mercredi 13 décembre 2006

NOUVEAU CLASS 40






ET VOILA CE QU'EN DIT SON CONCEPTEUR :

TOMAHAWK 40 BY JÉROME RENOUS


« TOMAHAWK 40 »
Dans le cadre de la jauge CLASS 40, on a voulu proposer un bateau de course au large polyvalent, solide, bien construit, aux performances homogènes. On a souhaité également un bon passage dans la mer au près dans la brise. Pour ce faire, la carène plutôt large (4,40 m) présente des entrées d’eau fines, avec du volume à l’épaule. Les formes arières tendues avec un peu de rocker favorisent le planning. Le bouchain haut marqué sur les 2/3 de la coque permet d’évacuer plus facilement la vague crée par le surf au portant.

Le gréement carbone quasi en tête, posé sur le pont, avec spi asymétrique et gennaker sur bout-dehors orientable concilie performances et de facilité de manoeuvre. La possibilité de brasser le bout-dehors améliore nettement l’angle de descente au portant, en particulier dans le médium. L’angulation des barres de flèches rend les manoeuvres tolérantes aux fautes de bastaqies.

Dans le cadre da la jauge, un travail d’optimisation de la répartition des surfaces de voiles a été réalisé afin d’avoir toujours une configuration de voilure équilibrée, adaptée auix conditions de vent et de mer.


Le plan de pont fonctionnel avec double descente, console centrale et cockpit profond est conçu pour la protection et l’efficacité de l’équipage en haute mer. Le cockpit présente 2 postes de veille abrités, autorisant aussi le stockage temporaire des voiles. Les aménagements, spartiates, sont fonctionnels à la mer, avec couchettes sur cadre et sièges de veille.


Le voile de quille rétractable (TE 1,70 m quille haute) autorise l’accès dans tous les ports et simplifie les manutentions en permettant l’emploi d’un ber de format conventionnel. La quille est montée dans un puit intégral, jusqu’au pont, faisant également office d’épontille. L’ensemble est costaud et tolérant au talonnage. Les safrans sur tableau sont conçus relevables en cas de collision avec un obstacle immergé.


Le ballastage au maximum autorisé (750 litres x 2) est divisé en compartiments avant / arrière, de façon à mieux contrôler l’assiette en fonction des conditions de mer. Il est servi par 2 écopes.



La construction en contre-plaqué-verre-époxy, faisant appel à la découpe numérique, offre un bon compromis côut / résistance mécanique / poids / longévité, dans le cadre d’un développement à l’unité ou en petite série. L’optimisation conduit à adopter un bordé raisonnablement léger associé à une structure dense, incluant des lisses en yellow-cedar.

La jauge Class 40, afin de limiter les couts de développement, restreint l’emploi de matériaux de construction « high tech ». Dans ce contexte, le bois devient un matériau tout à fait compétitif et permet de réaliser un bateau léger, rigide et durable. Les plis de CP sont en okoumé, bois africain renouvelable à pousse rapide, résistant et adapté au collage époxy.
Les études et la construction font l’objet d’un contrôle et d’une certification dans le cadre de la directive européenne 2003/44/CE.



TOMAHAWK 40, le premier exemplaire, en cours de construction chez TECHNOLOGIE MARINE - Charlie CAPELLE (La Trinité/mer), sera présent sur le Fastnet et la Transat Jacques Vabre 2007.


"TOMAHAWK 40"
GERONIMO NAVAL DESIGN

- matériau : CP-verre-époxy
- déplacement : 4700 kg lège
- longueur hors-tout : 14,60 m (avec bout-dehors)
- longueur coque : 12,18 m
- longueur flottaison : 12,18 m
- bau maxi : 4,40 m
- tirant d'eau : 1,70 m / 3,00 m quille haute / basse
- tirant d'air : 19,00 m
- lest : 1800 kg (voile+bulbe)
- ballast : 2 x 750 l
- gréement : mât carbone - bout-dehors orientable
- voilure au près : 115 m2 = GV 62 m_ + solent 53 m_ trinquette 37 m_
- voilure au portant : 247 m_ (GV 62 m_ + spi asymétrique 185 m2)
- appendices : 2 safrans sur tableau, relevables, quille sabre relevable
- consommables : gasoil 60 litres
- hauteur s/barrots : 2,00 m (sous roof)
- couchage : 6
- motorisation : diesel inboard 30 CV- saildrive
- catégorie de conception : A



Contacts :


GERONIMO NAVAL DESIGN
tel 06 71 86 54 36
jerome.renous@libertysurf.fr

TECHNOLOGIE MARINE_tel 02 97 55 14 98_technologie.marine@wanadoo.fr

NOUVELLE COURSE A L'HORIZON



Les Sables-Madère-Les Sables pour la Class 40!

Président d'une Class 40 qui a connu en 2006 un développement exponentiel, puisqu'ils étaient 25 au départ de la dernière Route du Rhum et 23 à l'arrivée, Jacques Fournier a annoncé samedi dernier la naissance d'une course exclusivement réservée à cette série de monocoques de 40 pieds: elle s'élancera des Sables-d'Olonne le 24 juin 2007 pour aller à Madère et retourner aux Sables qui confirme à l'occasion sa vocation maritime, puisque la cité vendéenne accueille déjà le Vendée Globe et une course aller-retour vers les Açores réservée à la Classe Mini (tous les deux ans), dont la première édition l'été dernier a été un succès. La Class 40 aura une autre course au large à son programme en 2007: Matondo-Congo, entre Marseille et le Congo-Brazzaville (départ le 15 avril).

FEED-BACK FINOT ROUTE DU RHUM




Succès de la Classe 40 (25 bateaux au départ)_- Victoire des coureurs sur nos Pogo 40 (1er et 2ème)_- Succès de l’association Chantier Structures/Groupe Finot Conq_- Victoire en Classe 1 monocoque, et 2ème place en classe 2 monocoques
La Classe 40 est un succès. Elle a su motiver les coureurs, les constructeurs, les architectes pour faire des bateaux proches en vitesse, accessibles autant que possible à des amateurs et restant dans un budget raisonnable._Depuis 1997, le Groupe Finot s’est fait promoteur d’une telle classe, ouverte et accessible. Nous sommes heureux de son succès.
Bravo à tous les coureurs, qui malgré une météo éprouvante dans la deuxième moitié du parcours, ont effectué une excellente course._Les bateaux ont tous été très secoués. Gildas Morvan a souvent dépassé les 25 nœuds dans une mer formée….
Bravo en particulier à :_- Phil Sharp avec son Pogo 40 Philsharpracing.com, qui arrive 1er _- Gildas Morvan sur Oyster Funds, 2ème_- Philippe Le Gros, sur Cotes d’Armor-Pierres et Mer, 4ème_- Guilaume Voizard, sur Le Comptoir Immobilier, 5ème_Sur 11 Pogo 40 au départ de la route du Rhum, 4 sont dans les 5 premiers.

Victoire pour le constructeur, le chantier Naval Structures. Il est intéressant de constater que des bateaux de série peuvent gagner la Route du Rhum, et aussi naviguer en croisière familiale au long cours, en équipage réduit. Le Pogo 40 est proposé au prix tout à fait raisonnable de 174 000 € TTC sorti du chantier, 220 à 240 000 € sur l'eau suivant l’équipement, l’électronique et les voiles. www.pogostructures.com
Victoire également pour les architectes, l’équipe de Jean-Marie Finot, Pascal Conq, David de Prémorel, Pierre Forgia, aidés par le Designer Patrick Roséo pour les aménagements intérieurs._Le Pogo 40 a bénéficié de notre expérience sur les 60’ open (4 fois vainqueur du Vendée Globe), sur les Mini transats (4 fois vainqueur de la Transat 6.50).

Le travail des coureurs, constructeurs et architectes permet aujourd’hui de traverser l’atlantique en 8 jours en solitaire. Cela fait rêver et donne à tous l’envie de jouer avec le vent, la mer, les vagues…
Mais les impondérables nous causent des inquiétudes. _Lexibook, le Pogo 40 d’Hervé Papin, heurte à 10 nœuds un container et le bateau s’arrête net. Bilan : une grosse frayeur, mais seul l’avant du bulbe est endommagé et le voilier peut continuer sa route.
Dans le même secteur quelques heures plus tôt, par vent fort, TMI Technologies le bateau de Joe Seeten, lancé à une vitesse de 17 à 20 nœuds, s’arrête hyper-violemment au bas d’une vague. « Quelque chose de pas normal » d’après Joe qui en a vu d’autres. Rencontre avec un objet flottant, un animal ou une conjonction de vagues vicieuses ?_Joe, projeté de l’autre côté de l’habitacle, se casse l’épaule et saigne de l’arcade sourcillière. L’eau monte dans le bateau, Joe se rend compte que la jonction du lest avec les varangues a été endommagée. Il sera recueilli quelques heures plus tard par un cargo.
Les mesures de sécurité préventives, en particulier les volumes de flottabilité du bateau, ont joué leur rôle, le bateau flottant avec 50 cm d’eau dans l’habitacle._Le constructeur et nous mêmes, les architectes, soucieux de la résistance des bateaux, appliquons des coefficients de sécurité doubles de ce que recommandent les règles habituelles. Ces précautions de construction sont-elles suffisantes au vu des vitesses élevées atteintes par ces bateaux ?

Il faut prendre conscience que l’on n’est pas à l’abri d’une fortune de mer (objet flottant, vagues trop importantes pour le bateau et sa vitesse…)_Il serait bon qu’une réflexion rassemblant coureurs, organisateurs de course, constructeurs, architectes, se mette en place.