jeudi 12 juin 2008

Prêt pour la grande traversée




Dominique Martinet, un résidant de Saint-Marc-sur-Richelieu, voguera pour la première fois de sa vie sur l'océan. Il prendra part à la croisière en flottille Le retour aux sources, une traversée de l'Atlantique entre Québec et La Rochelle, en France, dans le cadre des festivités du 400e anniversaire de la Ville de Québec.

Après avoir fait de la voile pendant plus de 20 ans, Dominique Martinet relèvera son plus grand défi sur l'eau. «Je navigue sur des lacs depuis des années et aussi sur le fleuve Saint-Laurent, qui est un des endroits le plus difficile où naviguer à travers le monde. Mais réaliser une traversée océanique, c'est un rêve, une passion», confirme-t-il.

«Sur un lac, tu peux toujours compter sur les autres bateaux pour te venir en aide. Sur le fleuve, il y a la garde côtière. Mais sur l'océan, à des milliers de kilomètres de la côte, dans le mauvais temps, tu es seul. Autour de toi, il n'y a pas de points de repère, tu dois te sentir comme au milieu de nulle part. Tu ne retrouves pas ça sur le fleuve et j'ai hâte de l'expérimenter. J'ai toujours dit que j'allais faire une traversée, c'est sûr que je ne vais pas rater cette chance.»

Accompagné de trois compagnons d'expérience, il embarquera entre les mois de juillet et d'août sur le Fil 2, un voilier du Centre marin des Blanchons de 37 pieds, pendant environ 28 jours, sur une distance d'environ 3 500 milles nautiques (environ 6480 km). La traversée est amicale et des escales sont prévues pour les 16 voiliers canadiens qui prennent part au périple.

Pour l'amour de la voile
Deux raisons poussent l'homme à entreprendre cette quête; le défi, mais aussi la passion de la voile. «Je le fais pour le plaisir, dit-il. Avec la voile, c'est une histoire d'amour. C'est un sport, mais avant tout un plaisir. La voile, c'est l'évasion, sur l'eau et dans le vent. Ça permet d'apprécier les éléments, de découvrir les paysages par l'eau. C'est un retour vers soi, un rapprochement vers la nature. La technique, ce n'est pas si compliquée, c'est plus accessible qu'on pense. Mais il faut la passion. La passion de travailler avec le vent, d'entrer en contact avec l'eau. C'est magique.»

Mais avant de partir, le 6 juillet prochain, les gars doivent se préparer. Après avoir trouvé le financement auprès de plusieurs commanditaires locaux, ils doivent maintenant mettre le voilier à niveau, préparer les cartes, l'équipement, le radeau de sauvetage, vérifier les câbles et la garde-robe des voiles. Il faut aussi penser à la nourriture et à l'eau.

Mais il faut aussi prévoir comment les quatre hommes devront naviguer ensemble. «Nous devons assurer la navigation 24 heures sur 24 et apprendre à vivre serré. Sur l'océan, nous devons mettre la main à la pâte et travailler ensemble.»

Une fois la traversée terminée, Dominique Martinet prévoit mettre sur pied une conférence pour transmettre sa passion de la voile et parler du dépassement personnel et de l'accomplissement.

«Ce sport est beaucoup plus accessible que ce que les gens peuvent penser, selon lui. La technique s'apprend bien et les coûts de location ne sont pas plus élevés que ceux pour louer un chalet pour quelques jours. Il faut juste faire des compromis. Tout ce qu'il faut, c'est la passion.»

Aucun commentaire: