mercredi 30 avril 2008

DUR, DUR LE 6;50




Entre deux eaux, encore fatiguée, Luce MOLINIER revient sur la Pornichet Select 650, cette première épreuve de la saison 2008, qui se solde pour elle par un bilan mi figue-mi raisin : contrainte à l’abandon, la jeune régatière a cependant réussi préserver son matériel et a valider de nombreux points techniques.

« Je n’ai rien cassé, mais j’étais épuisée…. Je n’ai pas dormi pendant 48 heures, j’avais des hallucinations visuelles, auditives : il n’était vraiment pas raisonnable de continuer dans cet état là, surout pour attaquer la partie la plus difficile du parcours. D’autres ont continué alors qu’ils étaient eux aussi dans le rouge et ça ne s’est pas bien terminé… » L’un des concurents s’est en effet échoué peu avant l’arrivée et deux autres ont démâté.

« Ça n’a pas été une décision facile à prendre, mais franchement je crois que c’était ce que j’avais de mieux à faire. D’autant que la sonnerie de mon réveil était cassée : du coup, j’avais encore moins confiance… J’avais vraiment trop peur de ne pas me réveiller et de me retrouver sur les cailloux ou pire… » Le bon sens a prévalu. La priorité de luce étant bien sûr de préserver son bateau, son matériel… et elle aussi !

Côté qualification, pas de souci : la prochaine épreuve qualificative pour la course « Les Sables – Les Acçores – Les Sables » se dispute dans un mois en Bretagne Nord : le Trophée Marie Agnès Péron. Une épreuve qui était de toute façon au programme de la jeune sudiste.

Au-delà de la déception d’avoir été contrainte à l’abandon, Luce est très contente de son début de parcours : « j’ai pu valider beaucoup de choses. Je me suis bien bagarrée… J’étais bien dans la course, notamment lors de la remontée sur les Birvideaux, je suis passée là haut dans les dix premiers. Après, il y a eu plussieures options tactiques et c’est le groupe sous le vent qui est passé devant. Mais tout du long j’ai eu de bonne sensations, je me suis régalée à la barre ! »
Quoiqu’il en soit, cette première épreuve de la saison, même inachevée, s’est donc révélée riche d’enseignements techniques. Reste à Luce à apprendre à faire plus confiance à son pilote automatique : « il faut que je me force à accepter de perdre un peu en vitesse pour pouvoir aller me reposer… », concède Luce. Cela ne devrait pas être le plus difficile à apprendre pour cette jeune femme volontaire.

Luce a prévu de repartir en qualification, sur un parcours de 1000 milles hors course, dès le milieu de la semaine prochaine. Ils seront probablement 2 ou 3 solitaires à s’élancer vers l’Irlande et retour pour décrocher une première partie de qualification qui servira également pour la Transat 6,50 2009. Ce sera également pour Luce une nouvelle et belle occasion de s’étalonner et d’apprendre, toujours et encore…

Info presse Catherine Ecarlat / www.lucemolinier.com

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