mercredi 4 juin 2008

Voile : Une page se tourne dans la classe 6.50

6.50 mini. Les ténors ont quitté la série. De nouveaux concurrents émergent. La saison sera très ouverte. Le point avec Antoine Grau, président de la classe.
Antoine Grau, une génération s'en va dans la classe 6.50, une autre arrive...
Oui, c'est vrai, il y a une remise à plat, on est dans une année post mini-transat. Les ténors de la catégorie, comme Yves Le Blévec, Isabelle Joschke, Adrien Hardy, qui occupaient les podiums depuis deux ou trois ans, ont quitté la série. Cela va permettre à plein d'autres talents d'éclore.

La génération qui arrive est-elle aussi prometteuse ?

C'est peu trop tôt pour dire si elle est moins talentueuse. Mais c'est vrai que dans la génération passée, il y avait du lourd. Avec Stéphane Le Diraison et Thomas Ruyant, on voit déjà deux bons éléments émerger. La saison ne fait que commencer, et il faudra attendre les Sables-les Açores-les Sables, cet été, pour voir se dégager une première hiérarchie.

Vous avez débriefé récemment avec l'organisateur de la dernière mini-transat, qu'en avez-vous retiré ?

Il en est ressorti quelques mesures concrètes. Comme celle de nommer chez Grand Pavois Organisation, à la tête de l'épreuve, un interlocuteur qui soit un ancien coureur du circuit 6.50 et qui aurait comme mission de rapprocher les concurrents des organisateurs. Quelqu'un qui fasse en sorte de créer un peu plus de convivialité sur l'épreuve, ce qui a peut-être manqué l'an dernier. Ou encore, nous avons demandé à l'organisateur d'étoffer son équipe de communication afin qu'elle ne se concentre pas seulement sur l'aspect compétition mais qu'elle puisse aussi mettre en valeur l'esprit et les valeurs de la classe.

Il se dit qu'il y a, cette saison, une diminution des inscrits sur les courses. Est-ce vrai ?

Oui c'est vrai, il y a une diminution très nette. Nous n'avons pas encore mesuré l'ampleur, mais c'est assez important. Il n'y a de liste d'attente sur aucune des courses du début de saison. Par exemple, il ne devrait y avoir que 80 concurrents au départ de la mini-fastnet, alors que nous avions arrêté la liste des engagés à 100 bateaux, lors de la dernière édition.

Comment l'expliquez-vous ?

Il y a deux explications possibles. La première, c'est que les gros problèmes de liste d'attente, rencontrés l'année dernière, ont effrayé des concurrents potentiels. La deuxième, c'est que le fait d'annualiser la mini-transat, rend les navigateurs moins concernés par la course à la qualification. Ils savent désormais, que s'ils manquent une édition, ils peuvent participer à la suivante, un an plus tard. De ce point de vue, le circuit se serait décongestionné et c'est ce que nous cherchions à obtenir.

Les Sables-les Açores-les Sables est la course majeure de la saison. Quel avenir lui imaginez-vous désormais ?

Cette année encore on devrait tourner autour de 65 bateaux, ce qui est très bien. Si, dans la classe, nous réfléchissons à faire évoluer sa formule, c'est parce que nous tenons à protéger cette épreuve. L'organisateur, la ville des Sables-d'Olonne s'est inquiété de l'avenir de cette course quand la mini-transat est devenue annuelle. Moi je ne suis pas aussi inquiet. C'est une bonne alternative à la mini-transat. Elle demande un budget moindre, car c'est un aller et retour, et c'est une excellente préparation justement pour une transat. Nous réfléchissons à son positionnement dans le calendrier, et si nous la maintenons en solitaire...

Qu'en est-il du projet de classement sur l'année ?

Nous allons mettre en place un classement sur la saison, un peu comme dans le circuit ATP en tennis. Le but c'est que le public ne se souvienne pas seulement du vainqueur de la mini-transat, mais aussi de ceux qui brillent lors des courses, le reste de la saison. Nous avons consulté la Fédération française de voile sur ce point, et elle a validé notre demande. Ce classement sera établi dès cette année.

Source : Ouest France

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