jeudi 12 juin 2008

Première plongée dans l'histoire maritime de Nice


Des vestiges de galères romaines aux restes du Casino de la jetée Promenade. Ces témoignages du passé de la ville, de l'Antiquité à nos jours, doivent reposer là, à quelques mètres du rivage. Mais où ?

C'est pour tenter de les mettre au jour que deux passionnés préparent la première opération de prospection systématique des fonds marins. Pour Stéphane Morabito, docteur en histoire ancienne et Claude Salicis, président de l'Institut de Préhistoire et d'Archéologie des Alpes-Méditerranée, le compte-à-rebours a commencé. Dans un peu plus d'un an, ils plongeront là. Entre le cap de Nice et l'embouchure du Paillon : terra incognita des historiens. Pourquoi ?

« L'exploration des fonds est difficile ici parce qu'à proximité du rivage, en raison de l'engraissage des plages effectué avant l'été, les couches de galets se sont superposées, et, dès qu'on s'éloigne, on tombe dans les grandes profondeurs. »

Jusqu'à 100 m de profondeur

Stéphane Morabito sait de quoi il parle. Il y a trois ans, il a participé à l'opération de plongée de Sacha Sosno en face de Castel Plage. (lire ci-dessous)

L'aventure laisse à Stéphane Morabito et Claude Salicis un goût d'inachevé. Ils veulent aller plus loin et plus profond. Ils décident alors de mettre sur pied une prospection couvrant près de 25 ha. Avec l'aide de robots et de matériel très pointus.

« On travaille avec une équipe allemande spécialisée. Un sondeur sédimentologique permet de déterminer la présence d'épaves sous une couche de 0 à 100 m. Et le sonar latéral repère les formes : avions, bateaux ou autres. »

En attendant la plongée, Stéphane Morabito et Claude Salicis bouclent le financement de l'opération (40 000 euros) et poursuivent leur travail de recherche aux Archives départementales.

Des récits de naufrages aux Ponchettes et en face de la Tour Rouge de navires marchands aux XVIIIe et XIXe siècle attisent leur curiosité. Et soulignent la pertinence d'une plongée dans l'histoire maritime de Nice.

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