mardi 6 mai 2008

Passage du Nord-Ouest à la voile pour témoigner du réchauffement



Un voilier, le sloop «Southern Star», est prêt à forcer dans les semaines qui viennent le «passage du Nord-Ouest» dans l'Arctique pour témoigner du réchauffement climatique, a annoncé mardi à Paris le navigateur français Olivier Pitras

«Tout est prêt», mais «ce n'est pas gagné», a prévenu au cours d'une conférence de presse le skipper, qui quittera le port norvégien de Tromsoe (Norvège) le 17 mai pour «une mission de vulgarisation» d'un an sur l'évolution du climat baptisée «Around North America».

Le «Southern Star», 23,70 m, parcourra 18 000 milles nautiques en 21 étapes, naviguant sur 9 mers et abordant dans autant de pays.

Evoquant le risque d'une débâcle tardive, le skipper, qui possède une longue expérience de navigation dans les glaces, estime «entre 85% et 90% les chances que ça passe» dans le passage du Nord-Ouest, qui relie l'Atlantique au Pacifique à travers l'Arctique.

«Ca reste un Everest», a-t-il noté: «On engage le bateau dans des zones libres de glace, avec l'épée de Damoclès de plaques de glace à la dérive, et avec une navigation très délicate dans des régions non cartographiées».

Ce périple emmènera Olivier Pitras et ses équipiers autour de l'Amérique du Nord: après avoir rejoint le détroit de Behring en septembre, ils descendront le long des côtes de l'Amérique du Nord, traverseront le canal de Panama et remonteront l'Atlantique pour rallier Tromsoe dans un an.

Un des effets du réchauffement climatique est la fonte de la glace d'été au nord du Canada, permettant de temps à autre la navigation par le passage du Nord-Ouest, traditionnellement bloqué par la banquise, et un changement de mode de vie des populations des pays limitrophes de l'océan Arctique.

La croisière sera en fait «une enquête de terrain pour ramener des témoignages authentiques sur les populations rencontrées» lors des escales, afin de faire «une enquête sociologique illustrée de paroles d'experts», selon le skipper.

Cette expédition, a souligné Olivier Pitras, servira également à la vulgarisation scientifique pour adultes et enfants dans le monde entier grâce à la mise en ligne d'informations et de fiches pédagogiques

(www.69nord.com).

Lorient ; journée Scientifique et Technique



Le 15/05/2008
Lorient ; journée Scientifique et Technique destinée aux professionnels du nautisme et de la construction navale
Rencontre proposée par Eurolarge et la Chambre de Commerce et d’Industrie du Morbihan.


L’intégration des technologies numériques dans les process de fabrication de l’industrie nautique est aujourd’hui en plein développement. Depuis l’étude architecturale en passant par la conception du plan de voilure, la réalisation des outillages de fabrication jusqu’au contrôle des pièces finies, tous les métiers du nautisme recourent de façon croissante à ces nouvelles technologies.
L’objectif de cette rencontre est de dresser un état de l’art et de permettre un partage des connaissances sur les applications possibles de ces technologies.
Programme
Salle de conférence du bâtiment des Défis, Base des sous-marins à Lorient
8h30
Accueil
 Simulation et conception
9h00
Les outils numériques à disposition de l’architecture naval
David De Premorel, Cabinet Finot - Conq Architectes
9h30
Calacul et optimisation des strcutures
Hervé Devaux, cabinet HDS
10h00
Le plan de voilure : élaboration et réalisation
Philippe Oulhen, North Sails
10h30
Anticiper les contraintes d’usage : les apports de la réalité virtuelle
Jacques Tisseau, Enib, Centre de réalité Virtuelle
11h00
Pause
 Production
11h30
Réalisation des outillages : le prototypage numérique
Yann Carmoy, Société Morbihannaise de Modelage
12h00
Optimisation des paramètres d’infusion : l’apport des outils numériques
12h30
Déjeuner
14h00
assistance à l’aménagement des navires
Renan Lagrée, DCNS
 Contrôle
14h30
Etat de l’art du contrôle non destructif des structures composites
Jacques Le Berre, Cabinet Le Berre
15h00
Contrôle numérique de la géométrie des pièces finies
Ludovic Bara, CRT métrologie
15h30
Suivi des déformations de voilure
Projet Morphosens
 Et demain...
16h00
Nouvelles techniques de mise en oeuvre : le placement de fibre contrôle
Clémentine Gallet, Coriolis Composites
16h30
Clôture

En savoir plus sur le programme et les formalités d’inscription au 02 97 88 23 23

Pékin construit une base nucléaire secrète



Une rumeur qui circulait depuis 2002 dans les cercles du renseignement militaire international a finalement été confirmée par la revue spécialisée britannique Jane's Defense Weekly qui publie, vendredi, des photos d'une base secrète chinoise sur l'île de Hainan, en mer de Chine.
Selon les rédacteurs de Jane's, cette gigantesque base navale devrait bientôt permettre à la Chine de compter sur une nouvelle tête de pont dans un secteur très stratégique par où transite l'essentiel du pétrole à destination de la Chine et du Japon.
« Tandis que la Chine ne manifeste aucune agressivité en public, l'analyse de Jane's montre que Pékin semble discrètement construire une importante base navale souterraine, ce qui pourrait bien signifier un renforcement de ses capacités stratégiques, non seulement en mer de Chine méridionale, mais également bien au-delà », explique la revue.
Le complexe serait doté des infrastructures nécessaires pour y dissimuler des regards indiscrets de satellites militaires ennemis une flotte entière de sous-marins nucléaires. Actuellement, la Chine ne compte que deux sous-marins nucléaires stratégiques capables d'emporter des missiles à longue portée. Un troisième navire serait en construction et, s'il faut en croire les services secrets américains, Pékin viserait une flotte de cinq bâtiments.
Et l'ampleur du projet révélé par les photographies satellites de Jane's laisse croire que la marine militaire chinoise pourrait se servir de ses nouvelles installations pour y baser une flotte entière de sous-marins et de navires de guerre, dont des porte-avions.

La revue spécialisée "Jane's" et le site Fas.org viennent de rendre publiques les photos-satellite d'une base secrète de sous-marins nucléaires à Sanya, sur l'île de Hainan en Chine.

Cette découverte -qui confirme des informations qui circulaient depuis 2002 - est d'une importance stratégique capitale.
 
Elle prouve, une fois de plus, que Pékin veut contrôler la mer de Chine par laquelle transite une grande partie du fret mondial et notamment l'approvisonnement en pétrole du Japon (et de la Chine).
 
Elle indiquerait aussi que Pékin cherche à contrebalancer (puis surpasser) les capacités militaires américaines dans la région, ce qui représente un défi considérable pour le Pentagone - peut-être sans précédent depuis la fin de l'Union Soviétique. 
(lire la suite)

Ce qui semble inquiéter le plus les Américains est le chiché ci-dessous.
 
Il s'agirait d'une installation de démagnétisation de sous-marins. D'après "Fas.org", la démagnétisation est effectuée avant le départ en mer pour éliminer les champs magnétiques résiduels des sous-marins afin de de rendre leur détection plus difficile. Les spécialistes ignoraient que les Chinois disposaient de cette technique (qu'Américains, Britanniques, Français et Russes maîtrisent, semble-t-il, depuis plusieurs années).
 
La photo ci-dessous montre le complexe militaire dans son ensemble qui disposerait d'une douzaine de tunnels pouvant cacher une vingtaine de sous-marins aux satellites espions.
 
Les Chinois disposeraient de deux à trois sous-marins nucléaires lanceurs d'engins de classe JIN et en construiraient deux autres d'ici 2010.

Transquadra - La Transquadra sur un plateau, Overlap Production aux manettes



Les caméras de Patrice Boudot, Overlap Production, couvriront l’effervescence des derniers préparatifs sur les pontons de Saint Nazaire, contrôles, jauge, remises des cagnards, adieux, etc... Ils survoleront le départ avec deux caméras, l’une sur la ligne de départ, l’autre d’hélico ainsi que le duel des vainqueurs à l’arrivée de Madère, la régate de Funchal Quinta de Lorde et les festivités liées aux célébrations du 500ème anniversaire de Funchal.

Ces images seront libres de droit, à la disposition des TV et sites internet et diffusées sur TV Mer, le site vidéo de Voiles News magazine, partenaire de la Transquadra.

Overlap poursuivra le périple dans sa deuxième phase, Madère-Martinique, en Janvier 2009.

Voir le service de presse pour la fourniture d’images video/tv.

Email :   transquadra@transquadra.com
Site internet :   http://www.transquadra.com

Artemis Transat: Miranda Merron supported by a host of sponsors



A little over a fortnight ago, initiated by the pub The Bugle, the Hamble community called for local support from companies to sponsor Miranda Merron in her quest to reach the start-line of The Artemis Transat race.  After suffering from a small brain haemorrhage last year, Miranda was unable to focus on the all-important sponsorship seeking and needed £10,000 to pay for the race entry fee and race equipment.  All sponsors will have a degree of longitude named after them during the race.
Soon after the news made the press, there was a staggering response and well over £8,000 has been raised to date.  Donations came rolling in from friends and family, numerous companies based in or around Hamble, yacht clubs, French companies, other yacht race organisers, several media partners and even strangers who had read about Miranda’s challenge on the web.  Many companies such as Volvo Ocean Race, MT Waters, Esso, BP, Point Source, Batfish and Hamble River Sailing Club were exceedingly generous and gave well above the originally requested amount of £100. 

Peter Harding of St James Place, who has lent Miranda his Class 40, ‘40 Degrees’, for the race, has very kindly offered to make up any short fall, but the team is still hoping to reach the full amount.  Either way, Miranda is now enjoying one last week on land before the race starts from Plymouth on Sunday 11th May. 

“I can’t thank everyone enough for their generosity”, said Miranda.  “ I can’t believe I’m getting all this support - it is very humbling and it will really help me get through the tough times in the race, knowing how many people I have behind me.  We even had a pledge from a kind gentleman who runs a coffee shop at Clapham Junction train station - amazing! The start day is coming up very quickly, and I can’t wait to get going. It is one of the ultimate solo races, a huge challenge, and while I am starting to feel mildly apprehensive, I am also very excited. I’m lucky to be able to take part in the Transat on a number of levels.”
Miranda will race in the Class 40 fleet against 10 other competitors. The calibre of the fleet is extremely high, including solo round-the-world veterans Giovanni Soldini and Benoit Parnadeau, as well as fellow Brits, Simon Clarke and Alex Bennett.  “I am under no illusions about the talent in fleet, and what I am up against! I will do my utmost to have a good race, and know that I did the best I could.”

Companies that have sponsored Miranda to date: MT Waters; Hamble River Authority; BP Shipping Limited; Audierne Maritime; Cuppa Cino; Champagne G.H. Mumm; Dubarry Shoes; Sail TV; Volvo Ocean Race; Ancasta; Grapefruit Graphics; GRIB US; The BP Oil Terminal; The Bugle; Skandia Team GBR; Southern Daily Echo; Health Unlimited; Hamble River Sailing Club; Bonne Bouche; GE Infra Aviation; DCP; St James Place; Sailing Logic Ltd; thedailysail; Meridian ITV; J-UK Yachts; Rivacom; Petit Navire; Royal Southern Yacht Club; Hamble Rage; Diverse Yacht Services; Activ; Esso; Owen Clarke Design; Point Source; Batfish

If you are a local business and would like to sponsor Miranda, please contact Sophy Williams on +44 (0)7966 444992 or sw@sophywilliamsltd.com

www.40-degrees.co.uk

Transat AG2r: Nous ne sommes plus au près



Du nouveau sur la flotte de la Transat AG2R ? Quoi de neuf dans les eaux troubles de l'océan Atlantique ? Au dernier classement, pas de doute, les bonnes nouvelles viennent du Sud, du « Grand Sud », où Concarneau-Saint Barth, SNEF-Cliptol Sport ou encore Solarinox abattent les milles à vitesse grand V. Ce matin pourtant, le classement est à prendre avec des pincettes puisque sept bateaux ne sont pas localisés...


« La boussole, elle est con : elle indique le Nord alors que tout le monde préfère le Sud… » Cette phrase d'un humoriste ne fera certainement pas rire le petit groupe de bateaux qui mangent toujours leur pain noir dans les hauts du plan d'eau. Les classements de cette traversée de l'Atlantique, un peu comme la boussole, continuent pourtant de les mettre à l'honneur. Dans l'ordre et toujours pointés en tête par Argos, il faut jouer Financo, Athema et certainement Défi Mousquetaires. Coriaces et forts de leur petit matelas de milles d'avance, ils tiennent tête. Pour combien de temps encore ?

Sur l'eau, l'histoire qui se trame depuis plusieurs jours commence à s'écrire. Indéniablement, les adeptes de la Longue Route, tous ceux qui sont allés pêcher l'alizé à des latitudes limites raisonnables, récoltent les fruits de leur option. Et de leur audace. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes par 16° Nord… Là, l'alizé souffle à plein régime pour gonfler les voiles et le moral des troupes. Le pétillant Marseillais, Jean-Paul Mouren, a de quoi se réjouir. Aux côtés de Laurent Pellecuer à bord de SNEF-Cliptol Sport, il n'a pas fini de faire des étincelles. Ce matin, à l'aube, les deux compères sont revenus en force : ils n'affichent plus que 10 milles de retard sur Cercle Vert. Le speedomètre coincé à 11-12 nœuds, ils ont surtout repris la coquette somme de 100 milles en 24 heures sur la tête de flotte. La recette de ce succès et de cette progression à haut rendement ? Ils vont presque deux fois plus vite que Financo & Co.
Même topo du côté de Concarneau-Saint Barth qui avale les milles avec l'appétit d'un ogre et n'a pas son pareil pour rattraper un retard accumulé au prix de son option radicale.

« Plus t'es Sud, plus tu vas vite », résume de son côté Thierry Chabagny à bord de Suzuki Automobiles. Il a tout dit. Dans les quartiers des 18° Nord, il progresse non loin de Cercle Vert à 9 nœuds environ. Si le marin-pilote du bord ne cache pas sa satisfaction d'avoir redémarré et repris du terrain sur les premiers au classement officiel, il ne fait pas mystère non plus de ses craintes au regard de son positionnement. Difficile en effet de contenir le retour des bateaux qui glissent et surfent à l'étage du dessous. Comme quoi tout est une histoire de latitude, une question d'attitude…



Ils ont dit…



KPMG – Bertrand Castelnérac – 7ème au classement de 5h
« On mange notre pain noir comme on dit ! On attend le vent, on espère que ce sera bientôt notre tour de filer avec ceux du Sud. Ça rentre, mais très doucement, on est donc un peu résigné. Cela fait plus de 24 heures que l'on est vraiment dans la pétole, et donc qu'on a du mal à avancer. C'est plus très drôle là ! On aimerait bien aller à St Barth quand même…. En plus les fichiers n'annoncent pas de bonnes nouvelles ce matin. Mais on y croit, on espère un décollage immédiat. Parce que si ça continue, on aura plus qu'à se mettre derrière le paquet du Sud et attendre d'arriver… Pour garder le moral, on essaie de relativiser et de se changer les idées. Ce qui nous fait tenir c'est que l'on espère encore décoller … »

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SUZUKI AUTOMOBILES – Thierry Chabagny – 6ème au classement de 5h
« Depuis hier nous avons un peu redémarré. Actuellement on a du vent autour de 20 nœuds, ça glisse pas mal. On trouve ce qu'on attendait ici. Pour l'instant on est moins bien positionné que d'autres bateaux du Sud, mais c'est quand même rassurant de voir l'écart se resserrer avec le groupe du Nord. On ne joue plus le même jeu, on ne peut plus rien faire pour eux et réciproquement, nos systèmes météo sont complètement différents. Maintenant, nos adversaires directs sont les sept bateaux du Sud, c'est avec eux que l'on regarde les écarts de vitesse. Ce matin en l'occurrence, ce n'est pas terrible ! On souffre un peu car nous sommes les plus au Nord. Notre but reste de descendre encore plus Sud, mais le vent ne nous le permet pas, ou alors on risquerait de croiser derrière le groupe et de le payer cher. Donc pour le moment on profite des oscillations. Mais quoi qu'il en soit ça fait du bien, car avant-hier on surfait sur la dorsale et on avait peur qu'elle nous rattrape. Maintenant, on devrait avoir des alizés jusqu'à l'arrivée… »

ATLANTIK FT – Phil Sharp (4ème au classement de 11h)
«Nous ne sommes plus au près. D’ailleurs je pense que l’on va détester le près jusqu’à la fin de nos jours. Maintenant on est sous spi mais on ne va pas très vite. J’espère que l’on va pouvoir bouger. Je préfèrerais être au sud. Mais c’est la course. On était au nord. J’étais très content d’accrocher à ce groupe. Il n’y a pas beaucoup de nourriture pour finir la course jusque Saint Barth. Je suis moins inquiet sur les quantités d’eau. Alors que l’on doit faire des concessions sur l’alimentation. L’ambiance est géniale. C’est bon pour l’équipe. David conduit le bateau vite, moi je préfère faire la navigation. Heureusement, David mange moins que moi : il est très petit. »

LES MOUSQUETAIRES - Gwen Riou (7ème au classement de 11h)
« Ca va mieux. On commence à décoller. Nous sommes à 16 nœuds. On redémarre. Nous sommes en train de regarder la position de 11h. On a joué. On a tenté. Ca a bloqué. Mais on ne lâche rien. C’est sur que l’on a pris pas mal de milles. On va essayer de rester accroché. Il y a du vent de sud. Mais ça peut évoluer vite. Si on peut aller en route directe, on préfère. Le jeu va être serré. Les journées passent très vite. Finalement on ne se rend pas compte du rallongement de la transat. Nous sommes à bloc. On n’a pas d’horaire carré à caler. Lorsque nous avons un temps de repos, on fait à manger, on bosse tranquillement sur la navigation. Nous n’avons même pas le temps d’envoyer un petit mail. On tente d’anticiper sur la navigation et de barrer un maximum pour économiser de la batterie. On a un bon tandem. Il reste 1400 milles. Ce n’est pas rien. On peut encore revenir. »

SNEF ET CLIPTOL SPORT - Laurent Pellecuer (9ème au classement de 11h)
« Le bateau allait super vite toute la nuit. On a bien progressé vers Saint Barth. Le moral est au beau fixe. On était prudent ces derniers jours et on le reste. Solar Inox a une option sud et Cercle Vert a tendance à déborder. L’alizé n’est pas constant. Mais c’est sympathique de rester dans le groupe. On verra si les nordistes arrivent à poursuivre leur option. Mais je crois plus au sud. On regarde dans les rétroviseurs de tous les côtés. Il y a un moment ou un autre où ça va se décider. Je pense que le sud est très intéressant. A nous d’être malin pour la suite. On va faire de notre mieux. Solar Inox plongeait dans le sud un peu rapidement. C’était un peu osé. Après il y a deux ans, Kito de Pavant et Pietro d’Ali avaient bien négocié la route plus sud. Aujourd’hui les vents sont faibles au nord. Donc on opte pour le sud. Cercle vert est toujours dans le jeu. Je découvre la vitesse de Concarneau – Saint Barth’. Il a énormément d’audace. Il navigue vite. La course est divisée en trois parties. La première partie s’est passé à Porto Santo, la seconde parie il fallait de positionner à droite ou à gauche. La troisième concerne le sprint vers Saint Barth.

AQUARELLE - LE FIGARO - Jean Pierre Nicol (19ème au classement de 11h)
« On commence enfin à toucher les alizés. On continue d’aller un peu sud pour nous permettre d’accélérer au fur et à mesure. On a fait le plus dur. C’est un soulagement. Maintenant le jeu consiste à ne pas trop s’allonger la route. On joue avec Défi Transat et Tetraktys. A chaque course on apprend de nouvelles choses. Il faut gérer le groupe des sudistes et les centristes qui ont géré un bon planning sachant que les centristes ont encore un vent assez faible. J’estime l’arrivée le 14 au soir. Je reste plutôt optimiste. C’est un peu difficile mais ça fait trois ou quatre jours que l’on a bien compris que la course allait se prolonger. On avait pris pour 23 jours de mer. On garde de l’énergie pour la fin. Pour Fabrice c’est une découverte et il s’aperçoit que c’est plus difficile que prévu. On est un peu juste au niveau préparation. On a tous les deux des projets en solitaire. On espère continuer ensemble et partager la logistique et les entraînements. »

2ème rencontre nationale - Ports de plaisance et développement durable, 11 et 12 juin 2008 - Brest-Finistère


Les collectivités locales, riveraines du littoral, intègrent, pour la majorité, le développement durable dans l’aménagement des ports de plaisance, devenant même une des priorités de leur politique.

Avec ses 1.200 km de côtes et ses 370 sites de mouillage, le Finistère a souhaité accueillir les deuxièmes Rencontres Nationales “Ports de Plaisance et Développement Durable”, les 11 et 12 juin à Brest, où 300 décideurs présenteront leurs expériences.

Face à un engouement important pour le littoral breton, aux difficultés de cohabitation, à la nécessité de préserver l'environnement, la Région Bretagne a voté, en décembre dernier, la charte des espaces côtiers.

L’objectif est d'engager, avec l'ensemble des acteurs professionnels, associatifs, politiques une gestion durable et intégrée. Sa mise en œuvre commence avec l'installation d'un conseil de la zone côtière chargée du pilotage et de l'évaluation mais surtout avec l'ouverture de 10 chantiers « phares », dont le nautisme. Il faut dire que le tourisme a entraîné, ces dernières années, un développement considérable des activités et des infrastructures, ce qui a modifié les comportements, sur le plan démographique, environnemental mais aussi économique.

> Développement portuaire : quelles retombées économiques durables pour la collectivité locale ? Janick MORICEAU, Vice-présidente du Conseil régional de Bretagne, chargée de la mer

Le développement des activités et des infrastructures de tourisme a généré, peu à peu, de nouvelles valeurs aux espaces côtiers. Les équilibres sont bouleversés, en témoigne l’arrivée massive de résidants secondaires dans certaines communes qui modifie les comportements, tant sur le plan économique que démographique et environnemental. Certains peuvent oublier que le littoral n'est pas qu'un espaces loisir mais aussi un lieu de travail pour la pêche, la conchyliculture, la réparation navale, le transport maritime. Cette grande diversité des activités sur le littoral breton est une richesse et doit être conservée. Mais nous avons un autre défi plus paradoxal. Alors que les infrastructures touristiques, résidences secondaires se multiplient pour répondre à la demande de nos touristes, ces derniers très majoritairement expliquent qu'ils viennent en Bretagne pour la qualité de ses paysages et ses espaces naturels. Nous devons donc trouver un compromis intelligent permettant d'économiser l'espace et de préserver l'environnement.

Pour concilier loisirs nautiques et développement durable, le dialogue et une meilleure connaissance des contraintes des uns et des autres sont nécessaires. Des pratiques plus respectueuses du milieu permettent une cohabitation avec des activités qui nécessitent une eau de qualité.

- D’un espace d’exposition incluant une douzaine de stands de professionnels travaillant avec les collectivités sur le thème de la plaisance.
- De visites de sites portuaires, le jeudi 12 juin après-midi.

A partir du 17 mai, la Cité de la Voile Eric Tabarly accueille une exposition temporaire inédite



Exposition temporaire inédite sur Eric Tabarly. Après avoir ouvert ses portes début avril, La Cité de la Voile Eric Tabarly s’apprête à accueillir le 17 mai sa première exposition temporaire consacrée au navigateur de légende. Conçue et financée par l’Association Eric Tabarly, cette exposition baptisée « à Eric » est destinée à être accueillie sur d’autres sites. Sous la direction de Gérard Petipas, complice de toutes les aventures d’Eric Tabarly, elle se veut une passerelle vers un Eric Tabarly plus intime.


Cette première exposition temporaire coproduite par Cap L’Orient, Communauté d’agglomération de Lorient et organisée par l’Association Éric Tabarly sous la direction de Gérard Petipas, raconte « Éric Tabarly », l’homme : tenace, inventif, refusant tout compromis,… ainsi que son épopée. Quatre univers, proposés par le scénariste J.P Maurel ponctuent ainsi la muséographie : Le Premier bateau : Pen Duick, L’Ecole navale : Tabarly officier, L’Exploit : la Transat 76 et L’homme public : les valeurs, le héros de son époque sans oublier une évocation plus intime : son Jardin secret.

Répondant au vœu de l’association Eric Tabarly, cette première exposition temporaire est entièrement consacrée au grand navigateur et fait découvrir au grand public le parcours d’un homme devenu plus qu’une légende, un exemple, tant dans ses exploits que dans sa simplicité et son goût de la vérité.

Une saison qui commence par un hommage bien naturel au parrain d’exception qui porte la Cité de la Voile Eric Tabarly depuis son ouverture le 5 avril dernier et qui se prolongera jusqu’à la fin de l’année 2009. Cette exposition inaugure un programme qui va se renouveler chaque saison dans une grande salle du rez-de-chaussée de 400 m² sur 14 m de hauteur. Clin d’œil à la passion du navigateur, cet espace dédié aux expositions temporaires, donne, via de grandes baies vitrées, sur le hangar dédié à l’hivernage et à l’entretien des Pen Duick.

Une exposition vivante qui donne envie d’hisser les voiles

Articulée autour de valeurs indissociables du marin d’exception, cette exposition a pour vocation d’amener chaque visiteur à projeter son regard vers le futur. Donner envie de naviguer, donner envie d’aimer la mer avec ce qu’elle a de plus noble, donner envie d’hisser les voiles avec passion et de se laisser porter tout simplement, tel est le sens de cette exposition.

L’association Eric Tabarly a confié au scénographe Pierre Verger le soin de « mettre en musique » cette exposition en ayant toujours présent à l’esprit qu’elle est destinée à voyager.

Interactive et vivante, elle mise sur un échange permanent entre l’histoire d’Eric Tabarly et la nôtre. Il ne s’agit pas de déambuler et de contempler, non il faut vivre et ressentir cette exposition. Souffrir, se réjouir, avoir peur, être fatigué, désespéré, puis à nouveau éclater de joie. Toutes ces émotions font partie intégrante de cette balade iodée au gré des événements relatés.

Plutôt que de décrire linéairement la vie, la carrière, le destin d’Eric Tabarly, Pierre Verger a choisi l’efficacité de puissants éclairages sur des périodes ou des thèmes clés de la vie du grand navigateur. Des flashes intenses sur les aspects marquants de la vie d’un héros de notre temps, inséré dans son époque, mais à réinsérer dans le XXIe siècle.

Abordant quatre « univers » plus une évocation à l’homme dans son intimé, elle est organisée autour de quatre pôles d’attraction visibles en un seul coup d’œil, de sorte que le visiteur puisse organiser le sens de sa visite selon ses impulsions, ses connaissances, ses curiosités, ses envies. D’autant que ces « univers » sont mis en valeur grâce à de nombreuses ressources visuelles et sonores.

A chaque « univers » correspond une image, une phrase, une citation forte, et bien sûr des objets, des témoignages, des entretiens, des films.

A la rencontre de l’UNIVERS d’Eric Tabarly

> Eric Tabarly et Pen Duick : l’histoire d’une vie
Pen Duick est le fil conducteur de la vie de Tabarly. Le bateau, découvert en 1938 par le père d’Eric Tabarly est signé par un génie de l’architecture navale, William Fife.

Il accompagnera Tabarly toute sa vie. C’est avec Pen Duick, ainé d’une « famille » de 6 bateaux célèbres, qu’il a tout appris. C’est grâce à Pen Duick qu’il a su appréhender la mer et perfectionner ses manœuvres. C’est encore Pen Duick qui lui a donné l’envie de se lancer dans l’aventure de la course.

Pen Duick sera même ancré au Poulmic, l’Ecole Navale qui fera du navigateur un officier de marine.

C’est aussi du pont de Pen Duick qu’il tombera et disparaîtra en mer d’Irlande.

Pen Duick, fil rouge… Même au plus fort de la célébrité, même au plus fort du génie audacieux de Tabarly, chaque fois qu’il s’est agi de construire de nouveaux Pen Duick, alors que l’on pouvait penser que le premier Pen Duick était bien oublié, la pensée de Pen Duick I n’a probablement jamais quitté Eric Tabarly.

Dans un de ses livres, avec son habituelle sobriété d’expression, Tabarly écrit : « Il est évident que sentir ce pont de bois sous mes pieds me rend heureux et que d’écouter ses bruits familiers, sa manière à lui de parler, me procure du plaisir ».

Emblème de la navigation à voile, ce couple atypique et indissociable, Tabarly et Pen Duick, ne cesse de fasciner et d’émerveiller.

Exemples d’illustrations :
• Un « Univers », une image :
Pen Duick en mer toutes voiles déployées / Pen Duick en mauvais état lors de sa découverte
• Un « Univers », une phrase :
« Personne mieux que moi ne saura s’en occuper ». Histoire d’un amour entre un homme et son bateau
• Un « Univers », un son :
« Eric, ton bateau est fichu ». Une folle histoire de restauration. Tabarly raconte
• Un « Univers », un objet :
Barre originale de Pen Duick

> Eric Tabarly le mythe : l’exploit de la Transatlantique de 1976
Le 5 Juin 1976, à Plymouth, c’est le départ de la cinquième Course Transatlantique en solitaire.

Eric Tabarly est là, seul à bord de Pen Duick VI.

Ce bateau a été construit pour être manœuvré par 14 hommes.

Tout semble impossible pour un solitaire, ne serait-ce que la taille et le poids des voiles.

Et pourtant, au prix de mille souffrances, Eric va le mener à la victoire, « certainement ma plus belle course » dira-t-il.

Les Français connaissaient le marin, ils découvrent un homme et en font un héro, un mythe.

Exemples d’illustrations :
• Un « Univers », une image :
David contre Goliath : Pen Duick VI contre le monstre d’Alain Colas Club Méditerranée
• Un « Univers », une phrase :
« Je crois que j’ai trimé comme je n’ai jamais trimé de ma vie »
• Un « Univers », un son :
Gérard Petipas raconte l’épisode au pied du mât après la 3ème prise de ris
• Un « Univers », un objet :
Trophée 76

> Eric Tabarly, officier de la Marine Nationale

Eric Tabarly est entré à l’Ecole Navale pour en ressortir officier, mais l’histoire de ses rapports avec l’institution est fascinante. Le navigateur n’était peut-être pas né pour ce destin-là. Ses difficultés scolaires ne le portaient pas automatiquement vers cette prestigieuse et difficile école.

Pourtant, l’alchimie entre Tabarly et la Marine Nationale s’accompagne de la naissance d’une admiration et d’un respect réciproque : autant Tabarly a reconnu les valeurs que dispensaient l’institution et s’est attaché aux hommes qui la servaient, la servant lui-même dans le plus grand respect ; autant l’institution, notamment en la personne de quelques-uns de ses officiers supérieurs, a reconnu les mérites exceptionnels du navigateur et n’a jamais cessé de l’aider.

Exemples d’illustrations :
• Un « Univers », une image :
Eric Tabarly en grand uniforme
• Un « Univers », une phrase :
« Au moins il sait naviguer ». Entre vocation et nécessité
• Un « Univers », un son :
Tabarly raconte
• Un « Univers », un objet :
Sac de marin

> Eric Tabarly, l’homme public
Figure emblématique, personnage adulé, il est l’idole de 2.500.000 fous de voile. Les médias en ont fait un héro des mers.

Un journaliste écrit « Tabarly a mis une voile dans le cœur de tous les Français ».

Passionné, prêt à braver toutes les difficultés pour aller au bout de ses rêves et des performances les plus incroyables, il a la sympathie de tous les français en incarnant à lui seul la ténacité, le courage, l’esprit d’invention, le refus des compromissions, la rigueur morale…

Aujourd’hui plus que jamais, sa discrétion et sa simplicité face à cette célébrité en font un homme aimé et admiré.

Cet univers est une présentation de la personnalité de Tabarly, de ses traits physiques et de caractère, de son engagement physique et moral. Tout ce qui a contribué à forger l’image de Tabarly, « le coureur de vents », « l’homme tranquille », « le skipper silencieux », « l’homme courageux et exemplaire » que salua Maurice Herzog.

Exemples d’illustrations :
• Un « Univers », une image :
Une simple photo de Tabarly, son sourire, ses yeux délavés portés vers l’horizon, son pantalon de treillis et son pull boutonné sur l’épaule
• Un « Univers », une phrase :
« La course n’a pas été une épreuve. Elle correspond à la vie même que je me suis imaginée »
• Un « Univers », un son :
CD Tabarly raconté aux enfants
• Un « Univers », un objet :
Puzzle de Pen Duick VI

Eric Tabarly intime
L’homme dans sa maison, avec sa femme et Marie sa fille, avec ses amis.

L’homme hors de son bateau, dans son jardin, dans son bureau.
La passion pour les vieux gréements, le goût pour les fêtes, pour les chansons de marins.

Un univers à part, un havre de paix, un coin d’intimité calme et apaisant comparé aux quatre univers précédents qui évoquent la fureur, le bruit du vent dans les haubans, les drisses qui claquent, la vitesse, la fatigue, l’endurance, les qualités de l’homme fort, les exigences morales.

Avare en confidences et en paroles futiles, ses livres de bord eux, nous dévoilent un peu plus de la personnalité d’Eric Tabarly, même si chaque voyage en mer est une aventure qui se vit seul.

Après la victoire et l’échec, un lieu de vie tout simplement humain.

Exemples d’illustrations :
• Un « Univers », une image :
Tabarly en famille, avec ses amis, devant la maison de Gouesnac’h
• Un « Univers », une phrase :
« Les années ont passé… »
• Un « Univers », un son :
Témoignage de Jacqueline Tabarly
• Un « Univers », un objet :
Livre de bord

Association Éric Tabarly

Présidée par Jacqueline Tabarly, avec à ses côtés Gérard Petipas, cette association est née après la disparition en mer du marin, en 1998. Elle a pour but de poursuivre l’œuvre maritime et éducative d’Éric Tabarly en maintenant en condition de navigabilité les Pen Duick dont le futur port d’attache sera la Cité de la Voile.

A savoir, sur les six bateaux historiques d’Éric Tabarly, cinq naviguent toujours Pen Duick, Pen Duick II, Pen Duick III, Pen Duick V et Pen Duick VI.

Deux bateaux sont gérés par l’Ecole nationale de voile : Pen Duick II, dont elle est propriétaire, et Pen Duick V, propriété du musée national de la Marine.

Les autres Pen Duick, basés en Bretagne (Saint-Malo et Bénodet), appartiennent à la famille d’Éric Tabarly. Tous rejoindront la Cité de la Voile Éric Tabarly.

Les deux principaux domaines d’action de l’association sont :
- la constitution et l’entretien d’une flotte rassemblant tous les Pen Duick existants
- la « Cité de la Voile Éric Tabarly », au sein de laquelle elle a déjà établi ses locaux.ns le sillage d’Eric Tabarly, ouverture du lieu évènement de l’année 2008 !

Zoom sur la Cité de la Voile Eric Tabarly

Dans le sillage d’Eric Tabarly, ouverture du lieu évènement de l’année 2008 !

• Où ? A Lorient en Bretagne sud, au sein de l’ancienne Base de sous-marins en pleine reconversion où les plus grands navigateurs ont déjà élu leur port d’attache : Alain Gautier, Franck Cammas, Jean-Pierre Dick, Pascal Bidégorry, Jérémie Beyou, Yann Eliès, Samantha Daviesetc
• Quoi ? Une architecture futuriste et écologique de 6.000 m² signée Jacques Ferrier accueillant une exposition permanente et interactive sur la voile, élaborée avec la Cité des Sciences et de l’Industrie et le scénographe Pierre Verger. Ludique et dynamique, elle est consacrée à l’aventure de la voile moderne et de la course au large, avec comme fil rouge Eric Tabarly.
• Comment ? Lieu unique de découverte culturelle, scientifique et technique dédié à la voile, cet équipement est aussi à l’échelle européenne la vitrine du nautisme breton et français. Avec 100.000 visiteurs attendus par an, la Cité de la voile Eric Tabarly représente un lieu d’échange avec son centre de documentation et son espace actualités, l’accueil de colloques et de conférences pour les professionnels de la mer et surtout un lieu vivant, résolument tourné vers l’avenir et la recherche.
• Qui ? A l’origine du projet, Cap l’Orient (Communauté d’agglomération du pays de Lorient) et l’Association Eric Tabarly présidée par Jacqueline Tabarly.
• Quand ? Ouverture au public depuis le 5 avril dernier, inauguration officielle le 17 mai 2008

Site internet :   http://www.citevoile-tabarly.com

Transat anglaise: Tous à bon port


C’est dimanche que s’élancera de Plymouth la 13e édition de la Transat anglaise en solitaire, baptisée cette année The Artemis Transat. Une édition sera cette année exclusivement réservée aux monocoques avec 12 Imoca (60 pieds) et 11 Class 40. Les 24 solitaires ont désormais tous amarré leur bateau à l’un des pontons de Sutton Harbour, à Plymouth, ils vont pouvoir préparer leurs fichiers météo pour un départ qui s’annonce dans des conditions clémentes. Rappelons qu’en Imoca, en l’absence du tenant Mike Golding, mais aussi de Roland Jourdain, Jean Le Cam, Jérémie Beyou, Jean-Pierre Dick ou Bernard Stamm, les favoris seront Michel Desjoyeaux, Marc Guillemot, Yann Eliès, Vincent Riou, Sébastien Josse et Loïck Peyron, double vainqueur de cette Ostar, en multicoque (1992 et 1996).

48 ans en solitaire

"Un homme, un bateau, l'océan". C'est à partir de ce postulat d'une grande simplicité qu'est née il y a 48 ans la Transat anglaise qui relie tous les quatre ans la côte Sud de l'Angleterre à l'Ouest des Etats-Unis. L'histoire de cette mythique épreuve ne manque pas de coups de théâtre, elle aura en tout cas largement contribué à développer la course au large, particulièrement en France, comme l'explique Michel Desjoyeaux, vainqueur en 2004 sur son trimaran Géant: "Si Eric Tabarly n'avait pas gagné cette transat en 1964 et 1976, on ne serait pas là aujourd'hui avec nos super bateaux." Retour sur 48 ans d'histoire(s) maritime(s).

1960 : Chichester le pionnier

Francis Chichester, premier vainqueur (DPPI).
C'est sous l'appellation d'Ostar, encore largement usitée aujourd'hui et traduction d'Observer Single-handed Transatlantic Race, que la Transat anglaise naît en 1960, créée par Blondie Hasler, un lieutenant-colonel des Royal Marines à la retraite et sous le patronage du Royal Western Yacht Club de Plymouth. Ils sont cinq aventuriers à s'élancer de Plymouth le 11 juin 1960 à destination de New York. Et c'est assez logiquement le plus grand bateau, un 39 pieds (11,90 mètres), qui inscrit le premier son nom au palmarès de l'épreuve, le Gypsy Moth III de Francis Chichester, en 40 jours, 12 heures et 30 minutes. Le Français Jean Lacombe sur son petit monocoque de 21 pieds (6,40 mètres) termine 34 jours derrière le Britannique.

1964 : La légende Tabarly

Eric Tabarly entre dans la légende (DPPI).
Que serait aujourd'hui la course au large française et même la simple voile de plaisance sans la victoire d'Eric Tabarly en 1964 ? En remportant la deuxième édition de l'Ostar en 27 jours à bord de son ketch de 44 pieds, Pen Duick II, le lieutenant de marine, seul Français en course, frappe un très grand coup. Grâce à une préparation professionnelle, il termine en tête à Rhode Island, sans savoir à ce moment qu'il remporte l'épreuve. Inconnu au départ, Tabarly devient une véritable idole en France avec cette victoire qui contribuera à la démocratisation de la voile et lui vaudra une remise de la Légion d'Honneur par le Général De Gaulle. Surtout, il suscite de nombreuses vocations, entraînant dans son sillage nombre de skippers qui connaîtront aussi la gloire, tels Alain Colas, Olivier de Kersauson, Philippe Poupon, Marc Pajot, Titouan Lamazou, Michel Desjoyeaux, Philippe Monnet, Francis Joyon, Yves Parlier, Jean Le Cam...

1968 : Williams joue au plus fin
Disputée dans des conditions dantesques, avec une grosse tempête et des vents de 60 noeuds, cette 3e édition de l'Ostar, avec 35 bateaux au départ, dont 13 multicoques, consacre Geoffrey Williams, vainqueur sur Sir Thomas Lipton. Un succès controversé, puisque le Britannique n'a pas bouclé le parcours exact et qu'il a profité de l'absence de règlement en la matière pour, grâce à une radio à haute fréquence, communiquer avec une équipe météo à terre et bénéficier ainsi de ce routage extérieur. Ce qui lui permettra de contourner la grosse dépression par le nord et de l'emporter en 25 jours et 20 heures. Le routage ne sera plus autorisé par la suite jusqu'en... 2004, la classe Orma (multicoques de 60 pieds) la rétablissant pour la 12e édition. Eric Tabarly, sur son tout nouveau maxi (pour l'époque) trimaran Pen Duick IV (20 mètres) abandonne prématurément.

1972 : Le triomphe de Colas et du multicoque

Alain Colas s'impose en 1972 (DPPI).
Huit ans après Eric Tabarly, Alain Colas remporte la 4e édition à bord du Pen Duick IV du maître, cette fois-ci bien fiabilisé. 20 jours et 13 heures lui sont nécessaires pour traverser l'Atlantique et imposer la supériorité des multicoques sur les monocoques. A bord du mono géant Vendredi 13 (40 mètres!), Jean-Yves Terlain échoue en effet 16 heures derrière Colas. Marie-Claude Fauroux est la première femme à boucler la Transat anglaise en 33 jours.

1976 : Tabarly au bout de la démesure

Club Méditerranée, le bateau de la démesure (DPPI).
Avec 125 bateaux au départ et la participation controversée d'Alain Colas sur un monocoque géant de 72 mètres doté de quatre mâts, Club Méditerranée, cette 5e édition restera celle de la démesure. D'autant que la météo s'en mêle, avec cinq grosses dépressions qui font des dégâts considérables. Deux skippers y laissent leur vie (Mike Flanagan et Mike McMullen) et seuls 73 bateaux terminent dans les délais. Victime d'une panne de pilote automatique, Eric Tabarly est sur le point de renoncer, mettant le cap sur la France avant de finalement repartir au combat. Epuisé, il s'impose en 23 jours et 20 heures sur Pen Duick VI, ketch de 73 pieds (23 mètres). Ce sera la dernière fois qu'un monocoque ira plus vite que les multicoques. Avec cette deuxième victoire, Tabarly atteint sans doute le sommet de sa carrière. Club Méditerranée, victime de problèmes de drisses, s'arrête à Terre-Neuve et termine deuxième avant d'être déclassé à la cinquième place suite à son escale technique.

1980 : La bouderie des Français
Quatre ans après la chaotique cinquième édition, les organisateurs sont revenus à plus de sagesse en limitant la taille des bateaux à 56 pieds (17 mètres) et le nombre d'inscriptions. Cette décision provoque la fronde de nombreux skippers français qui tournent le dos à l'épreuve pour se jeter dans les bras d'une transat concurrente, la Route du Rhum (dont la première édition a eu lieu en 1978). Contraint de renoncer suite à une blessure, Eric Tabarly laisse la barre de son futuriste Paul-Ricard à Marc Pajot qui prend le départ hors course (faute de temps, il n'a pas effectué la qualification obligatoire). L'Américain Phil Weld sur Moxie remporte en 17 jours et 23 heures (nouveau record) l'épreuve qui voit le triomphe des multicoques.

1984 : Fauconnier sur tapis vert

Yvon Fauconnier avant le départ en 1984 (DPPI).
Revenus en force sur la course, les Français marquent de leur empreinte la 7e édition de l'Ostar. Le podium est 100% tricolore avec dans l'ordre Yvon Fauconnier (le père de Karine), Philippe Poupon et Marc Pajot. Fauconnier est sacré sur tapis vert, puisque c'est Philippe Poupon qui coupe la ligne le premier après 16 jours et 6 heures de course. Mais comme le skipper de Umupro Jardin V se voit retirer 16 heures à l'arrivée, le temps qu'il a consacré à secourir Philippe Jeantot, victime d'un chavirage, Poupon apprend en pleine conférence de presse qu'il termine finalement deuxième, six heures derrière Fauconnier. Il s'effondre alors en larmes.

1988 : La revanche de Poupon
Quatre ans plus tard, Philippe Poupon a séché ses larmes: le skipper de Fleury-Michon pulvérise le record de la Transat anglaise en s'imposant en 10 jours 9 heures et 15 minutes, loin devant olivier Moussy, arrivé 19 heures plus tard, et Loïck Peyron. La course se professionnalise davantage avec l'informatique à bord qui prend une importance considérable et des multicoques toujours plus performants. Mike Birch percute une baleine sur Fujicolor, tandis que le Britannique David Sellings est victime d'une attaque en règle d'une cinquantaine de cétacés, l'obligeant à quitter son monocoque naufragé !

1992 : Peyron, première !
Rebaptisée Europe 1 Star, la course consacre la flotte des multicoques de 60 pieds. La bataille de stratégies fait rage entre partisans du nord, du sud et du «milieu» et après l'abandon de Laurent Bourgnon (rail de grand-voile cassé) et le chavirage de Florence Arthaud, qui, deux ans plus tôt a remporté la Route du Rhum, c'est Loïck Peyron qui s'impose haut la main sur Fujicolor avec 30 heures d'avance sur Haute-Normandie de Paul Vatine. En monocoques, Yves Parlier, sur Cacolac d'Aquitaine, termine juste un jour après les trimarans et signe un nouveau record encore valable en 14 jours 16 heures et 1 minute.

1996 : Peyron d'un souffle

Loïck Peyron signe le doublé (DPPI).
Après Eric Tabarly, Loïck Peyron Fujicolor II est le deuxième skipper à remporter l'épreuve pour la deuxième fois. Le Baulois coiffe sur le fil Paul Vatine de trois heures, exploitant mieux les courants en fin de parcours. Francis Joyon, qui a opté pour une option très nord, chavire à l'approche de Terre-Neuve, une mésaventure également rencontrée par Laurent Bourgnon sur Primagaz. Les skippers de monocoques boudent l'épreuve, préférant se concentrer sur la préparation du Vendée Globe (qui sera remporté par Christophe Auguin).

2000 : Le coup de maître de Joyon

Francis Joyon triomphe en 2000 (DPPI).
Lâché un an plus tôt par son sponsor Banque Populaire, Francis Joyon se présente au départ de l'épreuve sur Eure-et-Loir avec une préparation et un budget limités. Il s'est en effet préparé à l'écart, sans disputer les autres épreuves du circuit des multicoques, et on ne donne pas cher de ses chances de se mêler à la victoire, objectif déclaré des Cammas, Roucayrol, Guillemot ou Gautier. 9 jours 23 heures et 21 minutes plus tard, nouveau record à la clé, Joyon crée la surprise, s'imposant avec deux heures et demie d'avance sur Marc Guillemot et fêtant de la plus belle des manières les 30 ans de la Transat anglaise. Et pour que la fête soit encore plus belle, c'est une Britannique, Ellen MacArthur qui s'impose en monocoques sur Kingfisher devant Roland Jourdain.

2004 : Desjoyeaux le roi du solitaire

Michel Desjoyeaux termine devant Thomas Coville (OnEdition)
Solitaire du Figaro, Vendée Globe, Route du Rhum, Michel Desjoyeaux complète son incroyable collection de victoires en solitaire sur cette 12e édition, qui répond cette fois au nom de The Transat. Sauvée des eaux pour Mark Turner, l'associé d'Ellen MacArthur au sein de la société Offshore Challenges, la doyenne des transats en solitaire propose un plateau de choix avec la crème de la flotte des multicoques en circulation, retapée après la Route du Rhum 2002, et quelques uns des monocoques appelés à disputés cinq mois plus tard le cinquième Vendée Globe. Et si deux ans plus tôt sur le Rhum, «Mich' Desj'», pour sa première course sur Géant, a bénéficié d'un petit coup de pouce du destin avec les multiples abandons (15 sur 18), il signe cette fois un véritable coup de maître en prenant la tête de la flotte dès la deuxième nuit avant de creuser l'écart au plus fort de la dépression pour finalement contrôler ses poursuivants (dans l'ordre Thomas Coville et Franck Cammas) et s'imposer avec un nouveau record à la clé de 8 jours 8 heures 29 minutes et 55 secondes. Si Desjoyeaux succède à un autre Français en multicoque, en monocoque, la Transat anglaise reste propriété britannique avec le succès de Mike Golding sur Ecover. En proie à des soucis pour manipuler sa quille, l'ancien pompier profite des abandons successifs de Jean-Pierre Dick (chavirage), Vincent Riou (démâtage) et Bernard Stamm (chavirage après la perte de sa quille) et de l'avarie rencontrée peu avant l'arrivée par Mike Sanderson pour l'emporter en 12 jours 15 heures 18 minutes et 8 secondes (record), il ne sera en revanche pas là en 2008 pour défendre son titre.

Le XXIe siècle sera maritime


JACQUES DE CHATEAUVIEUX président directeur général du groupe Bourbon, LUC GILLET directeur des transports maritimes du groupe Total, PHILIPPE LOUIS-DREYFUS président de Louis-Dreyfus, armateur et président des armateurs européens, EUDES RIBLIER président de SeaFrance et d’Armateurs de FranceET FRANCIS VALLAT président de l’Institut français de la mer et du cluster maritime français.

Les larmes de nos souverains ont le goût salé de la mer qu’ils ont ignorée», disait Richelieu il y a plus de trois siècles…

La commission du livre blanc sur la défense et la sécurité nationales n’a pas choisi - tout au moins à ce jour mais il est bien tard - d’entendre les responsables du monde économique maritime français, pas même ceux dont le métier est de faire naviguer ou d’exploiter leurs flottes sur les mers du globe. Des flottes dont les centres de décisions sont nationaux et dont nombre de navires battent le pavillon national.

Or tout le monde sait que le XXIe siècle est et sera celui du maritime… et plus particulièrement du transport maritime.

Tout le monde sait en effet que la mondialisation est une marche irréversible, porteuse de mutations voire de sacrifices, mais aussi de mille opportunités. Tout le monde sait ou devrait savoir que la prospérité de notre économie, au service de nos concitoyens, repose sur la sécurité des flux en ressources énergétiques et matières premières, et sur les échanges en produits manufacturés. Ce n’est d’ailleurs pas par hasard que le président de la République a déclaré que «le livre blanc sur la défense sera celui de la mondialisation», tandis que l’on assiste partout à un important réarmement naval, notamment en raison des enjeux maritimes liés au trafic commercial ou à l’exploration des ressources maritimes.

Mais trop peu savent que le cluster maritime français - avec sa dizaine de fleurons d’envergure internationale (ces dix grands métiers où les professionnels français sont sur le podium mondial) - a des chances particulières et des atouts formidables pour la compétition économique qu’implique la mondialisation. Chances dont certains ont d’ailleurs commencé à se saisir vigoureusement comme le montre le développement impressionnant - économique mais aussi de l’emploi - de secteurs armatoriaux là où la France était un acteur de seconde zone jusque récemment.

Ce sont l’armement de ligne, l’offshore, les services industriels, bien d’autres… qui d’ailleurs se conforment aux exigences et bénéficient sur toutes les mers des avantages du «contrôle naval» de la Marine nationale (réactivé depuis 2001 et qui aide à veiller en permanence à la protection de nos marins, des cargaisons, de nos bateaux). Or ce contrôle naval ne peut jouer vraiment son rôle que si la Marine est présente partout où passent nos navires : golfe Persique, Afrique et bien entendu Asie…

Alors c’est certes aux politiques et aux militaires de définir les forces navales dont la France a besoin, de réfléchir au nombre de porte-avions ou de frégates dont notre pays, et l’Europe d’ailleurs, ont besoin pour agir et peser sur les mers où se joue et se jouera de plus en plus le sort du monde. En revanche, il est de notre responsabilité de faire savoir clairement notre constat «quotidien» qu’un déploiement naval contribue, par sa présence, à circonscrire les crises et a un effet dissuasif très efficace propre à assurer la liberté à nos navires. Il nous appartient donc de dire que la marine marchande contrôlée par les entreprises françaises a besoin d’une Marine nationale forte et surtout présente dans toutes les zones de commerce du globe, et disposant d’une panoplie de moyens suffisante et suffisamment diversifiée pour qu’elle puisse jouer son rôle de protection.

Richelieu ajoutait que «de l’union des ressources privées et de la puissance publique doit sortir une marine [à deux faces : marchande et guerre, ndlr] capable de protéger et d’étendre le commerce… et de faire respecter de près ou de loin le nom de la France». N’oublions pas cette leçon de l’histoire à l’aube d’un siècle qui est d’abord maritime.

Source : Libération