jeudi 12 juin 2008

Récup’ toute, avec ces sacs dans le vent !


Cité de la voile Eric Tabarly - Récup’ toute, avec ces sacs dans le vent !

Rien ne se jette, tout se recycle. Portant encore un peu d’écume des vagues qu’ils ont franchies, ces sacs, vendus à la toute nouvelle Cité de la Voile Eric Tabarly de Lorient, sont fabriqués à partir des ...

... anciennes voiles des bolides des mers du Pôle Course au Large voisin de la Cité (Foncia, Groupama III, Virbac-Paprec, Banque populaire, Roxy, Generali, Delta Dore …). Légers, solides et esthétiques, ces pièces sont uniques. A venir, des sacs taillés dans les voiles de Tara, le voilier d’expéditions polaires aussi basé à Lorient.

Tout se recycle, même les voiles des skippers pros tels que Alain Gautier ou Franck Cammas. Basés à deux pas de la Cité de la Voile Eric Tabarly qui vient d’ouvrir à Lorient, les navigateurs du pôle Course au Large ont tout naturellement offert leurs anciennes voiles à la Cité de la Voile qui les transforme en sacs à main, sacs cabas, sacs matelot…
Logotés Cité de la Voile Eric Tabarly et taillés dans des matières hyper techniques telles que le Kevlar®, le Dacron®, le Milar®, ou le Carbonne, ils rencontrent un véritable succès depuis leur mise en vente en avril. De nouvelles histoires à venir pour la saison estivale, notamment des sacs taillés dans les voiles de Tara, la goélette polaire dont le port d’attache est Lorient …

Pièces uniques, ces sacs ont aussi du cœur, tel ce modèle taillé dans les voiles des monotypes de la Solitaire du Figaro qui arbore le logo de l’Association Mécénat Chirurgie Cardiaque Enfants du Monde partenaire de la course en Solitaire du Figaro.

Emplacement de la boutique-librairie : au rez-de-chaussée, à l’entrée, entre l’accueil/billetterie et l’espace actualités
Horaires ouverture :
- en basse saisontous les jours de 10h30 à 18h
- en haute saison tous les jours de 10h30 à 20h
Tarifs sacs : à partir de 68 €

Créateur et fabricant 727 Saibags, www.727sailbags.com Jean-Baptiste Roger.

Prêt pour la grande traversée




Dominique Martinet, un résidant de Saint-Marc-sur-Richelieu, voguera pour la première fois de sa vie sur l'océan. Il prendra part à la croisière en flottille Le retour aux sources, une traversée de l'Atlantique entre Québec et La Rochelle, en France, dans le cadre des festivités du 400e anniversaire de la Ville de Québec.

Après avoir fait de la voile pendant plus de 20 ans, Dominique Martinet relèvera son plus grand défi sur l'eau. «Je navigue sur des lacs depuis des années et aussi sur le fleuve Saint-Laurent, qui est un des endroits le plus difficile où naviguer à travers le monde. Mais réaliser une traversée océanique, c'est un rêve, une passion», confirme-t-il.

«Sur un lac, tu peux toujours compter sur les autres bateaux pour te venir en aide. Sur le fleuve, il y a la garde côtière. Mais sur l'océan, à des milliers de kilomètres de la côte, dans le mauvais temps, tu es seul. Autour de toi, il n'y a pas de points de repère, tu dois te sentir comme au milieu de nulle part. Tu ne retrouves pas ça sur le fleuve et j'ai hâte de l'expérimenter. J'ai toujours dit que j'allais faire une traversée, c'est sûr que je ne vais pas rater cette chance.»

Accompagné de trois compagnons d'expérience, il embarquera entre les mois de juillet et d'août sur le Fil 2, un voilier du Centre marin des Blanchons de 37 pieds, pendant environ 28 jours, sur une distance d'environ 3 500 milles nautiques (environ 6480 km). La traversée est amicale et des escales sont prévues pour les 16 voiliers canadiens qui prennent part au périple.

Pour l'amour de la voile
Deux raisons poussent l'homme à entreprendre cette quête; le défi, mais aussi la passion de la voile. «Je le fais pour le plaisir, dit-il. Avec la voile, c'est une histoire d'amour. C'est un sport, mais avant tout un plaisir. La voile, c'est l'évasion, sur l'eau et dans le vent. Ça permet d'apprécier les éléments, de découvrir les paysages par l'eau. C'est un retour vers soi, un rapprochement vers la nature. La technique, ce n'est pas si compliquée, c'est plus accessible qu'on pense. Mais il faut la passion. La passion de travailler avec le vent, d'entrer en contact avec l'eau. C'est magique.»

Mais avant de partir, le 6 juillet prochain, les gars doivent se préparer. Après avoir trouvé le financement auprès de plusieurs commanditaires locaux, ils doivent maintenant mettre le voilier à niveau, préparer les cartes, l'équipement, le radeau de sauvetage, vérifier les câbles et la garde-robe des voiles. Il faut aussi penser à la nourriture et à l'eau.

Mais il faut aussi prévoir comment les quatre hommes devront naviguer ensemble. «Nous devons assurer la navigation 24 heures sur 24 et apprendre à vivre serré. Sur l'océan, nous devons mettre la main à la pâte et travailler ensemble.»

Une fois la traversée terminée, Dominique Martinet prévoit mettre sur pied une conférence pour transmettre sa passion de la voile et parler du dépassement personnel et de l'accomplissement.

«Ce sport est beaucoup plus accessible que ce que les gens peuvent penser, selon lui. La technique s'apprend bien et les coûts de location ne sont pas plus élevés que ceux pour louer un chalet pour quelques jours. Il faut juste faire des compromis. Tout ce qu'il faut, c'est la passion.»

au Parlement européen, la mer inonde les débats



La mer est à l'honneur au Parlement européen
Quatre mers et deux océans bordent le continent européen : ses côtes sont même trois fois plus grandes que les côtes africaines ! Or, si les mers font vivre les hommes, elles doivent aussi les subir : pollution, changement climatique, surpêche ou urbanisation excessive des côtes les rongent. Autant de défis que l’Union Européenne entend relever grâce à une politique maritime commune. Mardi, à l’occasion de la nouvelle Journée Européenne de la Mer, le Parlement se penche sur le sujet.

La mer et les océans font vivre 5 millions de personnes en Europe. Pêche, tourisme, transport : on estime que 5% du PIB européen est directement lié au secteur maritime. La mer est donc vitale pour la prospérité et la qualité de vie des Européens.

Pourtant, il n’existait pas, jusqu’à présent, d’approche globale liée à la mer et ce, malgré la diversité des dangers qui la menacent : pollution, impact du changement climatique et augmentation du niveau des mers, surdéveloppement des côtes et appauvrissement des écosystèmes.

Une politique globale sur les mers

Le Parlement européen a donc soutenu la définition d’une politique européenne qui englobe tous les secteurs et enjeux liés à la mer -et qui permette de développer le secteur économique maritime et toutes les activités liées aux océans, tout en préservant l’environnement et les écosystèmes.

Ce mardi, les députés européens débattront des propositions présentées par la Commission européenne, reprises et amendées par le député allemand Willi Piecyk (Parti Socialiste Européen). Pour l’auteur du rapport, l’objectif d’une politique intégrée peut se résumer en une formule : « Les océans et les mers d’Europe – les plus propres du monde, avec la biodiversité la plus stable, l’économie la plus rentable, la meilleure recherche et les meilleures technologies, la meilleure éducation et la meilleure formation et les idées les plus novatrices ».

Changement climatique, sécurité et environnement : les priorités

Parmi les priorités qu’il nomme : anticiper le changement climatique. Selon lui, « le réchauffement des océans engendre une montée du niveau des mers (…Cela) doit se refléter dans les volets des politiques portant sur la protection des côtes, l'aménagement de l’espace maritime, le tourisme et les ports ». Il faudra aussi « intensifier les efforts pour l’exploitation des énergies renouvelables, notamment l’énergie éolienne et l’énergie solaire ».

Autres enjeux, rappelle Willi Piecyk dans son rapport : les régions maritimes de l'UE, notamment ses régions ultrapériphériques, jouent un rôle crucial « contre des actes criminels tels que l'immigration illégale, le terrorisme et la contrebande ». Mais elles sont également « exposées à des catastrophes environnementales spécifiques ». Le rapporteur demande donc à la Commission d'être plus ambitieuse dans la lutte contre les émissions de soufre et d’oxydes d’azote, ainsi que les déchets solides provenant de navires, en coopérant avec l’Organisation Maritime Internationale.

Le démantèlement des navires, un autre problème écologique

Outre les propositions mentionnées dans le rapport de Willi Piecyk, les députés européens discuteront mardi du rapport du néerlandais Johannes Blokland (Indépendance et Démocratie), à propos de l'amélioration des pratiques de démantèlement des navires.

Son constat est simple : « Sur diverses plages en Asie du sud, des navires gigantesques sont démantelés dans des conditions déplorables pour l'environnement, mais également pour l'homme ». Chaque année, en effet, 200 à 600 grands navires sont démantelés afin de pouvoir réutiliser l'acier et d'autres matériaux qui en proviennent.

Pour mieux protéger l'environnement et la santé humaine, « il ne suffit pas de simplement s'indigner face à la situation sur les plages asiatiques », juge l’auteur du rapport, mais « il est urgent et nécessaire d'agir, et l'Union européenne peut faire le premier pas en assumant sa responsabilité ». Son rapport fait suite aux propositions présentées par la Commission européenne dans un Livre Vert à ce sujet.

Le 20 mai, c’est la Journée Européenne de la Mer !

La mer sera décidément à l’honneur, mardi au Parlement européen : à l’occasion du lancement de la première Journée Européenne de la Mer, le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, le président du Conseil Janez Janša et Hans-Gert Pöttering, président du Parlement, signeront une déclaration conjointe.

Dans cette déclaration, ils soulignent « la nécessité d'une plus grande sensibilisation et d'une meilleure visibilité de l'importance des océans, d'une économie maritime dynamique et de la richesse du patrimoine maritime européen, qu'il conviendrait de célébrer chaque année ». Dont acte : ce sera le 20 mai de chaque année et cela donnera lieu à des « activités de sensibilisation et de création de réseaux ».

Première plongée dans l'histoire maritime de Nice


Des vestiges de galères romaines aux restes du Casino de la jetée Promenade. Ces témoignages du passé de la ville, de l'Antiquité à nos jours, doivent reposer là, à quelques mètres du rivage. Mais où ?

C'est pour tenter de les mettre au jour que deux passionnés préparent la première opération de prospection systématique des fonds marins. Pour Stéphane Morabito, docteur en histoire ancienne et Claude Salicis, président de l'Institut de Préhistoire et d'Archéologie des Alpes-Méditerranée, le compte-à-rebours a commencé. Dans un peu plus d'un an, ils plongeront là. Entre le cap de Nice et l'embouchure du Paillon : terra incognita des historiens. Pourquoi ?

« L'exploration des fonds est difficile ici parce qu'à proximité du rivage, en raison de l'engraissage des plages effectué avant l'été, les couches de galets se sont superposées, et, dès qu'on s'éloigne, on tombe dans les grandes profondeurs. »

Jusqu'à 100 m de profondeur

Stéphane Morabito sait de quoi il parle. Il y a trois ans, il a participé à l'opération de plongée de Sacha Sosno en face de Castel Plage. (lire ci-dessous)

L'aventure laisse à Stéphane Morabito et Claude Salicis un goût d'inachevé. Ils veulent aller plus loin et plus profond. Ils décident alors de mettre sur pied une prospection couvrant près de 25 ha. Avec l'aide de robots et de matériel très pointus.

« On travaille avec une équipe allemande spécialisée. Un sondeur sédimentologique permet de déterminer la présence d'épaves sous une couche de 0 à 100 m. Et le sonar latéral repère les formes : avions, bateaux ou autres. »

En attendant la plongée, Stéphane Morabito et Claude Salicis bouclent le financement de l'opération (40 000 euros) et poursuivent leur travail de recherche aux Archives départementales.

Des récits de naufrages aux Ponchettes et en face de la Tour Rouge de navires marchands aux XVIIIe et XIXe siècle attisent leur curiosité. Et soulignent la pertinence d'une plongée dans l'histoire maritime de Nice.

23e MINI-FASTNET : J - 4 pour 152 marins, représenant 11 nations, engagés sur cette sacrée balade irlandaise



23 ans que ça dure... et le Mini Fastnet a toujours, et plus que jamais, ses adeptes ! Depuis 5 à 6 ans en effet, cette course aller-retour entre la Bretagne et le Sud de l’Irlande réunit chaque année 150 à 200 marins… pas moins. Pour 2008, 76 duos dont 17 étangers, 10 femmes, des minïstes chevronés, d’autres moins, des tout jeunes, d’autres moins… tenteront de déjouer les pièges de ces 700 milles (1 300 km) entre Douarnenez et le Fastnet. Départ dimanche prochain, 15 juin, à 15 heures.
Le Mini Fastnet… Ces 700 milles en double entre la Bretagne et l’Irlande en titillent plus d’un depuis près d’un quart de siècle. Pourquoi ?... il semblerait que ce soit le plaisir de la difficulté avant tout… Ou plus précisément l’attrait d’un parcours très technique et tactique qui ouvre le jeu, associé à une belle balade irlandaise : « quand tu retournes au boulot le lundi après être allé virer le Fastnet : tu es content ! »… résume Benoît Amalric du Pôle 6,50 de Douarnenez.
Oubliée la galère 2006 et ses brises erratiques. Oubliée l’annulation 2007 pour cause de tempête. Un sacré cocktail d’âpre bagarre tactique et technique au sein d’une flotte importante et affûtée, un parcours compliqué sur fond d’une très belle « nav’ » au large : voilà ce que viennent chercher les 152 navigateurs engagés cette année sur le Mini Fastnet.
Un parcours aux mille et une délicieuses difficultés

« Ce n’est pas un parcours anodin », explique Antoine Debled, l’un des recordmen de l’épreuve avec 5 participations à son actif. « C’est une vraie nav’ de marin… En double, les bateaux sont menés à fond, la Manche n’est pas une mer facile, on traverse deux fois le rail des cargos… L’approche du Fastnet est elle aussi délicate. Il faut être vigilant tout le temps. »
Même constat pour Stéphane Le Diraison : « c’est une course au large jalonnée de points de passages stratégiques. Il y a beaucoup de coups tactiques à jouer. Le jeu est très ouvert. On passe en général par toutes les allures : c’est une épreuve très complète et extrêmement intéressante ! »
Pour Benoit Amalric, le parcours du Mini Fastnet se découpe en 4 phases : « la sortie de la baie de Douarnenez et la remontée vers Ouessant sont primordiaux : le classement est souvent le même à la sortie du Four et à Wolf Rock (point de passage obligatoire à la pointe Sud de l’Angleterre, ndr). Ensuite, vient la longue remontée, tactique, vers le Fastnet. Après… si tout se passe bien, c’est ce que l’on est venu chercher : la grande glissade !... Mais ça peut aussi être du près dans la pétole comme en 2006 ! Quoiqu’il en soit, la course est très belle, même si elle peut être dure. C’est une vraie course au large… et puis, elle part d’ici, de Douarnenez, on ne peut pas louper ça ! »
Qui des favoris ou des challengers… ?

Voilà pour le décor. Côté acteur, là encore, ça ne manque pas de piment ni de surprises. En effet, bien malin qui saurait dire quels sont « vraiment » les favoris. « Il faut rester humble » rappelle justement Stéphane Le Diraison, un habitué des podiums (2e de la Transat 6,50 2007 en série, 3e du Mini Fastnet 2005, vainqueur de la Select 6,50 cette année en proto et 3e du Trophée MAP la semaine denière…).
Stéphane fait donc logiquement partie des favoris en prototype, même s’il vient sur le Mini Fastnet « pour se faire plaisir »…d’autant qu’il naviguera en couple avec Bénédicte Graulle, sa compagne (et 1ère femme de la Transat 6,50 2007) ; mais il est aussi là pour gagner, forcément. Et il n’est pas le seul !... à l’instar d’Erwan Le Roux, récent vainqueur du Trophée MAP, vainqueur aussi du Mini Fastnet en 2004 (et 8e de la Transat AG2R 2008). Il faudra sans doute compter aussi avec Thomas Le Ruyant qui collectionne les podiums depuis le début de la saison. Sans oublier les protos derniers cris qui intriguent et inquiètent, notamment celui du jeune architecte Henry-Paul Schipman ou d’Etienne Bertrand, « archi » lui aussi...
Ainsi, entre les expérimentés comme Pierre Rolland, Antoine Debled, Erwan Le Roux, Stéphane Le Diraison, Rémi Aubrun en proto ; Pierre-Yves Lautrou, Lucas Schröder, Yann Sassy, Isabelle Magois en série ; et les jeunes forces qui montent à l’instar de Davy Beaudart en série ou Thomas Le Ruyant et Henry-Paul Schipman en proto, le jeu est pour le moins ouvert.
« Il y a eu beaucoup de renouvellement dans la flotte cette année : le pronostic est difficile », confirme Benoit Amalric, « les plus expérimentés sortent du lot, forcément, mais il n’est pas dit que les petits jeunes ne soient pas devant ! »
Et justement, le plus jeune skipper de la course, Davy Beaudart (24 ans), se verrait bien sur le podium en série : « Comme à chaque Mini Fastnet, il y a des duos qui se reforment pour l’occasion et qui fonctionnent bien. Il y a les nouveaux venus et, bien sûr, les plus expérimentés. Le plateau est élévé, comme chaque année… alors, on verra bien ! Mon équipier et moi sommes complémentaires, le bateau est fiabilisé, ma victoire sur le Trophée MAP me donne confiance : un podium serait top ! »
Faites vos jeux, donc !... Début du suspense dimanche prochain, 15 juin à 15 heures. Les premiers concurents de ce Mini Fastnet 2008 sont attendus à partir du jeudi 19 juin, à Douarnenez.
Programme

10 – 13 juin : Contrôles de sécurité - Pose des balises
14 juin : Prologue (parcours en baie)
12h00 sortie des bateaux - 14h30 départ - 18h env. retour au port vers - -19h buffet d’accueil
15 juin : Départ du 23e Mini Fastnet à 15h
11h00 briefing coureurs – 13h00 sortie des bateaux
A partir 19 juin en matinée (tôt) : Arrivée prévisible des concurrents
21 juin : Remise des prix
18h30 proclamations des résultats - 19h30 repas des équipages, concert
Inscrits au 10 juin 08
76 duos
34 prototypes et 42 séries (consultez le CP joint et www.winchesclub.com)
17 duos étrangers
10 femmes
11 nations : Allemagne (3) - Australie (1) - Belgique (2) - France (59) - Grande Bretagne (3) - Hollande (2) - Italie (2) - Pologne (1) - Russie (1) - USA (1)
Info presse www.winchesclub.com
Pour suivre la course : www.winchesclub.com/minis650/fastnet650

Les coraux, victimes de la crème solaire


Une menace de plus pour les coraux. Après le réchauffement climatique, la pollution de la mer et les prélèvements intempestifs, ce sont les couches de crème solaires déposée sur la peau des baigneurs et des plongeurs qui mettent directement en danger le corail. C’est la conclusion de chercheurs, italiens notamment, qui ont publié leur étude dans la revue Environmental Health Perspectives après avoir étudié les coraux dans plusieurs régions du monde, notamment la mer des Caraïbes ou encore la mer Rouge.
Ce sont en fait les substances chimiques censées filtrer les ultraviolets pour la peau humaine qui sont en cause. Elles activent un virus qui détruit dans la mer les microalgues. Or ces microalgues sont indispensables à la vie des coraux qui en leur absence blanchissent puis meurent. Des expériences en laboratoire indiquent que la disparition des coraux ne prend que 4 jours en présence de crème solaire.

La voile donne un coup de pouce aux marins pêcheurs



Durement frappés par la flambée du prix des carburants, il devient de plus en plus difficile pour les pêcheurs de vivre de leurs activités. Conscients de l’urgence de trouver, sinon des solutions, du moins des échappatoires à cette crise énergétique, les différents acteurs de la filière maritime de la région bretonne se sont réunis sous l’égide du pôle Mer Bretagne pour donner vie au projet Grand Largue. Réunissant nombre de spécialistes de la filière maritime, celui-ci est soutenu par une équipe pour le moins hétéroclite, rassemblant tout à la fois de grandes entreprises telles qu’Avel Vor Technologie, des laboratoires privés et publics, des PME ainsi que des centres de recherche universitaire parmi lesquels on compte l’INSA (1) de Rennes. A la base de cette opération, une idée toute simple : réintroduire la voile sur les bâtiments de pêche dans l’optique de réduire la consommation de carburant.

En raison de son caractère aléatoire, le vent n’est pas envisagé ici comme une source d’énergie de substitution au combustible fossile mais plutôt comme un apport auxiliaire, dont le rôle est de restreindre autant que possible le recours au moteur. Le concept de propulsion hybride n’est pas en soi une nouveauté. En mars dernier, un cargo de la marine marchande s’était ainsi vu doté d’un mécanisme similaire mais sa voilure s’apparentait plus alors à un grand cerf-volant qu’à une voile standard.

Dans le cadre du programme du Grand Largue, en vue de minorer les coûts d’investissements, le projet fait appel à des voiles classiques, déjà utilisées dans la navigation de plaisance. Les financements de départ devraient dès lors être amortis en deux ans d’utilisation, l’adjonction de voiles permettant d’économiser en moyenne entre 20 et 30 % de carburant. De plus, si les prix du gazole et de l’essence venaient à poursuivre leur ascension fulgurante, le délai d’amortissement pourrait encore être revu à la baisse.
Soucieux par ailleurs de ne pas alourdir le travail du pêcheur, le système sera presque intégralement automatisé, exception faite du choix du cap et de la vitesse dictés par le commandant de bord. Une fois muni de ces informations de base, un logiciel d’intelligence artificielle gérera la manœuvre des voiles en fonction de la force et de l’orientation du vent pour parvenir à un rendement optimal.

L’ensemble de ces fonctionnalités seront prochainement testées sur un bateau cobaye, spécialement mobilisé pour le projet. Baptisé le Grand Largue, ce chalutier en bois de 16 m est actuellement aménagé en ce sens. Représentatifs de la diversité de la flotte de pêche européenne, deux autres navires sont déjà pressentis pour recevoir l’équipement. Il s’agit du « Ché Guévara », un bolincheur (2) de 17 m de la société Wakan Tanka, et du « Noz Deiz » un coquillier (3) de 10 m, création de la SARL Laurenti.

A l’heure actuelle, bien que le secteur de la pêche se montre favorable à cette alternative de propulsion hybride, les initiateurs du Grand Largue attendent l’issue des essais pour commercialiser le concept. Misant sur la prudence, ils souhaitent en effet prendre le temps de mener à bien diverses séries de tests afin de donner toutes les chances au projet de s’installer durablement.

Si elle est la plus surprenante, la réhabilitation de la voile n’est pourtant pas la seule ambition du Pôle Mer Bretagne. Elle prend corps dans une perspective plus vaste, laquelle consiste à repenser intégralement la motorisation type d’un bateau de pêche. Ainsi, sont déjà à l’étude des procédés de récupération des gaz d’échappement, destinés à être reconvertis en sources d’énergie.

Quoiqu’il en soit, s’il parvient à faire ses preuves et à soulager les pêcheurs de la pression dont ils sont victimes, le système pourrait bien susciter l’intérêt des autres utilisateurs de ce que Jean-Yves Glorennec, acteur du projet, a appelé avec justesse « l’autoroute de la mer ».


1- Institut National des Sciences Appliquées.
2- Le bolincheur doit son nom au filet qu’il emploie, le « bolinche », particulièrement apprécié pour la pêche de petits poissons tels que la sardine, l’anchois et le chinchard.
3- Le coquillier est l’appellation traditionnelle pour désigner un bateau spécialisé dans le dragage de la coquille Saint-Jacques.

Déclin inquiétant des grands prédateurs marins en Méditerranée


Une nouvelle étude scientifique, en partie financée par le Lenfest Ocean Program, a démontré que toutes les espèces étudiées dans la mer Méditerranée affichent un déclin de plus de 97 %, en ce qui concerne le nombre et le poids des prises, depuis deux siècles.

Les conclusions de cette recherche, intitulée Shark Declines in the Mediterranean Sea : A Summary of New Scientific Analysis (Déclin des requins de la mer Méditerranée : Résumé d'une nouvelle étude scientifique), et publiée dans la revue Conservation Biology, suggèrent que plusieurs espèces méditerranéennes sont en voie de disparition, notamment si la pression actuelle de la pêche se maintient.

L'auteur principal, Francesco Ferretti, et ses confrères, craignent que la diminution du nombre de requins n'ait des répercussions sur l'écosystème marin de la Méditerranée dans son ensemble.
Ferretti a déclaré : « La disparition de grands prédateurs tels que les requins dans d'autres zones de l'Atlantique s'est traduite par une modification de l'écosystème. On comprend mal ces changements imprévisibles, mais étant donné la disparition progressive des requins de Méditerranée, il y a lieu de s'inquiéter sérieusement des répercussions que cela pourrait avoir. »

Quarante-sept espèces de requins évoluent dans la mer Méditerranée et vingt sont considérées comme grands prédateurs.

Les auteurs de l'étude ne disposaient d'informations suffisantes que pour étudier le statut de cinq des vingt espèces de grands requins prédateurs dans la Méditerranée. Nous pouvons citer le requin bleu, une espèce de requin renard, deux espèces de requins taupes communs, et une espèce de requin marteau. Pour éviter toute ambiguïté dans certains ensembles de données concernant l'identification des espèces, les auteurs ont regroupé les deux types de requins taupes communs lors de l'analyse.
Les requins bleus, marteaux communs et renards ont été récemment classés comme « vulnérables » sur la Liste rouge des espèces menacées de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Deux requins taupes communs : lamie et taupe bleue, ont été répertoriés comme « en danger critique d'extinction ». De nombreux autres grands requins entraient dans la catégorie « Données insuffisantes ».

L'observation a révélé que la quasi-totalité des grands requins de Méditerranée a payé un lourd tribut aux prises accessoires dans les pêcheries de grands fonds, à la pêche ciblée ainsi qu'à la demande humaine dans les zones côtières. Les requins sont particulièrement vulnérables face à la surpêche et se remettent mal du dépeuplement, car ils ont en général une croissance lente, une maturité sexuelle tardive et peu de petits.

En moyenne, les requins pêchés en Méditerranée comptent parmi les plus petits au monde. D'après l'étude, la diminution de la taille et du poids indique que les jeunes requins sont les plus affectés par la pêche.

Selon Margaret Bowman, directrice du Lenfest Ocean Program : « Cette étude apporte une contribution majeure à notre compréhension des multiples menaces qui pèsent sur les requins. Nous en savons si peu sur les conséquences de la disparition des grands prédateurs, que nous ne pouvons nous permettre de prendre le déclin des requins à la légère. »

Il n'existe aujourd'hui aucun quota de pêche pour les espèces de requins capturées à des fins commerciales dans la mer Méditerranée. La mise en place d'un programme de surveillance global des pêcheries de la Méditerranée n'a pas été une mince affaire, vu leur nature artisanale et localisée ainsi que le grand nombre de pays bordant le littoral.
En savoir plus

Notes
Le Lenfest Ocean Program soutient la recherche scientifique dont le but est de mettre en place de nouvelles solutions pour relever les défis auxquels est confronté le milieu marin dans son ensemble. Ce programme a été fondé en 2004 par la Lenfest Foundation et est géré par le Pew Environment Group.