mercredi 4 juin 2008

Gitana 13 rallie Hong-Kong en 1 jour 46 minutes 59 secondes


Ce quatrième record asiatique s’annonçait rapide … Il a été conforme aux espérances de l’équipage de Gitana 13, puisque 1 jour 46 minutes et 59 secondes après avoir quitté l’île de Taiwan, Lionel Lemonchois et ses hommes ont rallié Hong-Kong.
Le maxi-catamaran aux couleurs du Groupe LCF Rothschild a franchi la ligne d’arrivée à 11h19'32'' TU ce samedi 31 mai, établissant ainsi un nouveau record entre Taipei et Hong-Kong. Les marins du Gitana Team améliorent de plus de 1 jour et 14 heures le précédent temps de référence.

Gitana 13 a pu profiter d’un vent de Nord-Est soutenu – 25-30 nœuds moyens grimpant jusqu’à 35 nœuds en cours de nuit - tout au long des 465 milles du parcours. Des conditions propices à de longues glissades au portant, néanmoins ponctuées d’une dizaine d’empannages. « Les empannages se sont enchaînés au gré des bascules de vent, et nous étions six en permanence sur le pont de Gitana 13 pour parer à la manœuvre. Avant notre départ de Taipei, les fichiers prévoyaient une rotation du vent à droite sur la fin, occasionnant du près pour nos derniers milles de course. Mais sur l’eau, les choses ont été un peu différentes : le vent a effectivement pris de la droite mais moins que prévu … nous avons pu finir avec de l’Est et toujours au portant » confiait le skipper quelques minutes après avoir franchi la ligne d’arrivée.

Puis, Lionel Lemonchois nous dressait un rapide bilan de ce record entre Taipei et Hong-Kong : « Nous aurions souhaité réaliser ce parcours en moins d’une journée … mais avec la mer formée dans le détroit et le fraîchissement du vent à ce passage, nous avons été très prudents. La nuit dernière le vent a grimpé jusqu’à 35 nœuds et nous étions deux ris solent. Comme toujours, nous avons pu constater pas mal de trafic maritime dans le coin, avec beaucoup de pêcheurs. Mais ils sont tout de même moins nombreux qu’en Mer de Chine Orientale … (rires). Ce fut un sprint humide mais rondement mené. Il est désormais 19h40 à Hong-Kong et la nuit est déjà tombée. Le temps est orageux, brumeux et Gitana 13 se fraye un chemin entre les nombreux îlots pour rejoindre son point d’amarrage » déclarait Lionel Lemonchois, heureux d’ajouter une nouvelle ligne aux records de Gitana 13.

Source : Gitana Team

ARTEMIS TRANSAT CLASS 40 :: NOUVELLE ÉPREUVE RÉUSSIE!


Pour sa troisième grande épreuve océanique, la Class40 s’est une fois de plus illustrée de très belle manière. La bagarre a été intense d’un bout à l’autre de l’Atlantique Nord, comme le notait Benoît Parnaudeau à 250 milles de l’arrivée : « la course est vraiment passionnante : ça attaque dans tous les sens avec des options différentes. »

Sur The Artemis Transat, la Class40, animée d’une flotte homogène, de bon niveau, de skippers aussi hétéroclytes que solidaires qui ne cessent de faire des émules sur toutes les mers du monde, a tenu son public en haleine…

L’italien Giovanni Soldini a certe dominé cette anglaise Transat mais dans le sillage de son Class40, un peloton de skippers jeunes et moins jeunes, connus ou inconnus, a bataillé du début à la fin, avec justesse, en bons marins et en régatiers avisés.

Etonnante alchimie en effet que cette Class40 qui sait regrouper avec bonheur de « vieux » loups de mer comme Halvard Mabire ; de jeunes skipper issus du 6,50 à l’image de Boris Herrmann, Yvan Noblet, Louis Duc ; d’habitués du cricuit IRC pour Thierry Bouchard et Christophe Coatnoan ; de skippers de 60 pieds comme Giovanni Soldini, Miranda Merron, etc.

Les skippers de la Class40 : un groupe solidaire

Cette jeune classe, accessible aux amateurs et digne d’intérêt pour les professionnels, regroupe en effet des marins très différents… mais ils partagent tous le même plaisir : celui de la régate océanique de haut niveau. Entraide et rigolades régnaient d’ailleurs sur le ponton des Class40 avant le départ de cette mythique et difficile transat. Les skippers de la Class40 forment tout simplement un groupe, solidaire.

Du haut de ses 4 années d’existence, la Class40 a en effet su garder un esprit ouvert, convivial et accessible : son crédo originel.
La pression des sponsors n’est pas omniprésente. Les enjeux sportifs restent intimement mêlés au goût de l’aventure. Le moteur est le même pour tous : construire une classe qui leur permet tout simplement de vivre leur passion.

Une émulation synonyme de performance

Désormais dotée d’une jauge stabilisée pour 4 ans et d’un calendrier riche et diversifié, la Class40 ne cesse de faire des émules… dans le monde entier. A l’image du plateau sportif de cette Artemis Transat qui regroupait 4 nationalités (Allemagne, Angleterre, France, Italie) pour 11 engagés, la Class40 attire de plus en plus de skippers notamment venus d’Espagne, de Grande Bretagne, d’Italie, mais aussi des USA. Six bateaux régatent déjà aux Etats-Unis et deux nouveaux prototypes viennent d’être mis à l’eau au Québec.

L’émulation est également forte chez les acteurs de la filière nautique, avec pas moins de 16 architectes et 18 chantiers engagés dans la conception-construction de Class40 de série ou de prototypes.
Sur The Artemis Transat, 7 architectes étaient représentés. Ainsi, malgré les séries dejà bien en place (comme le Pogo ou l’Akilaria) la diversité est bel et bien là, synonyme d’une réelle ouverture mais aussi d’une saine course à la performance…

Une flotte sûre

Cette recherche de performance ne se conçoit cependant pas au détriment de la fiabilité et de la sécurité. Après trois grandes épreuves transatlantiques : la Route du Rhum 2006, la Transat Jacques Vabre 2007 et cette Artemis Transat 2008, aucun défaut structurel n’est à déplorer. L’abandon d’Yvan Noblet la semaine dernière étant fort probablement dû à un choc avec un tronc d’arbre. Son Class40 ayant déjà été validé et fiabilisé depuis sa mise à l’eau, en juin 2006.

La Class40 court toujours !
Après cette passionnante transat, la Class40 reste en course ! Dés le 8 juin prochain, une épreuve est organisée au départ de Marblehead pour rallier Halifax, en double ou en équipage. « Cette course sera l’occasion pour les nord-américains de satisfaire leur curiosité grandissante au sujet des Class40 », précise Jacques Fournier, président de la classe.
Viendra ensuite, en juillet, la magique Québec-Saint Malo : épreuve ô combien conviviale où les équipages se donnent à fond sur ce parcours retour vers la cité malouine. Saint Malo qui sera le point de départ fin août des 1000 Milles Britanny Ferry, une épreuve exclusivement dédiée aux Class40.
Enfin, en septembre, tombé de rideau sur cette saison 2008 avec le Morbihan Mondial 40 à la Trinité sur Mer.


Pour aller plus loin…

La Class40 : www.class40.com
Créée en 2004 avec pour objectif de permettre aux régatiers amateurs expérimentés d’accéder à la course au large, cette classe de voiliers de 40 pieds (12,18 m) connaît un succés grandissant.
2006 : 54 adhérents et 25 Class40 sur la Route du Rhum, soit 1/3 de la flotte.
2007 : 129 adhérents et 30 Class40 sur la Transat Jacques Vabre.
2008 : avant le gros de la saison déjà 85 adhérents dont un tiers hors France (Italie, Allemagne, Grande Betagne, USA, Espagne, Norvège), 11 solitaires sur The Artemis Transat animateurs de trois semaines de bagarre au couteau.
Chaque année, le calendrier des courses s’étoffe, notamment d’épreuves dédiées : Marblehead-Halifax et Les 1000 Milles Britany Ferries en 2008 ; La Route du Chocolat et Les Sables-Madère en 2009.
Une jauge stabilisée en 2008, pour 4 ans.
16 architectes et 18 chantiers impliqués dans la conception-construction de Class40, en France et à l’étranger.

Calendrier 2008 Class40
Grand Prix Petit Navire - équipage -25 avril au 29 avril (coef. 1*)
The Artemis Transat - solitaire - départ de Plymouth le 11 mai (coef. 6)
Marblehead – Halifax - double ou équipage - départ de Marblehead le 8 juin (coef. 1)
Québec – Saint Malo - équipage - départ de Québec le 20 juillet 2008 (coef. 4)
1000 Milles Brittany Ferries - double - départ de St Malo 23 août (coef. 2)
Morbihan Mondial 40 - équipage - du 26 au 28 septembre à La Trinité Sur Mer (coef. 2)

* Coefficients déterminants le classement annuel international de la Class40.

Architectes concepteurs de Class40
Axel de Beaufort - Luc Bouvet - Réjean Desgagné - Groupe Finot - O. Gouard / Y. Pascal - Marc Lombard - François Lucas - Sam Manuard - Julien Marin – Owen Clarke Design - Olivier Philippot - Jérome Renous - Rogers Yacht Design - Pierre Rolland - Jacques Valer - Guillaume Verdier

Chantiers constructeurs de Class40
Cap Carros - CMI Bangkok - Composite creations - Ecole supérieure du bois - Forcier/D'Amiro - FR Nautisme - Geronimo Naval Design - Jaz Marine - JPK - Jumbo Composites – Lion-Yacht Construction - MC-TEC - Sabrosa Compétition 72 - Sailing Concept - Sea Ventures - Structures - et des constructions amateurs.

Type de Class40
Akilaria - Akilaria Racing - Archambault 40 - Axion 40 - Bleu 40 - CC40 - DF40 - Express 40 - Jaz 40 - JPK – Jumbo - Ker40 - LC 40 - LNM40 - Nacira 40 - Pogo 40 - Pogo 40 S - Rogers Class40 - Sabrosa 40 - Tomahawk 40 - Tyker 40 evolution

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Contact presse :
Catherine Ecarlat – Courriel: catherine.ecarlat@wanadoo.fr – Mobile : 06 79 54 22 83

Transquadra : PC Course Nantes et Cartographie internet




Avec Internet, la nécessité de tenir ouvert le PC Course à la Maison de la Mer se fait moins cruciale.

Lors des premières éditions de la Transquadra, les familles des concurrents nantais et des régions proches se rejoignaient fiévreusement au PC Course à la Maison de la Mer. Sous la houlette de Michel Bolo, l'accueil était chaleureux, le Muscadet était de sortie.
A 12 TU avait lieu la vacation BLU, avec la lecture des positions de chacun, triées en distance croissanteà l'arrivée.
Les concurrents équipés d'un simple récepteur BLU écoutaient et notaient les positions, le bruit du débouchage d'une bouteille de Muscadet couvrait l'Océan Atlantique à chaque fin de la vacation ...

Ces dernières éditions avec l'avènement d'internet, la fréquentation du PC Course s'est écroulée, et un sondage en 2006 nous a montré que la vacation BLU était du genre discours dans le désert ....
Il nous a fallu se rendre à l'évidence : au grand dam de Michel, la tenue du PC Course n'a plus sa raison d'être.
95 % des concurrents sont équipés de téléphone satellite, relié à un PC et les positions sont communiquées par email.
( Ceci n'empêchera pas que des des réunions soient organisées à la Maion de la Mer, afin que les amis qui suivent la Transquadra se recontrent et goûtent le Muscadet de l'année... )

Mais une permanence téléphonique 24 h/24 sera assurée par l'informaticien de service et son équipe dont les missions seront :
* tenue à jour du site internet et de la cartographie.
* veille téléphonique 24 h/ 24 avec liaison directe CROSSA.
* redirection des communiqués de presse.
* accueil téléphonique global.

Souvenons nous que les membres du PC Course ont parfaitement géré la récupération de François Petit par Bernard de Ravignan, lors de son naufrage.

Pour 2008 2009, il a fallu trouver un informaticien professionnel, disponible en astreinte sur les deux périodes Août et Janvier 2009, au fait de ce qu'est la Course au Large, et de la Transquadra en particulier.

Florent Bolo, 25 ans, qui vient de créer son entreprise de services informatiques, informaticien bac+3, et qui s'est occupé du PC Course, aux côtés de Michel Bolo lors de la Transquadra 2005, a été retenu pour cette mission. Florent est le fils de Mico.
Il sera soutenu et aidé dans cette mission par Michel Bolo père, qui lui laisse la direction de ce PC Course virtuel.
Michel Bolo a tenu le PC Course de chaque Transquadra depuis sa création en 1993.

Une affaire de famille dites vous ?
Mico répond : " ... pourquoi aller chercher au loin ce qu'on a tout près de soi ..."

La cartographie du site internet a été traitée avec Géovoile, Yan Groleau, avec le contrat CLS Argos.

Ifremer : Des commandos marine sur le Pourquoi Pas ? au large de l'Angola


Des commandos marine assurent la protection du Pourquoi Pas ?, qui mène actuellement une campagne océanographique d'un mois au large de l'Angola. Le navire scientifique, exploité par l'Ifremer, travaille sur les zones sédimentaires profondes du golfe de Guinée, une région où les infrastructures offshores sont en plein développement. Mais la zone est également très sensible, qu'il s'agisse de piraterie ou d'attaques de factions rebelles dans le delta du Niger. C'est la raison pour laquelle des unités d'élite de la marine sont à bord. « Le Pourquoi Pas ? appartient à 55% à l'Ifremer mais aussi à 45% à la marine, ce qui justifie de disposer d'une protection sur ce bateau », explique-t-on au ministère de la Défense.
Construit à Saint-Nazaire, le Pourquoi Pas ? à été livré en 2005. Long de 107.6 mètres pour un déplacement de 6600 tonnes en charge, il embarque de nombreux équipements hydrographiques et océanographiques, tout en pouvant mettre en oeuvre les sous-marins d'exploration Nautile et Victor 6000. Le Pourquoi Pas ? dispose d'un équipage de 30 personnes et peut accueillir une quarantaine de scientifiques.

RETOUR SUR L'AG2R


La Transat AG2R Concarneau St Barth au jour le jour - 2008 : Une grande édition riche en suspense et en rebondissements

Petit retour en arrière sur les moments forts de cette édition 2008, riche en rebondissements et incertitudes. Nous vous proposons de revivre jour après jour cette course aussi intense qu’atypique. Un podium improbable, des options radicales, des révélations… Il n’a rien manqué à cette Transat AG2R de ce qui en fait le sel.


Dimanche 20 avril, prophètes en leur pays
Après un début de matinée mitigé, le soleil a décidé de pointer ses premiers rayons à quelques minutes du départ de cette Transat AG2R Concarneau – Saint-Barthélemy, le public est au rendez-vous en baie de la Fôret. La meute des 26 Figaro-Bénéteau s’élance à l’heure dite et d’entrée quelques pointures montrent déjà le bout de leur étrave. Jean Le Cam et Gildas Morvan dominent le parcours côtier à bord de Cercle Vert quand l’étonnant équipage de Concarneau – Saint-Barth affiche à nouveau ses ambitions après avoir remporté le prologue. Les locaux se distinguent ! Sur la ligne de départ, un incident oppose Financo à Luisina. Eric Drouglazet et Christophe Bouvet sont contraints de rentrer à terre pour faire réparer leur grand voile. Ils repartiront quatre heures plus tard… Malheureusement pour eux, ils ne pourront jamais bénéficier des conditions météos qui ont porté la flotte vers la pointe de l’Espagne et le fossé qui les séparait de la tête de course se creusera jour après jour.

Lundi 21 avril, 1er jour de course : golfe express
On leur avait promis une traversée du Golfe de Gascogne tranquille. Ils ont du batailler sous spi par 30 nœuds de vent. A ce petit jeu, les gros bras du circuit prennent rapidement l’avantage. Thierry Chabagny et Corentin Douguet sur Suzuki Automobiles s’emparent ainsi de la première place du classement provisoire. Les côtes d’Espagne serviront de premier juge de paix…

2ème jour – Mardi 22 : du Finistère à Finisterre
Déjà l’Espagne. Le vent qui s’est orienté progressivement au sud oblige les concurrents à progresser contre une mer formée. Les quelques bateaux qui se sont glissé le long de la péninsule ibérique prennent l’ascendant sur le reste de la flotte. Avec à leur tête Nicolas Troussel et Christopher Pratt sur Financo. Ils entament ainsi un long bail aux commandes de la course. Pour d’autres, l’aventure tourne court. Iroise Promotions se déroute sur La Corogne. Tangi Mahé s’est déboité la rotule et ne peut plus continuer. Claude Bertrac dont c’était la première course, malgré son métier de producteur audiovisuel, n’avait pas imaginé un tel scénario : « en imaginant le pire, je pensais plutôt que ce serait moi le maillon faible… ». Ce sont parfois de petits détails qui nous trahissent.

3ème jour - Mercredi 23 : on sèche
Dans tous les sens du terme, ça sèche. Au propre, parce que le soleil et le petit temps sont revenus sur la flotte et qu’il est temps de procéder à un grand nettoyage après ce départ en fanfare. Au figuré, parce que l’incertitude règne sur le meilleur moyen de traverser une dorsale qui se présente sur la route des concurrents. Vents faibles et casse-tête chinois au programme.

4ème jour - Jeudi 24 : gauche, droite
Le vent est revenu. La flotte s’étale en longitude entre les tenants de l’option ouest (Gedimat et Athéma) qui investissent sur du moyen terme et les partisans de l’est : Cercle vert, Suzuki Automobiles venus chercher l’alizé portugais le long de la côte. Au centre, Financo tente, avec brio, de contrôler ces débordements intempestifs.

5ème jour - Vendredi 25 : partie d’échecs
Motus et bouche cousue… La tête de flotte se livre à la dernière bataille stratégique avant la porte de Porto Santo. Les leaders se gardent bien de dévoiler leurs batteries : on papote, on parle de choses futiles à la vacation. Mais pas question de laisser filtrer la moindre information sur la route qui sera suivie dans les prochaines heures. La guerre psychologique bat son plein.

6ème jour - Samedi 26 : Droug jette l’éponge
Luisina abandonne. Déjà relégué en queue de flotte depuis le début de course, l’équipage cumule les avanies… C’est maintenant Christophe Bouvet qui s’était coupé un doigt qui voit sa blessure s’infecter. Sans soins intensifs, c’est le risque de septicémie. Pour la première fois de sa carrière, Eric Drouglazet ne termine pas une course dans laquelle il était engagé. En tête de course, les jeux semblent faits jusqu’à l’archipel de Madère. Financo, Cercle Vert, Banque Populaire, Suzuki Automobiles, les Mousquetaires sont à l’avant-garde d’une flotte qui fait le grand écart puisque plus de 100 milles séparent les premiers des derniers.

7ème jour - Dimanche 27 : Financo taille patron
C’est au petit matin que Christopher Pratt et Nicolas Troussel franchissent en tête la porte de Porto Santo. Les deux complices ont plus d’une heure d’avance sur l’équipage de Cercle Vert. Une misère néanmoins selon Christopher Pratt joint ce jour même à la vacation. La situation météo s’annonce complexe sur l’Atlantique et bien des cartes peuvent être redistribuées. Vision prémonitoire…

8ème jour - Lundi 28 : échappées belles
La Transat AG2R part dans tous les sens. Au nord, les gros bras de la course se marquent tous à la culotte et dévalent sous spi à près de dix nœuds. Derrière, quelques anticonformistes décident de jouer crânement la carte de la route du sud. Solar Inox, SNEF & Cliptol Sport, Concarneau Saint-Barth et Sojasun dévalent sans barguigner vers les Canaries pour tenter d’accrocher les alizés salvateurs.

9ème jour - Mardi 29 : les illusions perdues
NIVEA-Athlètes du Monde abandonne. Les deux navigateurs sont épuisés moralement. Une gestion de course sans doute trop ambitieuse a amené l’équipage à puiser dans ses réserves au-delà du raisonnable. Perte de lucidité, mauvais choix, toutes ces raisons les ont convaincus qu’il était parfois plus sage de renoncer à ses rêves. A bord de Banque Populaire, Jeanne Grégoire a tenté une échappée dans le sud en se fiant à son intuition. Mais la raison a pris le dessus et Jeanne et Nicolas Lunven rentrent sagement dans le rang des tenants de la route du nord. Qui sait ce qu’il serait advenu s’ils avaient persisté ?

10ème jour - Mercredi 30 : chacun cherche son camp
C’est fait ! Trois grandes tendances se dessinent : au nord, Financo mène la danse d’un groupe d’acharnés qui a choisi de faire front. Vents contraires, trace au plus près de la route directe en attendant la porte de sortie vers les alizés. Au centre, quelques vieux routiers emmenés par Cercle Vert et Suzuki Automobiles, ont fini par estimer que cette perspective les conduisait à une impasse. Ils ont infléchi leur route et tentent de rejoindre la route des alizés. Il leur faudra auparavant négocier au mieux le franchissement d’une dorsale qui leur barre la route : vents faibles et route étroite au programme. Les sudistes, quant à eux continuent d’accumuler un retard impressionnant.

11ème jour - Jeudi 1er mai : ça ne défile guère
Peu de changements… Chacun observe les stratégies des autres. Les centristes tentent de s’extirper de la dorsale. Les sudistes savent que le retour sur investissement n’est pas pour demain. Les nordistes cherchent une porte de sortie.

12ème jour - Vendredi 2 : paradoxes du classement
Les hommes du nord sont toujours très largement en tête. Et pourtant, le doute s’insinue. Les voix sont moins assurées et certains commencent à envier les centristes qui ont peut-être su saisir l’opportunité à temps.

13ème jour - Samedi 3 : l’aveu de Gedimat
Armel Tripon et Dominic Vittet abandonnent la route du nord. Ils le disent fort et clair : pour eux, il n’y a plus rien à espérer là-haut. Cette Transat ne sera pas pour eux. Ils font désormais route vers le sud, sans illusion. Pour eux la bataille concernera les centristes et les sudistes que tout le monde commence à regarder du coin de l’œil. Pourtant, ce jour-là Concarneau Saint-Barth accuse près de 600 milles de retard sur la tête de flotte.

14ème jour - Dimanche 4 : balle au centre
Les centristes touchent de l’air. L’espoir change à nouveau de camp. Pourtant à bord de Cercle Vert Jean Le Cam désigne déjà ses adversaires les plus dangereux : Solar Inox et SNEF & Cliptol Sport. Quand Luc Poupon avoue surtout se soucier de la trajectoire du duo Morvan Le Cam. Comme quoi, vérité d’un jour, mensonge le lendemain.

15ème jour - Lundi 5 : les jeunots partent à l’attaque
Pour la première fois, l’équipage de Concarneau - Saint-Barth empoche le Trophée AG2R de la performance solidaire, ils en remporteront 5 sur la totalité de la course et rafleront le Super Trophée AG2R. Ce n’est pas encore mirobolant, mais le rythme va monter crescendo durant les jours à venir. En descendant jusqu’à la latitude des îles du Cap Vert, ils ont mis leur intimité sur le billot… La chevauchée fantastique commence.

16ème jour - Mardi 6 : à l’ouest rien de nouveau
Les partisans de la route du nord ne se bercent plus d’illusion. Devant eux, dans l’ouest, aucune porte de sortie… Même s’ils tardent encore à l’avouer, ils sentent bien que, sauf renversement de situation miraculeux, il va être bientôt temps de passer la main.

17ème jour - Mercredi 7 : ventre mou
Coup de frein pour les centristes. Ils se croyaient sortis d’affaire et voilà que la dorsale les rattrape à nouveau. C’est peut-être là que se joue une partie du sort final de cette Transat AG2R à rebondissements. Pendant ce temps, Eric Péron et Miguel Danet sur Concarneau Saint-Barth continuent d’enquiller les milles à plus de dix nœuds de moyenne.

18ème jour - Jeudi 8 : cabane sur le chien
C’est fini… Les gens du nord ont perdu la tête. C’est l’équipage de Concarneau – Saint-Barth qui prend les commandes provisoires de la course. Les sudistes ont pris le pouvoir, ils ne le rendront plus.

19ème jour - Vendredi 9 : et voilà les Méditerranéens
Jean-Paul Mouren est homme de circonspection, voire de discrétion. Et le voilà qui, en compagnie de son complice Laurent Pellecuer, vient de prendre la tête de cette transat AG2R 2008. Et Jean-Paul de la jouer modeste, rappelant qu’il reste encore 1000 milles de course, que rien n’est joué… Gageons pourtant qu’il devait sourire derrière son imperturbable moustache.

20ème jour - Samedi 10 : les trois mousquetaires
Ils étaient bien quatre à pouvoir encore défendre leurs chances à l’arrivée. Trois fines lames du circuit : les duos Morvan-Le Cam, Guérin-Poupon ou bien encore Mouren-Pellecuer et un intrus inattendu, quoique ; débarquant sans vergogne dans la cour des grands, les deux complices caraïbo-bretons Danet-Péron.

21ème jour - Dimanche 11 : Solar Inox la menace
Ils ne font pas de bruit, mais ils font peur à tout le monde. Luc Poupon et Ronan Guérin sont toujours en embuscade. S’ils n’apparaissent pas encore dans le trio de tête, leur position très décalée dans le sud devrait leur permettre d’attaquer la remontée sur Saint-Barth avec un meilleur angle que les autres prétendants à la victoire. Et Luc Poupon est un gars des îles…

22ème jour - Lundi 12 : trois du sud
Cercle Vert ne gagnera pas la Transat AG2R… Gildas Morvan et Jean Le Cam en conviennent. Ils ont essayé de jouer la gagne en refusant de croiser la route de leurs adversaires dans leur tableau arrière. Leur position plus au nord du trio de tête était inconfortable. Il aurait fallu une bascule de vent qui n’est pas venue. Ils ne sont plus que trois à prétendre à la victoire.

23ème jour - Mardi 13 : SNEF & Cliptol Sport remporte la mise
Jean-Paul Mouren à la barre, Laurent Pellecuer aux écoutes, c’est un vainqueur atypique qui franchit la ligne en tête de cette 9ème Transat AG2R. Quand l’un lâche la bonde de sa joie exubérante, l’autre lisse sa moustache de contentement. Mais leur bonheur est égal. Solar Inox puis Concarneau Saint-Barth viendront compléter le podium.

Cercle Vert et Banque Populaire ouvriront ensuite la voie des centristes en quatrième et cinquième position. Financo, premier des nordistes n’arrivera lui qu’en treizième position près de 29 heures après le vainqueur. Le temps du record ne sera pas battu.

25ème jour - Jeudi 15 mai, Atlantik FT ferme la marche
A 13h13’53’’ David Krizek et Phil Sharp franchissent la ligne d’arrivée de cette Transat AG2R 2008. Ils ont joué la route du nord jusqu’au bout, ils ont perdu. Le dernier vainqueur de la Route du Rhum-La Banque Postale en Class 40 pourrait méditer ce que disait Dominic Vittet pour qui c’était la dernière transat en course : « la course au large est parfois vraiment cruelle… »

26 équipages au départ, 23 à l’arrivée en 48 heures.

Avec la 8e Transat, AG2R Prévoyance enregistre un doublement de l’équivalent publicitaire par rapport à l’édition précédente qui représente en 2006 une valorisation près de 20 fois supérieure à son investissement.

Afin de mesurer son retour sur investissement et évaluer qualitativement et quantitativement son action de sponsoring dans le cadre de la 8e édition de la Transat AG2R Concarneau-Saint Barthélemy, AG2R Prévoyance a pour la 3ème fois chargé le cabinet Occurrence :
de réaliser une analyse portant sur les audiences et équivalences publicitaires,
d’analyser les retombées de presse,
de mesurer l’impact sur le grand public.
Les principaux résultats de l’analyse réalisée par Occurrence :
Audiences, équivalences publicitaires et analyse des retombées

964 millions de contacts potentiels (contre 611 millions de contacts en 2004 lors de la 7e édition de la Transat AG2R) générés par la couverture des médias de la presse écrite (48%) et audiovisuelle (52%).
Fait marquant par rapport à la 7e édition : en 2006, ce sont les radios et les télévisions qui assurent à la Transat AG2R la majorité de son audience (en 2004, la presse audiovisuelle représentait 29% des retombées contre 52% cette année).
13 millions d’euros d’équivalent publicitaire global (contre 5,8 millions en 2004)
représentant 8,4 millions d’euros en équivalent publicitaire pour l’audiovisuel (64%).
représentant 4,6 millions d’euros en équivalent publicitaire pour la presse écrite (36%).
Fait marquant par rapport à la 7e édition : en 2006, la valorisation publicitaire de « l’AG2R », comme la nomment les marins, a fait plus que doubler par rapport à l’édition précédente (progression de + 124%)
Analyse de la visibilité et du contenu médiatique

Sur un corpus de plus de 1 800 articles ou alertes audiovisuelles, 694 articles de presse écrite ont été analysés par Occurrence.
Cette analyse montre que depuis 2002 (6e édition de la Transat AG2R), la couverture médiatique de « l’AG2R » s’est considérablement intensifiée puisqu’elle a progressé de + 94%. La forte évolution constatée en 2006 est notamment liée :
aux partenariats médias noués notamment avec RTL, France Télévisions ainsi que Le Télégramme et Ouest France,
à la notoriété des coureurs engagés,
au changement de ville de départ, Concarneau, et aux partenaires économiques régionaux qui se sont fortement mobilisés.
à la qualité de la nouvelle organisation,
à la reconnaissance de la fidélité d’AG2R Prévoyance dans cette Transat (qui l’a créée en 1992 avec Match Racing).
En 2006, la visibilité de la marque AG2R Prévoyance a été totale : 100% des articles traitant de la Transat mentionne AG2R en citant « l’AG2R » ou « La Transat AG2R » contre 58% en 2004.
Mesure d’impact sur le grand public

L’enquête, menée par Occurrence auprès de 1 013 personnes de 15 ans et plus (méthode des quotas), interrogées par téléphone les 5 et 6 mai 2006, indique cette année que 58% des français identifient AG2R Prévoyance comme sponsor de la voile (contre 40% en 2004 et 36% en 2002).
À noter également qu’en 2006, 72% des personnes interrogées déclarent connaître AG2R Prévoyance (contre 58% en 2004).
La notoriété assistée d’AG2R Prévoyance est en forte hausse depuis 2004 (+ 14 points) alors qu’elle n’avait progressé que de 5 points entre 2002 et 2004.
En ce qui concerne les valeurs les plus attribuées par le grand public à AG2R Prévoyance, le dynamisme reste la première valeur associée à la marque. Comme pour la dernière édition, la seconde valeur associée à la marque est la solidarité. Enfin, pour la première fois, la notion de « proximité » arrive en 3e position (devant l’innovation).
Base : 726 personnes déclarant connaître AG2R Prévoyance.
En conclusion, cette 3e édition du bilan d’impact du sponsoring de la Transat AG2R constitue une fois encore un levier efficace pour l’accroissement de la notoriété du Groupe : l’on note une forte hausse de la notoriété d’AG2R Prévoyance (+ 14 points) et de la mémorisation comme sponsor de la voile (+ 18 points).
Pour Yvon Breton, secrétaire général et directeur de la communication d’AG2R Prévoyance, « Les retombées médiatiques et commerciales générées par cette action de sponsoring sont exceptionnelles justifient le budget investi dans cette action de communication dont le retour sur investissement est plus qu’atteint, notamment si l’on se réfère à la valorisation des équivalents publicitaires ou à l’évolution du taux de notoriété de la marque AG2R Prévoyance », expliquant « En effet, l’équivalent publicitaire fait apparaître une valorisation près de 20 fois supérieure aux sommes investies par AG2R Prévoyance en sa qualité de partenaire de l’événement ».
A propos d’AG2R

AG2R est le 1er groupe interprofessionnel français de prévoyance et de retraite complémentaires des salariés et des retraités. C’est aussi la 1ère Institution de Prévoyance - source : L’Argus de l’Assurance - octobre 2005 (en terme de résultats combinés).
6,5 milliards de CA en 2005 (8 milliards d’euros si l’on intègre Prémalliance).
11,8 milliards de réserves et provisions techniques à fin 2005.
Plus de 7 millions de personnes couvertes ou assurées.
900 000 contrats d’entreprises clientes sur le secteur concurrentiel (prévoyance, santé, épargne)
Près de 300 000 entreprises adhérentes en retraite.
Plus de 3 600 collaborateurs en France (4 800 si l’on intègre Prémalliance) dans près de 100 villes et 250 permanences.

SNSM DU FUTUR

La Société de sauvetage en mer teste ses futures tenues

Vent de 100 km à l'heure et pluie intense. Inutile de chercher sur la carte météo, cette tempête là a été déclenchée aujourd'hui dans la soufflerie du Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB) à Nantes. Elle a permis à neuf bénévoles de la Société nationale de sauvetage en mer de tester de nouvelles tenues. Test qui va se prolonger en situation réelle durant la prochaine saison estivale. Les bénévoles de quatre stations, Ouistreham dans le Calvados, Portsall dans le Finistère, Saint-Malo en Ille-et-Vilaine et Port Camargue dans le Gard, vont servir de cobayes. La SNSM envisage de renouveller 3500 à 4000 tenues, un marché d'un million d'euros pour les seules combinaisons et les vestes.

Artemis transat : Vincent Riou raconte son abandon


Vincent Riou, à bord de Gitana Eighty, a raconté lors d’une vacation avec le PC Course les événements de la journée. Loïck Peyron continue évidemment sa course et devrait arriver vendredi à Boston avec Vincent à son bord. Pendant ce temps, l’équipe technique de PRB se prépare à s’envoler pour Halifax (Canada) pour monter une opération de récupération du monocoque. Vincent espère que le bateau, situé à 530 milles d’Halifax, pourra être récupéré dans trois jours environ. Si le coup de vent attendu l’a épargné.

Vacation téléphonique entre le PC Course, Vincent Riou et Loïck Peyron à bord de Gitana Eighty

Le déroulement de la journée : « la nuit dernière, je naviguais au reaching, assez vite à 15/18 nœuds. Soudain, je suis entré en collision avec ce que je crois être un requin Pélerin de 4 à 5 mètres. Le poisson a carrément été coupé en deux car j’ai vu ressortir les deux morceaux et c’est à l’aileron que j’ai pensé qu’il s’agissait d’un requin. Sur le moment, je n’étais pas trop inquiet car le choc a été violent mais sans le bruit significatif du carbone cassé. J’ai fait un check rapide et un peu plus tard, j’ai juste constaté que l’ogive de quille était un peu abimée. Le puits de quille se remplissait et il y avait des bulles qui m’empêchaient de voir ce qui se passait. Rien de dramatique. Cet après-midi, j’ai décidé de profiter des calmes de la dorsale anticyclonique pour inspecter la tête de quille. Là, j’ai constaté qu’il manquait l’axe avant de la tête de quille. La quille, qui était inclinée, portait à faux en travers du puits.

Suite à cela, j’ai décidé assez vite de ne pas rester à bord. Car vu le mauvais temps qui arrivait, je ne me voyais pas me faire peur pour me faire peur. C’était difficile, voir très dangereux de naviguer à la voile dans ces conditions.

J’ai sécurisé au maximum le bateau, j’ai descendu comme je pouvais le centre de gravité en ballastant. Et j’ai laissé le bateau avec la quille inclinée en espérant qu’ainsi elle restera en place. Maintenant on est déjà en train de faire ce qu’il faut pour aller le récupérer ».


La récupération à bord de Gitana Eighty : « Une fois que j’ai sécurisé le bateau, déclenché toutes les balises possibles pour continuer à le repérer puis le radeau de survie. Je me suis installé dedans et je me suis laissé partir à la traine. J’avais solidement amarré le radeau.

C’était le créneau idéal pour faire ce genre de manœuvre car demain cela serait devenu beaucoup plus dur et difficile vu les conditions qui s’annoncent. »


L’opération pour récupérer PRB : « Une équipe est déjà en train de partir à Halifax. L’idéal serait qu’ils partent demain soir de là-bas avec un bateau pour aller le récupérer. Il faut deux jours de mer. »


Son sentiment : « Là j’ai un peu les bras qui me tombent (ému). Je me demande ce que je dois faire pour finir une course*… . C’était une course avec du niveau et j’y prenais beaucoup de plaisir. Jusqu’à ce matin… Je me retrouve là, juste avec mon téléphone Irridium et une clé USB. La vie continue. Mais c’est quand même terrible où on en est arrivé ».


Le récit de Loïck Peyron : « C’est une course en solitaire qui va se finir en double. Ce n’est pas une première. Philou n’était pas monté à mon bord (pour mémoire Loïck avait effectué un sauvetage extraordinaire de Philippe Poupon dans le Vendée Globe 1989/90 en permettant de redresser le monocoque couché de ce dernier). J’aurais préféré que Vincent continue, il avait fait une course impressionnante. Il est très déçu, je le comprends. Il passe ses coups de fil, fais comme si il était tout seul. Cela n’est pas facile ».


* : Dans son interview, Vincent se demande ce qu’il faut faire « pour finir une course ». Il fait évidemment référence au démâtage survenu au bout de 24 heures de course dans la dernière Route du Rhum et bien sûr au plus récent subit dans la Barcelona World Race avec Sébastien Josse. Comme cette fois, PRB était alors en tête. Des casses mécaniques difficiles à vivre pour le dernier vainqueur du Vendée Globe mais sans doute moins que la collision avec un animal qui renvoie à la pure malchance.


Source : www.prb.fr

Voile : Une page se tourne dans la classe 6.50

6.50 mini. Les ténors ont quitté la série. De nouveaux concurrents émergent. La saison sera très ouverte. Le point avec Antoine Grau, président de la classe.
Antoine Grau, une génération s'en va dans la classe 6.50, une autre arrive...
Oui, c'est vrai, il y a une remise à plat, on est dans une année post mini-transat. Les ténors de la catégorie, comme Yves Le Blévec, Isabelle Joschke, Adrien Hardy, qui occupaient les podiums depuis deux ou trois ans, ont quitté la série. Cela va permettre à plein d'autres talents d'éclore.

La génération qui arrive est-elle aussi prometteuse ?

C'est peu trop tôt pour dire si elle est moins talentueuse. Mais c'est vrai que dans la génération passée, il y avait du lourd. Avec Stéphane Le Diraison et Thomas Ruyant, on voit déjà deux bons éléments émerger. La saison ne fait que commencer, et il faudra attendre les Sables-les Açores-les Sables, cet été, pour voir se dégager une première hiérarchie.

Vous avez débriefé récemment avec l'organisateur de la dernière mini-transat, qu'en avez-vous retiré ?

Il en est ressorti quelques mesures concrètes. Comme celle de nommer chez Grand Pavois Organisation, à la tête de l'épreuve, un interlocuteur qui soit un ancien coureur du circuit 6.50 et qui aurait comme mission de rapprocher les concurrents des organisateurs. Quelqu'un qui fasse en sorte de créer un peu plus de convivialité sur l'épreuve, ce qui a peut-être manqué l'an dernier. Ou encore, nous avons demandé à l'organisateur d'étoffer son équipe de communication afin qu'elle ne se concentre pas seulement sur l'aspect compétition mais qu'elle puisse aussi mettre en valeur l'esprit et les valeurs de la classe.

Il se dit qu'il y a, cette saison, une diminution des inscrits sur les courses. Est-ce vrai ?

Oui c'est vrai, il y a une diminution très nette. Nous n'avons pas encore mesuré l'ampleur, mais c'est assez important. Il n'y a de liste d'attente sur aucune des courses du début de saison. Par exemple, il ne devrait y avoir que 80 concurrents au départ de la mini-fastnet, alors que nous avions arrêté la liste des engagés à 100 bateaux, lors de la dernière édition.

Comment l'expliquez-vous ?

Il y a deux explications possibles. La première, c'est que les gros problèmes de liste d'attente, rencontrés l'année dernière, ont effrayé des concurrents potentiels. La deuxième, c'est que le fait d'annualiser la mini-transat, rend les navigateurs moins concernés par la course à la qualification. Ils savent désormais, que s'ils manquent une édition, ils peuvent participer à la suivante, un an plus tard. De ce point de vue, le circuit se serait décongestionné et c'est ce que nous cherchions à obtenir.

Les Sables-les Açores-les Sables est la course majeure de la saison. Quel avenir lui imaginez-vous désormais ?

Cette année encore on devrait tourner autour de 65 bateaux, ce qui est très bien. Si, dans la classe, nous réfléchissons à faire évoluer sa formule, c'est parce que nous tenons à protéger cette épreuve. L'organisateur, la ville des Sables-d'Olonne s'est inquiété de l'avenir de cette course quand la mini-transat est devenue annuelle. Moi je ne suis pas aussi inquiet. C'est une bonne alternative à la mini-transat. Elle demande un budget moindre, car c'est un aller et retour, et c'est une excellente préparation justement pour une transat. Nous réfléchissons à son positionnement dans le calendrier, et si nous la maintenons en solitaire...

Qu'en est-il du projet de classement sur l'année ?

Nous allons mettre en place un classement sur la saison, un peu comme dans le circuit ATP en tennis. Le but c'est que le public ne se souvienne pas seulement du vainqueur de la mini-transat, mais aussi de ceux qui brillent lors des courses, le reste de la saison. Nous avons consulté la Fédération française de voile sur ce point, et elle a validé notre demande. Ce classement sera établi dès cette année.

Source : Ouest France

ICAP LEOPARD POURRAIT BATTRE CE SOIR LE CHRONO DE PHOCÉA SUR L'ATLANTIQUE NORD


Depuis dimanche soir, ICAP Leopard, qui tente de battre le record de l´Atlantique Nord pour un monocoque à winches assistés, atteint par moments des vitesses de 30 nœuds.

Actuellement l'équipage du maxi Icap Léonard semble en train de battre le record de Phocea, mais il faut faire attention ce soir aux courants et à la marée à l’approche du Cap Lizard. A 18h (heure française), il restait 57 milles à parcourir et actuellement ils atteignent une moyenne de plus de 18 milles à l’heure. Il faudrait arriver avant 3h30 cette nuit…

73 SOLITAIRES OUVRENT LE BAL



En juin, les Minis investissent Douarnenez. Les 73 concurrents du Trophée Marie- Agnès Péron ouvriront le bal en solitaire. Ils s’élanceront demain sur un parcours de 200 milles.

Douarnenez va vivre près de trois semaines à l’heure des Minis avec le Trophée Marie-Agnès-Péron en solitaire et dans la foulée le Mini-Fastnet en double (départ le 15 juin). Cette classe 6,50 m, véritable laboratoire de la course au large, est aussi la plus internationale qui soit. Une nouvelle fois des marins étrangers, dont certains venus de fort loin (Australie, Etats-Unis, Afrique du Sud) seront présents à Douarnenez. Certains y ont déjà leurs habitudes et apprécient la beauté des lieux et l’ambiance Penn Sardin. Ce qui explique le succès des deux épreuves organisées à suivre par le Winches Club. Les minïstes y sont fidèles même si une petite érosion des engagés touche aussi cette classe qui joue habituellement à guichets fermés.
Un parcours technique
Les solitaires ouvriront les hostilités avec le Trophée Marie-Agnès-Péron.


Cette épreuve qualificative pour la Transat 6.50 rend hommage à Marie-Agnès Péron, une institutrice de Megève disparue en mer lors de la Mini-Transat 1991, qui s’élançait justement de Douarnenez. Le parcours de 200 milles qui emmène la flotte de la baie de Douarnenez vers les Glénan, Groix et le plateau des Birvideaux avec un retour par la chaussée de Sein et Armen est extrêmement technique et tactique. Ce terrain de jeu sélectif favorise l’émergence de marins complets et l’an passé, c’est Yves Le Blévec qui avait remporté cette régate disputée au rythme d’un sprint. Le futur vainqueur de la Transat 6.50 La Rochelle - Bahia avait devancé Isabelle Joscke et le Belge Peter Laureyssens.

Des habitués de la classe
73 concurrents (31 en protos, 42 en série) sont actuellement inscrits. Les protos affûtés devraient en toute logique fournir le vainqueur au scratch. Le Trinitain Erwan Le Roux, tout juste rentré de la transat Concarneau - Saint-Barth où il a terminé huitième, retrouvera avec plaisir la barre d’un Mini (« Déphéméride 3 »). Le Morbihannais, candidat au podium, devra notamment compter avec le Dunquerquois Thomas Ruyant (« Faber France »), second de l’Open Demi-Clé à Morgat. A surveiller aussi le Morbihannais Stéphane Le Diraison (« Cultisol »), second en série de la dernière Transat 6.50 et désormais dans la catégorie proto. En série, le Portugais Francisco Lobato, vainqueur l’an passé, fait naturellement partie des favoris mais il devra contenir les assauts de concurrents habitués du circuit comme Jean-françois Quelen (« Galanz »), Antoine Debled (« Régions Job »), Pierre-Yves Lautrou (« Altaïdes mooveent »). A côté de ces noms déjà connus dans le paysage de la classe 6,50 m, de nouveaux venus dans cette école de course au large (Sassy, Leglatin) rêvent d’émerger. Ces 200 milles en solitaire seront déjà un galop d’essai instructif avant d’aller visiter le mythique Fastnet.

Clair comme l'eau du Pacifique



Vu du ciel, le Pacifique intrigue... Au Sud-Est, au large de l’île de Pâques, dans une vaste région grande comme la Méditerranée, le bleu profond des eaux a pris une nuance indigo, presque violette. Hypothèse : la zone semble très pauvre en activité biologique. En 2004, plusieurs équipes du CNRS, regroupées le temps de la campagne Biosope – « Biogeochemistry and Optics South Pacific Experiment » –, sont allées voir ce qu’il en était vraiment. Leurs travaux viennent d’être publiés dans Geophysical Research Letters et Limnology and Oceanography. Ils confirment la singularité de ce drôle de Pacifique, et que c’est bien la pureté de ses eaux qui leur donne cette couleur particulière. Dans le sillage de l’Atalante, le navire d’exploration de l’Ifremer affrété par le CNRS, des chercheurs du Laboratoire de microbiologie, de géochimie et d’écologie marines (LMGEM) du Centre d’océanologie de Marseille1 et du Laboratoire d’océanographie de Villefranche (LOV)2, coordonnées par Hervé Claustre, du LOV, ont jeté leurs bouteilles de prélèvement à la mer pour évaluer les quantités présentes de carbone, de bactéries, de particules en suspension. Et immergé des radiomètres, capables de mesurer jusqu’à près de deux cents mètres la lumière du soleil qui a pénétré dans l’océan. Comme prévu, la mer s’est révélée vierge, ou presque, de cette matière organique colorée, capable d’absorber le rayonnement solaire : exit les fameux nutriments qui permettent d’ordinaire d’alimenter bactéries et plancton et de faire marcher la pompe à carbone vitale pour l’équilibre climatique de la planète.
Jamais constatée ailleurs, cette pauvreté émerveille les scientifiques. « Une telle pureté optique est quasiment impossible à reproduire en laboratoire », explique André Morel, chercheur au LMGEM. « En principe, poursuit Marc Tedetti, du LOV, les océans sont enrichis de trois manières : par les apports des fleuves, près des côtes ; par les matières transportées dans l’atmosphère ; et par les remontées d’eaux profondes et riches en nutriments. Au large de l’île de Pâques, il n’y a rien de tout cela, ce qui en fait une région très pauvre en termes d’activité biologique. »
Conséquence : du fait de la faible quantité de matière organique colorée, de particules en suspension et de phytoplancton, le rayonnement solaire pénètre très profondément, près de trois fois plus que dans les eaux déjà très pures de Méditerranée orientale. Et du coup, « ces eaux donnent un point de référence de l’activité biologique dans un milieu extrêmement éclairé », explique Richard Sempéré, le directeur du LMGEM. De quoi même se faire une idée de ce que furent les prémices de la vie dans les océans.

ROUEN ET LES GRANDS VOILIERS


700 000 visiteurs/jour : embarquons pour l'Armada avec le Département de Seine-Maritime !
Du 5 au 14 juillet, l'Armada 2008 célèbrera la culture maritime de notre département

Près de 10 millions de visiteurs sont attendus durant l'Armada, dont 2 millions assisteront à la Grande Parade du 14 juillet, orchestrée par le Département.

Le Département de Seine-Maritime, 1er financeur de l'Armada 2008.
Le Département de Seine-Maritime est en effet le 1er partenaire financier de l'événement avec 1,13 Meuros.

À ce titre, il organisera durant l'Armada de nombreuses animations gratuites : grande roue et mini croisières
ouvertes à tous, stand 100% tourisme avec tous les offices du tourisme du département, opération spéciale
« Lire à l'Armada », expos, concerts et jeux.


ARMADA INEDITE
J'embarque à bord de la grande roue du Département

La grande roue du Département de Seine-Maritime offrira un point de vue inédit sur l'Armada. Située rive gauche, à mi-distance entre le pont Guillaume Le Conquérant et le pont Gustave Flaubert, elle permettra de s'envoler dans le ciel de l'Armada.

- Accès gratuit tous les jours de 10h30 à 23h00.
Tickets d'embarquement à retirer sur le stand du Département de Seine-Maritime.


ARMADA INSOLITE
Je vogue à côté des géants des mers

Le Département offre aux seinomarins par voie de jeu-concours 3000 mini-croisières sur L'Oiseau des 7 îles durant l'Armada.
- Pour gagner, téléphoner au 02 76 51 61 61 le lundi 23 juin, de 9h à 18h.


ARMADA MADE-IN SEINE-MARITIME
Je découvre tout mon département

Durant l'Armada, le Département de Seine-Maritime occupera un espace d'accueil de 600m².

- Quai de Bois-Guilbert, rive droite, au pied du pont Guillaume Le Conquérant.

Les 38 offices de tourisme de Seine-Maritime seront présents au stand du Département. Chaque jour, 9 offices de tourisme représenteront à la fois les villes, la campagne et le littoral seinomarin. 38 films sur le territoire seront présentés en boucle chaque jour.


ARMADA-SUR-SEINE
Le 14 juillet je m'installe en bord de Seine pour la parade finale des bateaux

Le 14 juillet 2008, les bateaux quitteront Rouen dans la matinée. Leur défilé sur la Seine (158 km) pour rejoindre les voies de navigation maritimes se poursuivra jusque tard dans la soirée.


CULTURE ARMADA
Je danse, je lis et je m'évade

Lire à l'Armada :

Pendant l'Armada, l'opération « Lire à la plage », proposée par la BDSM, se décline en « Lire à l'Armada ».
Le stand de l'Armada devient ainsi le 10ème site de Lire à la plage. 750 ouvrages seront mis en libre consultation. Ils seront répartis selon 4 thématiques : La Seine / Les bateaux, les activités portuaires et la mer / Le littoral et les voyages / Les Découvertes.

3 animations littéraires seront proposées chaque jour : lectures d'ouvrages, chorales ou spectacles de contes pour enfants sur le thème de la mer et de la navigation. Une exposition sur les pirates sera proposée à l'attention des plus petits.
- Rendez-vous sur le stand du Département de Seine-Maritime.

« L'appel du large : matelotage traditionnel et arts populaires marins ».

Cette exposition met en scène la vie d'un port, et présente des reconstitutions d'aménagements intérieurs de différents types de navires auxquelles est intégrée la présentation d'objets de collection, de maquettes, de tableaux de noeuds et les objets usuels des matelots, gabiers et hommes d'équipage.

- Musée Industriel de la Corderie Vallois du 24 mai au 5 janvier 2009.

- Sur le stand du Département, démonstration de noeuds marins par Gabriel Richir, commissaire de l'exposition.

Exposition Richard Texier

En écho à l'Armada, 40 oeuvres de Richard Texier seront exposées à l'Hôtel du Département de Seine-Maritime (Rouen), du 2 juillet au 26 septembre 2008. Artiste voyageur, peintre, sculpteur, l'oeuvre de Richard Texier nous plonge dans un univers marin et cosmique.
A l'occasion de cette exposition l'artiste dévoilera au public une sculpture réalisée pour l'occasion, « Les guetteurs de vent ».

- Hôtel du Département, quai Jean Moulin (Rouen) du 2 juillet au 26 septembre.

Pendant l'Armada, je contrôle mes connaissances : Quizz de l'Armada

Le grand jeu « Quizz de l'Armada » fonctionne sur le principe d'une roue de la fortune dont les différents segments font références à des questions sur le thème du nautisme.
- Rendez-vous sur le stand du Département de Seine-Maritime.

Le soir : j'ouvre mes écoutilles
Chaque soir un concert gratuit sur le stand Département. Plusieurs groupes locaux sont programmés : Cole Quartet, Choeurs d'Hommes, Groovin'Jazz, Eou Doue Duo, An Las (9.10), Allons-y tant qu'c'est chaud, Trio La Cueva, Victoria, Latche Swing.
- Tous les soirs de 21h30 à 23h sur le stand du Département de Seine-Maritime.

ARMADA PRATIQUE
Se rendre à l'Armada, être « éco-visiteur »

Covoiturage
Roulez malin jusqu'à l'Armada en trouvant un chauffeur
ou en offrant des places à des passagers.
- www.covoiturage76.net

Personnes à mobilité réduite
C'est simple, toute l'Armada est accessible : les bateaux, le bateau-promenade et même la grande roue !

Eco-Armada

Signataire de la charte Eco-Armada, le Département de Seine-Maritime fournit 3 000 bornes propreté pour une Grande Parade respectueuse de l'environnement



Contact Presse :
Camille Rotunno
Attachée de presse
Département de Seine-Maritime
Tél : 02 35 03 55 68
Port : 06 74 35 26 07
http://www.seinemaritime.net/

Les requins sont sur les dents



Les requins, ces prédateurs marins à sang froid, semblent avoir déclaré une guerre globale aux hommes. On ne sait pas précisément quel est le casus belli, il se peut même qu'il s'agisse d'une "réponse des requins" au "boom des ailerons" enregistré en Asie de l'Est dans un contexte de développement économique intensif. En effet, la soupe aux ailerons de requin est aujourd'hui le plat le plus onéreux des restaurants de luxe (et combien de requins faut-il tuer pour préparer ce mets délicat!).

Il existe encore une autre explication à la brusque flambée de l'agressivité des requins: toutes les anomalies rencontrées dans la nature sont souvent liées à des problèmes climatiques. La température des courants océaniques change, et ce processus pousse les animaux marins à réviser leurs itinéraires de migration, à s'engager dans des zones inconnues. C'est ainsi que les chercheurs mexicains expliquent l'apparition massive de prédateurs au large de l'Etat mexicain du Guerrero, où ils ont attaqué deux amateurs de planche à voile, et même "goûté" l'un d'entre eux...

"Je ne pense pas que les requins soient devenus plus agressifs, indique Konstantin Sgourovski, directeur du programme marin du WWF-Russie. Un système changeant de courants peut, bien entendu, amener les prédateurs à se déplacer dans des endroits où ils n'ont jamais été auparavant. Une autre variante possible serait que les bancs de poissons ont modifié leurs itinéraires de migration et que les requins les ont suivis. Mais si, par exemple, pour les Australiens, la présence de requins [au large des côtes] n'a rien d'étonnant, leur apparition dans des endroits inhabituels provoque de véritables vents de panique".

Ceci est de toute évidence le cas en Turquie actuellement. Des dizaines de plages ont été fermées sur la côte ouest du pays à la suite d'une invasion de requins, et les promenades en mer ont été interdites. Les personnes âgées affirment n'avoir jamais rien vu de pareil.

Que s'est-il passé en fait? Les changements de comportement des requins sont notamment expliqués par les processus de variation de l'acidité de l'océan. Cependant, selon le scientifique Vsevolod Belkovitch, chercheur à l'Institut d'océanologie de l'Académie russe des sciences, ce facteur est incapable d'apporter de sérieux changements physiologiques de la biosphère marine, à laquelle appartiennent les requins. "Il n'existe pas d'explication simple, estime le savant. On ne peut pas dire que les conditions d'existence des requins dans l'océan ont brusquement changé. Dans le même temps, le degré de pollution des eaux a augmenté, ce qui ne peut pas rester sans effet sur l'écosystème marin".

La raison la plus probable du comportement anormal des requins, selon Vsevolod Belkovitch, est la présence toujours croissante de l'homme dans l'océan. "La navigation se développe, de plus en plus de personnes nagent et plongent dans la mer, en pénétrant dans l'univers sous-marin. Par conséquent, la fréquence des rencontres entre requins et hommes a augmenté. Ce fait suscite la nervosité et l'irritation de ces prédateurs, estime le scientifique. D'ailleurs, les requins ne cherchent pas tant à défendre leur habitat qu'à se remplir l'estomac. Or, l'homme est pour eux une victime potentielle, un aliment complémentaire, et sans doute un mets délicat".

Les requins sont absolument implacables non seulement vis-à-vis des hommes mais également à l'égard de tout ce qui peut leur faire office de nourriture. Ils se sont bien adaptés à la vie et ont un don pour mépriser totalement le danger. Cependant, l'agressivité des prédateurs est sous-tendue non seulement par leur intrépidité, mais aussi par leur faim insatiable: en migration permanente, couvrant des distances interminables, les requins ont besoin d'un apport continu en énergie. Or, s'ils ne bougent pas, leurs branchies ne sont pas suffisamment alimentées en oxygène. Quoi qu'il en soit, il existe tout de même des paresseux qui préfèrent se coucher de temps à autre sur le fond marin.

Le sang dissout dans l'eau produit sur les requins le même effet qu'un tissu rouge sur un taureau. Le conflit qui existe entre cet animal et l'homme est un phénomène d'ordre historique: depuis que les hommes ont commencé à explorer la mer, ils perfectionnent les méthodes de chasse aux requins, mais également celles de protection contre leurs attaques. Les requins sont extrêmement sensibles aux odeurs délayées dans l'eau. De nos jours, afin de se protéger, on jette en temps normal dans l'eau des produits chimiques spécialement conçus à cet effet et capables de repousser les requins.

Il semble que la nature ait créé cet animal de façon presque parfaite: la gent "requine" n'a connu presque aucune modification depuis des millions d'années. Mais, paradoxalement, ces prédateurs terrifiants sont eux-mêmes menacés, en raison de l'attitude barbare des hommes. En tous cas, plus de vingt espèces de requins examinées par les spécialistes de l'Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN) sont aujourd'hui sérieusement menacées d'extinction.

La Volvo Ocean Race s'arrêtera à Boston



L’édition 2008-09 de la Volvo Ocean race fera escale à Boston, ont annoncé récemment les organisateurs. Le port du Massachusetts, qui vient d’accueillir l’arrivée de la Transat anglaise rejoint donc Alicante, port de départ, Le Cap (Afrique du Sud), Kochi (Inde), Singapour, Qingdao (Chine), Stockholm (Suède) et Saint-Pétersbourg (Russie) comme ville-étape de la course autour du monde en équipage.