mercredi 16 janvier 2008

GITANA 13 PART CE SOIR POUR NEW YORK SAN FRANCISCO



C´est ce mercredi 16 janvier, à 20 h heure française, que Lionel Lemonchois et l´équipage de Gitana 13, maxi-catamaran de 33 mètres armé par le Baron Benjamin de Rothschild, entameront leur campagne de records 2008. Au programme des hommes du Gitana Team, des routes mythiques qui les conduiront de New York à Londres, en passant par les côtes asiatiques. Premier défi: New-York - San-Francisco par le Cap Horn.


Sur les traces des clippers de la ruée vers l’Or et du fameux « Flying Cloud » mené par le capitaine Josiah P.Creesy, Lionel Lemonchois et l’équipage de Gitana 13 ont choisi une route prestigieuse pour lancer leur campagne de records 2008. Le maxi-catamaran armé par le Baron Benjamin de Rothschild sera le premier multicoque de la G Class à s’attaquer à ce parcours long de 14 000 milles. Objectif : Etablir un temps de référence en maxi multicoque entre New York et San Francisco et améliorer le record d'Yves Parlier (Route de l’Or 1998, à bord du monocoque 60 pieds Aquitaine Innovation).

Le Horn à contre-sens

Les 14 000 milles qui séparent New York de San Francisco offrent un panel météorologique et stratégique diversifié et complexe. Outre le franchissement à " contresens " (d’est en ouest) du Cap Horn, qui constitue déjà en soi un défi compte tenu des forts vents d’Ouest qui y règnent, les hommes de Gitana 13 devront négocier deux passages de Pot-au-Noir et de l’Equateur (Atlantique et Pacifique), ce qui sous-entend naturellement des changements d’hémisphères, et pas moins de quatre anticyclones. Sans oublier les longues journées de navigations dans le Pacifique Sud, le long des côtes de l’Amérique Latine. Un Océan plutôt méconnu mais réputé pour sa dureté par les marins qui s’y sont un jour aventurés.
Pour preuve de la difficulté de l’exercice, de 1854 à 1994 pas moins de douze voiliers se sont élancés sur cette route … seuls six ont rallié San Francisco. Glané en 1998 dans le cadre d’une course nommée « la Route de l’Or », le record est à ce jour détenu par Yves Parlier et son équipage en 57 jours 3 heures 21 minutes.

En 6 jours à l'Equateur?

Sylvain Mondon, prévisionniste pour la sécurité en mer chez Météo France et fidèle routeur du Gitana team, nous expose les conditions météo qui attendent Lionel Lemonchois et son équipage : « A l’heure du départ, Gitana 13 profitera d’un flux de Nord-Nord Ouest, compris entre 15 et 20 nœuds. Des conditions maniables qui leur permettront de s’éloigner rapidement des côtes. Le trafic maritime particulièrement intense au large de New York réclamera cependant de la vigilance sur le pont durant les premières heures de ce record. La principale difficulté de ce début de course consistera à ne pas se faire rattraper par l’Anticyclone des Bermudes, situé à la latitude de l’arc antillais. Cela obligera l’équipage de Gitana 13 à mettre de l’Est dans sa route. Les derniers routages nous confèrent un temps théorique de 6 jours à l’Equateur. »

Dix hommes pour relever le défi

Pour cette campagne ambitieuse sur les mers du globe, la barre de Gitana 13 a été confiée à Lionel Lemonchois. Equipier d’Isabelle Autissier à bord des monocoques 60 pieds Ecureuil Poitou-Charentes en 1994, puis PRB en 1998 sur ce même parcours, s’apprête à renouer avec une route et des paysages qui lui sont familiers.
Homme de défi, comme il a su le démontrer lors de la Route du Rhum 2006, à bord de Gitana 11, en remportant magistralement l’épreuve en 7 jours, 17 heures, 19 minutes et 6 secondes, Lionel Lemonchois sera épaulé par neuf membres d’équipage. Un groupe soudé, parmi lesquels nous retrouvons bon nombre de fidèles du Gitana Team comme Thierry Duprey du Vorsent, Olivier Wroczynski, Léopold Lucet ou encore Dominic Vittet.

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Le programme des tentatives de Gitana 13, de janvier à octobre 2008

. La Route de l’Or (New York – San Francisco par le Cap Horn)
. Traversée du Pacifique Nord (San-Francisco – Yokohama)
. Yokohama – Dalian
. Dalian – Taipei
.Taipei – Hong-Kong
. La Route du Thé (Hong-Kong – Londres)

L’équipage de Gitana 13 entre New York et San Francisco

Lionel Lemonchois (Skipper / barreur / chef de quart)
Dominic Vittet (navigateur)
Thierry Duprey du Vorsent (barreur/ chef de quart)
Ludovic Aglaor (barreur/ chef de quart)
Olivier Wroczynski (régleur /responsable informatique)
Fred Le Maistre (régleur)
Nicolas Raynaud (régleur / responsable Vidéo)
David Boileau (N°2 / régleur/ responsable accastillage)
Léopold Lucet (N°1 / responsable intendance)
Florent Chastel (N°1 / régleur)

De janvier à octobre 2008, six challenges viendront ponctuer ce tour du monde :

La Route de l’Or (New York – San Francisco par le Cap Horn)
Traversée du Pacifique Nord (San-Francisco – Yokohama)
Yokohama – Dalian
Dalian – Taipei
Taipei – Hong-Kong
La Route du Thé (Hong-Kong – Londres)
Premier défi: New-York – San-Francisco par le Cap Horn
Sur les traces des clippers de la ruée vers l’Or et du fameux « Flying Cloud » mené par le capitaine Josiah P.Creesy, Lionel Lemonchois et l’équipage de Gitana 13 ont choisi une route prestigieuse pour lancer leur campagne de records 2008. Le maxi-catamaran armé par le Baron Benjamin de Rothschild sera le premier multicoque de la G Class à s’attaquer à ce parcours long de 14 000 milles.

Objectif : Etablir un temps de référence en maxi multicoque entre New York et San Francisco et améliorer le record d'Yves Parlier (Route de l’Or 1998, à bord du monocoque 60 pieds Aquitaine Innovation).

Les 14 000 milles qui séparent New York de San Francisco offrent un panel météorologique et stratégique diversifié et complexe. Outre le franchissement à " contresens " (d’est en ouest) du Cap Horn, qui constitue déjà en soi un défi compte tenu des forts vents d’Ouest qui y règnent, les hommes de Gitana 13 devront négocier deux passages de Pot-au-Noir et de l’Equateur (Atlantique et Pacifique), ce qui sous-entend naturellement des changements d’hémisphères, et pas moins de quatre anticyclones. Sans oublier les longues journées de navigations dans le Pacifique Sud, le long des côtes de l’Amérique Latine. Un Océan plutôt méconnu mais réputé pour sa dureté par les marins qui s’y sont un jour aventurés.

Pour preuve de la difficulté de l’exercice, de 1854 à 1994 pas moins de douze voiliers se sont élancés sur cette route … seuls six ont rallié San Francisco. Glané en 1998 dans le cadre d’une course nommée « la Route de l’Or », le record est à ce jour détenu par Yves Parlier et son équipage en 57 jours 3 heures 21 minutes.

Sylvain Mondon, prévisionniste pour la sécurité en mer chez Météo France et fidèle routeur du Gitana team, nous expose les conditions météo qui attendent Lionel Lemonchois et son équipage : « A l’heure du départ, Gitana 13 profitera d’un flux de Nord-Nord Ouest, compris entre 15 et 20 nœuds. Des conditions maniables qui leur permettront de s’éloigner rapidement des côtes. Le trafic maritime particulièrement intense au large de New York réclamera cependant de la vigilance sur le pont durant les premières heures de ce record. La principale difficulté de ce début de course consistera à ne pas se faire rattraper par l’Anticyclone des Bermudes, situé à la latitude de l’arc antillais. Cela obligera l’équipage de Gitana 13 à mettre de l’Est dans sa route. Les derniers routages nous confèrent un temps théorique de 6 jours à l’Equateur. »

Dix hommes pour relever le défi
Pour cette campagne ambitieuse sur les mers du globe, la barre de Gitana 13 a été confiée à Lionel Lemonchois. Equipier d’Isabelle Autissier à bord des monocoques 60 pieds Ecureuil Poitou-Charentes en 1994, puis PRB en 1998 sur ce même parcours, le marin s’apprête à renouer avec une route et des paysages qui lui sont familiers.

Homme de défi, comme il a su le démontrer lors de la Route du Rhum 2006, à bord de Gitana 11, en remportant magistralement l’épreuve en 7 jours, 17 heures, 19 minutes et 6 secondes, Lionel Lemonchois sera épaulé par neuf membres d’équipage. Un groupe soudé, parmi lesquels nous retrouvons bon nombre de fidèles du Gitana Team comme Thierry Duprey du Vorsent, Olivier Wroczynski, Léopold Lucet ou encore Dominic Vittet.

La météo du départ




LA ROUTE DE L'OR
A l’heure du départ, Gitana 13 profitera d’un flux de Nord-Nord Ouest, compris entre 15 et 20 nœuds. Des conditions maniables qui leur permettront de s’éloigner rapidement des côtes. Le trafic maritime particulièrement intense au large de New York réclamera cependant de la vigilance sur le pont durant les premières heures de ce record. La principale difficulté de ce début de course consistera à ne pas se faire rattraper par l’Anticyclone des Bermudes, situé à la latitude de l’arc antillais. Cela obligera l’équipage de Gitana 13 à mettre de l’Est dans sa route. Les derniers routages nous confèrent un temps théorique de 6 jours à l’Equateur.

Le Gitana Team, c'est aussi...



Esprit d'équipe, performances et compétences multiples...
Le Gitana Team, c'est avant tout une équipe sportive et technique à la pointe de toutes les nouvelles technologies. A l'année, 20 permanents, responsables dans leur domaine, travaillent de concert pour veiller au bon fonctionnement du team. Pendant la saison, les navigants viennent se greffer à ce groupe.

Dans cette mécanique de précision, chacun assume son rôle, pas une personne qui ne soit pas à sa place dans cette équipe orchestrée par Loïck Peyron, Directeur général du team depuis avril 2006. Ce dernier travaille en symbiose avec les deux skippers dans un premier temps mais également avec les nombreux spécialistes qui composent l'équipe à terre, et notamment les boat-captains qui sont responsables de la préparation technique de chaque bateau.

Le Gitana Team 2008, c'est aussi...

Fonction
Président Didier Bottge
Directeur Général Loïck Peyron
Directeur des Opérations Cyril Dardashti
Recherche & Développements Antoine Mermod
Projets spéciaux Olivier Wroczynski
Bateaux Gitana 13 Gitana Eighty
Skippers Lionel Lemonchois Loïck Peyron
Boat Captain Ludovic Aglaor William Fabulet
Coordination Mer/terre Léopold Lucet
Accastillage & Hydraulique David Boileau Sébastien Thétiot
Composites Patrice Richardot Marie Dixneuf
Gréement & Matelotage Yann Le Govic Yann Le Govic

Composites & peintures Hubert Corfmat, Daniel Le Digabel, Patrice Richardot et Rolland Allanic
Electronique & informatique Benoit Piquemal
Logistique Laurent Rivals
Secrétariat La Trinité Nathalie Barbedet
Secrétariat Genève Nathalie Declère
Motor-Home Francis Breton
Nourriture du bord Chalet du Mont d'Arbois

Film liquide et hausse de rendement du photovoltaïque





Sustainable Titania Technology (STi), un fabricant de revêtements spéciaux, a développé une solution de dioxyde de titane qui lorsqu'elle est appliquée sur le substrat de verre des cellules photovoltaïques permet d'augmenter l'efficacité énergétique de ces dernières.

Une couche de 100 à 300 nm de cette solution hydrosoluble et neutre est déposée à la surface du verre qui est ensuite recuit dans un four pour durcissement. Pendant le recuit, les monosaccharides contenus dans la solution relâchent une faible quantité de CO2 créant ainsi des aspérités de 10 à 20 nm de hauteur et de diamètre à la surface du film. Ceci permet de réduire la réflectance du substrat et de générer de nouveaux petits faisceaux de lumière à l'intérieur du revêtement. Au final, le traitement accroît le taux de conversion solaire de 3 à 5%.

Les autres procédés qui créent des aspérités de surface n'augmentent le rendement des cellules que de 1 ou 2%. De plus, de la poussière peut s'accumuler dans ces irrégularités et avoir pour conséquence de diminuer l'efficacité de la cellule. Le nouveau revêtement possède une charge électrostatique qui repousse la poussière et évite donc ces problèmes.

Sustainable Titania Technology commercialisera cette nouvelle solution à la fin du mois de janvier. Le prix de vente sera de 30.000 yens pour un litre (200 euros/L). Le liquide peut également être utilisé sur tout instrument optique qui nécessite une pénétration durable de la lumière et il est particulièrement adapté à l'utilisation en extérieur. L'entreprise espère donc atteindre un chiffre de vente de 200 millions de yens (1,25 million d'euros), d'ici fin août 2009.

http://www.sti-jp.com/news/

La 7e Transat Québec Saint-Malo réunira une trentaine de bateaux

Voile Internationale Québec (VIQ) présentera sa 7e édition de la Transat Québec Saint-Malo, une course quadriennale, à Québec du 10 au 20 juillet. Au total, une trentaine de bateaux de France, d’Italie, du Québec et du reste du Canada est attendue ainsi que les plus grands barreurs de la voile hauturière au monde.

« En plus d’être un événement promotionnel international, la Transat amènera les Québécois à se réunir au Port de Québec, ce qui permettra de l’animer. Et ça perpétuera la tradition de la mer à Québec », a lancé Jacques Gingras, président de VIQ, lors d’une conférence de presse qui s’est tenue ce mardi à Québec.

Inscrite au Championnat mondial des coureurs et des marques de la Fédération internationale de course océanique, la Transat Québec Saint-Malo est une épreuve sportive de haut niveau qui se tient tous les quatre ans depuis 1984. Dans la course, on y retrouve des bateaux à multicoques et à monocoques de 45 pieds et plus. Elle a pour objectifs de promouvoir le sport de la voile et de favoriser les échanges économiques entre les villes de Québec et de Saint-Malo.

Québec

Mais pourquoi donc à Québec? Trois raisons sont au cœur de ce choix, répond M. Gingras : « La configuration du parcours d’ouest en est étant la seule course transatlantique courue dans cette direction, ce qui permet aux bateaux de vaguer au gré de vents dominants pour ainsi atteindre des vitesses incroyables. La Ville de Québec est également un amphithéâtre naturel qui permet aux spectateurs d’assister à la course sans avoir besoin de se rendre sur l’eau en bateau. De plus, la convivialité et la chaleur des Québécois sont toujours au rendez-vous ».

Les populations riveraines pourront contempler la course de voiliers sur une distance de 400 milles nautiques (685 km) ponctués de passages obligatoires, dont ceux de Rimouski et de Percé. Les bateaux prendront ensuite le large sur l’Atlantique Nord pour 2600 milles nautiques supplémentaires dans le but de battre le record de sept jours, 20 heures et 24 minutes établi par Loick Peyron en 1996. Les arrivées sont prévues à compter du 27 juillet dans le bassin Vauban de Saint-Malo.

« J’ai toujours été fasciné par la vitesse. Un événement comme celui-là a non seulement un intérêt sportif, mais aussi technologique et il touche une grande communauté. Il permet également à la ville de Québec d’être sur la carte mondiale maritime », a partagé Régis Labeaume, maire de Québec.

400e

Comme l’événement se déroulera durant les Fêtes du 400e anniversaire de Québec, Espace 400e nommera la semaine du 14 au 20 juillet Québec, ville de l’eau. Les organisateurs de l’événement profiteront de cette semaine pour présenter un documentaire sur le barreur Mike Birch. Orchestre, bal et activités familiales liés à la Transat seront aussi de la partie.

« Était-il possible de célébrer l’arrivée de Champlain à Québec sans mettre des voiliers à l’eau s’inscrivant ainsi dans la richesse de notre patrimoine et de notre tradition ?», a demandé Jean Leclerc, président du conseil d’administration de la Société des Fêtes du 400e.

Le 19 août 1984, dans le cadre de la première Transat Québec Saint-Malo, près de 60 bateaux quittaient les berges du fleuve Saint-Laurent afin de refaire à sens inverse la traversée qu’avait effectuée Jacques Cartier, 450 ans plus tôt.

SUR LA ROUTE.....de Brest



Avec l'adonnante, IDEC et Francis Joyon ont depuis hier soir arrondi leur route dans l'ouest du centre des hautes pressions. Au petit trot, certes, dans un vent mollissant, le skipper Trinitain a franchement orienté ses étraves vers les Açores et... Brest. A 12 ou 13 noeuds efficaces, IDEC se rapproche à présent directement de l'arrivée situé ce matin à quelques 1 750 milles. Toujours tribord amure, le voilier est dorénavant poussé par des régimes de plus en plus installés au Sud Ouest. Un empannage est à venir pour gagner les flux encore plus soutenus qui sévissent au large de la péninsule Ibérique. Ce sont ces airs puissants qui propulseront IDEC vers la pointe de Bretagne. Alors qu'il annonçait hier souhaiter effectuer aujourd'hui cette si cruciale escalade de son mât pour une ultime séance d'inspection-consolidation de l'ancrage de hauban, il semblerait, au vu des caps et vitesses enregistrés hier entre 16 et 17 heures, que ce diable d'homme ait déjà réalisé sa 4ème ascension.
JOYON ESPÈRE ARRIVER DIMANCHE OU LUNDI

La lutte continue à bord d'IDEC. Si de l'aveu de Francis Joyon le bateau est "fatigué", le marin espère en finir avec son tour du monde solitaire dimanche ou lundi, soit descendre sous la barre des 60 jours. Ce serait un exploit considérable, mais on n'en est pas encore là.

Si le début de nuit dernière avait dans un premier temps pris de nouveau des allures de "galère", avec ces grains venus de nulle part bousculer, avec leurs 35 noeuds tourbillonnants, le grand trimaran IDEC et son skipper solitaire, la fin de nuit procurait à Francis Joyon une accalmie bienvenue. En se calant franchement à l'Est, l'alizé dans le sud des Açores, tout en faiblissant significativement, s'est fait plus régulier, facilitant la remontée cap au Nord du grand multicoque rouge. Travers au vent, solidement appuyé sur son flotteur bâbord, IDEC filait ainsi aux premières lueurs du jour ses 16-18 noeuds sur une mer toujours "mal rangée". Teintée d'un brin de lassitude, la voix de Francis trahissait aussi un peu de soulagement. Si la menace de voir son hauban se désolidariser du mât reste bien présente, l'horizon du solitaire, après 53 jours de lutte ininterrompue, semble plus limpide, avec une stratégie de route conforme aux schémas bien connus de l'Atlantique Nord, autour de l'anticyclone, puis à fond dans les flux de Sud Ouest qui balaient aujourd'hui déjà le quart Nord Ouest de l'hexagone....__

"Des grains de chez grains..."__"J'ai eu des grains hyper forts en début de nuit," raconte Joyon, "avec 35 noeuds et derrière des coups de calmes. Il a fallu beaucoup manoeuvrer et depuis ce matin, j'ai pu renvoyer de la toile. Sous un ris et solent, je navigue à présent sur le bon bord à 16 ou 17 noeuds de vitesse. Le bateau tape moins, bien en appui sur son flotteur." Francis conserve ainsi une trajectoire limpide, cap plein nord, vers l'archipel des Açores sous lequel paresse le centre des hautes pressions. En abordant ces dernières par le sud, IDEC va sentir le vent tourner sur son tableau arrière et c'est au portant qu'il faudra négocier l'entrée dans les régimes d'ouest. Un premier empannage bâbord amure permettra de parer les îles, puis un second côté tribord cette fois, qui marquera concrètement le début du sprint final au portant vers Brest.__

Demain en tête de mât__Avec la rotation du vent, Francis attend surtout l'amélioration de l'état de la houle. Sur une mer apaisée, il pourra alors effectuer une 4ème escalade en tête de mât. Un moment crucial dans ce tour du monde puisqu'il permettra à Francis d'évaluer très précisément ce qu'il sera en mesure d'exiger du trimaran jusqu'à l'arrivée. "En approche de l'anticyclone, le vent mollit et dès que la houle s'arrangera, demain matin, je compte retenter l'escalade dans le mât pour sécuriser mes réparations. Il me faut valider le maximum de chose dans le mât et sécuriser définitivement cet ancrage de hauban..." Rassuré sur l'état de son mât, Francis Joyon pourrait envisager sereinement les dernières journées de mer qui l'attendent. Le schéma météo est, de son propre aveu, "favorable", mais il convient de ne pas lambiner en route ; "On imagine avec des vents d'ouest d'arriver le 20 ou le 21janvier (dimanche ou lundi ndlr). Il ne faut pas trop traîner car après le 21 il y a des calmes et du près dans le Golfe. Je veux profiter des vents de Sud Ouest de cette fin de semaine pour rejoindre la Bretagne."__

Un bateau très fatigué.__"Après mes problèmes de trinquette hier, je constate des fatigues un peu partout sur le bateau. J'ai perdu un peu confiance dans mes lashings en spectra et je constate que ça lâche un peu partout". Après 25 000 milles à haute vitesse, IDEC a un peu perdu de sa splendeur, mais rien de son panache ni de sa superbe. Car en dépit des avaries qui contrarient depuis l'équateur sa progression, Joyon et son grand multicoque possédent ce soir 2900 milles d'avance sur le trajet record d'Ellen MacArthur. La barre hautement symbolique d'un tour du monde en moins de 60 jours demeure, si tout va bien, à portée d'étraves.