mardi 3 juin 2008

ARTEMIS TRANSAT, CARNETS DE BORD DE LA CLASS 40


LE 30/05/08 A 04H20 LOCALE / Benoit Parnaudeau
30/5/2008 13:31 GMT
POS 42°29N ET 70°27W A MOINS DE 15 MILLES DE L ARRIVEE VIT 5.6 NDS DANS 272 BARO EN LEGERE HAUSSE 1016 VENT 10 NDS DE NW NUIT EPROUVANTE DANS PEU DE VENT INSTABLE CONTENT D ARRIVEE? CONTENT D AVOIR FPARTICIPE A LA ROUTE DES HEROS COMME DIRAIT TONTON. L IMPORTANT EST VRAIMENT D ARRIVER ENSUITE POUR LA COMPETITION, JE ME SUIS BIEN BATTU JE TROUVE, SANS RIEN LACHER, 50 MILLLES DE RETARD PUIS ON S EST DEMANDE SI JE NE POUVAIS PAS FAIRE UN PODIUM ET BOOM L ANTICYCLONE QUI FAIT DU NORD... EXPERIENCE EXCELLENTE,ENRICHISSANTE ET PROMETTEUSE? IL FAUT ENCORE REGLER LE DISCOURS ET JE VAIS T EN VENDRE DES CONTRATS. PROCHAINE COURSE : QUEBEC - ST MALO, LA ON A PRIS LE TIRE FESSE ET MAINTENANT ON VA DESCENDRE, TOUT DESSUS ! BISES + BEN

J 18 pour Benoit Parnaudeau..
29/5/2008 14:31 GMT
LE 29/05/098 A 12H00 UTC POS 42°41N ET 67°37W VIT 7.5 DANS LE 280 VENT 15 NDS DE SW MER PEU AGITEE TEMPERATURE DE L EAU 7° CIEL BLEU BARO 1017 EN BAISSE GV 1 RIS + SOLENT
Quel bonheur d'être en mer, près du vent comme ça, quand le bateau est bien
calé, on a l'impression qu'il vole au dessus de l'eau.
le prés ça devient désagréable quand l'eau commence à courir sur le pont,
exactement l'inverse du portant où plus il y a d'eau sur le pont plus ça va
vite.
Allez un petit café et je vais barrer, un café Lobodis bien sûr. Tiens à ce
propos Lobodis a été racheté par les cafés Richard, c'est top, on va peut
être enfin trouver, comme à plymouth, du café et du sucre labélisé Max
Havelaar au bistro. En attendant, le soutien financier de Lobodis n'a pas
été reconduit, et du coup ça donne 50 milles de retard après la première
nuit et oui rien ne se perd, rien ne se créé, tout se transforme...
bises a+ ben

J17 à bord de Prévoir Vie
28/5/2008 17:29 GMT
Et c'est repari ! Vers 3h du matin locale, le vent a refusé et est passé NW en mollissant fortement. J'en ai profité pour réparer la GV. En fait comme souvent c'est en démontant tout qu'on trouve la solution qui était hyper simple y avait pas besoin de tout démonter, vers 8 heures locale la GV était en l'air et nous attendions le vent qui vient de rentrer depuis environ 1/2 heure. Course vraiment très interessante, avec beaucoup de jeu, ce qui me permet
d'appendre énormément, y'en as besoin, je ne sais plus qui disait que le
vainqueur était ceux qui avait fait le moins de faute.
Le coté encourageant, c'est Prévoir vie qui, on l'a vu, va plutot un peu
plus vite que ses voisins quand il y en a.
Au niveau météo je comprends à peu près ce qui se passe, par contre j'ai
tendance à faire trop de route, attention ça reste des petit bateaux.
Pour la vie à bord ça va bien, j'ai maintenant un paquet de milles derrière
moi, je me suis mis deux fois dans le rouge, c'est ça quand on est derrière.
Enfin au niveau des manoeuvres, il faudrait investir dans du matériel pour
gagner un peu de temps.
Dans tous les cas bravo à Gio, le tabarly Italien, il a vraiment été
imperial.
Il s'agit maintenant d'arriver à bon port, il y a encore des pièges, haut
fond, pecheurs, cargo et qui sait peut etre une mistoufle avant l'arrivé
pour relancer le jeux une dernière fois.
bises a+ ben
Louis Duc / Groupe Royer
28/5/2008 08:01 GMT
Hier matin, je sors du bateau, renvoie un ris en catastrophe, après avoir passé toute la nuit à donf sous code 0 un ris ballasté. On avait 28 noeuds en rafale, et l'objectif était de ne pas trop s'écarter de la route. Je me retourne et aperçois un bateau, j'ai d'abord pensé à Custo Pol ; en fait c'était Fujifilm d'Alex Benett ! La dernière fois que je l'ai vu celui là, c'était au passage du Cap Lyzard... Assez bizarre de croiser un bateau de la course après 15 jours de mer et une transatlantique... On est resté à vue toute la journée, quelquefois son bateau grossissait et re-disparaissait... Nous voilà à 311 milles de l'arrivée, 9 petits milles devant Fuji, et 18 milles derrière Mistral qui occupe la troisième position. En fin de nuit on attend un passage de front froid qui va nous amener à naviguer dans du vent de NW, et en fin de journée demain, pour continuer le suspens une petite dorsale à négocier, avant de faire route vers Marblehead.Le jeux est donc encore ouvert!!! Bonne nuit à tous Louis
J15 PETOLE / Benoit Parnaudeau
26/5/2008 17:04 GMT
POS 41°48N ET 57°39W GROSSE PETOLE J ARRIVE MEME PLUS A ETALER LE COURANT LE VENT EST EN TRAIN DE PASSER DE DOMINANTE NORD A SUD J EN PROFITE POUR VOUS ENVOYER CE MAIL EN MANGEANT BASQUE CE MIDI AVEC JAMBON DE BAYONNE ET FROMAGE DE BREBIS CHANGEMET DE TACTIQUE LA NUIT DERNIERE OU J AI CHERCHE A NE PAS TROP RALLONGER LA ROUTE ET DONC SERRE UN PEU LE VENT DU COUP CA M A FAIT RENTRER DANS LA DORSALE DIRECTE EN GENERAL IL EST DE BON TON D ABATTRE UN PEU POUR ALLER PLUS VITE ET PROFITER DU VENT PLUS LONGTEMPS. C EST CE CAS FAIT SIR ALEX ... TOUJOURS A 13 MILLES DE MIRANDA BISES A+ BEN
Halvard Mabire / Custo Pol (Partie 2)
26/5/2008 08:10 GMT
....En même temps que je fais le tour du bateau, je me remémore où ce trouve chaque chose dont je pourrais avoir besoin en cas d'abandon du navire. Je passe en revue chaque cloison ou membrure, mais le problème est que j'ai une grande zone d'insubmersibilité à l'avant et ainsi la majeure partie de la coque qui pourrait être endommagée est invisible. C'est toujours intéressant de constater comme des trucs faits pour la sécurité peuvent être gênants en cas d'accident... Je suis donc condamné à attendre dans l'angoisse de voir si le niveau de l'eau monte à l’avant ou pas. Après quelques secondes qui paraissent interminables, je vais voir à l'étrave si je vois quelque chose. Avec les mouvements du bateau et la nuit noire, l'inspection n'est pas fructueuse. Plus j'avance dans l'inspection et plus j'en déduis que le choc a du se produire au niveau de la quille. Après une quinzaine de minutes, je suis en parti rassuré et ne voyant rien d'anormal, je remets en route…C'est là où c'est rassurant d'avoir un bateau qui a été fait dans un chantier STRUCTURES... A la prochaine ! Halvard
Halvard Mabire / Custo Pol (Partie 1)
26/5/2008 07:55 GMT
Bonjour. Sur le plan navigation, bataille avec la toile, tornades, ou autres péripéties coutumières des courses à la voile, il n'y a rien de spécial à signaler pour ces dernières 24H. Par contre l'évènement marquant de cette nuit a été une collision extrêmement brutale avec un "Objet Flottant Non Identifié", ou peut-être avec un animal, mais sur le crâne alors, parce que c'était drôlement brutal et dur! Je venais juste de descendre à la table à cartes, qu'on ferait mieux maintenant d'appeler table à clavier, quand soudain on est passé de 8.5kts à 0kts, dans un bruit d'enfer et un tremblement monstrueux…. Comme l'arrêt a été très violent et au niveau de l'eau (ou sous l'eau), les lois de la physique font donc que le coup de fouet le plus violent c'est produit dans le gréement….La première pensée qui m'a traversée l'esprit est de regarder immédiatement sous mes pieds s'il y avait encore un fond au bateau et si l'eau n'envahissait pas le bateau de façon furieuse. Ce premier constat rassurant étant fait, je bondis sur le pont pour choquer les voiles et lofer pour arrêter le bateau. Je prends même le temps de border le foc à contre pour me mettre à la cape et stabiliser ainsi le bateau pour une inspection plus complète. .....
Louis Duc/Groupe Royer
25/5/2008 07:27 GMT
Enfin passé cette porte des glaces, Il a fallu gérer le vent pendant toute la journée d'hier et cette nuit, ce qui m'avait valu quelques milles par rapport à Groupe Partouche mon concurrent direct, puisqu'il est le plus proche. A minuit TU, je suis donc passé et j'ai pu tirer un peu sur la barre pour accélérer, dans du vent encore soutenu, 25-30 noeuds, c'était un bon soulagement, ma hantise était de voir le vent refuser en approche de cette ligne fictive et de devoir la longer sans m'en rapprocher, (ce qui a dû arriver à Groupe Partouche qui a probablement été obligé de virer de bord...). Pour fêter ça, j'ai ouvert un pot de fois gras, et retrouvé la fiole de Punch qu'André Jantet m'avait offerte il y a déjà un bon moment... Eh oui, après 12 jours de sevrage en mer j'ai rechuté, nouvelle crise de palu breton!! Encore 960 milles avant Marblehead, et la course est loin d'être finie ! Il y a encore plein de possibilité d'embuscade, de gagner ou de perdre des milles voir des places... donc va falloir continuer à attaquer sur cette fin de parcours... P'tit Louis, Groupe Royer
Louis Duc / Groupe Royer
24/5/2008 05:29 GMT
Bon, encore une p'tite douzaine d'heures à se faire brasser, on a actuellement une bonne trentaine de noeuds de secteur SW avec une mer formée mais surtout croisée ! Le front avec rafale devrait passer en fin de nuit. Je navigue actuellement sous trinquette et trois ris dans la GV, contre le Gulf Stream qui nous ralentit d'un bon demi noeuds... Tout va bien pour moi et Groupe Royer ! Le plus complexe est de se faire un café sans le prendre à un moment donné sur la figure...!! Je viens d'apprendre qu'Yvan Noblet connaît des gros soucis sur son bateau et risque de devoir quitter le bord! Il faisait une très belle course à la lutte pour le podium. Bon courage à lui pour les prochaines heures qui seront très difficiles!! P'tit louis
Yvan Noblet / Appart'City
23/5/2008 13:33 GMT
Bonjour à tous. Bon c’est pas brillant... J’ai perdu un gros paquet de mille cette nuit : atelier trinquette, elle s'est désanglée de l'étai entièrement. Il a fallu affaler dans l'eau,, la récupérer et remettre tout en place, coudre les sangle à leur velcro pour ne pas qu’elles repartent ! Et le tout dans des condition météo tout a fait agréable voilà voilà... ! Entre temps, j'étais sous tourmentin ; du coup j'ai perdu énorme cap et vitesse Je suis vidé j'ai besoin de me changer et de dormir un peu ! Le problème, c’est le pilote en compas, qui gère moyen dans la plume. Inch Alah
Benoît Parnaudeau / Prévoir Vie
23/5/2008 13:11 GMT
Je suis parti au sud parce qu' il y a gros baston de vent de secteur sud prévu, et comme il y a la porte des glaces à passer, on ne peut pas s' échapper. Donc plutôt que de planter des pieux avec les vagues de face dans 40 noeuds de vent, j' ai préféré descendre un peu pour avoir un meilleur angle. En plus, les fichiers me donnaient la molle d' hier moins importante au sud, donc le sud a tout pour plaire. On verra si l' investissement en valait la peine, puisque j' étais à un mille de Fujifilm mais le coquin a préféré aller voir Miranda ! Réponse demain... L' erreur, c' est qu' en étant plus au sud, on a eu du courant dans le nez e! n début de période et on les a vu partir, les deux ! En attendant, c' est un shaker bien humide, ici. Allez, on serre les miches comme dirait Coluche, et sus aux Anglais ! Bises à+ Ben
Miranda Merron / 40 DEGREES
23/5/2008 08:05 GMT
Vous connaissez ces photos où le bateau se métamorphose en un oiseau ? Et bien, toute la nuit dernière, on était assez proche de ce scénario qui fort heureusement ne s’est aps produit !!! 40 Degrees est toujours un bateau et tape, tape dans la mer ! Assez !!! Ça suffit !!! 40 18N 46 16 W. Miranda/ 40 Degrees
Yannick Bestaven / Cervin EnR
23/5/2008 07:37 GMT
« Ca envoie du lourd ! Il y a 25-30 nœuds dehors… Je suis sous deux ris dans la grand voile et trinquette et le bateau est à fond de son potentiel : entre 17 et 19 nœuds ! Pour une vieille limousine, c’est pas mal : je suis content car je me suis bien lâché et je suis revenu sur mes camarades. Après 2 000 milles de mer, Arnaud (Boissière) m’a dit qu’il m’avait vu hier. J’ai perdu un peu de temps pour passer la porte, mais la nuit dernière, j’ai bien allumé et je pense que j’ai gagné des milles. Mais après le front, dans quelques heures, il y a de la molle à venir : Roxy devrait être ralenti en premier. Ca s’annonce comme un final très serré jusqu’à Boston : on aura fait tout l’Atlantique côte à côte… Yves Parlier avait conçu son bateau pour le vent fort et c’est clair qu’il va très vite et de façon relativement saine. J’en profite pour prendre la piste de ski tout schuss… Le bateau passe bien dans la mer qui est formée en ce moment. Même si c’est un peu sous l’eau… »
Louis Duc / Groupe Royer
23/5/2008 07:19 GMT
Réveil en vrac ce matin, genre tu ne sais plus où tu habites, comment tu t'appelles, et surtout ce que tu fais là!! Coup d'oeil réflexe sur le GPS et la mémoire revient, bordel cap au 315!! Il est 10h 15, ça fait 2H 30 que je dors!! Le vent s'était stabilisé, j'était sous code 0 à 65° du vent apparent , j'ai mis le réveil pour 20 mn histoire de faire une petite sieste aprés la nuit sans dormir dans la pétole ! Le vent a rapidement refusé, et je me suis retrouvé à 50° de la route pendant plus de 2h!! L'histoire m'a fait perdre environ 10 milles de latéral, durement gagnés depuis la veille et trés précieux à l'approche du passage de la porte des glaces, où tout gain vers le sud évite un virement de bord catastrophique dans du vent fort de SW! Bonne journée, Louis
Benoît Parnaudeau / Prévoir Vie ( partie 3)
22/5/2008 07:09 GMT
Je dois vérifier aussi les durites de gazoil car il y a un peu d'air qui rentre dans le circuit d'alimentation du moteur, et surtout réamorcer le dessalinisateur qui n' a pas aimé la gîte dans le baston de dimanche. Et puis y' a toujours un peu d'eau à éponger et le bonhomme doit veiller à rester à peu près sec. Le chauffage à air pulsé fonctionne à merveille, j' y met mes bottes et elles sèchent, le seul petit souci c’est l' odeur que ça diffuse... Il y a aussi les conneries, par exemple dans le baston de dimanche je n' ai pas rangé la drisse de solent, évidemment vu qu' on a fabriqué un système d' accroche rapide, ça s' est décroché et le temps que je m' en aperçoive avec le vent la drisse est montée et je l' ai bloqué en haut pour ne pas qu' elle fasse des noeuds dans le mât. Du coup, j' en utilise une autre mais faut boutiquer car ce n' est pas vraiment adapté. Ma fille, à terre c'est pas très grave si tu ranges pas ta chambre, mais en mer ça peut vite devenir la cata ! Enfin il y a la météo dont je vais m'occuper de ce pas, et la position des autres 40 pieds. Gio accroît son avance un peu tous les jours, et sinon ça reste ouvert, Inch' Allah - Bises a+ Ben
Benoît Parnaudeau / Prévoir Vie ( partie 2)
22/5/2008 07:02 GMT
Ensuite, chose essentielle, nous devons nous nourrir et dormir. Pour la nourriture, pensez aux sucres lents. Pour ce qui est de dormir... cette nuit, pour la troisième fois depuis le départ, j' ai encore eu une panne de réveil, enfin le réveil n' y est pour rien... Depuis tout petit ça me suit, le sommeil profond. Avant, c'était ma mère qui rentrait dans ma chambre : Benoît lève toi maintenant, tu réveilles toute la maison avec ta radio à fond - hein ? Maintenant c'est ma compagne, Oh Ben lève toi y' a ton réveil qui sonne - hein ? Là, j'aurais jamais dû aller m'allonger sur la couchette de près, on y est trop bien ! Résultat 6 milles de perdu. Quand on voit l'énergie dépensée pour gagner 0.2 noeud, ça fout vraiment les boules.
Benoît Parnaudeau / Prévoir Vie ( partie 1)
22/5/2008 06:58 GMT
Pas pris le temps d' écrire un mail hier ( ndlr : mardi), ça n' a pas arrêté. Etant donné que nous allons à la rencontre des phénomènes météo, ils nous passent dessus assez vite. Exemple, ce matin où le vent a commencé à tourner à l'aube : il mollit, il tourne un peu dans tous les sens, grâce aux analyses météo tu sais qu'il va rentrer sud. Bon, allez, matossage puis j'envoie le Code 0. Sortir le bout dehors, hisser la voile, la dérouler, bon, il est où le vent ? Avec la houle, la grand-voile avec sa bôme passe de bâbord à tribord en balayant le pont. Putain, il est où le vent ? Ah je l'ai, yes, ce Code 0 porte dans ces conditions. Allez on règle, yes. Ouh ça gîte, 5,6,7 noeuds de vent, mais non ça va pas le faire, on affale et on envoie le Solent... Maintenant, le bateau est calé, je demande au pilote automatique de rester à 37° du vent apparent, et je peux vous écrire ce mail. Bien sur, je sors de temps en temps régler le hâle-bas de grand-voile et le barber de solent, essentiels à l' équilibre entre les deux voiles. Donc y' a du boulot sur le pont et à mon avis ça pourrait occuper 2 personnes à temps plein 24h/24, soit 6 personnes suivant la règle des trois-huit.(.../...)
Sale temps pour le sud / Halvard Mabire
21/5/2008 15:15 GMT
Les riches sont de plus en plus riches et les pauvres ont pour l'instant du mal à se refaire. En tous cas, les fichiers météo que je choppe montrent que les Yankees du Nord touchent un vent plus adonnant qui leur permet de faire mieux la route que les Sudistes, et plus vite de surcroit. Pour l'instant nous sommes donc en train de vivre notre petit Gettisburg (on va en Amérique, alors il faut bien leur montrer qu'on s'intéresse un peu à leure histoire, nous). Malheureusement nous n'avons pas d'autre choix que de continuer, le pire serait d'aller croiser derrière, ce qui serait irrémédiable. Donc on persiste et signe et on verra par la suite, la route est encore longue. j'ai réussi à palier la défaillance de mon SatC (tout neuf!) en bidouillant pour récupérer les positions des copains (et surtout Copine, bonjour Mirranda, à quelle heure on se retrouve pour le thé? 17h?)en passant par Ugrib et en reprogrammant SatCDetect pour afficher à nouveau les traces sur Maxsea. J'ai donc à nouveau mon jeu vidéo comme vous. A part ça, vive l'AIS. j'ai environ 2 milles de visibilité et j'ai réussi à faire détourner un ENORME tanker pour qu'il passe juste derrière moi. Un peu de causette VHF au milieu de l'Atlantique, c'est toujours sympa. Surtout que maintenat, il y a un côté exotique assuré car il n'y a plus beaucoup d'accents européens sur les passerelles. L'avantage c'est que leur anglais est plus facile à comprendre que ceux des Glaouches, accent Manchester pur beurre... A bientôt Halvard, de CustoPol
Miranda Merron / 40 DEGREES
21/5/2008 12:10 GMT
40 Degrees est 340 milles plus dans l’est par rapport à la porte des glaces. Entre ici et là-bas, nous allons avoir un vent qui va progressivement faiblir jusqu’ à ce soir ; après il n’y aura plus de vent du tout ! Mais dès demain, un vent de sud ouest s’établira tout au long de la journée. J’effectuerais une tripple vérification de tout avant le gros coup de vent ! Ce n’est en général pas le vent qui casse les bateaux mais plutôt l’état de la mer. Je suis parvenue à dormir trois heures d’affiler ce qui est fantastique ! Néanmoins, mon sommeil est léger et je reste prête à bondir en cas de besoin ! Le sac de couchage n’est pas conseillé… ! Hier, j’ai vu une baleine d’une taille incroyable ! Pour rien au monde , je n’aurais voulu rentrer en collision avec elle ! C’est la 6ème baleine que je vois en une semaine ! Le vent est en train de tomber ; il est temps pour moi de changer de voile ! A chaque fois que l’énergie me manque, je pense à mes camarades compétiteurs dans l’âme ! Je dois garder le rythme ! Merci aux DEGREES suivants : le 37ème W - CDP : merci Tim, j’ai hâte de te revoir à Hamble ! 38 ème W – EVA : Nick et Flavie Monloney ont récemment eu une petite fille ; félicitations ! le 39ème W- CHANIC : Merci beaucoup Gérald !
Halvard Mabire / Custo Pol
21/5/2008 10:38 GMT
Bonjour. N'ayant plus de Sat C opérationnel, j'ai trouvé une méthode pour updater la position des bateaux sur Maxsea... Je n’aime pas quand un problème me résiste. Merci Marcel : je vais télécharger les classements Posmaxsea sur Ugrib, je les importe dans un nouveau dossier que j'ai créé et d'autre part j'ai reprogrammé SatC Detect pour aller chercher les Posmaxsea dans ce dossier. Il faut juste que je déclanche la commande d'aller « vérifier maintenant » car il ne le voit pas tout seul. C'est un peu laborieux et il faut que j'aille les chercher moi-même sur le site de Marcel avec l'Irridium ; mais ça marche ! (…) J'aurais mieux fait de pas aller les chercher ces classements, c'est pas brillant et mon arrêt buffet dans la molle de l'autre nuit me coûte très très cher, d'autant plus qu'apparemment je suis le seul à m'être arrêté et que même ceux de derrière qui sont passés au même endroit n'ont pas eu à payer l'octroi comme moi...l'Atlantique doit pas aimer les Normands dans ce coin là. A bientôt ! Halvard
Louis Duc / Groupe Royer
21/5/2008 07:39 GMT
"Les bateaux restent relativement proches, à part Giovanni. Il ne faut donc rien lâcher en attendant une opportunité pour revenir jouer avec les autres ! Avant la porte des glaces qui est encore à 580 milles (1000 km, ndlr), plusieurs occasions pourraient se présenter avec cette météo qui évolue trés vite. Les manoeuvres s'enchaînent toujours, en ciré dehors sur le pont, en T-shirt en sueur à l'intérieur pour matosser : les températures restent trés douces. Pour le moment, je navigue dans un vent d'WNW, 20 nds sous GV 1 ris et solent arrisé. J'attends de nouveau une molle cette nuit avec un petit pasage du vent au SW, donc ce n'est pas le tout, mais va falloir remettre le ciré et renvoyer de la toile !!"
J9 dit Camion / Benoit Parnaudeau
20/5/2008 16:42 GMT
Pas pris le temps d'écrire un mail hier, ça n'a pas arrété. Et oui, étant donné que nous allons à la rencontre des phénomènes météo, ils nous passent dessus assez vite. Exemple ce matin ou le vent a commencé à tourner à l'aube, il mollit, il tourne un peu dans tous les sens, grâce aux analyses météo tu sais qu'il va rentrer sud. Bon allez matossage puis j'envoie le code 0, sortir le bout dehors, hisser la voile, la dérouler, bon il est où le vent ? Avec la houle la Grand voile avec sa bome passe de babord à tribord en balayant le pont. Putain il est où le vent ? Ah je l'ai, y’est ce code 0 il porte dans ces conditions. allez on règle, yes. Ouh ça gite, 5,6,7 noeuds de vent, mais non ça va pas le faire, on affale et on envoie le solent. Maintenant le bateau est calé, je demande au pilote automatique de rester à 37° du vent apparent, et je peux vous évcrire ce mail. Bien sûr je sors de temps en temps régler le hale-bas de Gv et le barber de solent, esstentiel à l'équilibre entre les deux voiles. Donc y'a du boulot sur le pont et à mon avis ça pourrait occuper 2 personnes à temps plein 24/24, soit 6 personnes suivant la règle des trois huit.. Ensuite chose essentiel, nous devons nous nourrir et dormir. Pour la nourriture, pensez aux sucres lents. Dormir, cette nuit pour la troisième fois depuis le départ fois depuis le départ j'ai encore eu une panne de réveil, enfin le réveil n'y est pour rien... Depuis tout petit ça me suit, le sommeil profond. Bises a+ ben
Louis Duc / Groupe Royer
20/5/2008 09:07 GMT
Hello, Les manoeuvres s'enchaînent toujours ! En ciré dehors sur le pont, en tee- shirt en sueur à l'intérieur pour matosser ! Les températures restent trés douces pour le moment. Les bateaux restent relativement proches, à part Giovanni, donc ne rien lâcher en attendant une opportunité pour revenir jouer avec les autres! Avant la porte des glaces qui est encore à 580 milles, il devrait en avoir quelques unes, avec la météo qui évolue trés vite. Pour le moment je navigue dans un vent d'WNW, 20 nds sous GV 1 ris et solent arrisé. J'attends de nouveau une molle cette nuit avec un p'tit pasage du vent au SW, donc c'est pas le tout, mais va falloir remettre le ciré et renvoyer de la toile!!
Simon Clarke/ Clarke Offshore Racing
20/5/2008 07:14 GMT
Les deux derniers jours ont été un peu chaotique et la navigation au près pas très confortable, mais le bateau et moi sommes ok. Je trouve toujours incroyable la punition que supporte le bateau quand on remonte face au vent….Je suis heureux car le travail réalisé sur les ballasts est bon. La fuite semble être résorbée ! Quand je regarde la météo à venir, je pense que je vais encore apprendre beaucoup ! Maintenant que la deuxième semaine de course démarre, je vais éviter toutes les stupides erreurs que j’ai pu faire la première semaine… Trop de fatigue tue la réflexion ! Je suis ravie de démarrer cette nouvelle journée ! Il fait une chaleur … Je suis certain que ça va changer !
Rencontre au milieu de l'Atlantique / Thierry Bouchard
19/5/2008 21:21 GMT
Un message pour vous signaler que je viens de heurter une baleine. La collision a eu lieu alors que j'étais à l'intérieur en train de manger. Le bulbe s'est encastré dans le flanc de la baleine. Je suis sorti immédiatement pour voir de quoi il s'agissait et je l'ai vu au milieu d'une mare de sang. Elle s'est dégagée et n'a pas demandé son reste et moi non plus. J'en tremble encore. J'ai effectué un check up complet, je n'ai aucune avarie apparente, pas de varangues décollées etc. J'ai aussi regardé le bulbe par le hublot. Il est toujours là et sans dommage ! Je vais appeler l'architecte du bateau par acquis se conscience, mais tout semble aller. Sinon, j'ai perdu un peu de terrain sur les gars qui sont partis dans le Sud mais je pense qu'on a une bonne carte à jouer avec Giovanni et Yvan avec notre option nord. Même si on n'a pas vu le soleil depuis le départ, pour le moment on est un peu épargné des mauvaises conditions et c'est tant mieux. Les options météos commencent à se dessiner alors il ne reste plus qu'à aller vite et tout ira bien !
Des nouvelles de Halvard Mabire
19/5/2008 12:21 GMT
Bonjour C'est un peu plus calme, on peu au moins taper sur les touches qu'on veut du clavier... Nous voici donc au près, avec en plus pas vraiment un bord favorable, c'est à dire qu'il faut esayer de jouer les bascules quand elles se présentent. La nuit dernière a été plus calme que celle d'avant, donc il a été possible de dormir un peu. Sinon, pas de problème majeur, si ce n'est ceux de la mise au point d'un bateau trop neuf. J'ai par exemple un souci avec le mousqueton d'amure de trinquette. En un mot, c'est de la merdasse, il s'ouvre tout seul. C'est donc toute l'amure de la voile qui monte. Il faut choquer l'écoute, la drisse et sortir de la tranchée pour aller au frond sur l'avant, sous les vagues qui balayent le pont, et aller brêler comme on peut un bout de ficelle à 4 sous pour remplacer un truc qui vaut une fortune et qui ne marche pas. Il y a des moments où j'aimerais bien avoir sous la main le responsable qualité de Wichard et l'envoyer à l'avant par 30kts de vent. Comme ça il apprendrait à contrôler le matos qui sort de sa prod (si toutefois c'est pas merde in China, comme la plupart du matos métallique maintenant). A part ça, le près c'est toujours la même merde. ça tape, ça cogne... et ça va pas très vite. Mais c'est comme ça, pour aller aux Amériques. De toutes façons il vaut mieux être sur un Class 40 que sur un Drakkar (car il est toujours bon de rappeler que les Vikings sont allés en Amérique du Nord 400 ans avant Colomb...). A la prochaine Halvard
J7 Benoit Parnaudeau
18/5/2008 14:24 GMT
LE 18/05/08 A 09H20 LOCALE SOIT 11H20 TU POS 42°55N ET 30°53W ET OUI 1 HEURE C EST 15° DE LONGITUDE VIT 8 NDS DANS LE 275 VENT SW 25 NDS BARO 1016 CONTNUE A DESCENDRE TRANQUILE CIEL GRIS TEMPERATURE DE L EAU 14° IL SEMBLE QU'ON a uN PEU DE COURANT DANS LE NEZ GENRE 0.3 NDS 2 RIS TRINQUETTE L'AMI DU MARIN UNE SEMAINE DE COURsE ET LES CONDITIONS SE MUSCLENT et ca mouille heureusemnt il ne fait pas trop froid par ces lattitudes J'ai arreté d'investir dans le sud hier soir. Sans doute j'aurais pu où dû continuer un peu encore mais le cap devenit vraiment trop mauvais et je suis déjà suffisamment sud par rapport aux copains. J ai donc virer et serrer le vent toute la nuit pour ne pas repartir trop au nord J en ai du coup profité pour dormir y en avait besoin, a peine si j'ai pris le tems de manger hier. Le vent a commencé à monter en deuxième partie de nuit en adonnant. Ce matin j'ai mis un moment à trouver les bons réglages mais maintenant Prevoir Vie est bien calé et je vais de ce pas chercher un élastique pour tenir la barre Simon nous a rejoint pendant le black out cher à notre ministre de l'intégration et la bonne nouvelle c'est qu'il est un peu derrière, il sembe donc que cette option m'aie fait rattraper le retard de la première nuit Maintenant nous allons subir les phénomènes sans pouvoir trop les anticiper. Si le flux est plutot SW avantage au sud et s'il tourne NW avantage au nord C'est dimanche mais la mer elle s'en fout ... bises a+ ben
Des bonnes conditions d'atlantique Nord selon Louis Duc
18/5/2008 12:30 GMT
bonjour à tous, voîlà des bonnes conditions d'atlantique Nord, vent de Sud West 22 Nds, crachin et brume, ça me rapelle les régates de dériveurs au mois de novembre à Brest... je navigue en ce moment sous GV 1 ris, et solent arrisé. Depuis hier les manoeuvres s'enchaînent souvent: virement de bords, matossage qui va avec, prises de ris dans GV et solent. Hier j'ai été me promener dans le mât pour récupérer ma drisse de genak, qui s'était fait la malle lors du dernier affallage, doucement mais surement, ça le fait bien, quand le bateu est gité on peut s'appuyé dans la gv, le plus dûr est de gérer le longitudinal...en tout cas, c'est plus simple que de monter dans celui d'un mini, ou le risque de coucher le bateau est assez élevé... Niveau classement c'est pas le top, Giovani c'est un peu fait la malle aparement, l'option sud n'a pas vraiment était payante pour le moment, par contre il reste quelques obstacles avant la porte des glaces, donc rien est perdu, les écarts ne sont pas énormes par rapport aux décalages, je trouve que Borris fait une na vigation trés impréssionnante! Bonne journée, Louis
Custo Pol : le shaker...
18/5/2008 11:39 GMT
peux pas écrire. ça cogne trop dans ma machine à assommer les maquereaux... Halvard . custoPol
6ème nuit Custo Pol
17/5/2008 12:01 GMT
Bonjour à tous Pour une nuit merdique, c'était bien une nuit merdique! Des vents oscillants de 60°(mais toujours dans la gueule tout de même), allant de 2Kts à 16kts! + de la pluie...et carrément des trous d'air où on se retrouve scotché double face. En plus, je n'ai pas mes marques au près et ce n'est pas facile de trouver la carbu tout de suite dans les phases de transition, dans le noir qui plus est. Ce qui est vexant, c'est que c'est beaucoup de boulot pour un mauvais résultat, car dans ce genre de temps, sans électronique qui plus est, on a vite fait de tirer des bords carrés. Ce matin ça continue, mais au moins il fait jour. Avec tout ça, on dort pas trop et cela ne facilite pas la lucidité. Une certaine humidité s'installe à bord, mais pour l'instant il ne fait pas encore froid. D'une part cela nous ferait un peu de lecture et d'autre part on aurait des nouvelles des copains. Bon, à plus tard car il faut que je m'occupe de remettre du charbon car la chaudière est en train de s'éteindre. Halvard
P'tit Louis à bord de Groupe Royer
17/5/2008 11:56 GMT
Bonsoir, Enfin sorti de ce pot de pu, enfin j'éspère, aprés quatre jours de spi dans les alizées, auour d'hui on passait le pot au noir... Et maintenant on rentre en zone dépressionnaire. Je navigue mantenant au prés tribord amûre, et vais devoir jouer avec les bascules de vent pour rester sur le bord rapprochant, tout en cntinuant mon nouveau métier de déménageur. aujourd'hui, avec un vent trés irrégulier en force et en direction, j'ai promené un certain nombre de fois dans le bateau, tout le matèrel du bord autorisé à déplacer: ancre de secours, eau, gazole, sécu, nourriture, voiles... Bref si ça marche pas dans la voile, j'ai peut être une reconversion... En tout cas, pendant ses quatre jours de navigation sous spi, j'ai pris énormément de plaisir à être en mer, on ne s'attendait pas forcément à ça en préparant cette course! Plus au sud que les autres, l'objéctif était de rentrer plus tard et sortir pus tôt que mes concurents de la dorsale qui s'étendait devant nous, tout en ce positonnant pour les vents de Sud ouest. A l'heure du Black out, rien et moins évident pour les nordiste comme les sudistes e pense, comme dit l'almanach du marin Breton: la météo est une science qui prévoit le temps qu'il aurait dût faire... Bonne nuit à tous, P'tit Louis
5ème nuit à bord de Custo Pol
16/5/2008 12:42 GMT
Bonjour à tous Nuit besogneuse avec alternance de pétole et des bouffées nous permettant d'avancer à peu près dans la bonne direction à fond la caisse sous GV et Gennaker serré. Ce matin, enfin on voit du ciel. Mais surtout je vois Mirranda à mon vent. Assez loin tout de même. Je la relève au 312. Pour que ce soit bien rangé, il serait tout de même mieux que je relève 40°degrees dans le 40! J'ai du boulot pour remettre ça dans l'ordre... C'est très pétoleux ce matin. On se déhale doucement avec le grand gennaker. Le plus important c'est de garder un peu de vitesse. Il ne faut pas être trop regardant sur le cap, dans la pétole le maître mot est "keep mooving". La pétole c'est pas mal de temps en temps. C'est un peu magique de faire glisser le bateau avec presque pas un soufle. Evidemment, pour profiter de la beauté de l'instant, il y a une règle de base (pas facile) c'est de ne surtout pas s'imaginer que les autres ont du vent et qu'on est le seul englué! C'est le meilleur moyen de transformer un bon moment en cauchemar. Par contre, contrairement à ce que peuvent penser les Terriens, la pétole c'est vraiment un boulot d'enfer. Physiquement d'abord, car on passe son temps à régler, à barrer et à bouger les poids dans le bateau, le tout en essayant de faire ça à pas de loup, sans donner le moindre à coup pour ne pas risquer d'ébranler le bateau et de le stopper. Quand le bateau est lançé, on croise les doigts et on retient son soufle pour ne surtout pas l'arrêter dans son élan. Pour l'instant, j'essaye donc de taper tout doucement sur les touches du clavier pour ne pas faire un mouvement brusque qui pourrait ébranler le navire (non là j'exagère). A bientôt Halvard de CustoPol
Benoit Parnaudeau et le grain du matin..
16/5/2008 12:35 GMT
Ce matin je me suis fait surprendre par un grain. j'étais à l'interieur et je venais juste de me servir un café (de petit temps cad tasse bien remplie) quand le bateau s'est couché. Et bien elle est loin l'écoute de GV quand t'es a l'interieur avec un café dans la main, mais le chemin est maintenant marqué de taches marron. Le bio c'est pour la santé et l'environnement, c'est aussi une réponse aux OGM et l'équitable c'est pour les hommes. Oui y'a quand même aucune raison qu'un gars bosse 15 heures par jour pour faire pousser du riz et que le fruit de son travail ne lui permette pas de vivre. Ah on est bien en mer, surtout avec les conditions qu'on a c'est vraiment que du bonheur, ils fond quand même bien les choses ces glawouchs. Par contre c'est pas le moment de se reposer, dans le petit temps comme ça le vent variant constament t'as intérêt à etre sur le pont si tu veux faire avancer ton canot. On voit bien maintenant deux options, tout le monde au nord sauf Petit louis et moi au sud. Pourquoi aller au sud alors que ça rallonge la route ? D'abord il semble qu'il y aie un peu plus de vent en bas et surtout y'a la porte des glaces à passer et là il y a de forte chances pour que l'on rencontre du vent de SW donc il faut aller à sa renconre. Affaire à suivre. bises + ben
Petit matin au soleil pour Thierry Bouchard...
16/5/2008 11:50 GMT
Bonjour à tous, Quel plaisir ce matin, pas seulement de voir ma remontée à la 3° place, mais surtout ce rayon de soleil qui m'ébloulli et maintenant qui me chauffe le dos quand je vous écris. je n'ai résisté à prendre une photo en tout petite définition pour que vous puissiez la voir. Depuis hier nous n'aviguons à vue avec Appart City, nous avons bataillé toute la journée et je suis arrivé à m'échapper en restant un peu plus haut. Puis alors que je m'appretais à me préparer à manger, j'ai senti le bateau giter, je suis rapidement sorti et nous voilà un grain qui fonce sur moi. Le temps d'enfiler le ciré, de mettre à poste la trinquette et le voilà qui grossi, je prends un ris, et le vent de la droite j'en profite pour faire courrir, ouf, mais ma cassolette de truite met resté sur l'estmac... Devant nous avons toujours Telecom Italia, il faudrait voire si ce n'est pas une Ferrari peinte en blanche car heuresement qu'on le voit au départ sinon pendant la régate ...! Thierry
4ème nuit à bord de Custo Pol
15/5/2008 14:24 GMT
Bonjour 4ème matin et c'est toujours gris de chez gris!Qui a volé le soleil? Il y a-t-il toujours un ciel par-dessus ce plafond gris très bas La nuit n'a pas été de tout repos, avec un vent fou oscillant de +/- 40° et des bouffées délirantes entre 6 et 16kts. Pour garder le spi il n'y avait pas d'autre choix que de barrer. Au bout d'un moment on est passé au Gennaker, et c'était le bon moment car ma drisse de spi était mangée et je pense que je n'en avais plus que pour quelques heures avant que le spi ne s'écroule, à la flotte de préférence. Comme quoi j'ai plutôt de la chance (à commencer par celle de participer à cette Transat!). Me voilà donc avec un mât drissivore (Attention à l'ortographe, si vous écrivez DrissiVaur, le constructeur de cet excellent tube ne sera pas content!). Ce n'est pas une très bonne nouvelle, mais maintenant qu'on le sait ce n'est pas grave, il suffit de racourcir les drisses de temps en temps et ça le fera. Par contre, à part ce détail qui pourra être réglé avec une préparation un peu moins hative, le poteau se tient vraiment bien. On sent tout de suite que c'est un mât qui fera Duchemin. On ne préfère pas imaginer les efforts qu'il y a quand on est sous gennaker un peu serré. Sur ces bateaux il faut vraiment un bout-dehors béton, et si la solution du bout-dehors rétractable est sympa au port, ce n'est tout de même pas l'idéal quand on commence à tirer dessus en mer... A tantôt Halvard de CustoPol
LE 15/05//08 A 04H30 LOCALE : Prévoir Vie
15/5/2008 12:23 GMT
POS 45°58 N ET 20°09 W VIT 9 NDS DANS 260 VENT 15 NDS DE NNE BARO 1014 MER PEU AGITEE CIEL NUAGEUX GV 1 RIS + CODE 5 Le CODE 5 c'est une espèce de geenacker très épaulé, tellement épaulé qu'on ne peut pas le rouler. PREVOIR VIE est bien calé dans cette configuration donc pas mal de temps à la bannette cette nuit. Du coup j'ai repensé au OGM. C'est quand même hallucinant de vouloir laisser l'alimentation mondiale dans les mains de quelques uns, sans compter les dégats pour la santé et l'environnement. Sur le site de Greenpeace on apprend que les grosses multinationnales ne peuvent garantir que leurs animaux ne sont pas nourris aux OGM Exemple Blédina pour ne pas le nommer vend du lait entre autres, mais ne veut pas dire si le mais que mangent les vaches sont sans OGM . Et chérie t'as vu notre fils il a les oreilles qui poussent en pointe, oui et ses dents sont vertes fluo... Perso, ma fille elle ne mange que bio, cest la seule solution. Certes ça coûte bonbon, on attendra donc pour changer de canapé ! Dans tous les cas vous pouvez soutenir les Faucheurs Volontaires sur internet, je crois qu'il y a quelques procés qui trainent. biss + ben
Mistral Loisirs-Pole Santé Elior/ Thierry Bouchard
14/5/2008 14:42 GMT
Salut à tous, Des nouvelles de la mer. conditions plutôt clémentes; 15°, 1014 hpa, 14 à 16 n, DR 52, mer peu agitée, grand spi et grande voile haute. Depuis le départ je suis dans le coup et c'est rassurant car pour moi c'est l'inconnu cette transat. Hier soir Halvard Mabire a recroiser ma route, bataille d"empannage puis contact radio pour déconner et ce matin j'avais 2 milles d'avance. super. Puis je suis aller me coucher à la tombé de la nuit, vitesse stable, vent stable, je me suis réveillé pour voir comment ça se passait au milieu de la nuit, 2 tours de manivelles et re-dodo jusqu'au levé du soleil. je récupère car depuis le départ je n'avais pas dormis plus de 3 h/24. De toute façon je ne comprenais plus rien à la météo, à la tactique et au reste, il vallait mieux dormir. Et du coup ce matin tout est plus clair. Bonne journée
Halvard Mabire
14/5/2008 14:39 GMT
Bonjour à tous Encore dans le gris! A part au moment du lever du jour hier où j'ai eu droit à 1 heure de clair, je suis toujours dans le gris. Seul petit rayon de soleil, nous nous sommes croisé très près à 2 reprises avec MISTRALOU et l'accent chantant du Sud de l'ami Thierry Bouchard a amené un peu de soleil dans cet Atlantique gris. La nuit a été marquée par de très nombreux empannages. Je ne suis pas sûr du tout d'ailleurs d'avoir toujours bien tricoté, mais on fera mieux la prochaine fois. Le principal est que je me retrouve à peu près où je veux. A bientôt
Yvan Noblet sur Appart'City
14/5/2008 14:35 GMT
Bonjour a tous, pas grand chose de neuf, une autre nuit sans histoire, le vent est un peu instable mais il y en a c'est deja ça... par contre tout est gris le soleil manque un peu a l'appel pour réchauffer l'atmosphere rien à signaler niveu materiel, Appart'city va bien, j'ai récuperer ma drisse de spi en tête de mat et j'en est profité pour regarder un peu partout "y'a plus qu'a" !
Nouvelles de Louis Duc
14/5/2008 14:26 GMT
Aprés une belle journée au soleil sous spi, la nuit s'annonce plus calme que la précédente, avec un vent médium toujours portant. Aprés un empannage dans la nuit, La journée a commencé par un petit vrac sous spi, étonnement il y avait pas plus d'air que ça {18 20 nds), la barre est devenu vraiment dûr, en fait je venait de prendre un gros bout de pêcheur dans le safran... obligé d'afaler le spi, et d'arréter le bateau pour le dégager, avant de tout remettre en route. Autrement j'ai eut toute la journée la visite d'un ptit oiseau qui ait venu se reposer sur le pont, je lui ai évidement offert l'hospitalité qu'il a refusé {de l'eau et des miettes), il a malheuresement finit mort de fatigue sur la table à carte, aprés être tombé de son perchoir [l'écran d'ordinateur). c'est triste!!! Bonne nuit à tous, P'tit louis

ARTEMIS TRANSAT : À CONTRE-COURANT



On leur attribue généralement la douceur qui règne sur les côtes de l’Ouest de l’Europe, leur mécanisme donne son véritable « caractère » à l’Atlantique Nord… le Gulf Stream et ses ramifications jouent un rôle prépondérant dans la dynamique de cet océan.

Si son existence est formellement attestée depuis la découverte de la Floride par le conquistador Juan Ponce de Leon, le Gulf Stream était d’après de nombreux historiens déjà connu des indiens Séminoles. Le navigateur espagnol, ayant accompagné Christophe Colomb lors de son second voyage vers le Nouveau Monde, remarque en 1513 que les navires de sa flotille subissent un courant rapide en provenance de l’actuelle mer des Antilles, et consigne ses observations dans son livre de bord. Il faudra néanmoins attendre deux siècles et demi avant qu’une étude approfondie soit entreprise, son initiateur n’étant autre que Benjamin Franklin, scientifique de génie ayant par ailleurs fondé – en plus de ses théories révolutionnaires sur l’électricité – la première bibliothèque publique des Etats-Unis, ainsi que la première brigade de sapeurs-pompiers de Pennsylvanie. En tant qu’administrateur des Postes, Franklin met sur pied en 1770 une étude approfondie ainsi qu’une cartographie du Gulf Stream, de manière à optimiser les délais de transport du courrier vers les côtes européennes. Cet épisode sera déterminant en ce qui concerne l’intérêt que porteront les océanographes à ce phénomène au XIXème siècle.

La dynamique du Gulf Stream, à l’instar de celle de tous les courants de grande échelle, s’explique par une circulation induite par le vent à l’échelle de l’Atlantique Nord, qui est intensifiée sur le bord ouest en raison de la rotation terrestre. Il s’agit donc d’un mouvement généré par une friction due aux vents (qui concerne des profondeurs jusqu'à 1500 à 2000m sous la surface), et la température élevée du Gulf Stream s’explique par le fait que ce courant entraîne les eaux chaudes situées entre la Floride et les Bahamas. La circulation thermohaline (qui résulte d’une différence de densité – les eaux froides et salées plongeant sous les eaux « chaudes » et moins salées, par exemple dans la mer du Labrador) concerne de plus grandes échelles et affectent les couches plus profondes que 2000m. Elle peut influencer pour sa part la position du Gulf Stream, mais n’explique pas sa dynamique. Par ailleurs les courants de grande échelle et en particulier le Gulf Stream sont instables et donnent naissance à des tourbillons de moyenne échelle de diamètre compris entre 50 et 200 km dans cette région. Ces tourbillons se manifestent par une déviation des courants moyens qui peut être très importante et doit donc être prise en compte, notamment par les navigateurs.

Au large de la Floride, les limites du Gulf Stream sont visibles à l’œil nu, et ses dimensions ont de quoi faire pâlir d’envie les plus majestueux des fleuves – il atteint en effet par endroits 150 kilomètres de large pour 1200 mètres de profondeur, s’écoulant à un maximum de près de 5 nœuds. On estime à 30 millions de mètres cubes le volume d’eau transporté à la seconde par ce courant dans le détroit de Floride, et ce chiffre atteint les 80 millions de m3/s une fois passés les 35° de latitude nord. A titre comparatif, le débit combiné de tous les cours d’eau se jetant dans l’Atlantique n’est que d’environ 0,6 millions de m3/s ! Le Gulf Stream longe la côte des Etats-Unis jusqu’au cap Hatteras (Caroline du Nord, 35°N 75° W), pointe qui sépare ce courant du flux froid de Virginie, circulant vers le sud. Au large du Cap Hatteras, aux environs du 37° nord, il s’incurve brusquement vers le nord est, puis reste globalement tangent au 40°N jusqu’au 45°W où sa trajectoire s’oriente au Nord pour atteindre le 50°N. Les caractéristiques physiques que l’on retrouve alors à l’Est de la longitude du Groënland étant très différentes de celles du précédent tronçon, le courant porte alors le nom de dérive Nord Atlantique. De cette position, la dérive Nord Atlantique se dirige vers le Nord-Est en direction de l’Ecosse et de la Norvège alors qu’une branche secondaire s’oriente vers le large du Golfe de Gascogne et le large du Portugal.

Le rôle thermorégulateur du Gulf Stream et son influence sur le climat de l’Europe de l’ouest a été théorisé pour la première fois par le lieutenant Matthew Fontaine Maury (marine des Etats-Unis), dans un ouvrage intitulé « The physical Geography of the sea and its meteorology » et publié en 1855. Et si cette thèse a été largement acceptée et enseignée, depuis une vingtaine d’années la communauté scientifique insiste de plus en plus sur son caractère quelque peu schématique, tout en soulignant que les déplacements de masses d’air d’origines différentes ont un rôle crucial dans les différences de température existant entre l’ouest de l’Europe et le nord est du continent américain… Soumis à un régime de vents venant globalement du nord (air arctique), le Canada et les états du nord est américain seraient donc logiquement plus froids que l’Europe occidentale, bénéficiant pour sa part de flux océaniques (régimes d’ouest portés par le courant Jet), notamment en hiver. Ce qui ne signifie pas que l’influence du Gulf Stream et de son prolongement la dérive nord Atlantique soit pour autant négligeable – il est néanmoins important, d’après les études récentes, de considérer que d’autres facteurs majeurs sont à l’œuvre. En effet, des simulations numériques récentes on permis d’établir que le Gulf Stream n’intervient que pour 10% du réchauffement généré par la circulation atmosphérique sur les côtes de l’Amérique du Nord et de l’Europe.

Il a récemment beaucoup été question de l’éventuelle disparition du Gulf Stream, qui serait alors principalement due à la fonte des glaciers de l’Arctique dont le réchauffement global est une des conséquences les plus visibles... L’augmentation de la pluviométrie sur l’Atlantique, due à l’effet de serre, jouerait elle aussi un rôle sur l’arrêt du Gulf Stream car ces deux facteurs combinés ont pour effet un apport important d’eau douce sur la partie nord de cet océan. La différence de densité entre les eaux Arctiques et celles de la mer de Norvège en serait considérablement réduite, et on estime que la plongée des eaux froides salées se déplacerait jusqu’aux Açores, où le Gulf Stream se rétracterait alors naturellement.

Les avis sont assez partagés lorsqu’il s’agit d’envisager les divers scénarios consécutifs à cette disparition, même si personne ne semble aller dans le sens de Roland Emmerich, dont le film « Le jour d’après » prophétise l’apparition brutale d’un nouvel âge glaciaire en Europe suite à l’arrêt du Gulf Stream. Plusieurs simulations laissent en effet envisager une baisse des températures en hiver, qui toutefois ne serait pas suffisante pour enrayer le réchauffement à l’œuvre en Europe – c’est en tous cas l’avis de Martin Visbeck (Institut Leibniz des Sciences de la Mer, Kiel), qui table sur un affaiblissement maximum de 30% des courants de l’Atlantique nord d’ici 2100. Un des effets bénéfiques de la plongée du courant de dérive nord Atlantique étant d’enfouir approximativement un milliard de tonnes de CO2 par an, on comprend pourquoi la perspective du ralentissement de cette dynamique constitue une source d’inquiétude légitime. Il y aurait alors un effet de renforcement du réchauffement global, et par voie de conséquence un cercle vicieux (apport d’eau douce, donc réduction supplémentaire de la force des courants…).

Il est également nécessaire d’évoquer l’existence du courant du Labrador qui présente un intérêt non négligeable sur la fin du parcours. Ce courant issu de l'Océan Arctique est engendré par la rencontre de deux courants arctiques : le courant occidental du Groënland et le courant de l'île de Baffin. Sa route vers le Sud l’entraîne le long de la côte du Labrador et de la côte orientale de l'île de Terre-Neuve. Il se propage ensuite vers le Sud-Ouest et les côtes de la Nouvelle-Écosse. Le golfe du Saint-Laurent est atteint par une branche du courant qui incurve son déplacement plus à l’Ouest. Le courant du Labrador occasionne un refroidissement des côtes Est du Canada et de la Nouvelle-Angleterre, sa température étant inférieure de 8 à 1O°C par rapport aux eaux rencontrées à une même latitude sur les côtes Ouest de l’Europe ou des Etats-Unis. Il est important de souligner que ce courant est à l’origine de la dérive des icebergs depuis les glaciers du Groenland vers l'Atlantique Nord, au printemps et en été. Les brumes et brouillards de la zone des grands bancs de Terre-Neuve sont occasionnés par l’arrivée d’air chaud et humide sur cette vaste étendue d’eaux froides.

Quelle influence pour la flotte engagée dans The Artemis Transat ?
Les courants sur l’Atlantique sont régis par le Gulf Stream et la dérive Nord Atlantique jusqu’au 50/55°W. Plus à l’Ouest, les skippers bénéficieront alors du courant du Labrador à l’exception de ceux qui évolueraient sur une route Sud. Les courants sont donc de face et portent à l’Est-Nord-Est (080° environ) pour 0.5 à 0.6 nœuds de l’entrée de Manche jusqu’au 45°/50°W et ce quelle que soit la latitude. A l’ouest du 50°W et jusqu’à la latitude du Sud de la Nouvelle-Ecosse (Cap Fourchu, Yarmouth), les courants s’inversent. Le courant du Labrador prend la relève et porte à l’Ouest-Sud-Ouest (230°/250°) pour environ 0.5 nœuds. En dessous du 42°N et au large des Etats-Unis, le Gulf Stream porte au Nord-Est pour une moyenne de 0.5/0.7 nœuds, sa vitesse étant réduite au contact du courant du Labrador. Il s’agit là de valeurs moyennes mensuelles concernant les courants océaniques. En vitesse instantanée, le Gulf Stream atteint des vitesses comprises entre 2.5 et 5 nœuds principalement en dessous du 40°N. Les courants de marées peuvent avoir une vitesse de plusieurs nœuds dépendant principalement du coefficient mais ce phénomène est étranger aux courants océaniques.

Merci à Patrice Klein (Ifremer Brest) et Pascal Landuré (MeteoStrategy) pour leurs précieux conseils lors de la réalisation de cet article.

Québec-Saint-Malo: traverser l'Atlantique, ça n'a pas de prix


Construire son voilier pour participer à une transat internationale est un défi lancé à la physique, aux éléments et... à la raison. Un pari un peu fou qu'est en passe de réaliser un équipage québécois inscrit dans la class 40 de la Transat Québec - Saint-Malo. Petite incursion dans la préparation de cette équipe.

Depuis plus d'un mois, Éric Tabardel dort dans son bateau. Depuis plus d'un mois, Jean-Maurice, un de ses amis, dort dans la tente-roulotte stationnée juste à côté. Pour veiller sur la coque installée sur le quai de l'horloge, dans le Vieux-Port de Montréal.

Une coque mise à l'eau hier, deux ans et demi après que l'idée eut germé dans l'esprit de ce gars qui, depuis, a vendu sa maison, perdu sa blonde, fait une croix sur son école de voile et qui envisage maintenant d'hypothéquer son condo.

Tout ça pour quoi? Pour traverser l'Atlantique à bord de son 40 pieds et rallier dans les trois premiers de sa catégorie le port de Saint-Malo.

Éric, le skipper, n'est pas seul dans l'aventure. Ils sont trois, bientôt quatre. Tous aussi fous les uns que les autres, est-on tenté de dire, au regard de la tâche colossale qu'ils accomplissent. «Il faut aimer les problèmes, avoue Éric. C'est sûr qu'il faut être un peu fou. J'avais une vie bien tranquille avant. J'ai définitivement fait une croix sur un mode de vie. Maintenant, j'ai des problèmes à régler tout le temps. Je suis au bout de mes limites aujourd'hui.»

Damien De Pas, le co-skipper, est tombé dedans quand il était petit; dans le bouillon d'écume. Nul besoin d'essayer de le convaincre quand un jour de décembre 2005 son comparse de régate lui propose de le suivre. Damien suit Éric. Les premières pièces sont fabriquées l'année suivante. Et après deux ans de travaux, Bleu voile océanique, de son nom, sort d'un atelier miteux du quartier Saint-Henri le 17 avril dernier. «Je ne sais pas comment Éric a pu passer autant de temps dans un tel endroit», sourit Damien De Pas.

Du temps? Sept jours sur sept, 365 jours par année, plus de 12 heures par jour, pour 7000 à 8000 heures de travail jusqu'ici. Imaginant un projet «bas de gamme» au départ, Éric a vu celui-ci prendre de l'ampleur. Pour avoir aujourd'hui un bateau de course qui, dans un an, ne sera plus performant, aura déjà perdu la moitié de sa valeur, et dont les voiles à 50 000$ seront bonnes à changer...

Les réserves remplies de mousse, des ballasts de 750 litres et un poids de 4,5 tonnes maximum font de Bleu voile océanique un bateau «normalement insubmersible». Constituée d'une mousse rigide d'un pouce d'épaisseur, recouverte de fibre de verre et de résine époxy, la coque supporte un mat en carbone de 63 pieds de haut pour une voilure de 280 m2 au portant. Des dimensions à faire saliver un plaisancier du dimanche. Mais un joujou qui vaut presque 500 000$. Et c'est sans compter les 8000$ d'inscription et les 10 000$ d'assurances.

Le départ de la course sera donné le 20 juillet. Éric Tabardel et ses coéquipiers sont «à la dernière minute». Tout est à la dernière minute. Les problèmes, les retards de livraison, les mauvaises surprises sont monnaie courante. Lors de notre première visite, la quille livrée quelques jours plus tôt ne répondait absolument pas à la commande. Du travail supplémentaire qui a coûté plusieurs jours.

Preuve encore qu'ils sont à la dernière minute, il leur manque un équipier. «On cherche un gars d'expérience, ce n'est pas facile à trouver ici. À trois, on risque de manquer de sommeil», commente Damien De Pas.

«C'est dommage que l'on ait pas plus de temps pour s'entraîner et tester le bateau», ajoute Sébastien Roubinet, l'autre équipier à avoir embarqué dans l'aventure. Encore un manque de temps et... d'argent. Un tel projet coûte très cher au Québec et l'expertise y est inexistante. «Ça fait un an et demi que j'ai commandé mon mât... Tout est deux ou trois fois plus long ici, déplore Éric. Dans un monde idéal, on devrait être à l'eau depuis un an. C'est le monde idéal mais pas réel. Je n'avais pas l'argent pour faire construire le bateau en six mois.»

«Il manque encore un 70 000, 80 000$, souffle Damien. Éric pense à hypothéquer son condo.»

Traverser l'Atlantique, ça n'a pas de prix.

Record SNSM, déjà 40 inscrits


Le Record SNSM innove ! - Deux parcours différents. - Un départ et une arrivée à Saint-Nazaire. Une quarantaine de bateaux sont déjà inscrits dont huit monocoques IMOCA. Les plaisanciers se mobilisent fortement sur leur nouveau parcours. Les habitués reviennent, entraînant dans leur sillage leurs voisins de ponton.
C’est cela le Record SNSM : un événement ouvert à tous les marins qui souhaitent naviguer sur un beau parcours et marquer leur attachement à la sécurité en mer ; le seul événement qui fédère sur une même ligne de départ les grands skippers professionnels et les plaisanciers.

Le départ sera donné le dimanche 22 juin à 18 h, à Saint-Nazaire. Pour la première fois, tous les bateaux reviendront à Saint-Nazaire.

Les voiliers de moins de 50 pieds feront un aller-retour Saint-Nazaire Sainte-Marine (180 milles) tandis que les grands bateaux de course devront aller virer la ligne officielle du Record SNSM à Saint-Malo avant de revenir à Saint-Nazaire (568 milles).

Alors que les skippers professionnels avaient l’habitude d’attendre les amateurs sur le quai à Saint-Malo, les rôles pourraient bien être inversés cette année !


Au programme, pour cette quatrième édition, une grande fête de la sécurité en mer le samedi 21 juin, avec des démonstrations de sauvetage, des ateliers, un parcours pédagogique pour les enfants, une fête de la musique sur les quais et des animations visant à financer de nouveaux moyens de sauvetage pour les stations SNSM de l’estuaire de la Loire.

Le Conseil Régional des Pays de la Loire baptisera le samedi 21 juin les dix J 80 qui sont désormais à disposition des clubs de la Région ; puis des épreuves de match-racing viendront animer le bassin.

Les inscrits au 15 mai 2008
Les mythiques bateaux d’Eric Tabarly seront à Saint-Nazaire dès le 20 juin.
Pen Duick I
Pen Duick II
Pen Duick V
Pen Duick VI

Bateaux traditionnels
Le Mutin (33 m) – navire école de la Marine Nationale

Monocoques 60’ IMOCA
Foncia – Michel DesjoyeauX
Delta Dore – Jérémie Beyou
VM Matériaux – Jean Le Cam
Cheminées Poujoulat – Bernard Stamm
Ecover – Mike Golding
Safran – Marc Guillemot
Paprec Virbac – Jean-¨Pierre Dick
Maisonneuve – Jean-Baptiste Dejeanty

Multicoques ORMA
Banque Populaire – Pascal Bidegorry
Groupama – Franck Cammas

Multicoques Class´50 Open
Avocet 50 – Jean-François Lilti
NIM – Lalou Roucayrol

Class´40
CG MER (Akilaria 40) – Wilfrid Clerton
Monbato (Tyker40) – Damien Grimont

IRC
DCNS Esprit d´entreprise (Dehler 39) – Yves Grellier
Groupe FIT Memoris (First 36.7) – Christophe Dalichampt
Brava (Sun fast 40.3) – Erik Ranieri
Arlova (Sun Odyssee 40) – Jean-Claude Lancou
Optim´x (X 40) – Franck Lang

Multi 2000
Corsair Marine – Aymeric de Chezelles

HN
MACIF 9 (Dufour 40)
600 vies sauvées (Formule 40) – Martin Guillaume
Vitamin Sea (Dufour 34) – Guillaume Bobrie
Chalima (First 260 – Spirit) – Michel Jeauneau
Blue Jaws (J 109) – Jean-Noël Tourin
Groupe Overlap (Kelt 8.50) – Didier Lavoine
Hormiguero (Océanis 393 Clipper) – Jean-Yves Fourmy
Destineo (First 29) – Patrick Heroux
Prim´Avel (Pogo 8,50) – François Bothorel
Asgo (Proto Vaton) – Gilles Buekenhout
SNSM Côte d´amour (Pogo 8.50) – Dominic Bichon
SNSM Le Croisic
Ti Moun ( First 260 spirit) – Cédric Andrieu

Source : Record SNSM

VIEUX GRÉEMENTS, NOUVELLE UTILITÉ



Dernièrement, nous vous présentions CTMV, nouvelle compagnie française destinée au transport de vin sur des navires à voile. Avant de se lancer dans la construction de nouveaux bateaux, la Compagnie de Transport Maritime à la Voile a finalement décidé de tester le marché en affrétant le Kathleen & May. Basé à Bideford, près de Bristol, ce trois-mâts battant pavillon britannique a été construit en 1900 en Irlande. Par rapport à d'autres vieux gréements, ce bateau présente l'avantage d'avoir conservé sa cale, qui pourra accueillir une trentaine de palettes de bouteilles. Présent en Bretagne au mois de juillet dans le cadre de Brest 2008, le Kathleen & May doit effectuer une première traversée commerciale à l'issue des festivités. Le navire rejoindrait Dublin puis, d'ici octobre, effectuerait plusieurs rotations entre le port irlandais et Bordeaux, à partir duquel le vin sera ensuite embarqué. Mais CTMV projette également d'expédier une cargaison vers le Canada durant l'été. Dans cette optique, la compagnie attend les retombées de la présence du trois-mâts Belem au Québec, à l'occasion des cérémonies marquant le 400ème anniversaire de la création de la ville. Avant de partir de Bordeaux, le 18 mai, pour sa traversée transatlantique, le célèbre voilier école a, en effet, chargé plusieurs centaines de bouteilles de vin dans ses cales. A Québec, CTMV organisera à bord une opération commerciale avec une dizaine de producteurs français dont les cépages sont du voyage. L'objectif est de séduire les importateurs canadiens en mettant en avant l'originalité et le côté écologique du transport à la voile. Si les viticulteurs sont, pour le moment, essentiellement du Languedoc, CTMV a prévu d'étendre par la suite ses partenariats à la région bordelaise et ses exportations vers le marché britannique.

Artemis Transat : Un Farr et deux Finot

Treize monocoques Imoca au départ de The Artemis Transat dimanche 11 mai à 13h UTC : moins de deux semaines plus tard, les trois premiers sont arrivés à Boston, Loïck Peyron vainqueur, s'octroyant même le meilleur temps sur cette traversée de l'Atlantique pourtant rallongée.
Yann Eliès s'adjugeait donc la troisième marche du podium ce dimanche matin, Generali ayant peiné pour franchir la ligne d'arrivée à 4h00' 22'' UTC, (soit 6h 00' 22'' heure française). En effet, Yann Eliès a dû lever le pied lors des dernières 24 heures de mer car le skipper de Generali avait constaté que sa barre de flèche tribord en haut du mât présentait des faiblesses au point de risquer de se désolidariser. Cet incident aurait pu entraîner le démâtage du monocoque et le Briochin a donc pris ses dispositions pour préserver son gréement en réduisant considérablement la voilure. Ce parcours a été plein d'enseignements pour cet ex-Figariste qui a participé à dix Solitaires : toute une nuit sous spinnaker par plus de vingt-cinq nœuds de vent ; en tête de la course pendant plusieurs heures après le Fastnet ; option un peu trop Nord en compagnie de Michel Desjoyeaux ; plongée vers le Sud-Ouest un peu tardive pour aller chercher la porte des glaces ; stress du démâtage le long des côtes américaines. Le Briochin s'octroie tout de même la meilleure performance sur 24 heures avec 376 miles, soit plus de 15,65 nœuds de moyenne ! Pour sa deuxième expérience en solitaire sur une transat à bord d'un monocoque de 60 pieds, Yann Eliès peut être rassuré avec cette place sur le podium.


Convergence architecturale ?
Mais avec deux plans Finot sur le podium, Armel Le Cléac'h (Brit Air) et Yann Eliès confirment que ces prototypes très puissants sont aussi à l'aise dans les brises modérées, au près comme au reaching ou au portant. Le différentiel par rapport au plan Farr du vainqueur Loïck Peyron (Gitana Eighty) ne semble pas significatif ! C'est d'ailleurs l'un des enseignements de cette treizième édition de The Artemis Transat qui, personne ne le cachait au départ de Plymouth, était aussi pour certains l'occasion de valider les modifications du chantier d'hiver, pour d'autres de se qualifier pour le Vendée Globe, pour tous de faire un bilan plus précis du potentiel de chacun.

Et de ce point de vue, difficile d'en tirer des conclusions claires ! Le seul paramètre qui semble nettement identifié, c'est l'importance capitale du skipper. D'abord de son état physique, Marc Guillemot (Safran) ayant confirmé que le moindre incident corporel enlève rapidement des dizaines de pourcentage d'efficacité sur le pont mais aussi à la table à cartes. Quand chaque décision demande un effort considérable pour manœuvrer, matosser, ballaster, quiller, régler. Ensuite de sa réactivité intellectuelle, Yann Eliès ayant laissé entendre qu'il avait raté le coche quand il a vu Michel Desjoyeaux partir au Sud-Ouest et qu'il n'a pas réagi par manque de lucidité. La moindre petite erreur d'appréciation, pour enclencher une manœuvre ou pour rester en phase avec les rythmes météo fait perdre des dizaines de milles qui sont de plus en plus difficiles de rattraper.

Car les bateaux de la nouvelle génération apparaissent très proches en performances ! Il a fallu plus de dix jours pour que se détache légèrement le vainqueur par rapport à ses concurrents. Et sur une Artemis Transat pour le moins variée en terme de conditions de navigation, cela indique bien que tous les nouveaux bateaux, qu'ils soient conçus par Bruce Farr (Gitana Eighty, BT, PRB, Foncia), par le Groupe Finot (Brit Air, Generali) ou par VPLP-Verdier (Safran) ne semblent pas avoir de « trou » c'est-à-dire de situation défavorable où le différentiel est important, et apparaissent très complets et polyvalents. Du portant mou, du reaching musclé, du vent arrière viril, du travers modéré, du près poussif, puis actif, enfin tonique, de la pétole, des brises instables, de la mer forte ou plate. Tout a été testé sur ce parcours de 2 982 milles ! Et jamais il n'y a eu un bateau qui s'est détaché sensiblement en raison de performances supérieures.

En revanche, le différentiel entre les derniers nés et la génération précédente est clairement identifié : il faut compter un demi nœud contre le vent faible ou soutenu, un à deux nœuds au travers musclé, peu de différence au vent arrière entre les premiers et le groupe des poursuivants sur des bateaux construits entre 1996 (Cervin EnR, Akena Vérandas) et 2000 (Roxy). Mais le facteur connaissance du bateau est un incontestable bonus et c'est bien pour cette raison que les solitaires de The Artemis Transat cumulent les atouts en prévision du Vendée Globe.

C'est encore loin Boston ?
Evidemment, lorsque les premiers sont arrivés, les conditions de navigation ne sont plus tout à fait les mêmes pour leurs poursuivants. Avec plus de 300 milles d'écart, c'est une journée minimum de décalage météorologique, et comme en sus, cette Artemis Transat a décidemment un visage bien différent des habitudes d'un Atlantique Nord, le paysage est totalement incongru ! En ce dimanche, Marc Guillemot décrivait un lac Léman entre Boston et la Nouvelle-écosse sous le soleil et sur une mer plate où le trafic maritime s'intensifiait.

Même décor pour Arnaud Boissières (Akena Vérandas) et Yannick Bestaven (Cervin EnR) qui observaient une atmosphère presque irréelle de souffle absent en surface et léger en altitude, en tout cas suffisant pour avancer à vitesse réduite mais constante. Pour Samantha Davies, l'environnement était presque identique mais Roxy progressait bien vers l'arrivée en attendant une bascule franche du vent au Sud-Ouest en se renforçant. A ce rythme, Safran devrait arriver dans la nuit de dimanche à lundi (heure française), puis Sam Davies lundi soir suivie par Yannick et Arnaud, Dee Caffari (Aviva) étant plutôt prévue pour mardi et Steve White (Spirit of Weymouth) pour mercredi.

Classement du dimanche 25 mai à 14h00 (heure française)
1- Loïck Peyron (Gitana Eighty) le samedi 24 mai à 3h15'35'' UTC en 12j 11h 45' 35 (redressement de 2h30 du Jury inclus)
2- Armel Le Cléac'h (Brit Air) en 12j 19h 28' 40'' à 7h 43' 05'' du premier
3- Yann Eliès (Generali) en 13j 15h 00' 22'' à 1j 3h 14' 47'' du premier
4- Marc Guillemot (Safran) à 164 milles de l'arrivée
5- Samantha Davies (Roxy) à 329 milles
6- Yannick Bestaven (Cervin EnR) à 377 milles
7- Arnaud Boissières (Akena Vérandas) à 385 milles
8- Dee Caffari (Aviva) à 435 milles
9- Steve White (Spirit of Weymouth) à 567 milles
Abandon- Vincent Riou (PRB)
Abandon- Unai Basurko (Pakea Biskaia 2009)
Abandon- Sébastien Josse (BT)
Abandon- Michel Desjoyeaux (Foncia)

Commentaires
Yann Eliès (Generali) à son arrivée à Boston Harbor Hotel
« Stressante cette arrivée ! Ca a traîné et puis surtout, j'avais ma barre de flèche haute tribord qui partait en quenouille. L'axe fait un angle et je m'en suis rendu compte avant-hier soir. J'ai dû prendre deux ris et mettre la trinquette. Et puis finalement, j'ai dû tirer des bords comme au Figaro ! Une arrivée tout en douceur. Je n'avais pas trop la pression derrière mais tout de même. Cette troisième place, il ne fallait pas qu'elle m'échappe ! C'est important de faire un podium sur The Artemis Transat. Mais j'aurais voulu être plus proche de Loïck et Armel.
C'était un bonheur d'être tout seul sur ce bateau, surtout pendant le black-out. Je me souviens du bord sous spinnaker avec trente nœuds de vent ! Je ne pensais pas que c'était possible de tenir autant de toile. grand voile haute et grand spi. Et de même sur un reaching musclé et le dernier coup de baston à la fin. Ca tape mais ça passe.
Ce n'est pas toujours facile de trouver le bon compromis. Sur cette transat, il ne fallait pas être premier, sauf à la fin ! Et il a fait chaud jusqu'à l'arrivée à Boston. On a tout eu : du mou, du fort, du près, du portant. Techniquement, j'ai eu pas mal de soucis, mais en terme de performance, c'est nickel : on a rien à envier aux plans Farr ! Maintenant, ce sont les hommes qui font la différence. J'ai un petit coup de mou à cause du stress du mât à l'arrivée. Mais ça passe vite, une transat ! J'ai une super chance de naviguer sur ce bateau-là. »

Vincent Riou (PRB)
« Quand j'ai dû laisser mon bateau, j'avais un sentiment de colère. C'est difficile d'en arriver à des situations idiotes comme celle-là. Mais c'était la bonne décision. Cela ne servait à rien de prendre des risques inutiles et d'aller se faire peur à six mois du Vendée Globe. Cela s'est bien passé à bord de Gitana Eighty. Je dois dire que je ne pouvais pas mieux tomber : Loick est quelqu'un capable de gérer toutes sortes de situation. Secourir quelqu'un lui est déjà arrivé. C'est un « monstre » de la course au large. C'est le meilleur interlocuteur pour garder le moral. Il a tout le temps la pêche. J'ai essayé de le déranger le moins possible. C'est sûr, mon arrivée à bord a cassé son rythme. Psychologiquement, ce n'est pas pareil d'avoir quelqu'un à bord. Je le remercie encore pour l'accueil qu'il m'a réservé. Sa victoire est belle. Il a bien navigué et a fait tout ce qu'il fallait faire. Il a su être raisonnable quand il le fallait mais aussi privilégier la vitesse aux moments opportuns. C'est l'expérience qui a payé. Je ne peux pas dire grand-chose tant que je n'aurais pas analysé plus précisément le bateau. Je suis bien sûr rassuré que PRB soit pris en remorque. Je vais aller à Halifax pour, notamment, trouver une grue qui soit prête dès l'arrivée de PRB. »

Dee Caffari (Aviva)
« Pétole brumeuse : après avoir bien dormi, la journée qui a suivi a été bien meilleure. Je me sentais au top après avoir étudié la météo et avoir compris qu'il ne me restait plus qu'à ramener Aviva jusqu'à Boston. Si je suivais tout le temps les autres, alors je continuerai de perdre des milles constamment. Je devais faire ma propre course comme j'ai fait jusque là. Je me suis laissée prendre par l'excitation d'être plus près des autres. J'ai plongé au Sud et j'ai changé la voilure en avance car j'étais sûre qu'on allait vers moins de vent. Et là, alors que je commençais à prendre du plaisir et qu'on avançait bien, je me suis arrêtée. Coincée dans la pétole et le brouillard. Pas de visibilité, pas de vent, pas de vitesse, en fait pas grand-chose de rien ! Quelques heures plus tard, le brouillard s'est dissipé pour laisser place à une soirée magnifique avec 4 nœuds de vent qui ont suffi à nous faire repartir. J'ai regardé le banc de brume partir et me suis dit que celui-là devait être rien pour nous et que les autres, encore une fois devaient profiter de bonnes conditions de navigation. On ne saura ça qu'au petit matin. »

Marc Guillemot (Safran
« Le vent ne me dérange pas ! C'est calme sur zone : cela ressemble étrangement au lac de Genève. Je suis à 175 milles de Boston et hier soir, j'étais au cap Sable où j'y suis resté sept heures ! J'avance tout de même à quatre nœuds mais en fait, il n'y a pas de vent en surface mais de la brise en tête de mât : ça cisaille ! Quelle transat particulière depuis le départ. On peut m'attendre dans la nuit de dimanche à lundi, mais plus tard aussi ! Les routages ne voient pas les bulles sans vent. Je vais m'ouvrir ma dernière boîte de foie de morue : c'est de bon ton vu que nous sommes sur les anciennes zones de pêche à la morue ! Les nuits sont très fraîches : ce matin, l'huile d'olive était gelée.Le soleil s'est levé et c'est magnifique : il y a une belle lumière et du passage, des cargos, des bateaux de pêche, une mer d'huile. »

Yannick Bestaven (Cervin EnR)
« Je frise l'excès de vitesse : je suis à 1,43 nœud depuis hier après-midi. La mer est plate comme un lac, lisse de chez lisse. Je n'ai jamais vu ça. Ils ont décidé de nous mettre trente nœuds dans le nez comme hier puis des calmes comme maintenant. Et de nouveau, une cartouche à 27 nœuds la nuit prochaine ! On essaye de gagner mille par mille vers Boston, ce qui n'est pas très reposant. Et en plus, Samantha n'a décollé d'une vingtaine de milles. Les jeux ne sont pas loin d'être faits. Il n'y a plus trop de plan tactique : il y aura un virement de bord à faire la nuit prochaine. pour une arrivée le 27 mai au petit matin ! Que des arrivées en pleine nuit. On ne s'est pas adapté au décalage horaire ! »


Source : OC Events

MODE : Vogue à la Mer

C’est le joli nom de l’exposition de plein air accueillie par Les Planches de Deauville à partir du 14 juin prochain. Au programme: 40 tirages grands formats retraçant 70 ans de représentation de la mode balnéaire. Des photographies puisées dans les archives du magazine Vogue et qui sont signées par les plus grands: de Henry Clarke à Helmut Newton en passant par Peter Lindbergh. A découvrir jusqu’au 14 septembre.

ARTEMIS TRANSAT : SUPER GIO



1)SUPER GIO'!


Dopo aver vinto la Transat Jacques Vabre 2007, in coppia con Pietro D'Alì, e
il Grand Prix Petit Navire 2008 di Douarnenez, in equipaggio, ha chiuso la
tripletta in Class40. Con 3 vittorie su 3 ha definitivamente dimostrato di
essere tornato alla grande nel mondo delle regate oceaniche.

Alle 07:11 e 27 secondi di Marblehead negli Stati Uniti, le 13:11 e 27
secondi Italiane Giovanni Soldini ha tagliato il traguardo aggiudicandosi la
Artemis Transat, sul Class 40 Telecom Italia, dopo 16 giorni 22 ore e 11
minuti, completando le 2982 miglia di questa leggendaria regata
transatlantica in solitaria.

Tra i suoi primi commenti: "Il momento migliore della regata? L'arrivo,
soprattutto se tagli per primo il traguardo"...grande Gio'!




2)SOLDINI E L'ARTEMIS TRANSAT (di Marco Nannini)


Vittoria Italiana.
Questa e’ una vittoria straordinaria, Giovanni ha scalato il podio di quella
che viene spesso definita l’Everest delle regate oceaniche ed a piantato
trionfante il tricolore italiano, inseguito dagli ostici inglesi che hanno
inventato questa regata e i giovani leoni francesi che dominano la scena
della vela in solitaria anno dopo anno. Soldini, unico italiano alla
partenza di questa edizione della Transat ha messo ancora una volta in
mostra quanto agli italiani piaccia partecipare agli eventi sportivi
internazionali per vincere, e con che stile. Bravo!

In testa dall’inizio.
A bordo di Telecom Italia, Giovanni si e’ portato in testa sin dalle prime
ore di questa durissima regata d’altura scattando in avanti ad ogni raffica
di vento e giocando a catenaccio con gli insequitori, difendendo la
posizione assicurandosi che nessuno lo potesse sorprendere con una rotta
inattesa.

Velocita’ innanzitutto.
Giovanni e’ stato il piu’ veloce durante i venti leggeri, stanco e provato
durante le interviste via satellite lamentava di dover timonare sempre a
mano senza poter dormire per poi, al primo cenno di una nuova brezza,
proiettarsi in avanti come un centometrista fresco di una vacanza rilassante
guadagnando miglia su miglia di distacco dagli avversari. Al decimo giorno
alcuni dei concorrenti sembrano gia’ accettare che la vittoria sara’ sua
fino a che il determinatissimo tedesco Boris Herrmann non ritorna alla
carica riusciendo quasi a riacciuffare il nostro Giovanni e cambiare il
finale di quest’Opera.

La notte piu’ dura.
Il quindicesimo giorno di regata il Tedesco su Beluga Racer recupera oltre
80 miglia su Telecom Italia che ad un certo punto e’ ferma al centro di una
bolla senza vento. Ma dopo una notte frustrante Giovanni riparte come un
missile riportando la situazione sotto controllo.

Vittoria!
Il resto e’ storia, Giovanni mantiene un ritmo serratissimo sino alla fine
portando Telecom Italia oltra la linea di traguardo di Marblehead in 16
giorni 22 ore e 11 minuti dopo la partenza da Plymouth, passati in solitaria
con gli altri partecipanti pronti a ricordargli quanto dura sia questa
regata, molti subiscono collisioni con balene, uno squalo ed altri oggetti
galleggianti, quattro degli Open 60 sono costretti al ritiro e Yvan Noblet
su Apart City abbandona la regata dopo che la barca ha sostenuto gravi danni
percossa da onde corte durante una dura bolina.

Una lotta serrata.
Questa edizione della Transat e’ stata senz’altro la piu’ combattuta con
distacchi molto ridotti anche dopo oltre due settimane di navigazione,
questo a dimostrazione della professionalita’ degli skipper e della formula
in due classi Open 60 e Class 40, Giovanni ha saputo far tesoro della sua
ampia esperienza avendo partecipato a questa regata ben 5 volte, la prima
nel 1992 a soli 25 anni.

La mia ispirazione.
Avevo incontrato Giovanni alla partenza a Plymouth ed avergli stretto la
mano di persona ha reso seguire questa regata ancora piu’ emozionante
seguendolo giorno per giorno senza perdere un aggiornamento. Tra un mese
esatto portero’ la mia barca a Falmouth in Cornovaglia da dove partira’ la
bluQube Solo 1000, una regata in tre tappe di mille miglia in solitaria
valevole alla qualifica per la OSTAR del 2009 cui intendo partecipare. The
Transat e’ dedicata ai professionisti come Giovanni Soldini, la OSTAR
dell’anno prossimo a quelli che come me, pur senza uno sponsor e con un
lavoro da ufficio vogliono per una volta affrontare questa avventura
straordinaria che continua a regalarci forti emozioni ad ogni incontro.

V olvo Ocean Race, Irish second entry

Second Irish Entry in the Volvo Ocean Race
The Irish Times reports this morning has confirmed that a second Irish entry in to the Volvo Ocean Race (VOR) will be made this week following the purchase of the winning boat from the 2005/6 race by offshore sailor Ger O'Rourke.

O'Rourke was crowned Afloat sailor of the year in 2007, becoming the first sailor to win the coveted trophy twice.

The full article in David O Brien's weekly sailing column points out that after a gap of twenty years since Ireland's last entry, the tiny west coast sailing community will field two of the eight teams in the 2008/9 race at an estimated total cost of 16 million Euros.

This represents the largest investment ever seen in Irish sailing - with a quarter of the Volvo Ocean Race fleet to be based in Ireland's west, which will also host a stopover .

O'Rourke is pencilled in to start line up in the BMW Round Ireland race, starting on June 21st, against another VO70 from Russia.

The race will be the first time VOR entries from two different teams will face off over any distance, however Ireland's VOR Green team - announced last November - will not be ready to compete. -- from www.Afloat.ie

Excerpt from David O'Brien's article:

Although the Green team expected to meet stiff competition in their nine-month voyage round the world, they certainly did not expect any from their back yard. The Green team are still to announce a title sponsor and crew panel.

It is understood the two teams have already held preliminary talks on areas of co-operation and will collaborate on a number of pre-race projects, including sail-testing off Galway in August. Pundits will expect O'Rourke to struggle against the six other new builds designed specially for this race, but O'Rourke has been cast as underdog many times before.

The Western Yacht Club sailor has secured a boat that wiped the eye of the last VOR fleet two years ago, and it remains the benchmark from which all new designs for the current race are still being measured.

The Green team entry has received State backing of 8 million Euros for their entry and the staging of the Galway stop-over leg, but Ger O'Rourke aims to go round the world for half that amount, all of it funded from the private sector.

The full article in the Irish Times is available for subscribers only at www.ireland.com

SODEBO : Attendre le signal


Mais qu'attend Thomas ? Qu'attend son trimaran de 105 pieds, là-bas, dans la marina de Gateway, à New York ? Que la fenêtre météo s'ouvre. L'équipe de Sodeb'O a déjà vécu deux alertes, la semaine dernière et avant-hier, mardi.
Pour l'heure, Thomas et ses routeurs consultent la météo au moins trois fois par jour. « Ça me met en état d’alerte, comme ça, je dose mon niveau de vigilance, précise le skipper. Je ne piaffe pas d'impatience, mais cette période me donne du temps pour anticiper d'autres choses. »

Un changement de ryhtme radical
Ce sont les routeurs qui donnent le signal du branle-bas. Dès lors, Thomas et une partie de l’équipe technique doivent rallier Paris d'où ils prendront un avion pour JFK Airport à New York. Atterrissage, formalités douanières, bagages, dix minutes de voiture et les voilà au pied du trimaran Sodeb'O. Encore quelques heures aux Etats-Unis et il faudra larguer les amarres pour une course effrénée sur l’océan.

Comme le scénario d'un film
« Quand je consulte une image satellite, je me projette tout de suite dans la navigation, raconte Thomas. Par exemple, si je vois 30 nœuds au 194(*), je sais comment seraient la mer et mon bateau. Je suis déjà dans le film. En fait, je suis le réalisateur et plus on s'approche de l'échéance, plus ça se précise. Je repasse le scénario dans ma tête, ça me fait monter crescendo. »

Pas question pour autant d'être prisonnier du scénario. « On en revient à l'anticipation, c'est le maître mot pour être capable de s'adapter et pour réussir ce que tu imagines, poursuit-il. L'anticipation est une qualité plus féminine. Pour être bon en solitaire, c'est important d’avoir ce côté féminin. » Et s'il est une navigatrice et une amie que Thomas garde à l'esprit, c’est bien Ellen MacArthur. En 2004, elle a manqué d'un fil le record de traversée de l'Atlantique pour s'emparer l'année suivante du record du tour du monde en solitaire.

(*) Ça veut dire que le vent souffle du sud-sud-ouest à 55 km/h

Source : Team Sodeb'

ARTEMIS TRANSAT : Class40, la course en détail


Retour sur une épreuve riche en rebondissements, ayant vu la victoire implacable de Giovanni Soldini lors de ce qui fut sa 5ème participation.
Entrée au contact en Atlantique (Jours 1 - 4)
Après un départ léger à Plymouth, la flotte est restée en formation compacte, Giovanni Soldini sur Telecom Italia parvenant à faire la différence entre les portes de passage d'Eddystone et du Cap Lizard malgré la pression de Boris Herrmann. Soldini prenait au Cap Lizard les commandes de la flotte, qui se retrouvait embrumée au sud des îles Scilly, dans des vents variables au milieu des rails de navigation commerciale. Mais à l'aube du 3ème jour, avec les côtes britanniques dans le tableau arrière, les différentes options tactique devenaient très évidentes, la flotte ne tardant pas à s'étaler sur 120 milles sur un axe nord - sud. Alex Bennett (Fujifilm) et Christophe Coatnaon (Groupe Partouche) occupaient alors le terrain au nord, tandis que Miranda Merron (40 Degrees) et Boris Herrmann (Beluga Racer) prenaient position au sud. Le « bas » du plan d'eau n'allait pas tarder à devenir l'option la plus prisée à l'approche de la zone anticyclonique. Herrmann, miné par un méchant rhume les premiers jours, se remettait d'aplomb pour passer de la 10ème à la 3ème position au matin du jour 4. Yvan Noblet sur Appart'City restait pour sa part bien accroché à sa seconde position dans le tableau arrière du leader.

Petits airs pour le blackout (Jours 5 - 7)
A l'approche d'une zone de molle et avec la perspective du blackout de positions de 36 heures annoncé par l'organisation, la flotte progressait au portant dans 9 à 15 nœuds de vent. Groupe Partouche, 10ème, tombait en panne de vent au nord alors que Benoît Parnaudeau sur Prévoir Vie, au sud, signait la meilleure moyenne de la flotte (9,3 nds). Herrmann se hissait en seconde position, à seulement 17 milles de Soldini. Au soir du blackout, on apprenait la mise en place d'un syndicat Class40 informel - sur l'initiative d'Halvard Mabire (Custo Pol) et Thierry Bouchard (Mistral Loisirs Pole Santé Elior) - revendiquant de pouvoir recevoir les résumés quotidiens de la course en Classe IMOCA, afin de rester au fait des aventures se tramant devant leurs étraves. Au jour 5, la flotte se scindait en 3 groupes distincts, s'étalant sur 180 milles en latéral. Au nord, Soldini se heurtait le premier à la zone sans vent, suivi par un contingent français incluant Thierry Bouchard, Yvan Noblet et Christophe Coatnaon. Miranda Merron, occupant la 3ème place, était la première du groupe médian à faire état de la baisse de régime qui allait affecter son peloton (composé de Boris Herrmann toujours second, Alex Bennett 4ème, Halvard Mabire 7ème et Simon Clarke 11ème). Au sud se trouvaient Louis Duc et Benoît Parnaudeau, respectivement 9ème et 10ème.

Au près vers la porte des glaces (Jours 8 - 12)
Alors que le blackout était levé au jour 8, les trois groupes mentionnés précédemment s'étaient globalement dispersés - exception faite du peloton de nordistes, inséparables, et conservant la même option que celle suivie par le leader. Après une première portion de course au portant dans des conditions variables et exigeantes, le près et son cortège de chocs faisait son apparition, de nombreux skippers se déclarant fatigués et inquiets pour le matériel. Au jour 9, Soldini menait toujours avec 59 milles d'avance alors que la porte des glaces au sud de Terre-Neuve était visiblement barrée par une zone de calmes. Le lendemain matin il était clair que le groupe du nord avait le moins souffert alors que plus bas Halvard Mabire (le plus ouest des concurrents restés sud) pâtissait des conditions difficiles. Simon Clarke découvrait pour sa part que ses instruments (girouette - anémomètre) n'avaient pas été correctement calibrés. Au jour 11, Soldini récoltait les bénéfices de son plongeon sud pendant le blackout de la nuit, et menait avec 55 milles d'avance sur Thierry Bouchard, tandis que la vitesse de progression d'Yvan Noblet était contrariée par un souci d'instrumentation. Boris Herrmann, 3ème, ne comptait pour sa part que 8 milles d'avance sur ce dernier, la course s'avérant très serrée. Contraint de monter au mât afin de récupérer une drisse, Simon Clarke avouait ne pas avoir apprécié l'expérience. Les leaders étaient les premiers à attraper le nouveau vent de sud ouest, à quelques 85 milles de la porte des glaces. Bouchard et Herrmann, continuant leur mano a mano, ne cessaient de s'échanger la seconde et la troisième place. mais les écarts ne tardaient pas à s'accroître, Yvan Noblet décrochant notamment.

Tempête à la porte des glaces (Jours 13 - 15)
Peu après 18h00 GMT au jour 12, le leader Giovanni Soldini laissait un point de la porte des glaces (dans sa portion est) à tribord, et mettait le cap au nord ouest vers les côtes américaines. Libéré de cet obstacle, Soldini pouvait profiter d'un regain de vitesse et augmenter son avance de manière significative. A plus de 11 nœuds, le skipper italien reléguait rapidement son dauphin, Boris Herrmann, à 82 milles dans son tableau arrière. En 5ème et 6ème position, la bataille était de plus en plus serrée entre les deux Britanniques Miranda Merron et Alex Bennett, la navigatrice tâchant de contrôler son rival à l'approche de la porte des glaces. Mais la nuit suivante les rôles étaient inversés. tandis que des vents de face de plus de 30 nœuds s'abattaient sur la flotte. Au jour 14, alors qu'il était à plus de 40 milles du 3ème, Yvan Noblet révélait une sévère délamination et annonçait qu'il des déroutait vers St Pierre et Miquelon ! Profitant du ralentissement du leader, Bouchard et Herrmann lui reprenaient du terrain momentanément, avant qu'il ne retouche un air salvateur lui permettant de conserver 94 milles d'avance. Pour le reste de la flotte, le passage de la porte des glaces s'annonçait difficile.

Pertes et profits (Jours 16 - 17)
Luttant contre le Gulf Stream dans des airs plus qu'asthmatiques, Soldini voyait Boris Herrmann revenir fort, grapillant jusqu'à 10 milles en 4 heures. Mais le jeune Allemand n'allait pas tarder à être ralenti lui-même. Thierry Bouchard de son côté faisait une bonne opération en remontant à 63 milles du second, mais la meilleure progression était à mettre au crédit de Louis Duc, passant de la 7ème à la 4ème place. Halvard Mabire, malgré une violente collision nocturne probablement avec une baleine, continuait lui aussi à avancer et prenait la 6ème place, rejoignant Louis Duc et Alex Bennett au sud. Au matin du jour 17, Soldini s'était extrait de la dorsale et repartait de plus belle vers la ligne d'arrivée, suivi de Boris Herrmann, tandis que Miranda Merron et Benoît Parnaudeau souffraient dans le nord, l'Anglaise passant de la 4è à le 8ème place.

Implacable Soldini
A 7h11 locales (11h11 GMT) au jour 18, Giovanni Soldini s'emparait de la victoire à Marblehead après 16 jours 22 heures et 11 minutes de mer, ayant mené la flotte depuis le cap Lizard ! La nuit suivante à 1h09 GMT, Boris Herrmann prenait la seconde place, quelques neuf heures avant que Thierry Bouchard ne complète le podium. Résultats complets ci-dessous.

Classement Class40, heure d'arrivée et temps au vainqueur
1. Telecom Italia 28/05/08 à 11:11:57GMT après 16j 22h 11min 57s à la vitesse moyenne de 7.23 nœuds
2. Beluga Racer 29/05/08 at 01:09:47GMT après 17j 12h 09min 47s à la vitesse moyenne de 6.99 nœuds (13h 57min 50s derrière Telecom Italia)
3. Mistral Loisirs - Pole Sante ELIOR 29/05/08 à 10:42:57GMT après 17j 21h 42min 57s à la vitesse moyenne de 6.84 nœuds (23h 31min 00s derrière Telecom Italia)
4ème Groupe Royer 29/05/08 à 15:51:15 GMT après 18j 02h 51min 15s à la vitesse moyenne de 6.76 nœuds (1j 04h 39m derrière Telecom Italia)
5ème Custo Pol 29/05/08 à 16:05:07GMT après 18j 03h 05min 07s à la vitesse moyenne de 6.75 nœuds (1j 04h 53 minutes derrière Telecom Italia)
6ème Fujifilm 29/05/08 à 18:53:02GMT après 18j 05h 53min 02s à la vitesse moyenne de 6.71 nœuds (1j 07h 41m 05s après Telecom Italia)
7ème 40 Degrees 30/05/08 à 08:19:34sGMT après 18j 19h 19min 34s à la vitesse moyenne de 6.51 nœuds (1j 21h 07min 37s derrière Telecom Italia)
8ème Prevoir Vie 30/05/08 à 10:21:02GMT après 18j 21h 21min 02s à la vitesse moyenne de 6.48 nœuds (1j 23h 09min 05 s derrière Telecom Italia)
9ème Groupe Partouche 30/05/08 à 13:28:20GMT après 19j 00h 28min 20s à la vitesse moyenne de 6.44 nœuds (2j 2h 16min 23s après Telecom Italia)
10ème Clarke Offshore Racing 30/05/08 at 19:15:36GMT après 19j 06h 15min 36s à la vitesse moyenne de 6.42 noeuds (2j 08h 03min 39s après Telecom Italia)

Abandon : Yvan Noblet sur Appart'City au 13ème jour de course

The Artemis Transat: Final Four Cross The Line
Shortly after crossing the finish line at 08:19:34 GMT this morning on her Proto Class40, 40 Degrees, Miranda Merron shared her thoughts with the crowd gathered on the race pontoons in Marblehead, USA: "Fantastic race, really diverse conditions. There were quite a few of us who raced together until I fell into a big hole and parked." Merron's decision to stay north in a high-pressure, light-wind zone on Day 16 (Monday 26th May) was text book tactics, but the plan failed with boats to the south of 40 Degrees grabbing the new south-westerly breeze first. The result was a rapid drop from 4th to 7th place.

At 10:21:02GMT, Benoit Parnaudeau and his Proto Class40, Prevoir Vie, crossed the Marblehead finish line in 8th, a fraction over two hours behind 40 Degrees.Tactical setbacks south of Newfoundland were a key part of Parnaudeau's race: "After the ice gate, I went to the north but it wasn't a good idea because of the high-pressure. I stayed there while the others in the south got away."

Just over 3 hours later, Groupe Partouche, the JPK 40 of Christophe Coatnoan finished racing at 13:28:20GMT after a transatlantic race filled with technical setbacks and finally, just before the prize giving at 21:30GMT, Simon Clarke on his Akilaria 40, Clarke Offshore Racing was the last Class40 across the finish line at 19:15:36GMT taking 10th place.

Class40 rankings, arrival times, average speeds and time behind the race winner:

1. Telecom Italia 28/05/08 at 11:11:57GMT
2. Beluga Racer 29/05/08 at 01:09:47GMT
3. Mistral Loisirs - Pole Sante ELIOR 29/05/08 at 10:42:57GMT
4. Groupe Royer 29/05/08 at 15:51:15 GMT
6. Fujifilm 29/05/08 at 18:53:02GMT
7. 40 Degrees 30/05/08 at 08:19:34sGMT
8. Prevoir Vie 30/05/08 at 10:21:02GMT
9. Groupe Partouche 30/05/08 at 13:28:20GMT
10. Clarke Offshore Racing 30/05/08 at 19:15:36GMT