samedi 8 septembre 2007

Kervilor-Vanek. Des class 40 en exclusivité



Les chantiers Kervilor-Vanek, à Saint-Philibert et La Trinité-sur-Mer, ont une réputation de plus de 40 ans. A la barre depuis 2002, Didier Corre allie sa passion pour la mer, la voile et tout ce qui flotte, avec son métier de commercial. Depuis son arrivée, il a développé l'enseigne en créant 20 emplois, et en faisant doubler le chiffre d'affaires. Aujourd'hui il se lance un nouveau défi : attaquer le marché des voiliers de course avec la vente exclusive d'un class 40.

Kervilor et Vanek étaient à l'origine deux entités. Bien connues des marins de La Trinité-sur-Mer et de Saint-Philibert. Le premier, Vanek, est créé en 1963 sur la cale de Saint-Philibert. En 1965, un client du chantier Vanek monte son propre chantier à La Trinité-sur-Mer, lassé d'attendre les réparations sur ses bateaux. « Une saine concurrence existe entre les deux chantiers jusqu'en 1992 » raconte Didier Corre, actuel directeur général. « Kervilor reprend alors Vanek, et garde l'installation technique à Saint-Philibert pour exploiter la partie hivernage et gardiennage à La Trinité-sur-Mer ». Vital Colin, un financier parisien attiré par la côte et par le nautisme, rachète l'affaire en 1999. Très vite, il demande à Didier Corre de s'associer.

De la planche à voile aux chantiers navals

Quand celui-ci arrive en mars 2002, Vital Colin reprend la route de Paris. « Au bout d'une semaine il m'a dit : "tiens, voilà les clés !" » Car être bon gestionnaire ne suffit pas pour faire qu'un chantier naval tienne le cap. Il faut avoir la fibre du nautisme, une connaissance de la mer, de la voile, du monde des skippers et une vraie passion pour son métier. Ce que possède Didier Corre. Finistérien d'origine, Didier Corre commence sa carrière dans la planche à voile à Pornichet, en 1978. Il monte son magasin de planche à voile, son atelier de fabrication de catamarans de sport et rachète plusieurs entreprises. En 1995, il vend tout et part en bateau avec sa femme et ses trois filles. Son périple sur un voilier de 16 m qui va durer trois ans et demi le mène jusqu'en Amérique du Sud. En 1999, il remet le pied à terre et se lance dans l'événementiel. Il fait la rencontre de Vital Colin et devient son associé en 2002.

Chiffre d'affaires multiplié par deux

Aujourd'hui, Didier Corre est seul à la barre de Kervilor-Vanek derrière le pont de La Trinité-sur-Mer. Depuis Paris, Vital Colin reste associé. En 2002, le chiffre d'affaires de Kervilor-Vanek, qui employait 17 salariés, s'élevait à 3 M€. En moins de cinq ans, l'enseigne s'est développée en rachetant d'autres structures complétant l'activité du chantier, à Carnac et à La Trinité-sur-Mer, avec un shipshandler, et en ouvrant une antenne à Quiberon, à Port Haliguen 2. Il recrute quatre commerciaux pour doper les ventes. Résultat : les ventes se multiplient par cinq, atteignant 150 bateaux par an. Voiles ou moteurs, neufs ou occasions. Le chiffre d'affaires et le nombre de salariés ont doublé. « Nous avons embauché chaque année depuis 2002 pour assurer notre activité technique. Je ne peux pas envisager la pérennité d'un chantier naval sans proposer aux clients des services de A à Z pour leur bateau : entretien, réparation, manutention, hivernage. Nous poursuivons également notre développement avec la vente exclusive de voiliers dédiés à la course au large ».

Class 40 : le nouveau créneau

Ainsi, depuis 2006, Didier Corre s'attaque à un nouveau créneau : la commercialisation de voiliers de course "class 40". Déjà concessionnaire de la marque Jeanneau, Kervilor-Vanek est aujourd'hui le partenaire exclusif des chantiers de construction MC-Tec et de l'architecte Marc Lombard, concepteur d'un voilier de course class 40, l'Akilaria. « Florence Arthaud est arrivée deuxième à la course Marseille - Congo - Brazaville, sur un Akilaria ! Deux autres sont partis pour la Route du Rhum en 2006 ! » s'enorgueillit Didier Corre. « Une équipe spéciale sera dédiée à la préparation de ces bateaux sur le site de Saint-Philibert. Ils sont fabriqués en Tunisie, et ensuite accastillés et finis ici. » Coût de ce bateau, version croisière ou version course : 250.000 € hors taxes. Pour ce développement, un emploi a été créé en 2007. Un second viendra renforcer l'équipe en 2008. Didier Corre, qui a déjà livré un Akilaria en Méditerranée, en a vendu onze en moins d'un an. Un second bateau de la gammme, de 9,50 m, deux fois moins cher, sera présenté au prochain Salon Nautique de Paris. « La version de 9,50 m sera un bateau plus facile à utiliser, qui nécessite un équipage plus réduit » explique Didier Corre, fier de participer à la conception de ces class 40.

CA : 7 M€ en 2006.
Effectif : 35 salariés, dont 18 techniciens.
Recrutement en 2008 pour les préparations des class 40.
Tél. : 02.97.55.00.26.
www.kervilor-vanek.com

Aucun commentaire: