à 6 %, mais les données de l'année 2004 indiquaient un taux de 3,9 %. Pour François Veillerette, président du Mouvement pour les droits et le respect des générations futures (MDRGF), ces chiffres "montrent l'urgence de mettre en application la mesure de réduction de l'usage des pesticides prise dans le cadre du Grenelle".

L'étude de l'Ineris, réalisée avec l'université Paris-V, a évalué l'exposition aux pesticides de 130 enfants répartis dans l'Ile-de-France, 73 vivant en pavillon et 57 en appartement. Un total de 31 composés (insecticides, herbicides et fongicides) a été pris en compte et les prélèvements ont été effectués dans l'air, sur les poussières au sol et sur les mains des enfants. Les produits du métabolisme des insecticides ont été recherchés dans les urines.

Au moins un produit de type pesticide se trouvait dans 94 % des logements : insecticide dans 93 % des cas, fongicide pour les plantes dans 30 % des cas et herbicide dans 32 %. Le lindane, un insecticide désormais interdit en France, était le pesticide le plus fréquemment retrouvé dans l'air (88 % des logements).

Le fait le plus marquant porte sur les pesticides organophosphorés : 70 % des enfants excrétaient au moins l'un des six métabolites urinaires des organophosphorés, alors que ceux-ci étaient détectés moins fréquemment dans l'environnement intérieur.

"Cela peut signifier qu'il existe une autre source d'exposition que celles que nous avons recherchées. Cela pourrait être la voie alimentaire, indique Olivier Blanchard, responsable de l'étude. Des prélèvements alimentaires seraient donc indispensables pour passer au stade des certitudes sur la voie alimentaire d'exposition aux pesticides.

Source : Le Monde

Giraudeau jette l'encre à la mer




"Ce n'est pas l'homme qui prend la mer, mais la mer qui prend l'homme" fredonnait le chanteur. Le comédien et écrivain Bernard Giraudeau a fait cette constatation quasi-existentielle à l'aube de sa vie adulte, à l'Ecole des apprentis mécaniciens de la Marine Nationale. C'est cette expérience qu'il a couchée sur papier dans Les hommes à terre (Métailié), sous forme de récits.
N'oublions pas, par ailleurs que Bernard Giraudeau est le parrain de Stéphane Le Diraison qui court en Mini 6,50.



L'arrivée sur la Jeanne d'Arc, puis le noir des nuits sur le pont.
La colonie pénitentiaire

"Ce n'est pas l'homme qui prend la mer, mais la mer qui prend l'homme" fredonnait le chanteur. Le comédien et écrivain Bernard Giraudeau a fait cette constatation quasi-existentielle à l'aube de sa vie adulte. A l'âge de 16 ans, le gamin de La Rochelle au regard océan entre à l'Ecole des apprentis mécaniciens de la Marine Nationale et participe aux deux premières campagnes du porte-hélicoptères Jeanne d'Arc. C'est cette expérience qu'il a couchée sur papier dans son Marin à l'ancre et Les hommes à terre (Métailié), sous forme de récits. Cette fois, il allie aux mots le trait sombre et travaillé du dessinateur globe-trotter Christian Cailleaux, talent de l'écurie de l'éditeur indépendant Treize Etrange. Le narrateur prend la voix du matelot Théo, 17 ans. Là, dans la cale de la Jeanne d'Arc, au milieu des machines, au coeur du navire, il fait son premier tour du monde. "J'allais vivre tous ces mois dans la matrice d'acier, les odeurs de sueur des postes équipage, les réveils glauques, avec l'impatience des escales à venir, de la Terra pour moi encore incognita", confie-t-il en début de périple. Vierge de paysages exotiques, vierge de sensations amoureuses, le "bleu", comme l'on nomme les jeunes matelots, fait sur l'eau et à terre, lors des escales, l'apprentissage de la vie. La mer le happe, psychologiquement, viscéralement. En plein coeur, en pleines tripes. La mer s'insinue, la mer constitue. Et bouleverse l'être. A jamais.


L'arrivée sur la Jeanne d'Arc.
Sur les traces d'Arthur Rimbaud

Pour Theo, ce voyage est l'ultime étape pour enfin tourner la page de l'enfance. Se perdre pour mieux se retrouver. Dans les bras de Teaki, la belle brune d'Honolulu, son coeur vibre pour la première fois, il pense que c'est cela l'amour avec un grand A. Au fil de l'eau pourtant, au gré des escales, l'apprenti marin -et apprenti homme-, finit par mettre en pratique l'ancestral adage "une femme dans chaque port".

"Un marin n'a pas de liaison à part la mer. Il jure ne jamais oublier une femme qu'il a connue dans un port, qu'il a passionnément aimée. Puis, un soir, la mer s'engouffre pour brouiller les images. Elle glisse le long de la coque et ondule jusqu'à l'infini. Elle hypnotise et le marin s'endort. Au réveil, il attend avec impatience les parfums échappés de la prochaine terre", écrit Giraudeau. Ce voyage est également couleurs. Impeccablement mises en valeur par le dessinateur. Le noir des nuits sur le pont, passées à lire en cachette de ses pairs, le bleu électrique des tempêtes et des orages quand la mer se fait dure, le rouge des scènes de bagarres - car le monde de la mer est aussi violence-, ou de la sensualité des étreintes, l'ocre du désert de Djibouti où le jeune matelot s'offre une parenthèse initiatique sur les traces d'Arthur Rimbaud. Apreté, solidarité et générosité sont au coeur de cet ouvrage à respiration poétique. Les mots de Giraudeau envoûtent, heurtent, cognent parfois pour mieux épouser les états d'âme des marins. L'expérience du voyage de Christian Cailleaux confère à ses dessins une lumière digne de véritables photos. Montevideo, Valparaiso, Balboa, autant de destinations à consonance exotique vers lesquelles on se verrait bien embarquer. Dès les premières vagues, on est partie prenante de ce magnifique voyage.


R 97, Les hommes à terre, de Christian Cailleaux et Bernard Giraudeau, Casterman, 17,95 euros.

NOUVEAU SOFT POUR FANS DE COMPOSITES




New shareware: calculation software dedicated to composites


The new version of Composite Star - database and design software for composite materials - is now available. It has a completely improved user interface, an integrated spreadsheet and is is entirely free to use for 30 days, as shareware.

With Composite Star 2.0 the user can:
¤ store all data of fibers, matrices, plies and laminates in a user-friendly database
¤ calculate the properties of plies by micromechanics
¤ calculate the properties of laminates by Classical Laminate Theory (CLT)
¤ calculate the laminate load response and failure with standard and new failure criteria and progressive failure models
¤ add new or customize existing calculation procedures with the integrated spreadsheet
¤ display any calculation result as X-Y or polar graph, including any ply property versus the ply's orientation angle, carpet plots, ply-by-ply stress and strain diagrams and failure process diagrams

The new version, Composite Star 2.0, has a completely improved user interface, making the use of the software more user-friendly.

Another important new feature is the integrated spreadsheet. With this spreadsheet, the user can add new or customize calculation procedures. This adds a completely new dimension to the program and widens the scope of calculation possibilities substantially.

Maybe the most important innovation of Composite Star 2.0 is its shareware concept. The full version of the software can be downloaded from www.compositestar.com and is entirely free to use for 30 days. The price for a permanent license is only 495 EUR or US$ 745.

With this shareware concept, Material should make composite calculation accessible to everyone. This is especially important for universities and other educational institutions, as well as for small and midsize companies, who can not afford to invest in high-priced software. Another aim of the shareware concept is to significantly increase the number of users, to trigger interaction between them and encourage the exchange of data and calculation procedures via the Composite Star website.

About Material
Material has been founded in 1990 by former engineers of the Institute for Plastic Processing, Aachen, Germany. Since then Material has been providing engineering services and software for the composites industry worldwide.
In the field of engineering and prototyping, Material has worked for small, mid-sized and large companies for virtually every application and has participated in many publicly founded research projects.
Material's engineers are frequent speakers at technical conventions throughout the world and have published many articles on composite technology. In 1998, 2001 and 2005 Material's own international conventions which focused on filament winding technology met with great success.
Material's software system CADWIND has been the industry's standard for filament winding technology for more then 20 years. In 2000 Material started development of Composite Star, a database and design software which has been released in spring 2003. Composite Star sets new standards in the design of composite materials and structures.
Material operates on a global scale and has representatives in many countries such as Australia, China, France, Germany, Italy, Japan, Singapore and USA. You will find us at all major trade fairs such as the JEC, Paris, France and the SAMPE and CFA shows in the USA.


Source : Material SA

François ANGOULVANT : Transat Québec Saint-Malo !



Le bateau de François Angoulvant Fermiers de Loué-Sarthe fera son parcours de qualification de la Trinité sur Mer vers Anvers en Belgique, le 15 mai prochain. Cette navigation d'environ 560 milles nautiques sera réalisée avec l'équipage inscrit pour la course.

Le bateau va rejoindre Québec par cargo via Montréal, port de déchargement du cargo. Le port d'embarquement étant Anvers en Belgique.

Pour plus d'info sur François Angoulvant et son bateau Fermiers de Loué-Sarthe : www.sabrosa-competition.com

TRANSAT AG2R : Concarneau-Saint Barth, survolté, avionne à 10-12 nœuds




La flotte de la Transat AG2R a repris des couleurs et du poil de la bête. En avant et à fond sur l’autoroute des alizés où progressent, à des vitesses vertigineuses, la fusée Concarneau-Saint Barth (7ème à 161 milles) et l’avion SNEF-Cliptol Sport (8ème à 170 milles). Dans leur sillage, le groupe du centre, emmené par Cercle Vert (9ème à 186 milles), peine à tenir la cadence imprimée ces bateaux de l’extrême Sud revenus en force du diable vauvert. Tout au Nord, le trio Financo, Athema, Défi Mousquetaires tient encore tête, mais voit irrémédiablement son avance fondre sous le soleil du Sud au zénith…
Pile sur l’orthodromie, les voix du Nord n’ont pas la teneur et la tonalité des grands jours. Les équipages ne font plus mystère de leur résignation, même si tous les observateurs et les experts s’accordent pour dire de ne surtout pas vendre leur peau trop tôt. Difficile d’oublier que la route jusqu’à Saint Barth reste jalonnée de pièges et d’embûches, et que la Transat AG2R n’a pas son pareil pour servir des rebondissements. Gare aussi au duo Troussel-Pratt, qui a déjà suffisamment démontré depuis le début de cette grande traversée qu’il fallait compter sur lui. N’empêche, ce mercredi, à l’aube du 17è jour de course, les vitesses sont là et parlent d’elles-mêmes : quand Financo au Nord progresse à 4-5 nœuds, Concarneau-Saint Barth, survolté, avionne à 10-12 nœuds. Deux camps, deux poids, deux mesures…

Ils y ont cru, ils y sont allés à fond. Ils ont longé les Canaries, salué le Cap Vert et les côtes africaines. Ils ont emprunté la « Longue Route » de la Transat AG2R. Ils ont accusé plus de 600 milles sur les premiers : un retard que beaucoup jugeaient fatal. Mais cette option aussi gonflée que radicale, ils l’ont menée dans les règles de l’art : avec inspiration, conviction et précision. Résultat de leur course : ils ont touché la primeur de l’alizé qu’ils ont attrapé dans leurs voiles, là où il souffle à plein régime. Depuis, ils ont des ailes. Le pied au plancher, le speedo coincé dans les hauts, Eric Péron et Miguel Danet se régalent dans des surfs à faire pâlir de jalousie les bateaux encore empêtrés dans la pétole du Nord. Depuis quatre jours, les deux pilotes du bord ont mis main basse sur le Trophée AG2R de la Performance Solidaire, qui récompense la plus grande distance parcourue en 24 heures. Ils ont encore avalé hier 254 milles tout rond : les voilà désormais 7ème à 161 milles des premiers !
La paire caraïbo- bretonne accélère crescendo. Dans sa lancée, elle vole aussi la politesse dans les classements au groupe des centristes, mené par la paire Morvan-Le Cam à bord de Cercle Vert. Freinés dans leur descente, les uns et les autres (Suzuki Automobiles, Banque Populaire, Sopra Group…) n’ont pas dévalé les latitudes à la cadence escomptée. Ils ont payé cher le péage et le passage d’une dorsale anticyclonique à l’heure de déboîter sur l’autoroute du soleil. Ralentis, ils ont vu - légèrement décalés dans leur Sud et sur la voie rapide - débouler, une fusée et un avion que rien ne semble pouvoir arrêter…
Une belle course-poursuite, sous spi et à un train d’enfer, est désormais engagée entre Concarneau-St Barth et SNEF-Cliptol Sport. Ces deux-là se tiennent ce matin dans un mouchoir de moins de 10 milles. De son côté Solarinox, de retour aussi dans le top ten, se déroute encore. Il infléchit son sillage au Sud. Un nouveau coup de la redoutable paire Guérin-Poupon ? Cela en a tout l’air ! La route est encore longue jusqu’à Saint Barth. L’alizé menace de faiblir et les tropiques restent réputés pour se mériter. Jusqu’au bout…

Erwan Tabarly (Athema) : « C’est vrai, on a un peu l’impression d’être des rescapés, nous ne sommes plus très nombreux au Nord. Ca va le moral tient, mais on voit bien dans les classements que désormais tout se passe au Sud. Ils vont vite, très vite… De notre côté, nous sommes encore collés dans une molle. On a 5 nœuds, on progresse à 3 nœuds : c’est un peu dur. Le vent devrait s’établir dans quelques jours, mais il sera toujours moins soutenu qu’au Sud. Mais tant qu’il y a des milles, il y a de l’espoir. On espère toujours re-décoller et on est content à l’idée de goûter un peu aux alizés… »

CLASSEMENT DU 07/05/08 05:00:00 Locale PARIS

Rg Nom Skipper Dist ArEcart
1 FINANCO TROUSSEL Nicolas - PRATT Christoph 1137,9 0,0
2 ATHEMA TABARLY Erwan - BIARNES Vincent 1159,1 21,2
3 DEFI MOUSQUETAIRES ROUXEL Thomas - ISRAEL Erwan 1160,0 22,1
4 DEGREMONT SUEZ SOURCE DE TALENTSMONNET Jean Charles - TOULORGE Ale 1197,4 59,5
5 GROUPE CELEOS TREUSSART Ronan - MARCHAND Anthony 1201,7 63,8
6 ATLANTIK FT KRIZEK David - SHARP Phil 1203,5 65,6
7 CONCARNEAU - ST BARTH PERON Eric - DANET Miguel 1298,8 160,9
8 SNEF et Cliptol Sport PELLECUER Laurent - MOUREN Jean Pa 1308,7 170,8
9 CERCLE VERT MORVAN Gildas - LE CAM Jean 1324,2 186,4
10 SOLAR INOX GUERIN Ronan - POUPON Luc 1356,4 218,6
11 SOPRA GROUP KOCH Antoine - GENDRON Grégory 1363,7 225,8
12 BANQUE POPULAIRE GREGOIRE Jeanne - LUNVEN Nicolas 1376,2 238,3
13 SUZUKI Automobiles CHABAGNY Thierry - DOUGUET Corenti 1393,5 255,6
14 LENZE LE GAL Franck - LE ROUX Erwan 1402,9 265,0
15 LES MOUSQUETAIRES DE BROC Bertrand - RIOU Gwen 1417,9 280,0
16 GEDIMAT TRIPON Armel - VITTET Dominic 1454,5 316,6
17 SOJASUN WARDLEY Liz - Black Nick 1456,7 318,8
18 AXA Atout Coeur pour AIDES NIGON Erik - POULIGNY Cédric 1465,2 327,4
19 KPMG RIOU Elodie - CASTELNERAC Bertrand 1529,1 391,2
20 AQUARELLE - LE FIGARO AMEDEO Fabrice - NICOL Jean Pierre 1545,1 407,2
21 TETRAKTYS DESMARETS Pascal - SCHANDEVYL Bert 1552,4 414,6
22 DEFI TRANSAT LIVORY Yannig - LIVORY Erwan 1572,3 434,4
NL SABLIERES PALVADEAU BELLOIR Aymeric - DOMBRE Pierre

Info presse Rivacom / www.transat-ag2r.com