samedi 5 avril 2008

Lorient : La Cité de la voile Eric Tabarly ouvre ses portes



Des milliers de visiteurs sont attendus ce samedi à Lorient, où la Cité de la Voile Eric Tarbarly va ouvrir ses portes. Dix ans après la disparition du célèbre marin, cet espace a été conçu pour être la vitrine du monde nautique breton et français. Dotée d'une architecture futuriste, la Cité s'étale sur 6000 m². Elle accueille une exposition permanente et interactive sur la navigation à voile, élaborée avec la Cité des Sciences et de l'Industrie. Elle sera articulée autour de trois grands thèmes. L'homme et l'océan, de l'imaginaire aux connaissances scientifiques et environnementales; les voiliers, leur conception, leur construction, la vie à bord et les innovations avec la famille des Pen Duicks; ainsi que la navigation à la voile, les grands principes, la course au large et les grands navigateurs.
Voulu comme ludique dynamique par ses concepteurs, cet espace d'exposition propose de nombreux simulateurs et fera découvrir l'aventure de la voile moderne et de la course au large avec comme fil rouge l'expérience maritime d'Éric Tabarly. En tout, la Cité de la voile Eric Tabarly vise 100.000 visiteurs chaque année

Porté par la communauté d'agglomération Cap Lorient, ce projet s'est installé au coeur de l'ancienne base sous-marine de Keroman, en pleine reconversion et où les plus grands navigateurs ont déjà élu leur port d'attache : Alain Gautier, Franck Cammas, Yvan Bourgnon, Jean-Pierre Dick, Pascal Bidégorry, Jérémie Beyou, Yann Eliès, Samantha Davies.
Ouverte au public dès ce week-end, la Cité de la Voile sera inaugurée en mai. Nous serons alors à la veille du dixième anniversaire de la mort du célèbre navigateur. Eric Tabarly a disparu en mer le 13 juin 1998 sur son bateau fétiche Pen Duick. A l'occasion du 10ème anniversaire de la disparition de Eric Tabarly, le Chêne réimprime d'ailleurs l'ouvrage signé Jacqueline Tabarly « A Eric » et propose une version petit format de ce livre.

Imaginée par l’architecte Jacques Ferrier, la Cité de la voile Eric Tabarly ou tout est mis en œuvre pour découvrir le monde de la navigation.
Comment vit-on à bord d’un bateau ? Comment s’y prend-on pour hisser les voiles ? Faire un nœud marin ? Les réponses à ces questions de petits mousses se trouvent désormais à La Cité de la voile Eric Tabarly, inaugurée ce samedi à Lorient.
Dédié à la mémoire du marin disparu en mer en 1998, ce lieu d’une surface d’environ 6.700 m2 a pour objectif de faire découvrir le milieu marin et celui de la navigation au public.
Situé sur une ancienne base de sous-marins, le musée s’organise autour de trois thèmes : l’homme et l’océan, les voiliers et la navigation à voile. Le tout est animé par des espaces images et sons, manipulation d’instruments de navigation assistée par ordinateur, embarquement virtuel à bord de bateaux de course… Quant à l’expérience d’Eric Tabarly, elle sert de fil rouge tout au long du parcours. Si l’intérieur est riche d’informations, l’extérieur prend le visage d’une œuvre architecturale. Créé par Jacques Ferrier, le bâtiment qui est érigé sur deux étages, ressemble à une coque en métal brillant. Il est prolongé par une passerelle qui débouche sur une tour des vents. Celle-ci est aménagée autour de pontons pour les bateaux. D’ailleurs, d’avril à septembre, une base d’embarquement immédiat proposera à chacun de s’initier à la navigation sur un vrai voilier.

Un intérieur en bois rappelant la construction navale
Concernant l'architecture intérieure, le rez-de-chaussée accueille un auditorium de 145 places, un restaurant, des boutiques mais aussi un atelier technique de 450 m2 où sera exposée une maquette à l'échelle du Pen Duick IV, un des bateaux du navigateur. Quant au premier étage, il fait la part belle à la décoration bois comme celle que l’on peut trouver dans la construction navale.
Enfin, la Cité de la voile d’Eric Tabarly a été conçue dans un souci du respect de l’environnement : gestion de l'eau, de l'énergie et des déchets d'activités, confort hygrothermique, visuel, auditif…

Fiche technique :

Architecte : Jacques Ferrier
Maître d’ouvrage : Cap l'Orient – Communauté d'Agglomération du Pays de Lorient
Coût : 18,3 millions d’euros

GITANA 13 : MI-PARCOURS EN VUE ET PRÈS DE 600 MILLES D'AVANCE



Partis de San Francisco samedi 29 mars à 22h45´45´´TU, pour tenter de battre le record de la traversée du Pacifique Nord, Lionel Lemonchois et ses dix équipiers vivent déjà le passage symbolique de la mi-parcours.

Comptant une avance de plus de 585 milles sur le temps de référence, les hommes de Gitana 13 attaquent la deuxième moitié de leur parcours sous de très bons auspices. Après un début de parcours qui s’est montré inhospitalier, Lionel Lemonchois et ses équipiers bénéficient, depuis 48 heures, de conditions idéales pour aligner les milles. Et ainsi, pour conforter leur avance sur l’actuel détenteur du record, qui rappelons-le est l’équipage d’Olivier de Kersauson à bord de Geronimo, en 14 jours 22 heures 40 minutes et 41 secondes : «Le ciel a viré au bleu depuis quelques jours, la température extérieure est idéale, nous sommes au portant dans un vent suffisamment fort pour nous assurer une belle progression et les albatros viennent se mesurer à Gitana 13 dans les surfs … Que pourrait-on demander de plus ? » se félicitait le skipper du maxi-catamaran.

612 milles en 24 heures

« Pour ce deuxième record de notre campagne 2008, nous avons cherché à alléger Gitana 13 au maximum. C’est pourquoi nous avons mis à bord le minimum de gasoil ou encore de matériel de rechange. C’est une très bonne opération car les performances du bateau s’en ressentent de façon significative. Nous sommes au-dessus des routages et nous faisons tourner les polaires à 105 %, ce qui est plutôt bon signe » précisait un Lionel Lemonchois satisfait. Et pour cause : depuis leur départ de San Francisco, les hommes de Gitana 13 tiennent une vitesse moyenne de plus de 22 nœuds et ce malgré les conditions de navigation inconfortables qu’ils ont côtoyé les trois premiers jours. A noter que dans la journée d’hier, le maxi-catamaran a enregistré sa meilleure progression sur 24 heures avec 612 milles avalés.
Fidèle à ses habitudes, le tandem Lionel Lemonchois / Sylvain Mondon a su ajuster au plus près la trajectoire de Gitana 13, afin d’économiser voire de minimiser les manœuvres à bord du maxi-catamaran. En effet, depuis qu’ils ont glissé sous le Golden Gate bridge samedi dernier, les onze marins n’ont procédé qu’à deux changements d’amures... sur 2900 milles parcourus sur l'eau...

« Notre nuit (la journée d’hier pour nous en France, ndlr) n’a pas été très drôle car le vent était très instable tant en force qu’en direction. Cela nous a obligé à quelques changements de voiles et surtout à beaucoup de vigilance sur le pont pour les hommes de quart. Mais, les conditions sont maintenant plus stables et Gitana 13 file à plus de 20 nœuds sous grand voile haute et grand gennaker » précisait Léopold Lucet hier soir.
Quelques heures auparavant, l’équipage du maxi-catamaran aux couleurs du Groupe LCF Rothschild avait procédé à un empannage, avant de se recaler un peu dans le Nord et d’empanner une nouvelle fois dans la nuit. Ce matin, Gitana 13 navigue bâbord amure, au portant et profite d’une belle houle du Pacifique pour glisser le long d’une dorsale anticyclonique : « Ce sont les montagnes russes derrière nous ! C’est la première fois que la mer est aussi bien organisée et cette longue houle offre un très joli spectacle » racontait Léo.

Profitant de cette stabilité temporaire, les hommes du quart de stand by improvisaient une petite séance de rasage. Car ils savent bien que dès la fin du week-end, l’anémomètre devrait reprendre des tours. En effet, l’équipage de Gitana 13 a rendez-vous avec un nouveau front froid, qu’ils toucheront dimanche dans la soirée. Le vent de Sud tournera alors au Sud-Ouest en fraîchissant légèrement à l’arrière du front. Dans la traîne, les vents de secteur Nord compris entre 20 et 25 nœuds, pourront atteindre en rafales les 30 nœuds. Une fois n’est pas coutume, c’est une navigation musclée qui attend les onze marins.

Un saut dans le temps au passage de l’antéméridien
D’ici quelques heures Gitana 13 devrait franchir ce que l’on appelle l’antéméridien (le méridien opposé à celui de Greenwich). Le franchissement de cette ligne imaginaire matérialisée par le 180ème méridien, marquera le passage du maxi-catamaran de longitudes Ouest à des longitudes Est. Mais plus que ce changement de longitudes, l’antéméridien viendra perturber les pendules du bord, comme l’explique Sylvain Mondon par ce mail envoyé à l’équipage de Gitana 13 : « La journée du 5 avril sera très courte pour vous. En effet, si on considère l'heure locale, lorsque vous passerez le 180° vous allez perdre une journée du calendrier local. Et oui votre fin de journée sera celle du 4 avril chez les Hawaiiens, mais déjà celle du 5 avril chez les Fidjiens. Ceux d'entre vous qui sont déjà passés dans l'autre sens ont connu deux fois la même journée du calendrier alors de temps en temps il est bon de remettre les pendules à l'heure …» concluait le routeur de Météo France non sans humour.

Les quarts de Gitana 13
Quart n°1 : Lionel Lemonchois / Olivier Wroczynski / David Boileau / Cyril Dardashti
Quart n°2 : Ludovic Aglaor / Jean-Baptiste Epron / Nicolas Raynaud / Kojiro Shiraishi
Quart n°3 : Jacques Vincent / Stefan Fodor / Léopold Lucet

Les chiffres de référence

Gitana 13 le 4 avril à 12h30 (heure française)
Latitude : 27°48,05N – Longitude : 172°54,19W
Vitesse : 24,4 nœuds – cap : 297°
Avance sur le record actuel : 585 milles
Distance restant à parcourir : 2 447 milles

Traversée du Pacifique Nord (San Francisco – Yokohama) :
Temps à battre – 14 jours 22 heures 40 minutes 41 secondes
Départ de San Francisco - le samedi 29 mars à 22h45’45’’ TU
Date d’arrivée maximum pour battre le record - dimanche 13 avril à 21h25’26’’ TU