lundi 25 février 2008

Cécile Poujol rêve de 2012



C’est décidé : après une première transat en solitaire en Mini, une Route du Rhum et une Transat Jacques Vabre en Class 40’, la navigatrice provençale vient de franchir un pas supplémentaire en décidant de s’attaquer, dès l’année prochaine, à la prestigieuse classe des 60 pieds Imoca.

Plus qu’une augmentation de taille de bateau, c’est un véritable passage à la vitesse supérieure et l’ouverture de nouvelles perspectives pour Cécile Poujol qui souhaite emmener dans son sillage vers un tour du monde tous ceux qui l’ont soutenue et qui ont cru en elle pour l’accompagner dans ses premières armes - chefs d’entreprises, collectivités, associations, projets intergénérationnels, élèves des collèges, etc… et convaincre un sponsor à la suivre dans cette nouvelle aventure avec un programme sur quatre ans.



Après la Mini Transat que j’ai faite en 2003 la révélation a été claire : j’avais trouvé ma voie dans la course en solitaire. Par la suite, j’ai été très enthousiaste d’avoir vécu les premières aventures de la class 40’ (seule fille pour la Route du Rhum en 2006) mais il a fallu se faire une raison : la possibilité d’un tour du monde initialement évoquée par quelques uns des acteurs de cette classe ne verrait jamais le jour. Cette expérience a néanmoins été capitale pour moi, tant sur le plan technique avec la construction du bateau, qu’au niveau de la navigation avec plus de 20 000 milles en course en solo ou en équipage réduit sur ce bateau.


Mon intention est de racheter un bateau de 60 pieds à la fin du Vendée Globe 2008-2009. Bien entendu, les budgets ne sont pas les mêmes en 60 pieds qu’en 40, mais les possibilités d’exploitation et les retombées sont également beaucoup plus importantes. Aujourd’hui, le budget est d’environ 1,5 million d’euros par an pour courir dans de bonnes conditions. Au programme, la Transat Jacques Vabre 2009, la Route du Rhum 2010, la Barcelona World Race en 2011 et le mythique Vendée Globe en 2012.


J’ai décidé de ne pas faire the Artemis Transat, d’abord parce qu’il y a un chantier assez important à faire ce printemps sur le Class 40’ « Merci les Amis » mais aussi parce que mon objectif étant de me concentrer sur les 60’ Imoca, je souhaite faire la Québec – Saint-Malo comme équipière à bord d’un bateau de cette taille. En fait l’année 2008 va être décisive en terme de concrétisation de mes projets futurs, et je compte également en profiter pour faire naviguer le plus de gens possible sur le bateau entre deux courses.

www.cecileenmer.com

TRANSAT ANGLAISE LES MONOCOQUES EN VEDETTE

La Transat anglaise s'élancera le 11 mai prochain de Plymouth à destination de Boston. Pour sa treizième édition, elle sera exclusivement réservée aux monocoques de 60 et 40 pieds. La classe IMOCA, qui a le vent en poupe, tiendra la vedette de cette transat mythique créée en 1960 par Blondie Hassler sur la formule devenue célèbre « un homme, un bateau, l'océan ». Mark Turner, qui a repris en 2004 l'organisation de la pionnière des transats, a innové et surpris en excluant les multicoques de l'épreuve. Il renoue ainsi avec l'édition inaugurale (1960) remportée par Sir Francis Chichester où il n'y avait que des monocoques sur la ligne de départ.

Priorité à la classe IMOCA
Plus précisément, ce retour aux sources s'explique par la faiblesse des candidats potentiels en multicoque et une volonté de donner la vedette aux monocoques de 60 pieds (classe IMOCA) qui ont le vent en poupe. Les responsables de cette classe font aussi pression sur les organisateurs pour éviter de partager l'affiche avec les trimarans estimant que ces derniers accaparent la couverture médiatique. La classe ORMA étant dans une période de transition, cette option s'est imposée. « Cette décision n'a pas été facile à prendre. Cela permet de simplifier les choses, de raconter plus facilement une histoire. Priorité est donc donnée cette année à la classe IMOCA qui est au sommet », a expliqué Mark Turner mercredi à Londres. Toutefois, cette décision n'est pas définitive et les multicoques, qui ont fait la légende de cette transat, pourraient y être à nouveau conviés à l'avenir.

Match France-Angleterre
On assistera à un vrai match France-Angleterre sur l'Atlantique nord et, à quelques mois du Vendée Globe, cette confrontation sera riche d'enseignements. Sur les 27 bateaux qui seront sur la ligne de départ aux Sables d'Olonne en Novembre, 17 sont annoncés dans l'Artemis Transat. Si quelques concurrents comme Armel Le Cleac'h viennent y chercher leur qualification pour le Vendée Globe, la plupart ont validé leur ticket d'entrée. Côté britannique, Mike Golding emmènera le club des cinq composé de Brian Thomson, Dee Caffari, Samantha Davies et Johnny Malbon qui étrennera son nouvel Artemis. La délégation tricolore s'annonce importante avec notamment Vincent Riou (PRB), Roland Jourdain (Véolia Environnement), Loïck Peyron (Gitana Eighty), Kito de Pavant (Groupe Bel), Loïck Peyron (Gitana Eighty), Yann Elies (Generali), Marc Guillemot (Safran) et Jérémie Beyou. (Delta Dore). Enfin, un certain Michel Desjoyeaux, vainqueur il y a quatre ans sur trois coques, sera de la fête et visera le doublé avec son nouveau Foncia. Par contre, si la Class 40 est invitée, sa présence s'annonce timide avec seulement une douzaine de bateaux annoncés.

Paprec, une PME serial sponsor



Paprec-Virbac skippé par Jean-Pierre Dick et Damian Foxall est arrivé à Barcelone, en tête de la Barcelona World Race. Un pari rentable pour Jean-Luc Petithuguenin, PDG de Paprec, la PME qui le sponsorise.
Axel Saxe / Photo © Barcelona World Race | LEntreprise.com | Mis en ligne le 11/02/2008


La saison des grandes courses au large a repris le 3 novembre avec la Transat Jacques Vabre suivie de la Barcelona World Race, un tour du monde en double, sans escale qui a quitté l'Espagne le 11 novembre. La société Paprec, spécialiste du recyclage des déchets, installée en Seine-Saint-Denis, y est à la manoeuvre avec son soixante-pieds Paprec-Virbac co-sponsorisé et « skippé » par Jean-Pierre Dick et Damian Foxall. Mais ce navire n'est que la partie la plus visible de l'engagement militant du groupe de Jean-Luc Petithuguenin.
Ce patron met en effet un point d'honneur à conjuguer les valeurs communes du sport et de l'entreprise : dépassement de soi, goût du risque, innovation, esprit d'équipe. Pour cela, il investit dans le sponsoring de haut vol, mais aussi dans les partenariats de proximité sur la durée. En haut de l'affiche, la voile donc, avec 600 000 euros investis en 2007 dans Paprec-Virbac. Pour donner l'image d'une entreprise fiable et innovante. « Nous sommes beaucoup plus petits que nos concurrents, Veolia et Suez, mais notre notoriété nous précède, souligne Jean-Luc Petithuguenin. Imaginez les retombées lorsque Paprec-Virbac s'est imposé devant Sill-Veolia sur la Jacques Vabre. » [Remportée par Jean-Pierre Dick et Loïc Peyron en 2005, NDLR].
Voile toujours avec 70 000 euros investis dans un autre navire - Paprec Recyclage -, un quarante-pieds confié au skipper Stéphane Névé, pour des régates d'amateurs. Autre sponsoring sportif à larges retombées : le soutien au club de foot de Nantes (400 000 euros par an avant sa relégation en Ligue 2, 200 000 euros pour la nouvelle saison).


«Le sponsoring est plus efficace que la pub pour la notoriété»
Jean-Luc Petithuguenin, PDG de Paprec PAPREC
- Activité : collecte et recyclage de déchets - Date de création : 1994
- Effectifs : 2 000 salariés - Chiffre d'affaires 2007 (prévisionnel) : 320 millions d'euros
- Budget de communication 2007 : 2,5 millions d'euros, dont 1,5 million pour le sponsoring



Durablement citoyenne
A l'autre bout du spectre, Paprec affirme son rôle d'entreprise engagée au coeur de la « cité ». La Courneuve, où se trouve son siège social, est le berceau de l'équipe championne de France de football américain amateur : le Flash de La Courneuve. « Nous réussissons en Seine-Saint-Denis, eux aussi. C'est pourquoi nous les soutenons depuis 2000, de même que le Red Star [le club de football local, NDLR]. » Facture : 45 000 euros annuels pour le Flash, 80 000 euros pour le Red Star. « Pour réussir, une entreprise doit être durablement citoyenne », se borne à constater Jean-Luc Petithuguenin.

GROUPAMA 3 REMIS À L'ENDROIT






Groupama 3 a été remis à l'endroit dans le port de Dunedin en Nouvelle Zélande. La coque centrale et le flotteur tribord semblent relativement préservés. Impression à confirmer avec le retour en France de l'équipage, mardi.


À l'aide de deux grues et de sangles disposées de part et d'autre des bras de liaison tribord, Groupama 3 est doucement remonté à la verticale avant de retrouver sa position originelle.

À la vue de la photo, le flotteur tribord et la coque centrale semblent avoir été relativement préservés. Une impression qui demandera à être confirmée ou contredite par l'équipage qui atterrira mercredi matin à Roissy Charles de Gaulle avant de rejoindre le PC Course du Trophée Jules Verne pour y donner une conférence de presse.

Franck Cammas sera présent avec sept de ses équipiers, Jan Dekker allant directement en Afrique du Sud alors que Loïc Le Mignon reste pour sa part en Nouvelle-Zélande où deux membres de l'équipe technique, Jean-Marc Normant et Olivier Mainguy le retrouveront dès demain, mardi.

LA ROUTE DE L'OR A moins de 1 000 milles du but





Parti de New York depuis plus de trente-neuf jours pour défier le record de la Route de l’Or, Gitana 13 est passé la nuit dernière - peu avant minuit-, sous la barre symbolique des 1 000 milles restant à parcourir. Actuellement au large des côtes mexicaines (état de la Basse-Caroline-du-Sud), Lionel Lemonchois et ses neuf équipiers réalisent au près leur dernière ligne droite en direction de San Francisco.

Depuis plus de trois jours, le maxi-catamaran armé par le Baron Benjamin de Rothschild profite d’un flux de Nord-Est d’une quinzaine de nœuds pour grimper avec la dorsale de l’Anticyclone. Ces conditions stables associées à une mer relativement calme ont permis aux hommes de Lionel Lemonchois d’aligner de belles moyennes tout au long du week-end. « Nous sommes au près mais au près débridé, à 60 °du vent, sous grand voile haute et solent. Il y a très peu de mer, ce qui nous permet de tenir des vitesses élevées bien que nous soyons à une allure que n’affectionne pas notre monture ! » soulignait Dominic Vittet.

Sur le pont, les quelques rares embruns qui viennent effleurer le filet de Gitana 13 autorisent une navigation en cirés légers. Une tenue adéquate dans les températures encore agréables qui règnent au large du Mexique.

Cap au Nord-Ouest, le catamaran de 33 mètres arrondit sa trajectoire pour conserver un angle de vent favorable. Il devrait en être ainsi jusqu’en milieu de semaine, avant que Lionel lemonchois et ses équipiers ne changent d’amure ; un virement de bord obligatoire pour rejoindre la Baie de San Francisco à la faveur d’un flux qu’ils espèrent de Nord Nord-Ouest. « Nous sommes toujours tribord amure et ce pour deux jours encore. Selon les dernières prévisions nous aurons au moins un virement de bord à réaliser 24 ou 36 heures avant notre arrivée, car nous allons buter sur la bordure de l’Anticyclone. Mais d’autres petits virements seront peut-être à envisager afin de rester dans la bonne veine de vent ».

Au vu des derniers routages, Dominic Vittet estimait que Gitana 13 pourrait se présenter au pied du célèbre Golden Gate Bridge jeudi 28 février dans l’après-midi (heure US) et clore ainsi une formidable aventure de plus de six semaines. D’ici là, de belles heures de navigation attendent encore les dix marins du Gitana Team.