lundi 19 mai 2008

Canada : Des créatures étonnantes sont découvertes sur une montagne sous-marine

Des créatures étonnantes sont découvertes sur une montagne sous-marine
Des scientifiques ont découvert une rare colonie de créatures chétives sur une large montagne sous-marine, ce qui pourrait leur permettre de trouver le moyen de mieux protéger les structures marines.
L'équipe internationale a trouvé des millions de créatures s'apparentant à des étoiles de mer, au sud de la Nouvelle-Zélande, dans un secteur qui n'avait jamais été exploré.
La découverte de cette montagne sous-marine, surnommée la "Brittlestar City", permettra, selon les scientifiques, d'améliorer la connaissance humaine encore limitée de ces monstres des mers, qui seraient au nombre de 100 000. Seulement 200 d'entres elles ont été étudiées par la science.
"C'était totalement nouveau et inattendu de voir ce qui vivait vraiment sur cette montagne, et de constater qu'une seule espèce occupait la majeure partie de l'espace, a confié le biologiste marin de l'Université Dalhousie, à Halifax, Ron O'Dor. Il s'agit d'un écosystème réellement intéressant et la vérité est que nous ne savons pas vraiment comment il fonctionne."
Un rapport sur ces découvertes a été publié dimanche.
Les "brittlestars" - des échinodermes aux bras longs et minces - étaient agglomérés un peu partout au sommet de la crête de Macquarie, qui s'étend sur 1400 kilomètres, du sud de la Nouvelle-Zélande jusqu'en dessous du cercle polaire antarctique.
Les scientifiques ont souligné qu'ils avaient l'habitude de trouver des coraux sur ces montagnes et qu'ils avaient été étonnés de voir les "brittlestars" se mouvoir dans un fort courant qui atteignait les 4 kilomètres à l'heure.
Le projet en Nouvelle-Zélande fait partie d'un effort plus large visant à recueillir de l'information sur les montagnes sous-marines et les espèces qu'elles abritent.
Des écologistes craignent que ces montagnes soient endommagées par des navires qui étendent des filets pour la pêche. Les Nations unies ont pressé les gouvernements de fournir des données sur les effets de ces pratiques sur les espèces marines, dans le but de déterminer s'il y a lieu de créer des zones protégées.

ECOLOGIE MARINE VERSION US

Les wagons du métro de New York trouvent une deuxième vie en mer
Reuters
Après quatre décennies à transporter des millions de voyageurs, 44 wagons du métro de New York sont à présent destinés à devenir le refuge de millions de poissons.
Ces wagons, usés jusqu'à la corde, ont été largués vendredi dans l'océan Atlantique, à une trentaine de kilomètres au large des côtes du Maryland, afin de créer un récif artificiel à même d'attirer des poissons pour l'industrie très lucrative de la pêche sportive.

"Ces récifs offrent un habitat de qualité pour la vie marine au large de nos côtes qui bénéficieront non seulement à l'environnement mais aussi aux affaires locales", a déclaré le maire d'Ocean City, Rick Meehan.

Les wagons d'aciers, allégés de leurs roues, vitres et portes, ont été déposées à l'aide d'une grue à 30 mètres de profondeur.

Ces 44 wagons, datant de 1964, font partie des 1.662 voitures du métro qui ont été retirées de la circulation par l'Autorité des transports métropolitains (MTA) de New York et qui seront utilisées par plusieurs Etats de la côte Est américaine pour créer des récifs artificiels et aider l'industrie de la pêche.

Le Maryland prévoit de créer quatre autre récifs à base de wagons de métro et, depuis 2001, d'autres ont déjà vu le jour dans les eaux du Delaware ou du New Jersey.

PROTECTION CONTRE LES PRÉDATEURS

D'après Jeff Tinsman, coordinateur de l'opération dans le Delaware, le récif de 600 wagons créé dans les eaux de son Etat a permis de multiplier par 400 la population de poissons, tout en faisant passer de 300 à 13.000 le nombre de sorties de pêche à la ligne.

Les récifs artificiels, dans des fonds marins essentiellement constitués de sable, attirent les poissons car ils les protègent des prédateurs tout en étant rapidement colonisés par les moules, les crevettes ou les crabes dont ils se nourrissent.

Les responsables du Maryland espèrent que ce nouveau récif attirera des espèces côtières comme le bar noir ou le tautogue qui, à leur tour, appâteront des espèces migratoires comme des makaires, des thons ou des dauphins. Puis, à terme, des pêcheurs occasionnels, qui contribuent à hauteur d'un milliard de dollars par an à l'économie du Maryland.

Tous les éléments éventuellement polluants comme les circuits intégrés ou les lubrifiants ont été soigneusement supprimés par la MTA pour un coût de 8.000 dollars par wagon.

Dans leur lieu de repos final, où ils resteront environ 40 ans, les wagons trouvent donc une deuxième vie aux vertus environnementales précieuses.

"Difficile de croire qu'ils étaient encore en service il y a à peine 10 jours", s'étonne Martin Gary, un biologiste du Maryland.

Artemis Transat : tricotage en Atlantique


© Yann Elies / Generali zoom [+]

Le black-out de 36 heures a légèrement modifié la donne pour les quatre leaders, mais surtout pour le peloton

Après le portant musclé et les longs calmes, l'Atlantique réserve aux solitaires un paysage plus conforme à sa réputation : du vent contraire, une température en baisse, une visibilité médiocre et une mer qui se forme. Sébastien Josse ayant dû faire demi tour suite à un problème de grand voile, Vincent Riou a pris le relais en tête et comme ses compagnons, il doit composer avec une brise instable en force et en direction. Il faut tricoter pour arriver à Boston !
Une maille à l'endroit, une maille à l'envers ! Les onze solitaires encore en course et qui ont passé la mi parcours de The Artemis Transat après six jours et quelques heures de mer, doivent continuellement adapter la voilure de leur monocoque de 60 pieds et changer de cap en fonction des bascules de vent. Enchaîner les virements de bord, croiser la route de leurs concurrents, louvoyer pour atteindre les bancs de Terre-Neuve, tricoter au gré des rotations. Et il ne vaut mieux pas se planter sur le timing d'un virement de bord ! Car cette manœuvre prend près d'une demi-heure entre le matossage des voiles et du matériel lourd (stocké dans des sacs spéciaux), le transfert des tonnes de ballasts d'eau de mer d'un bord sur l'autre, la descente de la dérive au vent, le basculement de la quille, le passage du foc sur l'autre amure, la tension de bastaque, le réglage des voiles, la remontée de la dérive au vent, la vérification du bon arrimage du matériel, et tutti quanti.

Car si la brise de secteur Sud-Ouest est enfin au rendez-vous, si elle a fraîchi jusqu'à plus de vingt-cinq nœuds la nuit dernière, elle est encore bien loin d'être stabilisée. Des rotations de l'Ouest au Sud et inversement, des molles à moins de douze nœuds et des rafales à près de trente nœuds, des manœuvres régulières pour prendre un ris, le renvoyer, rouler le foc solent et dérouler la trinquette. Bref, les solitaires peuvent certes se reposer plus facilement à ces allures de contre le vent car le pilote automatique est efficace, mais il leur faut tout de même rester en veille constante pour suivre le rythme d'un vent irrégulier et rester frais pour enchaîner une nouvelle manœuvre, de réduction de voilure ou de renvoi, de virement de bord... Un repos donc en dents de scie où le solitaire ne prend au maximum que trente à quarante minutes de sommeil d'affilée.

Il faut en profiter parce que la brise encore Sud à Sud-Ouest ce dimanche, va tourner à l'Ouest la nuit prochaine en mollissant un peu (15-20 nœuds) : il faudra encore enclencher un virement ! Puis c'est de nouveau du Sud à Sud-Ouest jusqu'à trente nœuds qui est annoncé après une petite période de molle qui pourrait bien relancer le débat pour le passage de la porte des glaces. Et encore du louvoyage face à du vent d'Ouest pour mardi et mercredi.

Encore des bords.
Certes ce dimanche après-midi, les conditions de navigation restent encore tout à fait maniables, mais au fur et à mesure que les monocoques vont se rapprocher de la porte des glaces, le confort à bord va en prendre un coup ! D'abord à cause du Gulf Stream, ce courant général venant de la Floride et longeant les côtes Nord Est de l'Amérique (voir magazine), qui va commencer à ralentir les concurrents qui s'approchent du 40° Nord, donc en premier les leaders plus au Sud que la route directe (orthodromie). Léger désavantage donc pour Vincent Riou (PRB) en tête depuis l'abandon de Sébastien Josse (BT), suivi sur la même route par Loïck Peyron (Gitana Eighty) qui concède 25 milles et par Armel Le Cléac'h (Brit Air) à 60 milles derrière le leader. Mais position de contrôle pour le premier puisque ses plus proches concurrents ne peuvent pas vraiment initier une option très différente : seul le déclenchement du virement de bord peut légèrement redistribuer la donne. Quant à Yann Eliès (Generali), trop au Nord suite à sa stratégie d'il y a déjà trois jours, il peine à redescendre en profitant de la moindre rotation du vent. Mais d'ors et déjà, il est certain qu'il se calera dans le tableau arrière du troisième. avec environ 50 milles de décalage ! Le black-out a été dur pour le Briochin.

Pour Samantha Davies (Roxy) aussi ! La jeune Britannique avait réalisé un superbe début de parcours en restant calé sur l'orthodromie puisque les prévisions météo n'étaient pas très fiables quant à la suite du programme. Avec l'installation d'un régime de secteur Sud-Ouest jusqu'à la porte des glaces ou presque, ceux qui se sont glissés vers le Sud ont repris l'avantage. D'abord Marc Guillemot (Safran) qui semble souffrir moins de ses côtes et peut désormais allonger la foulée au même rythme que les leaders : environ dix nœuds de moyenne au près légèrement débridé. Un peu moins rapide sont les monocoques de la génération précédente tels ceux d'Arnaud Boissières (Akena Vérandas) qui a fort bien joué pendant le black-out en rompant le contact avec Sam Davies, et de Yannick Bestaven (Cervin EnR) qui apprécie moins cette allure contre le vent. Enfin, plus en retrait, Dee Caffari (Aviva), Unai Basurko (Pakea Bizkaia) très au Sud, et Steve White (Spirit of Weymouth) très au Nord, ne bénéficiaient pas encore dimanche en début d'après-midi d'un flux de Sud-Ouest aussi régulier que leurs compagnons de route.

Encore des milles !
Est-ce pour autant que The Artemis Transat est jouée ? Loin de là et l'abandon de deux des leaders en trois jours (pour des causes très différentes) est là pour rappeler que la navigation à la voile est aussi un sport mécanique dépendant de l'état de la machine. Or au fur et à mesure que les milles défilent (plutôt lentement désormais), le matériel encaisse et comme la mer se durcit et que le vent forcit dans les jours à venir, il faut s'attendre à des avaries : petites, elles peuvent être circoncises par les skippers ; moyennes, elles handicapent la marche vers Boston ; grosses, elles peuvent aller jusqu'à l'obligation de se détourner de la ligne d'arrivée.

Et avec cette porte des glaces positionnée par 40° Nord, donc très bas en latitude par rapport aux éditions précédentes (la voie habituelle passe plutôt par le 45° Nord, soit 300 milles plus haut !), la route des solitaires devient beaucoup plus dure puisqu'il faut « tricoter » dans le bon sens pour ne pas perdre de temps et de terrain : à plus de 300 milles de cette porte des glaces, les leaders ne devraient pas l'atteindre avant lundi soir et il restera encore plus de 900 milles à parcourir pour arriver à Boston. Une fin de match encore contre le vent, sur les bancs de Terre-Neuve, sur la route maritime des cargos, sur les zones de pêche à la morue. Le tempo « Solitaire du Figaro » du début de transat, s'est certes transformé en rythme plus océanique, mais le final devrait remettre de l'adrénaline ! Et comme le faisait remarquer Yann Eliès : Vincent Riou et Armel Le Cléac'h ont à cœur de finir The Artemis Transat avant tout, non seulement pour se qualifier pour le Vendée Globe, mais pour aussi s'assurer que leur bateau est enfin fiabilisé. Eviter le doute avant le tour du monde en solitaire !

Encore un abandon !
Pour Sébastien Josse (BT), The Artemis Transat a tout de même été très riche d'enseignements. D'abord parce le solitaire a rapidement pris le commandement de la flotte, ce qui indique que son bateau, qu'il venait juste de prendre en main quelques semaines auparavant, est particulièrement compétitif. Ensuite parce que le marin lui-même a pu se rassurer sur sa capacité à suivre le rythme de solitaires qui ont déjà accumulé beaucoup de milles sur leurs machines (Michel Desjoyeaux, Vincent Riou, Yann Eliès, Marc Guillemot, Armel Le Cléac'h.). En tête pendant près de trois jours, BT avait impulsé le rythme et entraîné ses concurrents sur une route nettement plus au Sud que l'orthodromie.

L'avarie a eu lieu vers 15h30 UTC samedi : le chariot de mât qui tient la têtière de grand voile s'est arraché. S'il aurait été possible à Sébastien Josse de réparer en montant au mât sur la mer plate de ces derniers jours, cela n'était plus envisageable avec la mer formée qui règne sur zone depuis vendredi soir. Et comme aucune accalmie n'était en vue avant la porte des glaces, le skipper a préféré faire demi tour, ce qui lui permet tout de même d'assurer sa qualification pour le Vendée Globe.

« Je suis très déçu pour tout le team BT car tout le monde a travaillé dur pour préparer le bateau afin d'être sur la ligne de départ de The Artemis Transat. Mais naviguer à vitesse réduite vers Boston ou aller vers un port pour réparer m'enlève toute chance de bien figurer sur cette course. J'ai appris énormément sur mon bateau et c'est très positif car je suis très content du potentiel de BT pour le futur. J'ai la confirmation que le bateau bien que jeune, car juste mis à l'eau cinq semaines avant le départ de Plymouth, va bien. J'avais deux objectifs : d'abord me comparer aux autres monocoques Imoca et sur ce point, je suis rassuré ; et faire un bon résultat. Nous verrons plus tard pour cela. Avec les conditions qui règnent sur l'Atlantique, c'est de toutes façons, un bon test pour BT. »


Josse hors-course mais...
Après Michel Desjoyeaux, un nouveau skipper tricolore a dû quitter prématurément la Transat anglaise. Il s'agit de Sébastien Josse, victime d'une rupture de fixation de sa grand voile qu'il n'a pu réparer en raison de mauvaises conditions météorologiques. Le skipper de BT, en tête au moment de son abandon, obtient tout de même son billet pour le Vendée Globe.


Sébastien Josse n'aura pas tout perdu...
On a connu des abandons vécus plus douloureusement. S'il était en tête de la course à l'heure de prendre la décision de se retirer de la Transat anglaise en raison d'une avarie de chariot de grand-voile, Sébastien Josse ne faisait pas une catastrophe de son abandon, le deuxième depuis le départ de la course après celui de Michel Desjoyeaux jeudi soir (casse de la dérive tribord après une collision avec une baleine). Le skipper niçois préférait retenir le bon comportement de son 60 pieds, BT, avec lequel il s'engageait pour la première sur une course en solitaire. Contrait de faire demi-tour vers la Bretagne, le protégé d'Ellen MacArthur se console avec l'assurance de pouvoir couvrir les 2500 milles réglementaires pour se qualifier pour le Vendée Globe, son principal objectif comme la plupart de ses concurrents.

"Evidemment, je suis très déçu pour l'équipe, pour les gars ont tous travaillé tellement dur pour que nous soyons sur la ligne de départ, réagissait à chaud Sébastien Josse dimanche matin. Mais naviguer très lentement jusqu'à Boston ou me dérouter pour trouver un endroit pour réparer me mettrait hors compétition. J'ai énormément appris sur BT, et tout est positif, alors je fais route vers la maison avec la certitude et la satisfaction de notre potentiel de gagne pour l'avenir."

Et l'ancien pensionnaire du circuit Figaro de dresser un tableau positif de son 60 pieds: "J'ai eu la confirmation dans cette course que le bateau correspond à mes attentes. C'est un bateau très jeune qui a été mis à l'eau il y a cinq semaines seulement et la transat était au programme pour voir son comportement." Josse va désormais prendre un peu de sud histoire de retrouver des conditions un peu plus calmes pour monter en tête de mât et sortir le charriot de grand-voile de son rail. Il s'attachera ensuite à refixer sa grand-voile pour faire route le plus rapidement possible vers la Bretagne.

Louis Duc sur Pogo 40, l'exploit chaque rotation de la brise

Après une semaine de course, la flotte des Class40 est presque à la mi-parcours de The Artemis Transat. Le près a remplacé le portant, comme il se doit sur cette course transatlantique Nord. Louis Duc pointe ce dimanche matin en 8e position à 80 milles du leader. Un écart en lien direct avec son décalage Sud par rapport au peloton. Décalage qui pourrait disparaître d’ici 2 à 3 jours, avec le passage de la porte des glaces.
Depuis vendredi soir, depuis le « black out » des positions, les solitaires ont retrouvé une brise régulière de secteur Ouest sur laquelle s’appuyer, avancer et réfléchir à la nouvelle stratégie à suivre. Une réflexion d’ailleurs favorisée par l’inconnu temporaire des positions des concurrents : « le black-out est une très bonne idée, ne pas avoir le classement est moins stressant, cela permet d’être concentré sur ses propres manoeuvres et d’y croire ”, annonçait le plus jeune skipper de la flotte à la vacation de samedi.
P’tit Louis déménageur
Après les petits airs instables et crispants de la dorsale, Louis était heureux de retrouver des vitesses normales, même si, avec le près, le matossage* du matériel accompagne chaque virement de bord : « Aujourd’hui, avec un vent trés irrégulier en force et en direction, j'ai promené un certain nombre de fois dans le bateau tout le matériel du bord autorisé à être déplacé: ancre de secours, eau, gazole, sécu, nourriture, voiles... Bref si ça ne marche pas dans la voile, j'ai peut-être une reconversion ! », écrivait Louis samedi matin. Humour et lucidité sont toujours de mise à bord de Groupe Royer !
Bord rapprochant… du Nord
Comme le jeune normand l’annonçait avant le départ : « je tracerai ma route en fonction de chaque système, l’un après l’autre… » Même si les conditions actuelles semblent donner cette fois l’avantage aux concurrents du Nord, la situation pourrait à nouveau évoluer en faveur des sudistes à l’occasion d’une nouvelle transition à venir, avant la prochaine dépression.
Pour l’heure, Louis travaille sa VMG (vitesse par rapport au but), exploitant chaque rotation de la brise : « je navigue maintenant au près tribord amûre, et vais devoir jouer avec les bascules de vent pour rester sur le bord rapprochant, tout en continuant mon nouveau métier de déménageur. »
Depuis ce mail, le vent s’est stabilisé à l’Ouest et Louis remonte toujours au Nord Ouest, réduisant son écart latéral avec le gros de la flotte.
« La météo est une science qui prévoit le temps qu'il aurait dût faire... »
La porte des glaces approche. Avec elle, une nouvelle zone de transition, sans vent, vient à la rencontre des solitaires. Ce nouveau passage s’annonce stratégique. Un regroupement de la flotte est à prévoir. Les différentes options suivies, notamment par les deux sudistes, devraient rendre leurs verdicts. Réponse d’ici deux à trois jours, en attendant, place à la philosophie… !
« Plus au Sud que les autres, l'objectif était de rentrer plus tard et sortir pus tôt que mes concurents de la dorsale qui s'étendait devant nous, tout en ce positonnant pour les vents de Sud Ouest. A l'heure du black out, rien n’est moins évident pour les nordiste comme pour les sudistes et je pense, comme dit l'almanach du marin Breton que : la météo est une science qui prévoit le temps qu'il aurait dût faire...
En tout cas, pendant ces quatre jours de navigation sous spi, j'ai pris énormément de plaisir à être en mer, on ne s'attendait pas forcément à ça en préparant cette course ! »
Matossage : à chaque virement de bord, le skipper déplace le matériel autorisé à l’être par les règles de course afin de participer à l’équilibre latéral du bateau. Cette opération est particulièrement utile – et pénible – en solitaire.

Carnets de bord

J7 Benoit Parnaudeau
18/5/2008 14:24 GMT

LE 18/05/08 A 09H20 LOCALE SOIT 11H20 TU POS 42°55N ET 30°53W ET OUI 1 HEURE C EST 15° DE LONGITUDE VIT 8 NDS DANS LE 275 VENT SW 25 NDS BARO 1016 CONTNUE A DESCENDRE TRANQUILE CIEL GRIS TEMPERATURE DE L EAU 14° IL SEMBLE QU'ON a uN PEU DE COURANT DANS LE NEZ GENRE 0.3 NDS 2 RIS TRINQUETTE L'AMI DU MARIN UNE SEMAINE DE COURsE ET LES CONDITIONS SE MUSCLENT et ca mouille heureusemnt il ne fait pas trop froid par ces lattitudes J'ai arreté d'investir dans le sud hier soir. Sans doute j'aurais pu où dû continuer un peu encore mais le cap devenit vraiment trop mauvais et je suis déjà suffisamment sud par rapport aux copains. J ai donc virer et serrer le vent toute la nuit pour ne pas repartir trop au nord J en ai du coup profité pour dormir y en avait besoin, a peine si j'ai pris le tems de manger hier. Le vent a commencé à monter en deuxième partie de nuit en adonnant. Ce matin j'ai mis un moment à trouver les bons réglages mais maintenant Prevoir Vie est bien calé et je vais de ce pas chercher un élastique pour tenir la barre Simon nous a rejoint pendant le black out cher à notre ministre de l'intégration et la bonne nouvelle c'est qu'il est un peu derrière, il sembe donc que cette option m'aie fait rattraper le retard de la première nuit Maintenant nous allons subir les phénomènes sans pouvoir trop les anticiper. Si le flux est plutot SW avantage au sud et s'il tourne NW avantage au nord C'est dimanche mais la mer elle s'en fout ... bises a+ ben
Des bonnes conditions d'atlantique Nord selon Louis Duc
18/5/2008 12:30 GMT

bonjour à tous, voîlà des bonnes conditions d'atlantique Nord, vent de Sud West 22 Nds, crachin et brume, ça me rapelle les régates de dériveurs au mois de novembre à Brest... je navigue en ce moment sous GV 1 ris, et solent arrisé. Depuis hier les manoeuvres s'enchaînent souvent: virement de bords, matossage qui va avec, prises de ris dans GV et solent. Hier j'ai été me promener dans le mât pour récupérer ma drisse de genak, qui s'était fait la malle lors du dernier affallage, doucement mais surement, ça le fait bien, quand le bateu est gité on peut s'appuyé dans la gv, le plus dûr est de gérer le longitudinal...en tout cas, c'est plus simple que de monter dans celui d'un mini, ou le risque de coucher le bateau est assez élevé... Niveau classement c'est pas le top, Giovani c'est un peu fait la malle aparement, l'option sud n'a pas vraiment était payante pour le moment, par contre il reste quelques obstacles avant la porte des glaces, donc rien est perdu, les écarts ne sont pas énormes par rapport aux décalages, je trouve que Borris fait une na vigation trés impréssionnante! Bonne journée, Louis
Custo Pol : le shaker...
18/5/2008 11:39 GMT

peux pas écrire. ça cogne trop dans ma machine à assommer les maquereaux... Halvard . custoPol

Class 40 | Mis à jour : 06:00 GMT | Next : 08:00 GMT

1Telecom ItaliaNANA1637.7275°4.9
2Mistral Loisirs - Pole Santé ..9.1 hrs431680.5140°4.7
3Appart' City8.5 hrs471684.9152°5.5
4Beluga Racer7.6 hrs571694.6293°7.5
5Custo Pol8.7 hrs581695.2285°6.7
6Fujifilm8.9 hrs651702.7220°7.3
740 Degrees10.9 hrs701707.8314°6.4
8Prévoir Vie10.0 hrs781715.5299°7.8
9Groupe Partouche13.3 hrs841721.9244°6.3
10Groupe Royer11.6 hrs881725.8343°7.6
11Clarke Offshore Racing

Transquadra - Stage de survie suivant les règles de l’ISAF (International Sailing Fédération)



Les nouvelles règles de sécurité, dites RSO, sont applicables à la Transquadra, comme course au large de catégorie 1, les bateaux doivent donc respecter ...

... un certain nombre de nouvelles dispositions spécifiques à la course au large et les concurrents doivent avoir effectué le stage de survie en mer dit stage ISAF. (International Sailing Federation ).

Deux jours de stage, où on apprend le secourisme, les conduites à tenir en cas d'avarie majeure, les manœuvres de repêchage en mer, les gestes à effectuer devant un équipier en hypothermie, le fonctionnement des fusées de détresse avec travaux pratiques, etc … et, le plus folfklorique, la nage appliquée en combinaison de survie. Ces stages sont organisés par des organismes habilités.

« Tous râlent fortement avant le stage, car il faut débourser environ 300 € et que ça dure deux jours … ouvrables … Nos Transquadratistes n'ont pas que cela à faire : ils sont presque tous en activité professionnelle.

Mais une fois le stage effectué, cela reste un bon souvenir, précise Mico, très rapidement les soucis quotidiens s'effacent, l'ambiance est bonne, et surtout le contenu du stage est reconnu unanimement passionnant et extrêmement utile.

Beaucoup se demandent encore comment ils vont réussir à caser ce stage dans leurs agendas, mais entre Lorient, La Trinité, Les Sables d'Olonne, La Rochelle et Marseille, ils devront bien trouver le moment. »

Jochen Zeitz [Puma] mise sur le monstre des mers


A cinq mois du coup d'envoi de la Volvo Ocean Race 2008-2009, Puma Ocean Racing a fait baptiser son nouveau bateau de course « Il Mostro » par l'actrice Salma Hayek, l'épouse de François-Henri Pinault. « C'est un jour spécial tout autant pour la marque PUMA que pour l'équipe PUMA Ocean Racing », a déclaré Jochen Zeitz, président du directoire de Puma lors de cette cérémonie qui s'est déroulée à l'Institut d'art contemporain de Boston.

Pour l'occasion, l'entrée du musée a été transformée en showroom pour les collections de vêtements, chaussures et accessoires Lifestyle et Performance de la collection PUMA Sailing.

Comme le veut la tradition, l'actrice mexicaine a brisé une bouteille de champagne sur la coque du bateau de course. Imaginé par l'équipe de Botin & Carkeek et construit chez Goetz Custom Boats avec Customline Yachts, « Il Mostro » a été mis à l'eau fin avril au chantier naval de Newport (Rhode Island). « Avec ce design, nous voulions vraiment avoir l'air intimidant, comme une machine de course effrayante, » ajoute Antonio Bertone, directeur marketing de Puma. « C'est pourquoi nous l'avons appelé « le monstre ». Nous voulions susciter des réactions d'admirations et je pense que nous y sommes parvenus », se félicite-t-il.

Au cours des quatre prochains mois, l'équipage du monocoque se préparera à cette course autour du monde d'une durée de 10 mois et d'une distance de 37 000 miles.

Une année riche en évènements sportifs planétaire
Outre la voile, Puma espère tirer profit de cette riche année sportive avec en ligne de mire notamment me championnat d'Europe de football dans moins d'un mois, mais surtout les Jeux Olympiques, une vitrine inégalable. Puma équipe en particulier les équipes d'Italie, de Suisse et d'Autriche, ces deux derniers étant les pays hôtes du tournoi.

Le groupe allemand va d'ailleurs multiplier les investissements en marketing, ce qui pourrait « influencer la marge d'exploitation », a reconnu Jochen Zeitz. Si la croissance de la marque n'été que de 2,2% au 1er trimestre, Puma table sut une croissance de 10% sur l'ensemble de l'année.

vendredi 16 mai 2008

ARTEMIS TRANSAT : HEURT ET MALHEUR POUR FONCIA



"My first offshore race retirement", says Desjoyeaux


- Michel Desjoyeaux, skipper of the Foncia IMOCA monohull, is forced to retire following a collision with a whale.
- "It's my first offshore race retirement, so you can imagine my disappointment", declares the skipper
- Winner of the 2004 edition, Desjoyeaux was the race favourite

At 14h45 GMT, Thursday May 15 2008, Michel Desjoyeaux contacted The Artemis Transat Race Direction to inform the team he had hit a whale and had to withdraw from the race. His position at the time of the impact was 46°24.59 N 30° 40.33 W

The boat was hit in her front section, and around the starboard daggerboard area, and Michel Desjoyeaux is concerned about the state of the lower part of the daggerboard casing. The skipper is unhurt, the boat is still safe and seaworthy. In order not to take any risks neither for the skipper nor for the boat, in agreement with the sponsor Foncia, decision has been taken to retire from the race.

Joined by satellite telephone, the skipper declared:
"About two hours ago, I was upwind doing 10 to 11 knots, I was in the boat and I heard a crack. I felt the starboard daggerboard hit something - it's probably broken. I can't get it up more than 1.5 meters. I hope there won't be a big leak. I don't see any interest in pursuing the race with a boat which is not competitive anymore, it makes more sense to head home to Brittany, which should take me about 4 days. It's a big disappointment, because it has been a very interesting race. It's the first time I have to retire from an offshore race, that's how bad it is"

Michel is approximately 1000 miles away from his Brittany base, where he should arrive in about 4 days. Wiiner of the 2004 edition, but also of the Route du Rhum and the Vendée Globe, Desjoyeaux has an unrivaled singlehanded offshore track record.

Roland Jourdain, skipper de Veolia Environnement actuellement en chantier à Concarneau, porte un regard attentif à la progression des solitaires de The Artemis Transat. Des marins qu’il connaît bien pour les avoir longuement côtoyés sur d’autres transats…

Les gars doivent être fatigués maintenant... Comme Loick le disait avant de partir de Plymouth : « avec ce temps-là, on ne va pas beaucoup dormir », et c'est sûr que dès que les conditions sont légères, tu ne dors pas. Et puis d'un coup ça se lève... alors tu ne dors toujours pas ! Au portant, lorsque les conditions sont maniables, tu envoies le grand spi et tu es un marin content, jusqu'à ce que le vent monte. Là, ça devient beaucoup plus joli à voir de terre, mais à bord, c'est une autre histoire : tu passes des heures à barrer, en te repassant mentalement le catalogue des check-lists. Le souci, c'est que tu as toujours, dans un coin de la tête, la menace du départ au tas : c'est présent à l'esprit en permanence...


Il faut un peu de temps pour se mettre dans le rythme. A un moment, ils vont attendre le près avec impatience, car les sorties de route sont moins fréquentes, et les réductions de voilure plus faciles.
Tactiquement parlant, on voit que Michel Desjoyeaux est dans son élément, c'était clair lorsque je lui ai parlé sur le ponton avant le départ : ce type de course en solo, c'est son royaume. On vient de voir qu'il imprime le rythme, se démarque du paquet : il maîtrise son sujet ! Rien d'étonnant à ce qu'il se soit décalé. Psychologiquement, il y a un effet Mich Desj indéniable : il sait également en jouer…

Roland Jourdain

Les baleines aussi sprintent

L’idée reçue selon laquelle les baleines sont des créatures lentes vient d’être démentie. Lorsque la baleine-pilote chasse pour se nourrir, elle est capable de pics de vitesse surprenants.



Connue également sous le nom de globicéphale tropical à cause de son front bombé, la baleine-pilote peut être observée dans les eaux chaudes bordant les Iles Canaries. C’est d’ailleurs au large de Tenerife (Espagne) que pour la première fois des biologistes marins ont pu enregistrer l’incroyable vitesse de nage du cétacé. « Les baleines pilotes semblent être les mammifères les plus rapides en eaux profondes », explique la biologiste Natacha Aguilar Soto. En collaboration avec des chercheurs de l’Institut d’Océanographie du Massachusetts (Etats-Unis), la spécialiste des mammifères marins a pu enregistrer la vitesse, la profondeur et la direction de 23 baleines qui s’immergent dans l’eau.

La journée, les baleines sont souvent aperçues à la surface de l’eau, se déplaçant tranquillement en groupe. Les spécialistes en avaient déduit que les baleines chassaient uniquement la nuit. Faux. Grâce à des boîtiers d’enregistrement placés sur leur corps, les biologistes ont pu démontrer, qu’en pleine journée, les baleines plongent à plus de 1000 mètres de profondeur pendant plus de 15 minutes. Lorsqu’elles repèrent une proie, elles peuvent nager à plus de 30 km/h et maintiennent cette vitesse de pointe sur plus de 200 mètres.

Autre idée reçue : Les chercheurs pensaient que les baleines s’immergeaient et atteignaient les profondeurs lentement, pour économiser au maximum leur oxygène. « C’est étonnant d’observer que les baleines pouvaient, avec une quantité d’oxygène limitée, s’immerger si vite et si profondément. Les guépards augmentent considérablement leur rythme respiratoire quand ils poursuivent leurs proies », souligne N. Aguilar Soto. Ce qui n’est pas possible pour la baleine, qui retient son souffle durant toute la chasse. Elle n’est capable de respirer qu’en dehors de l’eau. Une piste pour expliquer la langueur des baleines une fois remontées à la surface : elles récupèrent.

ARTEMIS TRANSAT : NOUVELLES DES CLASS 40


Deux obstacles majeurs se dressent sur la route des Class40 participants à The Artemis Transat: la situation météo avec l’entrée dans une zone de vent très très léger et les 36 heures de blackout qui débuteront ce vendredi à 18h00 GMT (20h heure française). Combinés, ces deux obstacles génèrent un environnement tactique intense.
La flotte est actuellement dans une brise de 9/15 noeuds de secteur Nord et la plupart des bateaux se déplacent à une vitesse moyenne de 7 à 8 nœuds à l’exception de Christophe Coatnoan qui se trouve beaucoup plus au nord et atteint uniquement une moyenne de 4,7 nœuds et de Benoît Parnaudeau, dont le bateau Prévoir Vie, complètement au sud se déplace à plus de 9 nœuds. La direction du vent est favorable pour le moment, ce qui a permis à la flotte d’entamer une longue descente vers le sud-ouest à partir de mercredi midi. Cette nuit, cependant, la situation a changé, le vent est devenu instable et oscillant, et certain skipper ont passé une nuit plutôt stressante: “j’étais sous grand spi quand le vent a soudainement tourné,” nous raconte Boris Herrmann ce matin. “J’ai affalé, mais la drisse est restée bloquée. C’était le noir complet, donc je me suis allongé sur le pont et avec ma lampe torche et mes jumelles, j’ai essayé de voir ce qu’il se passait en haut du mât.” Ce contretemps n’a pas empêché le jeune Allemand d’effectuer une remontée spectaculaire dans le classement puisqu’à la découverte des positions ce matin à 6h00 GMT, il occupait le seconde
place, devant Yvan Noblet (Appart’ City) et derrière Giovanni Soldini (Telecom Italia).

Halvard Mabire, sur Custo Pol, 6ème actuellement a également rencontré quelques problèmes de drisse: “Quand j’ai affalé le spi après un changement de direction du vent, j’ai découvert de sévères damages sur ma drisse, Encore 20 minutes de plus, et je perdais à coup sur mon spi. Mon mât est devenu ‘drissivore’.” Au lever du soleil, le vent s’est enfin stabilisé. “Mer grise, ciel gris, vent entre 6 et 14 noeuds mais au moins la direction est stable (nord)!” nous explique Miranda Merron (40 degrees) dans un email matinal. “Ça a beaucoup tourné pendant la nuit,. J’ai quand même réussi à me reposer et maintenant il va falloir se préparer à la zone sans vent que l’on approche!” Miranda a profité de ces conditions clémentes pour bien naviguer et passer de la 5eme à la 3eme position. Thierry Bouchard en 5eme position, sur Mistral Loisirs – Pole Santé Elior, aborde cette zone avec appréhension: “Les périodes sans vent sont toujours difficile à gérer. On ne dort presque pas, on est continuellement sur le pont, pour régler, barrer, changer de voile…”.

La flotte des IMOCA 60 se trouve actuellement dans cette dorsale sans vent à environ 250 miles à l’ouest des Class40 et certains de ces bateaux enregistrent des moyennes de vitesse plus lente que les class40. Ce matin, lors des vacations quotidiennes, Halvard Mabire et Thierry Bouchard nous ont exposé leur projet de créer un syndicat de protestation des Class40. Cette entité a pour préoccupation première l’information concernant la flotte IMOCA. “On a plein de copains dans cette classe et on voudrait bien savoir ou ils en sont.” nous explique Halvard. Ces informations permettront également de savoir comment les IMOCA ont négocié la traversée de la dorsale et d’apprendre de leurs options. La direction de course a directement envoyé un message à tous les skippers pour savoir s’ils souhaitaient recevoir ces informations. Même au milieu de l’Atlantique, il semble que la démocratie est sa place et le “OUI” général a été prononcé.

La période de 36 heures de blackout débutera directement après l’annonce des positions de vendredi 18h00 GMT et sera levée dimanche matin à 6h00. Pendant cette période, seulement deux personne au sein de l’organisation de The Artemis Transat connaîtront les positions exactes des concurrents. Les skippers, quant à eux n’auront aucune idée de la position de leur concurrents. Les vacations quotidiennes auront tout de même lieu et les skippers enverront tout de même leurs nouvelles via email et photos mais sans révéler leur position. Est ce que les skippers vont s’appeler entre eux pour se soutirer des informations? Est ce que nous allons assister à un bouleversement du classement ou bien est ce que l’absence de vent va figer ces positions?

Analyse stratégique de Jean Luc Nelias :
"Ce mercredi matin, on peut considérer que la flotte des six premiers est encore très groupée. Le routage de Generali et de BT distant de 70 milles en latéral, les fait arriver avec cinq minutes d’écart à la porte des glaces en faveur de Yann Eliès... Ce qui veut dire rien, quand on voit les zones de vent faibles qu’il va falloir traverser ! Il n’y a pas de coup stratégique déterminant à jouer pour le moment."

IMOCA : DELTA DORE RETROUVE SON ÉLEMENT



Pendant qu'une partie de la flotte des monocoques 60' Imoca traverse l'Atlantique dans The Artemis Transat, d'autres monocoques sortent de chantiers d'hiver très poussés. C'est le cas de DELTA DORE, le monocoque de Jérémie Beyou, qui vient de retrouver son élément après trois mois de fiabilisation et d'optimisation. Le skipper de DELTA DORE a toutefois continué à naviguer et à préparer son objectif majeur, le Vendée Globe.


Trois mois de fiabilisation
Depuis son retour d'Afrique du sud, à la fin du mois de janvier, le monocoque DELTA DORE a fait l'objet d'une analyse critique de la part du team voile DELTA DORE. Parallèlement à la construction de son nouveau mât, il fallait le fiabiliser et le transformer. De monocoque aménagé pour un duo, DELTA DORE est devenu un monocoque pour naviguer en solitaire autour de la planète. Une telle transformation signifie que le plan de pont doit être adapté.
Jérémie Beyou : « Nous avons mis le pont à nu et modifié le plan. La plage avant a été modifiée afin de rationnaliser les manoeuvres et de faciliter l'équilibre du marin avec l'installation de grands cale-pieds."

Le monocoque DELTA DORE a été désossé afin de vérifier chaque pièce, un véritable travail d'orfèvre. A la suite du démâtage dans la Barcelona World Race, DELTA DORE a souhaité que chaque intervention sur le bateau soit contrôlée, l'objectif étant bien de limiter les risques de casse.
Jérémie : « C'est un chantier de fiabilisation que nous avons fait. Nous avons revu les systèmes de barre, de relevage automatique de safran et du moteur de quille. Nous en avons refait l'étanchéité, checké le système électrique, la plomberie, les systèmes de ballasts. Toutes les pièces qui montraient de l'usure ont été remplacées. Certaines étaient démontées pour la première fois et ont montré des petites imperfections. Les axes du bateau, les pièces de composite ont été expertisées ».

Gautier Nollet, Directeur technique : "Tous les points sensibles du bateau ont été contrôlés par des experts extérieurs. Nous avons rédigé un cahier des charges par pièce, qui a été transmis à chaque fournisseur. Chacun est intervenu pour réviser les pièces concernées. Puis un expert, agréé par le fournisseur, est venu vérifier la bonne remise en route de chaque système."

Une carène optimisée
En liaison avec l'architecte du bateau, le cabinet Farr Design, le team voile DELTA DORE a modifié la carène pour y ajouter des « strakes ». Ces sortes de « moustaches » que l'on retrouve sur le tiers avant de chaque côté du monocoque permettent de soulager le bateau quand il a tendance à plonger par l'avant. Elles lui donnent une allure plus planante avec une meilleure stabilité.

Un nouveau mât
L'espar qui sera mâté vendredi prochain sur le monocoque DELTA DORE, a fait l'objet d'un suivi de conception et de construction extrêmement rigoureux de la part de Gautier Nollet, Directeur technique. Chaque étape de travail a été validée par un expert afin de minimiser tout risque de malfaçon : "Nous accastillons le mât assez rapidement pour tenir les délais mais pas trop vite non plus pour être efficaces. Nous sommes actuellement cinq personnes à travailler dessus pour qu'il soit prêt demain vendredi."

Un programme soutenu
Le mâtage et la pesée du monocoque ont lieu ce vendredi 16 mai à Lorient. La jauge et les tests de stabilité à 10° et à 90° se dérouleront samedi 17. Le monocoque sera armé dimanche 18 mai. Dès mercredi 21 mai, le monocoque et son équipage devraient prendre la mer pour un parcours de 1500 milles, nécessaire pour qualifier le nouveau mât.
DELTA DORE sera ensuite attendu à Saint-Malo près du siège de l'entreprise. Puis il mettra le cap au sud dans le courant du mois de juin pour participer au Trophée SNSM entre Saint-Nazaire et Saint-Malo le 20 juin prochain.

Une équipe heureuse !

Jérémie Beyou : « Chacun est très impliqué, que ce soit dans l'équipe ou chez les fournisseurs. Nous travaillons tous dans une ambiance agréable parce que nous sommes motivés de la même façon. C'est la première fois que nous avons le temps et les conditions réunis pour faire un travail optimal. Je me sens très bien entouré, c'est un véritable bonheur. »

Et la navigation dans tout ça ?!
Evidemment, un compétiteur qui n'est pas en course ronge son frein ... Alors Jérémie Beyou a
poursuivi sa préparation à terre et sur l'eau : « Je suis une préparation spécifique en météo et un entraînement physique au Pôle France Finistère Course au Large en vue du Vendée Globe. Pour ne pas perdre mes repères sur l'eau, j'ai entamé plusieurs types de navigations avec le team Banque Populaire. J'ai couru toute l'avant saison en Open 7,50. et j'ai participé aux navigations du Trimaran 60' Banque Populaire. Nous avons régaté en configuration Match Racing contre BMW Oracle (sur Groupama) qui se prépare pour le Défi América's Cup. C'est très instructif de naviguer au contact des meilleurs "match racers" du moment ! Les manœuvres ne sont pas faciles à appréhender à une vitesse de 30 nœuds, dans un espace réduit. L'important pour moi est de ne pas perdre mes repères. Les fondamentaux et les contraintes sont quasiment les mêmes que sur le monocoque 60' : Les manœuvres, les angles de vent, les sensations de barre, la vitesse. Cette expérience est une occasion rêvée. Le haut niveau apporte toujours beaucoup.»

Deux transats chères à Jérémie
Jérémie n'est donc pas en mer mais il suit de près les deux transats en cours, la Transat AG2R, qu'il a courue à 5 reprises, et The Artemis Transat, la transat anglaise en solitaire "Ce sont deux belles transats. le podium de l'AG2R est vraiment beau. Jean-Paul Mouren gagne après tant d'années ! Je trouve génial de voir Eric Peron sur le podium (3ème sur Concarneau - St Barth ndlr). Il travaille très dur pour trouver des budgets et des solutions pour courir. Il vient de montrer qu'il sait naviguer, c'est un jeune qui a du talent."
Outre l'envie que cela génère de voir ses camarades de jeu en course, il observe et analyse leurs trajectoires ... "Sur The Transat, ils ont du portant pour une fois, ce sont des super conditions. Dommage pour moi ! Ils sont à 100 % des limites du bonhomme et du bateau sous spi, les manoeuvres doivent être chaudes. C'est passionnant de voir leurs trajectoires et leurs vitesses. C'est très intéressant d'observer mes futurs concurrents ..."

Fournisseurs qui sont intervenus sur le monocoque DELTA DORE :
- GEPETO : travaux composite
- TEEM : électricité
- Accuwatt : système de charge
- NKE : électronique
- ENSIETA : capteurs d'efforts
- SONAFI : hydraulique...
- PROFIL COURSE : chantier peinture
- HDS : calculs et conception du mât
- LORIMA : construction du mât
- IROISE GREEMENT : accasitllage


Pour en savoir plus
Le site du monocoque 60' Delta Dore : http://www.voile.deltadore.com



DELTA DORE 2008
13 mai : Mise à l'eau, entrainements
20 - 25 juin : Trophée SNSM en équipage, Saint-Nazaire / Saint-Malo
11 - 17 juillet : Brest 2008
Août : mise à sec, optimisation
Septembre : navigations et opérations de relations publiques Delta Dore
Octobre : entrainements
22 octobre : présence aux Sables d'Olonne
9 novembre : départ du Vendée Globe

jeudi 15 mai 2008

The Artemis TRANSAT : Desjoyeaux abandonne

Foncia a heurté une baleine

Michel Desjoyeaux, skipper du monocoque 60 pieds FONCIA, a été contraint à l’abandon après avoir heurté une baleine.
A 17H24 heure française, ce jeudi 15 mai 2008, alors qu’il était en 5ème position sur The Artemis Transat, le monocoque Foncia a heurté une baleine, qui a poursuivi sa route.
Le bateau a été touché à l’avant et au niveau de la dérive tribord, et Michel Desjoyeaux s’interroge sur l’état du bas du puits de dérive. Le skipper n’a pas été blessé, le bateau est toujours naviguant et ne présente aucun risque en termes de sécurité.
Afin de ne pas prendre de risques inutiles pour le skipper et le bateau, en accord avec son partenaire FONCIA, le choix a été fait d’abandonner et de faire demi tour.
Info presse www.teamfoncia.com

Puma® inaugure son nouveau bateau de course pour la Volvo Ocean Race 2008-2009, dans le port de Boston


L’actrice Salma Hayek a baptisé « Il Mostro » lors de la soirée de gala organisée à l’ICA/Boston’s Waterfront Museum en l’honneur de l’équipe Puma Ocean Racing et de la nouvelle collection Lifestyle PUMA Sailing.

Boston, Massachusetts, 12 mai 2008 – Cinq mois avant le début de la Volvo Ocean Race 2008-2009, Puma Ocean Racing a fait baptiser son nouveau bateau de course « Il Mostro » par l’actrice Salma Hayek, lors d’une cérémonie en bord de mer à L’Institut d’Art Contemporain de Boston, lundi 12 mai 2008. Salma Hayek, la marraine du bateau, a brisé la traditionnelle bouteille de champagne sur l’étrave du Volvo Open 70.

Jochen Zeitz, Président du Directoire de Puma, Antonio Bertone, Directeur Marketing de PUMA, et le skipper de PUMA Ocean Racing, Ken Read, ont prononcé de brefs discours.

« C’est un jour spécial tout autant pour la marque PUMA que pour l’équipe PUMA Ocean Racing, » a affirmé M. Zeitz. « Le lancement de nos collections PUMA Sailing Lifestyle et Performance en 2008 s’inscrit dans notre stratégie d’expansion vers de nouvelles catégories, nous l’attendons donc avec impatience, et nous soutenons notre équipe PUMA Ocean Racing dans sa préparation en vue de faire concourir Il Mostro cette année dans la Volvo Ocean Race.

Il Mostro a été conçu par l’équipe de Botin & Carkeek et construit chez Goetz Custom Boats à Bristol, dans le Rhode Island, avec Customline Yachts, avant d’être mis à l’eau au chantier naval de Newport (Rhode Island), fin avril. Le centre d’entrainement de PUMA Ocean Racing se trouvera à Newport ; durant les quatre prochains mois, l’équipe s’y préparera à cette course autour du monde d’une durée de 10 mois et de 37 000 miles. Le nouveau bateau fait partie de la flotte des nouveaux Volvo Open 70 profilés de seconde génération, qui sont les monocoques les plus rapides du monde.

« Avec ce design, nous voulions vraiment avoir l’air intimidant, comme une machine de course effrayante, » ajoute Antonio Bertone, Directeur Marketing. « C’est pourquoi nous l’avons appelé Il Mostro, « le monstre ». Nous voulions susciter des réactions d’admirations et je pense que nous y sommes parvenus. »

« Le soutien apporté à l’équipe Puma Ocean Racing dans la construction du meilleur Volvo Open 70 possible, tout comme l’allure de ce bateau, prouvent la créativité dont fait preuve la marque PUMA. » précise Ken Read, skipper PUMA Ocean Racing. « Mettre à l’eau ce bateau a demandé énormément de travail de la part de nombreuses personnes et en très peu de temps. Et nous sommes très fiers de pouvoir piloter Il Mostro cette année dans la Volvo Ocean Race. »

L’Institut d’Art Contemporain, avec son design époustouflant, fournissait une toile de fond idéale pour l’occasion, s’intégrant parfaitement au port de Boston. L’entrée du musée a été transformée en showroom pour les collections de vêtements, chaussures et accessoires Lifestyle et Performance de la collection PUMA Sailing. Le Putnam Investment Plaza de l’ICA, accolé au front de mer, a servi de décor aux réjouissances du soir et au shooting photo de la collection PUMA Sailing réalisé par le photographe mondialement connu Todd Cole, un peu plus tôt dans la journée.

« L’Institut d’Art Contemporain était l’endroit idéal pour cette célébration, par son mélange de style et de modernité et sa proximité avec le port de Boston, » affirme M. Bertone.
« PUMA est impatient de découvrir l’impact de la Volvo Ocean Race sur la ville de Boston, l’enthousiasme suscité par notre équipe et le succès commercial de notre nouvelle catégorie voile. »

PUMA Ocean Racing commencera l’entrainement en mer avec Il Mostro par de petites courses au cours du mois de juin, dont la Halfway Rock Race (6 et 7 juin), la NYYC Regatta (13 et 14 juin) et la Newport-Bermuda Race 2008 (20-22 juin).

PUMA a annoncé son entrée dans la catégorie voile en mai 2007, lors de son engagement officiel dans la Volvo Ocean Race 2008-2008 avec l’équipe PUMA Ocean Racing. Cette course autour du monde fera sa seule escale aux Etats-Unis à Boston, dans le Massachusetts, où est situé le siège américain de PUMA. La marque de sportlifestyle a sorti, début mai, une ligne entière de vêtements, chaussures et accessoires Performance et Lifestyle, disponible dans les magasins d’équipement nautique et certains magasins PUMA.

Pour plus d’informations sur la course, l’équipe et les collections PUMA Sailing, consultez le site www.pumaoceanracing.com

Vendee Globe: Domenique Wavre talks about Temenos II relaunch



Since his return to La Rochelle in late February, the Swiss skipper has validated the success of last season. After his fine third place in the last circumnavigation, The Barcelona World Race, he won the title of vice world champion of the Imoca class.

Very soon after that, less than three days after its arrival in La Rochelle, the monohull had her mast unstepped and her keel removed, and went into the Naval Force 3 shed where the shore crew set to work on her. In addition to the verification work, indispensable after this past round the world race, a series of improvements and optimisation was scheduled for the monohull, which has racked up two round the worlds since its launch (June 2006).

The lessons learnt over the course of the Barcelona World Race have been numerous and these three months of sailing around the world have enabled Dominique and his team to draw up a comprehensive assessment of the optimisation they want to see incorporated into Temenos II before the start of the Vendee Globe on 9th November 2008. In the meantime then, there promises to be a packed schedule for both the skipper and his team.

As with all the skippers who completed the last round the world race, Dominique also had to give up on the idea of taking the start of The Transat. This was a reluctant decision for the skipper who was rather successful in the last edition, finishing in second place behind the English sailor, Mike Golding.

The boat should be relaunched at the end of this month, May, equipped with a new mast and new rudders, at which point a long series of testing and validation will begin.

Temenos II’s new keel is currently under construction, and it will be mounted and adjusted early this summer. The team will then take the boat sailing in order to finalize the various adjustments, continue gathering data, as well as complete sail testing and fine tuning. Following on from that, the boat will pass into Vendee Globe mode and will sail in this configuration until the start of the race. The team should benefit from training alongside another Imoca 60’.

Questions to Dominique

How was the return to land following the Barcelona World Race?

Michèle and I returned, more experienced than ever before having learnt a great deal, and we were eager to immerse ourselves in the technical aspects so as not to forget anything and be able to make the most of the lessons we’d learnt. We wanted to make our wishes for improving the boat a reality. As such the return to land was a little abrupt. We didn’t really have time to adapt, or take a break; instead we quickly stepped back into the mould of studious landsmen. Linking together two round the worlds in the space of a year requires considerable mobilisation of the whole team.

Why did you decide not to take the start of The Transat?

It is a very fine event, which I was really looking forward to participating in, but on the one hand the start date was brought forward making it rather a tricky challenge, and on the other we had to face up to some manufacturing issues with the new keel which unfortunately compelled us to withdraw. The main objective for 2008 remains the Vendée Globe, and it was inconceivable to consider rushing our preparation to race in The Transat at any price. The choices and the work we are doing at this time are crucial and certain necessary delays are unavoidable."

What changes have been made to Temenos II during the work over the winter?

Even before starting the optimisation phase, we focused on the boat’s complete refit. We dismantled and tested absolutely everything, which was indispensable. Temenos II has been thoroughly reviewed and tested.

We also opted for new, higher performance rudders and replaced the mast. The new keel will be delivered in early July.

A lot of work has also been carried out at the sail loft. Thanks to the BWR, we were able to assess the strengths and weaknesses of our sail plan and we now have to adapt it to solo sailing. There is still work to be done on the downwind sails. I'm keen to go sailing as quickly as possible and the upwind sails will be delivered in May, whilst the remainder of the sails will arrive in August.

We have simplified the interior layout, made the boat lighter and gained space in order to facilitate the ballast shifting. The trend is for refinement, and the 2008 evolution confirms a change right across the Imoca fleet, which aims among other things to make the boats lighter. We have put some thought into improving the ergonomics we needed to take care of too. These latest generation boats are ultra-powerful and aren’t sparing on the skippers. Moving about down below or on deck in heavy weather has become extremely violent.

And what about the skipper’s preparation?

We had intensive physical training during the Barcelona World Race, and since then we have eased off the pace but, whilst the boat is in the yard, we are continuing our sports training on shore. We’ve swapped our deck shoes for trainers, and bodybuilding and mountain biking remain on the programme.

Artemis Transat - Cervin Enr : meilleure distance parcouru sur 24 heures



Meilleure distance parcourue sur 24 heures (242,3 milles) et remonte en 9ème place au classement du matin.

« On nous disait : The Transat ? La plus dure, la plus tout…! Moi, j’ai l’impression de faire la Transat des Alizés ! se réjouit le skipper de Cervin EnR, de bonne humeur et heureux de réduire l’écart qui le sépare de ses concurrents directs, pas les cathédrales de la nouvelle génération, juste ceux qu’il a cochés sur sa black list : « Je suis sous genaker, le chrono affiche 11 nœuds, le vent est régulier et chaud ! J’ai à peine mis le ciré depuis le départ. Pas de baston à l’horizon… plutôt une zone de vent faible, incontournable, à négocier et pas très claire »

Si certains portent dèjà le bonnet et enfilent la deuxième polaire, Yannick Bestaven ne cache pas son plaisir de glisser à belle allure et d’engranger les milles perdus les premiers jours en bricolage et mise au point de l’électronique qu’il connaît maintenant sur le bout des doigts !


Que pense t’il du silence radio instauré par l’organisation pendant 24 heures, de vendredi 20 heurs à dimanche 8 H 00, heures françaises ?

« Ce n'est pas mal, ils auraient même pu la placer un peu plus tôt car les options se dessinent maintenant en tête de flotte, mais pour moi, ça ne changera pas grand-chose. Il y a deux courses, les bateaux neufs et les autres… Ils iront toujours plus vite. Il me faut trouver les routes les plus rapides et tirer le moins de bords possible ».

Yannick applique le dicton inversé « Quand on n’a pas de jambes, on a de la tête » ! Question cerveau, l’ingénieur est satisfait des modifications apportées au bateau. « Cervin EnR est agréable à la barre, ce n’était pas le cas auparavant, une galère à certaines allures ! A présent, il est sensible, aux doigts et à l’oreille, je sais s’il est bien réglé. Le nouveau plan de voilure est excellent, on borde mieux l’arrière, on trouve les bons angles. On ne s’est pas trompé, les évolutions sont bonnes, il en avait bien besoin ! »

La tentation du Sud ?

Le choix de cette route Sud évoque bien sûr le parcours triomphal de ses complices rochelais, Ronan Guérin et Luc Poupon, deuxième de l'AG2R et qui font partie du team sportif qu’il a fondé à la Rochelle autour des énergies renouvelables : « Ronan m’a appelé. J’ai pu le féliciter pour sa deuxième place, je suis super content pour lui et notre team « Energies autour du Monde ». Je savais bien, depuis le temps que je navigue avec lui, que c’est un garçon talentueux sur l’eau. Il a fait du bon boulot ! »

Source : Agence Gallois

Les écarts sont insignifiants entre les six leaders qui divergent très légèrement quant à la route à suivre. Marc Guillemot a repris la course malgré sa douleur aux côtes et Safran suit une route Sud. Les stratégies ne sont pas faciles à définir en raison d'une situation météo floue


Un repos bien mérité : voilà ce qui ressortait des commentaires des treize solitaires ce mercredi ! Il faut dire que le rythme a été extrêmement soutenu depuis trois jours et que les skippers ont investi beaucoup d'énergie pour ne pas se faire décrocher. Et de fait, ils sont encore six à batailler à quelques dizaines de milles les uns des autres, avec un léger avantage aux partisans d'une route très légèrement plus Nord. Les leaders se succèdent, mais pour combien de temps. Jusqu'à Boston ?
Que va-t-il se passer dans les deux jours à venir ? La question est dans les têtes des treize solitaires qui ont négocié une première dépression par sa face septentrionale et qui se retrouvent désormais dans un flux portant mollissant. Et plus les monocoques Imoca vont se rapprocher de l'Amérique, plus le vent va devenir instable, variable, irrégulier, voire aléatoire. Les skippers interrogés à la vacation radio de midi n'étaient d'ailleurs pas du tout sur la même longueur d'onde quant à savoir s'il fallait perdurer sur une voie proche de l'orthodromie à l'image des deux leaders, Michel Desjoyeaux (Foncia) et Yann Eliès (Generali), ou s'il fallait se décaler un peu plus au Sud comme Sébastien Josse (BT) et Vincent Riou (PRB) suivi par Armel Le Cléac'h (Brit Air). En position d'attente au centre, Loïck Peyron (Gitana Eighty) était en situation de changer d'orientation au cas où l'un des deux groupes tirait mieux son épingle du jeu.
Même topo pour les poursuivants qui, avec plus de 150 milles de retard, peuvent encore mieux se dérouter s'ils constatent que même ces deux voies s'engagent dans une impasse. Samantha Davies (Roxy) et Arnaud Boissières (Akena Vérandas) n'ont pas encore pris position dans ce choix cornélien, tout comme Dee Caffari (Aviva) et Unai Basurko (Pakea Bizkaia) qui concèdent déjà une journée de retard (250 milles). Seul Steve White (Spirit of Weymouth) reste fidèle à sa stratégie de départ : suivre une route Nord. A contrario, Marc Guillemot (Safran) et Yannick Bestaven (Cervin EnR) qui avaient tous deux plongé au Sud-Ouest au passage de la dépression pour cause, l'un d'incident corporel, l'autre de problèmes de pilote, ouvrent une troisième voie nettement plus Sud.

Black & White

Car les prévisions météorologiques sont très nettes : rien n'est clair ! Le vaste champ de pression qui se déroule devant les étraves pour les deux jours à venir n'est qu'une morne plaine fort peu vallonnée. Or la pression est concomitante à un relief atmosphérique et s'il n'y a ni collines (anticyclones), ni vallées (dépressions), le vent est comme une rivière : il ne coule pas très vite ! Et en l'occurrence, la possibilité est grande qu'une bulle de hautes pressions ou qu'un col de basses pressions se forme au gré d'une humeur éolienne impromptue : il peut fort bien y avoir un mince filet de brise à un endroit alors qu'il n'y a qu'un lac tranquille à quelques milles plus au Nord ou plus au Sud.
On pourra toujours arguer que 80 milles de décalage Nord-Sud entre Michel Desjoyeaux et Sébastien Josse ce mercredi après-midi pour aller parer un « way-point » (point de passage) à plus de 1 000 milles des étraves, sont bien insignifiants ! Certes, mais les modèles informatiques qui font tourner les routages (prédictions de route optimisée en fonction des prévisions météo et du potentiel du bateau) divergent selon qu'ils viennent des ordinateurs européens ou américains. Les uns ne voient nul changement apparent à se positionner plus ou moins Nord, les autres annoncent un avantage de quelques heures à se placer au Sud. Bref, machines ou marins, personne ne sait vraiment à quelle sauce il va naviguer !
Ce qui est certain, c'est que la Direction de Course a annoncé ce mercredi soir que les 36 heures de « black-out » prendraient effet vendredi soir. Ce qui signifie que, de vendredi à 20h (heure française) jusqu'à dimanche 8h (heure française), aucun solitaire n'aura les positions de ses concurrents. Or la journée de samedi sera justement un moment clé pour trier le bon grain de l'ivraie ! Et ce week-end sera aussi symptomatique de l'approche sur les bancs de Terre-Neuve, vers la « porte des glaces » qui doit empêcher les skippers de se fourvoyer dans les icebergs et autres growlers. Une sorte de trou noir dans une zone blanche !

Coup de pompe et coup de rein

Sur l'eau après trois journées complètes à tirer sur la machine, mais surtout à puiser dans les corps, il était temps qu'une petite pause s'installe pour recharger les batteries internes ! Quelques babioles à réparer ou à checker, histoire de ne pas se faire surprendre quand la brise va tourner au Sud-Ouest, pile dans le nez avec évidemment des dizaines de nœuds au compteur : un programme annoncé pour le week-end justement ! Mais aussi parce que ce rythme de Figariste est acceptable pendant deux jours, mais pas plus. Un monocoque de 60 pieds n'est pas un monotype de neuf mètres et sur la course Solitaire, il y a des étapes au bout de trois jours ! Ce mercredi, il en reste au moins neuf avant d'atteindre Boston.
Heureusement, la météo a été particulièrement clémente la nuit dernière pour grappiller quelques bonnes heures de repos et se sustenter plus solidement qu'une petite barrette de céréales. Les « accus » à bloc, les solitaires peuvent enfin lâcher la barre et se consacrer à la collecte des informations météo, histoire d'établir une stratégie même si elle n'a rien d'évident comme l'indique Loïck Peyron : « Ca va être le casino ! Il y a des petits ronds bleus (synonyme d'absence totale de vent) un peu partout sur les fichiers. Il faudra être dessus et être très réactif pour ne pas se faire piéger par les calmes ! » Après le coup de pompe du petit matin glauque de ce mercredi (ciel gris, visibilité réduite, température automnale, fort taux d'humidité), il va falloir donner un sacré coup de rein pour s'extraire de cette purée de pois, pour ne pas s'enliser dans ce marais atmosphérique.

Artemis TRANSAT - Class 40


Artemis Transat: Miranda Merron moves up rankings; still 2 miles from Boris Hermann

In the last 24 hours Miranda Merron’s ranking has shot up from 9th place to 5th, and the entire Class 40 fleet sticks to the same south-westerly heading with a northerly wind. Light winds over the next 48 hours will test the skippers’ patience and perhaps lead to some risky strategies and some of them inadvertently parking up. Miranda remains just 2 miles from Boris Hermann who has moved into 2nd on the leaderboard. She rang in yesterday to say that she was finding it mildly irksome having him so close!
A disturbing report from her today with signs that she is contemplating talking to imaginary friends (photo attached!) and that hallucination is already setting in. Having once admitted that she found it hard to treat eating and sleeping as an important part of her race routine, this race she was made to promise to look after herself as much as the boat. She has regularly let her shore team know how much sleep she has banked and how many meals she has eaten.
(06:55) “It has been a relatively uneventful 24 hours, grey sky, flat grey sea, wind dropping. Yesterday when I changed the spinnaker to gennaker, I discovered just how tired I was - it seemed to take far longer than normal. So I have now accumulated a few hours sleep. Much improved! The wind during the night was shifting 30 degrees at a time, and up and down in strength. I keep wondering if the other boats have more wind, or are they in similar conditions. We have an area of light winds to cross in the next couple of days, and this transition is important. There will be an element of luck involved as well, I think.”
“Alex (boat captain) has put her penguin, 'North', on board, thinking it would be better for me to talk to him than imaginary friends when hallucinating from exhaustion. North has been around the world and done a few transatlantics, so must have a huge number of sea miles. I will try to send a photo of him, since the view today is rather uninspiring.”
“Thanks to Steph, Kerry and Sacha, who have written a short story, to be read in instalments every 500 miles - I read the first page yesterday and giggled. I am looking forward to the next one!”
“Thank you very much to the following for the degrees for the past 24 hours: 17W Audierne Maritime - lovely to meet you last week! 18W Dubarry Shoes - the most comfortable sailing boots in the world (currently on 24 hours a day); 19W Champagne G. H. Mumm - which I am very much looking forward to drinking in a few weeks!! And learning how to do sabrage..! 20W Hamble River Sailing Club - I look forward to sailing there again when this is all over! 21W Point Source Thank you so much for your support.. Miranda/ 40 Degrees. 47 10 N, 22 08 W”
Thursday 15th May 2008
Time of Position : 0700 UK time
Latitude 47 13.53' N Longitude 22 01.10' W
Ranking : 5th
Average Speed : 9 knots
Distance To Leader : 34 nm
Distance To Boat Ahead : 2nm
Miles To Marblehead : 2,239.2
Sponsors Of The Day : 17W Audierne Maritime, 18W Dubarry Shoes, 19W Champagne G.H. Mumm, 20W Hamble River Sailing Club, 21W Point Source

Yesterday’s Sponsors Explained
Health Unlimited was established in 1984 by a group of British medical aid workers. The main aim of our work is to develop community-based health care services in remote and inaccessible areas of countries affected by war or political instability.
Most of our projects focus on women and children, who are particularly marginalised and underserved in rural areas, with an emphasis on immunisation, safe motherhood and prevention of major diseases including TB, malaria, HIV and AIDS. Today we work in 15 countries worldwide and reach over 3.2 million people through heath care projects and an estimated 26 million people in Africa and Cambodia through our health education radio programmes.
Knut Frostad, CEO of the Volvo Ocean Race, said: "The Volvo Ocean Race is very proud to support Miranda Merron, particularly as Miranda has been a past competitor in our event. We wish her the very best of luck with her current campaign and hope that one day we will have to chance to welcome her back into a future edition of our race." The 10th running of the Volvo starts on 4 October in Alicante, Spain and for the time in the history of the event, the route takes in ports in India, Singapore and China. It will finish in St Petersburg Russia after spanning some 37,000 nautical miles. It stops at around 11 ports, takes nine months to complete and is the world's premier ocean race for professional racing crews.

Artemis TRANSAT - Class 40


Artemis Transat: Une nuit de reflexion pour Benoit Parnaudeau

Le Code 5, c' est une espèce de gennaker très épaulé, tellement épaulé qu' on ne peut pas le rouler, mais t' inquiète, François, je me débrouille ! PREVOIR VIE est bien calé dans cette configuration, j' ai donc passé pas mal de temps à la bannette cette nuit. Du coup j' ai repensé aux OGM.

C' est quand même hallucinant de vouloir laisser l' alimentation mondiale aux mains de quelques-uns, sans tenir compte des dégâts pour la santé et l' environnement.
Sur le site de Greenpeace, on apprend que les grosses multinationales ne peuvent pas garantir que leurs animaux ne sont pas nourris aux OGM. Exemple : Blédina, pour ne pas le nommer, vend du lait (entre autres), mais ne veut pas dire si le maïs que mangent les vaches est sans OGM : eh chérie, t' as vu notre fils, il a les oreilles qui poussent en pointe, et ses dents sont vert fluo...
Personnellement, ma fille ne mange que du bio, c' est la seule solution. Certes, ça coûte plus cher, mais on attendra pour changer de canapé !
Dans tous les cas, vous pouvez soutenir les Faucheurs Volontaires sur Internet, je crois qu' il y a quelques procès qui traînent...
Bises à + Ben
PREVOIR VIE, LE 15/05//08 A 04H30 LOCALE
POS 45°58 N ET 20°09 W
VIT 9 NDS DANS 260
VENT 15 NDS DE NNE
BARO 1014
MER PEU AGITEE
CIEL NUAGEUX - GV 1 RIS + CODE 5 -

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Artemis Transat: Alex Bennett Fujifilm yacht sailing at 17 knots

The Fujifilm yacht is going great guns in the Artemis Transat. Speaking to Alex Bennett, a moment ago, he said: “We are currently sailing along at 17-18 knots in a wind from the North. Last night was a steady night and I was sailing with the spinnaker up in fairly light winds. I’ve now switched it to the code 5 and we’re cruising along. I think it’s going to be calmer weather in the next couple of days so the fleet may well bunch up a bit.”

Alex is sailing further North than the other yachts in the fleet and is feeling confident about how things are going.

He continues: “All is going well here and I’m just pacing myself going through the daily routine. I had a good sleep last night so I’m feeling great, even though it’s just started raining and it’s cold at night!”

Fujifilm is currently in 7th position.

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THE Artemis TRANSAT - Class 40s : Remarkable comeback by Boris Herrmann - Giovanni Soldini still leader

The 11 Class40 yachts in The Artemis Transat have made a general trend to the south, mirroring the IMOCA Open 60 fleet, 260 miles further west into the North Atlantic. Race leader Giovanni Soldini started his port gybe south mid-afternoon yesterday and pulled out of this dive shortly before the position poll blackout was lifted at 0600GMT this morning. Second place Appart’ City tailed Soldini throughout the night, matching Telecom Italia’s pre-dawn gybe as the wind moved slightly NNE. “He was a little bit more downwind so he catch me up a little bit in the night,” said Soldini this morning of Yvan Noblet’s shadow tactics just to the south of Telecom Italia. The French skipper maintains he is not intentionally hounding Soldini: “I’m not really racing only Telecom Italia,” he explained this morning. “My tactics are more driven by the weather forecast.” Both of the leading pair agree that the forthcoming meteo forecast will be challenging. “I think the next 48 hours will be tricky,” Soldini predicts, “as there is a system with very little wind ahead and the fleet behind will catch up, but this is part of the racing.”

But for the moment, Noblet is just enjoying sailing Appart’ City: “Everything is going really well on board,” he reported via satellite phone earlier. “The weather is calm and I’m gliding along with the spinnaker up and as the pilot is handling the boat well, I can get plenty of rest.” There is one dark cloud on Noblet’s horizon: “I’ve just run out of fresh food, so it’s time to start with the freeze dried variety.” At dawn, Soldini lead Appart’ City by 15 miles and has manageded to squeeze a further mile ahead throughout the day. The most remarkable 24 hours in the fleet belong to Boris Herrmann on Beluga Racer. Yesterday evening the German skipper languished in 10th place, exhausted by a bout of flu, under canvassed and sleeping off a fever. Overnight, Herrmann came back to life, climbing the position poll to 3rd, nine miles behind Appart’ City and has averaged the highest 24 hour speed in the fleet at 9.3 knots: “I slept in the cockpit in the big breeze to be able to steer when I needed to and I steer a lot.” For Hermann, the future tactical options are simple: “I’ll stick to the layline, straight to the ice gate. After that, I don’t know yet. For now its just straight on.”
There is no major winning advantage of being north or south in the fleet with most of the boats averaging between 7-8 knots over the past 24 hours, although the race backmarker, Benoit Parnaudeau, was making best speed nearest the low pressure system at midday, averaging 10 knots and trailing Soldini by 98 miles in 20 knots of breeze under spinnaker. Having informed the race office that he had just taken his first shower of the race, Parnaudeau may have a psychological advantage. Although VMG is vital, the fleet’s focus is the next 48 hours. “I had a really easy start to this race, very spoilt really,” said Miranda Merron on 40 Degrees sailing in 11-15 knots north of Parnaudeau. “I’m trying to catch sleep whenever I can, driving whenever I can, then put the pilot on and it’s doing a good job.” Currently streaking up the rankings from 9th to 5th place, just 9 miles behind Thierry Bouchard on Mistral Loisirs - Pole Santé ELIOR, Merron is preparing physically and mentally for the next few days; “I think it will be hard to get through the light area and it’s a really important transition zone. Not sure how to tackle things in two days time yet, but I’m totally settled into race and loving it.”
The race leader, Giovanni Soldini, has predicted that the fleet is likely to compress in the light patch and it is possible that the race may ’restart’ in mid-Atlantic...just as the position blackout comes into force on Friday evening, heightening the tactical tension within the Class40s.

Record de la Mediterranee: Joyon aimerait placer une barre la plus elevee possible




Francis Joyon est de retour aux affaires ! Quelques mois après son époustouflant record autour du monde en un peu plus de 57 jours, le marin de Locmariaquer bichonne son trimaran géant IDEC dans la perspective de nouvelles aventures. Sollicité à Marseille et Toulon à la demande de son partenaire IDEC, Francis s'est d'emblée attaché à examiner les challenges Méditerranéens. Le record de la Méditerranée historique entre Marseille et Carthage (Tunisie) est aujourd'hui la propriété en maxi multicoque et en équipage de Bruno Peyron. S'il ne prétend pas rivaliser avec les 25 et quelques noeuds de moyenne réalisés sur la distance par le maxi catamaran Orange II, Joyon aimerait en revanche placer une barre la plus élevée possible en multicoque et en Solitaire à travers la "Grande Bleue". En septembre, IDEC rejoindra Cadix (Espagne), afin de se mettre en stand by pour une tentative de record sur la "Route de la Découverte", entre Cadix (Espagne) et San Salvador (Bahamas). On ne se refait décidément pas !

Un trimaran au mieux de sa forme
C'est un Francis Joyon reposé et le regard résolument tourné vers l'avenir qui veille depuis plusieurs semaines à la bonne forme du maxi trimaran IDEC. Le grand voilier rouge détenteur du tour du monde à la voile (57 jours, 13 heures, 34 minutes et 6 secondes depuis janvier dernier) subit l'examen sans concession de son skipper, épaulé du fidèle Christophe Houdet, et de son propre frère Christian, avec la collaboration d'une poignée d'artisans locaux. Si la plate-forme ne semble avoir en rien souffert de son périple planétaire, Francis porte un soin particulier à certains secteurs névralgiques de sa machine ; Deux nouvelles voiles d'avant viennent compléter la grand voile et la trinquette en "Cuben Fiber" du Tour du monde, et le mât, escaladé hier à 4 reprises, a fait l'objet d'importantes mesures de renforcement, principalement au niveau des fameux ancrages de haubans (On se souvient de la menace de dématâge qui avait plané jusqu'au bout sur la tentative de record l'hiver dernier...). La révision effectuée à flot à La Trinité a aussi nécessité l'emploi de plongeurs pour inspecter de fond en comble la carène. Là encore, rien à signaler et IDEC présente un étonnant état de forme. Une condition physique que Francis espère bien "booster" avec l'ajout de nouveaux safrans de flotteurs. Rappelons que les précédents appendices provenaient d'un trimaran de 60 pieds ; "Ils ont beaucoup souffert du tour du monde " rapporte Joyon, "la mèche notamment présentait des signes de torsion. Nous avons donc construit deux nouvelles "pelles" beaucoup plus rigides." Toujours au chapître des appendices, la dérive a elle aussi été modifiée selon les recommandations du skipper ; "Nous lui avons apporté une meilleure symétrie. Nous devrions gagner en confort et en trajectoire."

Le Record de la Méditerranée, puis la "Route de la Découverte"...
Dès la fin du mois de mai, Francis Joyon et Christophe Houdet, accompagnés d'un troisième équipier, effectueront le long convoyage via Gibraltar vers le port de Marseille. Francis sait que la période pré estivale n'est guère propice à l'établissement d'un Mistral fort, idéal pour traverser d'une traite la Méditerranée. "je viens en Méditerranée montrer mon bateau aux amis et sponsors" explique Francis. "Je me laisse une quinzaine de jours de "stand by" dans l'attente de vents porteurs forts." Francis s'élancera alors seul pour établir un temps de référence sur les 458 milles du parcours.
Dépossédé en juin 2005 par Thomas Coville du record entre Cadix et San Salvador (Route de la Découverte version solo), Joyon ne désire rien d'autre que de confronter les potentiels de son nouvel IDEC à ceux du trimaran Sodebo sur la distance. Une tentative qui pourrait intervenir à partir de septembre.

Les références sur le record de la Méditerranée
Record en multicoque et en équipage : Orange II / Bruno Peyron / Septembre 2004 - 17 heures, 56 minutes et 33 secondes
Record en monocoque et en solitaire : Roaring Forty (40 pieds) / Michel Kleinjans / Mars 2008 - 1 jour, 21 heures et 24 minutes

CROSS CORSEN. LA SENTINELLE FÊTE SON QUART DE SIÈCLE




Il aura fallu le naufrage de l’Amoco Cadiz pour que le rail d’Ouessant soit surveillé. Le Cross Corsen fête aujourd’hui ses 25 ans de veille radar, à la pointe nord-finistérienne.

Jean-Charles Cornillou a coutume de dire « qu’il est redoublant dans le sauvetage ». Directeur du Cross Corsen depuis le 1 e r septembre 2006, il dispose d’un bureau qui paraît plonger dans la mer d’Iroise. « J’ai de la chance, j’ai toujours eu de belles vues », admet-il. Les quatre années précédentes, il était chargé du contrôle des navires étrangers faisant escale dans les ports français. Il avait la Tour Eiffel en ligne de mire.
« Ma plus grande fierté »
Tout ramène Jean-Charles Cornillou au trafic maritime international, où qu’il soit. Originaire du Nord, il a débuté par dix années de Marine marchande. Il a conduit à bon port tankers, ferries, cargos, barges... « Tout ce qui est dangereux, quoi », sourit-il. En 1995, il entre aux Affaires maritimes. Il est nommé à Fort-de-France.

Il sera au cœur de la création d’un Centre opérationnel de surveillance et de sauvetage. « Ma plus grande fierté », dit-il. Le Cross Antilles-Guyane fut inauguré en 2001. Lui avait déjà rejoint Rouen, « premier port de grain et de blé d’Europe », comme chef des Affaires maritimes et chef du centre de sécurité des navires. Puis ce sera Paris et enfin Plouarzel, à la tête du Cross Corsen.
Quarante présidents de stations SNSM conviés
L’ancêtre du Cross Iroise a aujourd’hui 25 ans. Un fier vaisseau, planté devant la ligne de démarcation symbolique entre Manche et océan Atlantique, et doté d’une couverture radar de 80 km autour d’Ouessant. « Ça, aucun navire ne peut le faire », s’enorgueillit Jean-Charles Cornillou. Il a convié aujourd’hui la quarantaine de présidents des stations SNSM du Mont-Saint-Michel jusqu’à Penmarc’h à fêter cet anniversaire. Son homologue de Falmouth, Simon Rabett, de la « Maritime Coastguard Agency », sera également là. Comme évidemment les cinq officiers des Affaires maritimes, les quarante autres officiers de la Marine nationale et les sept techniciens des Phares et balises sous ses ordres. « Agents de l’État, tous sous le même pavillon », s’amuse-t-il, persuadé que « le meilleur profil n’existe pas. Il faut savoir s’adapter à beaucoup de situations inattendues ». Car, répète-t-il, le Cross Corsen surveille, mais ne contrôle pas. « La mer, c’est la liberté ». À l’aune des 880 opérations de secours qui ont nécessité l’engagement de moyens en 2007, il constate que « le comportement des commandants de navires a empiré. Ils sont de plus en plus télécommandés par des raisons commerciales ».
« Les conditions de vie des marins, la vraie clé »
L’homme refuse de sombrer dans l’alarmisme. Il n’a de cesse d’énumérer le mémorandum d’entente de Paris, l’arrivée des balises de détresse Cospas Sarsat - « l’assurance-vie du marin » -, la convention de Montego Bay, la mise en place du système mondial de détresse et de sécurité en mer... « On a tendance à n’y voir que des gros machins internationaux. Mais ça a bougé, mine de rien, en un quart de siècle ». Sa plus grande satisfaction est, peut-être, « le grand événement de Genève, en 2006, l’adoption de la convention du travail maritime, qui traite des conditions de vie des marins de commerce.

Source : Le télégramme

Trophee AG2R Trois prix solidaires pour les skippers



Le Trophée AG2R de la Performance Solidaire Rappelons que quotidiennement, un prix spécial de 600 € a été attribué aux skippers ayant parcouru le plus grand nombre de milles en 24 h. Soit un minimum de 13 200 € pour une moyenne de 22 jours de course.
Résultats du Trophée AG2R de la Performance Solidaire depuis le départ :
21/04 : Athéma / 214 milles en 24h
22/04 : Luisina / 164 milles en 24h
23/04 : Axa Atout Cœur pour Aides / 109 milles en 24h
24/04 : Gédimat / 104,2 milles en 24h
25/04 : Solar Inox / 178,6 milles en 24h
26/04 : Athéma / 155,8 milles en 24h
27/04 : Atlantik FT / 201,4 milles en 24h
28/04 : Financo / 232,4 milles en 24h
29/04 : Gedimat / 232,9 milles en 24h
30/04 : Atlantik FT / 229,2 milles en 24h
01/05 : Aquarelle Le Figaro / 175,6 milles en 24h
02/05 : PAS DE TROPHEE
03/05 : Concarneau/St Barthélemy / 144,8 milles en 24h
04/05 : Concarneau/St Barthélemy / 221,5 milles en 24h 05/05 : Concarneau/St Barthélemy / 241,4 milles en 24h
06/05 : Concarneau/St Barthélemy / 254 milles en 24h
07/05 : Concarneau/St Barthélemy / 267 milles en 24h
08/05 : Axa Atout Cœur pour Aides / 264,1 milles en 24h
09/05 : Axa Atout Cœur pour Aides / 227,9 milles en 24h
10/05 : Tetraktys / 238,3 milles en 24h
11/05 : Axa Atout Cœur pour Aides / 224,6 milles en 24h
12/05 : Sablières Palvadeau / 205,9 milles en 24h
e Super Trophée AG2R de la Performance Solidaire remporté par l'équipage de Concarneau /St Barthélemy (Eric Peron et Miguel Danet)
Un prix de 6 000 € est offert, pour avoir remporté le plus grand nombre de Trophées AG2R de la Performance Solidaire. Ils se partageront ainsi 9000 €. Une performance que salue Yvon Breton, Directeur Général délégué AG2R La Mondiale « Cet équipage a fait une remontée exceptionnelle, plus 1128,7 milles en cinq jours, performance qui leur a permis d'accéder au podium. Un effort récompensé et je suis heureux de remettre à ce jeune équipage, ce super Trophée AG2R de la performance Solidaire ».
Le Trophée AG2R l'Esprit de Prévoyance
Un prix de 15 000 € (7 500 € au titre de chaque épreuve) est réparti entre les 3 premiers concurrents, ayant participé aux deux courses (Trophée BPE + Transat AG2R), par cumul de points, convertis en produits d'épargne et de prévoyance.
1er . Liz Wardley sur Sojasun (4ème au Trophée BPE /7 ème Transat AG2R) 7 500 €
2ème Execo Jeanne Grégoire sur Banque Populaire (9ème Trophée BPE /5ème Transat AG2R) 3750 €
2ème Execo Nicolas Troussel sur Financo (1er Trophée BPE/13ème / Transat AG2R)) 3750 €
Régis Lerat

TRANSAT AG2R : Atlantik FT, 23è, à bon port




On ferme ! La ligne de la 9ème Transat AG2R est close depuis 13h 23mn et 13 sec ce jeudi 15 mai 2008. Atlantik FT, le Figaro Bénéteau skippé par le Tchèque David Krizec et le Britannique Phil Sharp, 23è et dernier concurrent, a bouclé sa traversée océanique après 24 jours 23 heures 13 minutes et 13 secondes de course. Il est arrivé 2 j 3h 59 mn et 58 secondes après les vainqueurs sur SNEF-Cliptol Sport, Laurent Pellecuer et Jean-Paul Mouren.

Cette édition 2008 reste marquée par sa longueur. Elle restera aussi dans les annales pour les écarts qu’elle a creusés entre sudistes et nordistes. Ces derniers, à l’image d’Atlantik FT qui a longtemps pointé dans le groupe de tête, n’ont pu contenir le retour en force de tous ceux qui avaient piqué au Sud pour attraper le flux d’alizé .

Place Bateau / Skipper Latitude Longitude Vit. Cap Dist. But Dist. 1er
1 SNEF et Cliptol Sport
PELLECUER Laurent - MOUREN Jean Paul
Arrivé le 13/05/2008 à 09:13:55,
en 22 jours, 19 heures, 13 minutes et 55 secondes
à la vitesse moyenne de 6.78 noeuds.
2 SOLAR INOX
GUERIN Ronan - POUPON Luc
Arrivé le 13/05/2008 à 13:45:04,
en 22 jours, 23 heures, 45 minutes et 4 secondes
à la vitesse moyenne de 6.72 noeuds.
3 CONCARNEAU - ST BARTH
PERON Eric - DANET Miguel
Arrivé le 13/05/2008 à 14:09:26,
en 23 jours, 0 heures, 9 minutes et 26 secondes
à la vitesse moyenne de 6.72 noeuds.
4 CERCLE VERT
MORVAN Gildas - LE CAM Jean
Arrivé le 13/05/2008 à 15:31:45,
en 23 jours, 1 heures, 31 minutes et 45 secondes
à la vitesse moyenne de 6.70 noeuds.
5 BANQUE POPULAIRE
GREGOIRE Jeanne - LUNVEN Nicolas
Arrivé le 13/05/2008 à 17:16:18,
en 23 jours, 3 heures, 16 minutes et 18 secondes
à la vitesse moyenne de 6.68 noeuds.
6 SOPRA GROUP
KOCH Antoine - GENDRON Grégory
Arrivé le 13/05/2008 à 21:53:23,
en 23 jours, 7 heures, 53 minutes et 23 secondes
à la vitesse moyenne de 6.63 noeuds.
7 SOJASUN
WARDLEY Liz - Black Nick
Arrivé le 13/05/2008 à 23:15:21,
en 23 jours, 9 heures, 15 minutes et 21 secondes
à la vitesse moyenne de 6.61 noeuds.
8 LENZE
LE GAL Franck - LE ROUX Erwan
Arrivé le 14/05/2008 à 00:02:20,
en 23 jours, 10 heures, 2 minutes et 20 secondes
à la vitesse moyenne de 6.60 noeuds.
9 SUZUKI Automobiles
CHABAGNY Thierry - DOUGUET Corentin
Arrivé le 14/05/2008 à 00:05:51,
en 23 jours, 10 heures, 5 minutes et 51 secondes
à la vitesse moyenne de 6.60 noeuds.
10 AXA Atout Coeur pour AIDES
NIGON Erik - POULIGNY Cédric
Arrivé le 14/05/2008 à 00:22:14,
en 23 jours, 10 heures, 22 minutes et 14 secondes
à la vitesse moyenne de 6.60 noeuds.
11 SABLIERES PALVADEAU
BELLOIR Aymeric - DOMBRE Pierre
Arrivé le 14/05/2008 à 00:23:14,
en 23 jours, 10 heures, 23 minutes et 14 secondes
à la vitesse moyenne de 6.60 noeuds.
12 LES MOUSQUETAIRES
DE BROC Bertrand - RIOU Gwen
Arrivé le 14/05/2008 à 13:34:59,
en 23 jours, 23 heures, 34 minutes et 59 secondes
à la vitesse moyenne de 6.45 noeuds.
13 FINANCO
TROUSSEL Nicolas - PRATT Christopher
Arrivé le 14/05/2008 à 14:11:43,
en 24 jours, 0 heures, 11 minutes et 43 secondes
à la vitesse moyenne de 6.44 noeuds.
14 DEGREMONT SUEZ SOURCE DE TALENTS
MONNET Jean Charles - TOULORGE Alexandre
Arrivé le 14/05/2008 à 14:27:39,
en 24 jours, 0 heures, 27 minutes et 39 secondes
à la vitesse moyenne de 6.44 noeuds.
15 TETRAKTYS
DESMARETS Pascal - SCHANDEVYL Bert
Arrivé le 14/05/2008 à 15:50:54,
en 24 jours, 1 heures, 50 minutes et 54 secondes
à la vitesse moyenne de 6.42 noeuds.
16 DEFI MOUSQUETAIRES
ROUXEL Thomas - ISRAEL Erwan
Arrivé le 14/05/2008 à 18:43:33,
en 24 jours, 4 heures, 43 minutes et 33 secondes
à la vitesse moyenne de 6.39 noeuds.
17 DEFI TRANSAT
LIVORY Yannig - LIVORY Erwan
Arrivé le 14/05/2008 à 18:44:05,
en 24 jours, 4 heures, 44 minutes et 5 secondes
à la vitesse moyenne de 6.39 noeuds.
18 GEDIMAT
TRIPON Armel - VITTET Dominic
Arrivé le 14/05/2008 à 20:53:24,
en 24 jours, 6 heures, 53 minutes et 24 secondes
à la vitesse moyenne de 6.37 noeuds.
19 ATHEMA
TABARLY Erwan - BIARNES Vincent
Arrivé le 15/05/2008 à 00:30:00,
en 24 jours, 10 heures, 30 minutes et 0 secondes
à la vitesse moyenne de 6.33 noeuds.
20 AQUARELLE - LE FIGARO
AMEDEO Fabrice - NICOL Jean Pierre
Arrivé le 15/05/2008 à 06:56:08,
en 24 jours, 16 heures, 56 minutes et 8 secondes
à la vitesse moyenne de 6.26 noeuds.
21 ATLANTIK FT
KRIZEK David - SHARP Phil
17 57.52' N 62 40.88' W 7.5 263 13.9 0.0
NL GROUPE CELEOS
TREUSSART Ronan - MARCHAND Anthony
Non localisé
ABD IROISE PROMOTIONS
MAHE Tangi - BERTRAC Claude
Abandon
NL KPMG
RIOU Elodie - CASTELNERAC Bertrand
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ABD LUISINA
DROUGLAZET Eric - BOUVET Christophe
Abandon
ABD NIVEA ATHLETES DU MONDE
GALFIONE Jean - FAVENNEC Gilles
Abandon