mardi 15 avril 2008

Marc GUILLEMOT : « La Transat Anglaise va être très amusante à suivre »




Dans un mois, le 11 mai, The Artemis Transat, la Transat Anglaise en solitaire s’élancera de Plymouth (GB). Une course qui s’annonce passionnante selon le navigateur trinitain Marc Guillemot dont le monocoque SAFRAN, un des plus véloces de la flotte, a encore été optimisé cet hiver. Après sa 2e place dans la Transat Jacques Vabre et sa 5e place dans la Transat Ecover B to B, SAFRAN comptera parmi les favoris de la vénérable institution.
« La Transat Anglaise va être très amusante à suivre », estime Marc Guillemot, un mois avant le départ de Plymouth, destination Boston (USA). « On va trouver trois catégories de skippers : ceux qui doivent absolument la terminer pour se qualifier pour le Vendée Globe - ce qui n’est plus mon cas - ceux qui veulent la gagner, et ceux qui ne veulent pas prendre le risque de casser leur bateau. Disons que je me situe quelque part entre la deuxième et troisième catégorie ! » Et cette course souvent face au vent « avec des conditions météo rudes, probables tempêtes et icebergs à Terre-Neuve sera passionnante, avec de vrais options à prendre », assure le marin de St Philibert.
Arrivé deuxième de cette même transat en 2000 en multicoque (lesquels ne sont pas admis cette année), Marc Guillemot s’alignera, pour la première fois, en monocoque sur cette épreuve mythique, « la plus ancienne, celle qui me faisait rêver étant gamin, celle qui a fait connaître Eric Tabarly et Alain Colas ». Et pour cela, il bénéficiera d’un SAFRAN encore optimisé, avec le concours des sociétés du groupe éponyme.
Le grand check d’hiver du monocoque gris a été exhaustif ! D’abord, la rupture (lors de la Transat Ecover B to B) de la tige de vérin servant à basculer la quille a été analysée sous toutes les coutures par le labo d’expertises matériaux de Snecma, ainsi que l’ensemble des deux systèmes de basculement de la quille. Une société du GROUPE SAFRAN qui travaille d’ordinaire pour l’aéronautique et l’espace… Matière, conception et usinage de la pièce ont ainsi été changés, en appliquant l’intégralité des recommandations de ces expertises. Pour optimiser sa fiabilité – l’axe de travail majeur des 3 mois de chantier – le monocoque équipé d’un nouveau mât a également bénéficié d’une multitude de contrôles d’ordinaire réservés aux avions, voire aux fusées. Ainsi l’intégralité de la coque, du mât et des appendices a bénéficié de contrôles par ultrasons grâce aux équipements de la société Snecma Propulsion Solide. Toutes les pièces mécaniques du bateau ont été démontées pour être contrôlées par resuage (technique qui permet la découverte d’éventuelles microfissures) au laboratoire qualité matériaux de Snecma. Enfin, trois circuits autonomes et parallèles de pilote automatique ont été installés, ce qui permettra au navigateur en course de pouvoir basculer de l’un à l’autre et de détecter et traiter très rapidement une éventuelle défaillance.
La protection et le « confort » du skipper ont été améliorés : de chaque côté du roof ont été installés des pare-brises, que Marc Guillemot pourra relier par une toile transparente. Un siège de veille a été installé. Côté sécurité, dans le cadre du programme de développement d’un système de détection d’OFNI (type icebergs et grawlers) avec Sagem Défense Sécurité, Marc Guillemot embarquera une mini caméra infrarouge, située en tête de mât, capable d’identifier tout objet n’étant pas à la température de l’eau. Côté performances, outre des nouvelles voiles (un nouveau code zéro et un nouveau Spinnaker ), c’est sur le système de barre que se sont concentrés l’essentiel des travaux : tout le système a été changé, les paliers modifiés afin d’obtenir une meilleure rigidité, donc une meilleure réponse et de meilleures sensations pour le barreur. « J’ai beaucoup de chances de pouvoir bénéficier d’une telle implication et du savoir-faire du GROUPE SAFRAN », reconnaît Marc Guillemot, « le bateau est quasiment dans sa configuration Vendée Globe maintenant… »


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