mardi 22 avril 2008

La marque de l'homme sur les océans


Un nouvel atlas des océans révèle que l'activité humaine a eu un profond impact sur environ 40 pour cent de leur surface, seuls 4 pour cent se retrouvant relativement intacts. Les régions les plus touchées sont les Caraïbes de l'Est, la Mer du Nord et les eaux japonaises tandis que les moins affectées sont celles autour des pôles selon de nouveaux résultats qui devraient servir à établir des priorités dans les futurs projets de protection marine.

Cette carte marine globale à haute résolution rend compte de 17 types différents d'impacts humains sur les écosystèmes marins, dont le changement climatique, la pêche et la pollution. Benjamin Halpern du National Center for Ecological Analysis and Synthesis à Santa Barbara en Californie et ses collègues ont rassemblé les données de diverses sources et s'en sont servi pour produire un modèle qui assigne une seule valeur à chaque kilomètre carré d'océan. Cette valeur reflète l'impact global de tous les changements induits par l'homme agissant à cet endroit.

Les résultats montrent qu'aucune région de l'océan n'est indemne de l'activité humaine et qu'environ un tiers d'entre elles sont fortement affectées, les environnements les plus touchés étant les marges continentales, les côtes rocheuses, les récifs coralliaires, les fonds couverts d'algues et les montagnes sous-marines.

BLEU VOILE OCEANIQUE : De Pas et Tabardel terminent la coque de leur Class 40


En vue de prendre part à la transat en équipage entre Québec et Saint Malo, Eric Tabardel, skipper, et Damien de Pas, co-skipper, terminent la construction d’un Class 40 nommé « Bleu Voile Océanique ». Voici la première image de la sortie de chantier de la coque de 12 mètres de long.

HALVARD MABIRE AU DÉPART DE THE ARTEMIS TRANSAT



Halvard Mabire sera au départ de la Transat Anglaise Plymouth - Boston, The Artemis transat, le 11 mai prochain. Le navigateur Normand embarquera en solitaire à bord du nouveau Class 40 du chantier Structures et sous les couleurs de la société polonaise « CUSTO POL ».

Voilà Halvard Mabire (52 ans) de retour pour une traversée de l’Atlantique en compétition et en solo, lui le navigateur et constructeur Normand aux expériences maritimes diverses et variées, troisième de la mini-transat 1977, auteur de 4 tour du Monde en équipage notamment en 1985 et 86 aux côtés d’Eric Tabarly, et aux nombreuses places d’honneur sur la solitaire du Figaro, La Route du Rhum, en multicoques, sur l’América’s Cup…

Halvard possède sans aucun doute l’un des plus gros palmarès et l’un des plus important vécu français de la course au large. Alors quand l’opportunité s’est présentée de repartir dans des conditions techniques intéressantes au large et en compétition, le marin, habituellement si occupé par le management de monocoques de 60 pieds, n’a pas transigé.

Une course contre la montre a alors débuté pour être au départ de la fameuse Transat Anglaise dans la catégorie des 40 pieds. Christian Bourroullec et son chantier Structures ont mis les bouchées doubles pour mettre à l’eau rapidement leur dernier bébé, le Pogo 40 S, petit frère du Pogo 40 mais optimisé au maximum des limites de la jauge de la classe 40. Début avril s’était chose faite. Halvard prend à plusieurs reprises la mer pour tester sa machine avant la traversée de l’Atlantique Nord qu’il a déjà réalisé ».

« C’est un parcours que je connais assez bien pour avoir participé à la Twostar 1994 et à l’Ostar en 1988 sur un catamaran de 60 pieds (sixième place). Je suis très content de prendre le départ de la Transat Anglaise. C’est la première fois dans ma vie de marin que je pars sur une transatlantique en course à bord d’un nouveau voilier, le Pogo 40 S. Ce bateau a un gros potentiel. Nous sommes actuellement en phase d’optimisation de cette nouvelle unité. Il est clair qu’il va nous manquer un peu de temps».

AG2R : LA TÊTE DE LA FLOTTE AU CAP FINISTERRE



Après un début de course sous le signe de la glisse, place cette fois au louvoyage dans une mer formée au large de la péninsule ibérique. Dans 30-35 nœuds de vent de Sud, Sud-Est la Transat AG2R change de style mais pas de leaders. En tête de flotte, on prend les mêmes et on recommence, ou presque. Ce mardi à l'aube, Financo, Athéma, Les Mousquetaires et Cercle Vert restent les leaders et les grands animateurs de la descente du golfe de Gascogne. Ils ont déjà parcouru plus de 300 milles et se tiennent dans un mouchoir d'à peine plus d'un mille. Bref, c'est un comité d'experts qui défile actuellement aux abords du cap Finisterre !

Nicolas Troussel, Gildas Morvan- Jean Le Cam, Erwan Tabarly, Bertrand de Broc, partagent un point commun. Ils sont tous montés au moins une fois sur le podium de la Transat AG2R. Sans compter aussi les skippers de SNEF-Cliptol Sport, Jean-Paul Mouren et Laurent Pellecuer, non localisés ce matin mais, hier encore, bien présents dans les hauts du classement. C'est dire si tous ces maestros du Figaro connaissent la musique de la traversée océanique en double et à armes égales. Après un début de course musclé, rythmé et aussi sportif que sélectif, pas étonnant donc de voir ces marins d'expérience donner le « la » en tête de flotte et au ras des côtes espagnoles. Preuve si besoin est que les uns et les autres n'ont certainement pas volé leur étiquette de favoris…

Partie de près
La course, quant à elle, reste fidèle à son niveau d'exigence. Le passage du cap Finisterre, annoncé par tous comme un premier passage à niveau, ne ménage pas les équipages. Bien au contraire. Ceux-ci sont sommés de tirer le meilleur de leur monotype dans des vents forts, soudain contraires. Fini les grandes glissades à fond sous spi, place au louvoyage dans une mer mal pavée. Tirer des bords, « planter des pieux » comme disent les marins n'a rien d'une partie de plaisir, mais c'est là le passage obligé et le prix à payer pour aller chasser les alizés. Tous s'accordent à dire que les premiers au cap Finisterre seront sans nul doute les premiers servis.

Et Vittet ?
La descente le long des côtes portugaises s'annonce en effet semée de pièges et d'embûches. L'évolution d'une dorsale anticyclonique promet d'ores et déjà de disperser son lot de calmes et de bulle sans vent. Ceux qui parviendront à les éviter auront empoché de précieux points sur la route du soleil. Reste que parmi ces premiers, il manque encore le représentant de Gédimat : un certain Dominic Vittet, un autre habitué des podiums AG2R. Associé à Armel Tripon, il progresse toujours plus à l'Ouest, à 40 milles au large de la pointe espagnole. 15ème à 13,5 milles des premiers, il n'a sans doute pas dit son dernier mot. Les prochaines heures confirmeront la pertinence de cette option marquée et audacieuse adoptée dès les premiers milles. Gageons en tout cas que nous retrouverons la plupart des représentants de ce comité d'experts, ou plutôt de cette bande… à Madère.

Place Bateau / Skipper Latitude Longitude Vit. Cap Dist. But Dist. 1er
1 ATHEMA
TABARLY Erwan - BIARNES Vincent
43 04.37' N 9 33.10' W 6.3 257 3340.0 0.0
2 FINANCO
TROUSSEL Nicolas - PRATT Christopher
43 08.73' N 9 42.18' W 6.6 263 3340.5 0.5
3 CERCLE VERT
MORVAN Gildas - LE CAM Jean
43 08.04' N 9 32.73' W 6.5 259 3341.2 1.2
4 LES MOUSQUETAIRES
DE BROC Bertrand - RIOU Gwen
43 07.18' N 9 33.77' W 6.9 263 3342.2 2.2
5 SUZUKI Automobiles
CHABAGNY Thierry - DOUGUET Corentin
43 06.22' N 9 29.59' W 6.6 258 3342.9 2.9
6 DEFI MOUSQUETAIRES
ROUXEL Thomas - ISRAEL Erwan
43 10.71' N 9 37.34' W 6.8 265 3344.0 4.0
7 LENZE
LE GAL Franck - LE ROUX Erwan
43 09.50' N 9 34.14' W 7.0 166 3344.1 4.1
8 BANQUE POPULAIRE
GREGOIRE Jeanne - LUNVEN Nicolas
43 04.97' N 9 22.94' W 5.6 174 3344.3 4.3
9 SOLAR INOX
GUERIN Ronan - POUPON Luc
43 14.29' N 9 30.98' W 6.4 170 3349.4 9.4
10 CONCARNEAU - ST BARTH
PERON Eric - DANET Miguel
43 15.16' N 9 31.23' W 5.6 173 3350.0 10.0
11 SOPRA GROUP
KOCH Antoine - GENDRON Grégory
43 14.23' N 9 27.56' W 6.5 266 3350.5 10.6
12 AQUARELLE - LE FIGARO
AMEDEO Fabrice - NICOL Jean Pierre
43 21.02' N 9 41.00' W 6.6 271 3351.7 11.7
13 GROUPE CELEOS
TREUSSART Ronan - MARCHAND Anthony
43 14.18' N 9 17.67' W 6.6 167 3351.7 11.7
14 GEDIMAT
TRIPON Armel - VITTET Dominic
43 30.03' N 10 02.56' W 6.4 186 3352.3 12.3
15 AXA Atout Coeur pour AIDES
NIGON Erik - POULIGNY Cédric
43 17.68' N 9 24.36' W 6.7 263 3354.7 14.7
16 ATLANTIK FT
KRIZEK David - SHARP Phil
43 29.60' N 9 47.48' W 6.5 269 3357.0 17.0
17 DEGREMONT SUEZ SOURCE DE TALENTS
MONNET Jean Charles - TOULORGE Alexandre
43 31.45' N 9 41.46' W 6.7 185 3357.7 17.7
18 KPMG
RIOU Elodie - CASTELNERAC Bertrand
43 27.00' N 9 37.14' W 7.5 171 3358.3 18.3
19 SABLIERES PALVADEAU
BELLOIR Aymeric - DOMBRE Pierre
43 35.77' N 9 47.66' W 7.3 172 3359.4 19.4
20 DEFI TRANSAT
LIVORY Yannig - LIVORY Erwan
43 29.74' N 9 36.83' W 7.1 174 3360.8 20.8
21 IROISE PROMOTIONS
MAHE Tangi - BERTRAC Claude
43 28.68' N 9 32.26' W 7.0 275 3361.4 21.4
22 NIVEA ATHLETES DU MONDE
GALFIONE Jean - FAVENNEC Gilles
43 31.33' N 9 19.94' W 7.0 275 3366.7 26.7
23 SOJASUN
WARDLEY Liz - Black Nick
43 46.65' N 9 41.48' W 7.3 174 3370.9 30.9
24 TETRAKTYS
DESMARETS Pascal - SCHANDEVYL Bert
43 43.09' N 9 24.65' W 5.8 273 3375.4 35.4
25 LUISINA
DROUGLAZET Eric - BOUVET Christophe
43 56.65' N 8 03.58' W 6.3 253 3420.9 80.9
NL SNEF et Cliptol Sport
PELLECUER Laurent - MOUREN Jean Paul
Non localisé

Les eaux océaniques les plus claires de la planète



Les eaux du tourbillon du Pacifique Sud-Est, au large de l'île de Pâques, sont d'une pureté optique jamais observée dans les eaux océaniques et qui témoigne d'une pureté chimique jamais obtenue en laboratoire ! Voilà ce que des chercheurs du Laboratoire de microbiologie, de géochimie et d'écologie marines (LMGEM/COM) (1) et du Laboratoire d'océanographie de Villefranche (LOV/OOV) (2) ont découvert, après avoir déterminé la profondeur de pénétration du rayonnement UV dans ces eaux, au cours de la campagne BIOSOPE !

Récemment parus dans Geophysical Research Letters et Limnology and Oceanography, ces résultats ont fait l'objet respectivement d'un "highlight" et d'un "featured article" de la part des éditeurs.


Dans le contexte général du changement climatique, les scientifiques s'intéressent à l'impact du rayonnement solaire sur les écosystèmes marins, et en particulier du rayonnement ultraviolet (UV: 280-400 nm). Très énergétique, ce dernier peut en effet affecter les organismes planctoniques en altérant leur molécule d'ADN et donc leur métabolisme. Il peut également oxyder ou cliver la matière organique dissoute, l'un des plus grands réservoirs de carbone réactif de la planète, et ainsi modifier sa biodisponibilité pour les bactéries hétérotrophes (3). Le rayonnement UV joue donc un rôle significatif dans le cycle du carbone au sein de la couche éclairée de l'océan.

En 2004, au cours de la mission BIOSOPE (Biogeochemistry and optics south pacific experiment) coordonnée par Hervé Claustre du LOV/OOV, des chercheurs du LOV/OOV et du LMGEM/COM ont effectué des mesures de pénétration du rayonnement solaire dans les eaux du Pacifique Sud-Est, le long d'un transect allant des îles Marquises jusqu'aux côtes du Chili.

Ils ont constaté que dans les eaux biologiquement très pauvres du tourbillon du Pacifique Sud, situé à l'ouest de l'île de Pâques, la profondeur à laquelle parvenait 10 % de l'éclairement de surface était de 30 m pour les UV-B (à 305 nm), de 60 m pour les UV-A (à 340 nm) et de 80 m pour l'ensemble du rayonnement visible (400-700 nm). Or, ces profondeurs de pénétration sont les plus importantes jamais rapportées pour des eaux océaniques. Une seule valeur similaire de pénétration a déjà été publiée: elle concerne les eaux douces du lac Vanda en Antarctique qui ne reçoit pas d'apport terrigène(4) extérieur car il est recouvert de glace en permanence. La pureté optique des eaux du tourbillon du Pacifique Sud est donc tout à fait étonnante.


Mais il est vrai que ces eaux ne reçoivent pas d'apports continentaux, qu'ils soient atmosphériques ou fluviaux, du fait de leur éloignement de tous continents. De surcroît, la structure hydrodynamique de ce tourbillon anticyclonique ne permet pas la fertilisation des eaux de surface par une remontée d'eaux profondes riches en éléments nutritifs (N, P...), comme c'est souvent le cas dans l'océan. Il en résulte que les eaux de surface du tourbillon sont très pauvres en phytoplancton, et partant, en particules diffusantes et matières dissoutes absorbantes.

De ce fait, leur couleur aussi est étonnante ; alors que la mer des Sargasses ou la mer Méditerranée orientale sont réputées pour leur "bleu profond", dans cette zone du Pacifique, un degré supplémentaire est franchi et le bleu indigo est presque violet.

Ce réservoir d'eau "ultra-pure" est vaste (la superficie de la mer Méditerranée) et - un comble - le degré de pureté de ses eaux dépasse celui jamais obtenu en laboratoire, les coefficients d'absorption de la lumière de ces eaux naturelles étant inférieurs à ceux communément admis pour l'eau purifiée !

Si l'absorption de l'eau dans les domaines spectraux allant du bleu au violet et au proche UV (460-320 nm) n'est pas connue avec précision, c'est d'une part qu'elle est très faible (moins de 0.5% par mètre), et donc difficilement mesurable avec précision, et d'autre part qu'il est quasi-impossible de débarrasser l'eau de toutes traces organiques (absorbantes dans le domaine spectral considéré), et donc d'atteindre la pureté indispensable.

Il n'en demeure pas moins que l'existence d'un tel volume d'eau naturellement aussi pure a été une surprise et reste énigmatique. En l'absence de données expérimentales fiables de l'absorption de l'eau dans ce domaine spectral (allant du bleu à l'UV), ces conditions extrêmes ont permis indirectement d'inférer ce que pourraient être les limites supérieures plausibles de cette absorption.

Notes

(1) Laboratoire de microbiologie, de géochimie et d'écologie marines (LMGEM/COM: CNRS / Université Aix-Marseille 2 ; Centre d'océanologie de Marseille / INSU)

(2) Laboratoire d'océanographie de Villefranche (LOV/OOV: CNRS / Université Pierre et Marie Curie ; Observatoire océanologique de Villefranche-sur-mer / INSU)

(3) Les organismes dits hétérotrophes des organismes qui ne peuvent fabriquer leur propre matière organique et qui sont donc contraints de la prélever à l'extérieur, sur d'autres organismes vivants ou morts.

(4) terrigène: qui vient de la terre

AG2R : FORTISSIMO



Ils prévoyaient un début de course tranquille, mais dame météo adore déjouer les pronostics. Loin des espoirs de nuit délicieuse à charger les accus et laisser glisser le voilier tout seul, les 26 tandems de la Transat AG2R ont connu une première nuit virile… Par un vent de Nord-Ouest de 30 à 35 nœuds, les chevauchées sous spinnnaker ont affolé les compteurs et éprouvé les organismes. Comme par un fait exprès, les gros bras pointent déjà aux avant-postes.

Golfe de Gascogne express… Au pointage de 11 heures, les concurrents avaient déjà avalé plus de 200 milles en moins de 20 heures. Pour tenir de telles moyennes, cela signifie que les pointes à 13 – 14 nœuds sont fréquentes, qu'il faut naviguer avec un pont balayé en permanence par les vagues. A ce petit jeu, deux équipiers ne sont pas de trop… Sous la pleine lune, les duos de la transat AG2R ont vécu leur première nuit blanche, se reposant par bribes, entamant déjà une part de leur capital sommeil. Pourtant, les heures à venir ne laisseront que peu de répit aux navigateurs avec un passage du Cap Finisterre particulièrement délicat à négocier : vent basculant au sud-ouest puis nouveau retour d'un vent d'ouest mollissant. Autant dire que la prochaine journée risque d'être déjà décisive.


Reprendre le rythme
Après cette entrée en lice pour le moins musclée, il s'agit de profiter de la relative accalmie dont disposent les équipages pour se reposer, grappiller des minutes de sommeil. Il s'agit surtout de rentrer dans le rythme qu'impose une course transatlantique : faire confiance à son partenaire, savoir lâcher la pression tant que c'est possible, anticiper les choix stratégiques. A chacun sa méthode : quand certains optent pour la démocratie participative avec implication des deux navigateurs dans les décisions, d'autres préfèrent une division toute taylorienne des tâches. A bord de quelques bateaux, l'organisation se forge au fur et à mesure des milles laissés sous la quille. A contrario, certains équipages en pincent pour le « double solitaire », à croire qu'il n'auront fait que se croiser à bord pendant trois semaines. La vérité est bien souvent loin de ces extrêmes qui ne sont que des raccourcis commodes pour des marins pas toujours enclins à dévoiler l'intimité de leur fonctionnement.

Stratégies croisées
Comment s'étonner, dans ces conditions, de retrouver en tête de la course, quelques uns des gros bras du circuit Figaro-Bénéteau. Au pointage de 17 heures c'est le tandem Troussel – Pratt (Financo) qui mène la danse devant Morvan – Le Cam (Cercle Vert) et Tabarly – Biarnes (Athéma). Il reste que l'approche du Cap Finisterre va déterminer les stratégies à venir. Cercle Vert, le plus au sud attendra certainement la bascule au sud-ouest pour se recaler. A l'autre bout du plan d'eau Gedimat d'Armel Tripon et Dominic Vittet, positionné très à l'ouest ne laisse pas d'interroger une bonne partie de la flotte. Quand on connaît les talents de navigateurs de Dominic et le sens du jeu d'Armel, on se dit que ces deux là ne sont pas partis sur une option aussi radicale par hasard. Les deux navigateurs sont restés muets à la vacation de midi. Choix stratégique, petit souci technique que l'on veut cacher à l'adversaire ? La navigation à la voile comporte une part subtile de stratégie, mais aussi d'ascendant psychologique. Entre la part du bluff et les convictions profondes il y a parfois un monde et il n'est pas toujours facile de déceler le vrai du faux. Réponse dans les jours à venir.

Ils ont dit :
Erwann Tabarly, Athéma, 3ème
« On n'a pas pu beaucoup dormir, car les conditions météos demandaient d'être très vigilants. Pour Vincent, c'est sa première Transat. On n'a pas encore pris le rythme d'une course au long cours, mais les choses vont se caler… »

Thomas Rouxel, Défi Mousquetaires, 7ème

« On a plusieurs bateaux à vue. Le classement n'est pas encore révélateur, la flotte est très groupée. Nous avons du bricoler une bonne partie de la nuit pour réparer nos chandeliers tordus suite à notre abordage par un autre concurrent. »

Gildas Morvan, Cercle Vert, 2ème
« Pour l'heure, ça se passe bien. La nuit a été un peu humide, mais là, on a du soleil, c'est agréable. Pour le reste on est plutôt content… »