mardi 19 février 2008

DU NORD POUR LA ROUTE DE L'OR




Lionel Lemonchois et ses neuf équipiers naviguent à nouveau dans des latitudes Nord après avoir franchi l’équateur ce mardi 19 février à 1h56’39’’ (heure française), par 97°de longitude Ouest. Gitana 13 établit un temps de 26 jours 17 heures et 32 minutes sur les 7 500 milles qui séparent la « Ligne » de l’Atlantique et celle du Pacifique.

Le 23 janvier dernier à 8h24, le maxi-catamaran armé par le Baron Benjamin de Rothschild faisait son entrée dans l’Atlantique Sud après avoir franchi la fameuse ligne de séparation des deux hémisphères. 26 jours plus tard, Lionel Lemonchois et son équipage quittent les latitudes Sud et retrouvent le Nord. Avec moins de 2 600 milles restant à parcourir avant de pointer les étraves de Gitana 13 au pied du Golden Gate Bridge, les dix marins du Gitana Team attaquent la dernière « ligne droite » de leur tentative de record entre New York et San Francisco.

« Nous sommes en plein Pot au Noir, avec de gros nuages sombres chargés de grains et des vents oscillant de 6 à 22 nœuds. Mais rien de très méchant pour l’instant. Après l’équateur, c’est une grande zone sans vent qui se présente sur notre route. Nos prévisions se confirment et nous allons devoir contourner cette barrière de vents faibles par l’Est. Nous nous préparons à 3-4 journées de « galère » dans la Zone de Convergence Inter-Tropicale » précisait Lionel Lemonchois lors de sa communication quotidienne avec son équipe à terre. Ainsi dans les prochains jours, le tracé de Gitana 13 va s’écarter une nouvelle fois de l’orthodromie (route directe, ndlr) et la trajectoire s’incurver vers l’Est afin de trouver le meilleur passage vers les côtes californiennes.

Côté vie à bord, l’heure est au rationnement … Les hommes du maxi-catamaran avaient prévu une quarantaine de jours de vivres frais en complément des plats lyophilisés, toujours moins savoureux. Après 33 jours de mer, et les cinq jours de stand by forcé aux abords du Cap Horn, quelques restrictions s’imposent : le beurre, les barres céréales et les « petites choses » qui adoucissent le quotidien se faisant plus rares. Ainsi, durant leurs derniers jours de mer - une dizaine si l’on se fie aux prévisions -, le skipper de Gitana 13 et ses équipiers devront se contenter pour majeure partie de repas à base de plats lyophilisés (plats déshydratés, ndlr). Une mauvaise nouvelle gustative mais qui n’entraîne en rien des problèmes d’équilibre alimentaire pour les dix marins.

Quelques mots d’encouragement
Pour reprendre les mots de Nicolas Raynaud dans son commentaire du bord daté d’hier, l’équipage de Gitana 13 est sous le choc. Suite à l’annonce du chavirage de Groupama 3 au large de la Nouvelle-Zélande, alors qu’il tentait d’améliorer le temps de référence du Trophée Jules Verne, les marins du Gitana Team ont souhaité adresser leurs encouragements à Franck Cammas, à ses neuf équipiers et à toute leur équipe : « Nous sommes sincèrement désolés pour eux. Aujourd’hui, sachant que les dix hommes sortent indemnes de cette fortune de mer, nous espérons qu’ils puissent récupérer au plus vite leur bateau en bon état afin de repartir rapidement vers de nouveaux records.»

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