samedi 3 mai 2008

CLASS 40 : ARTEMIS TRANSAT




Louis DUC : « Nous partons ce matin, avec Halvard Mabire... »

A dix jours du départ de The Artemis Transat, Louis Duc vit à 100 à l’heure : derniers essais de voile, ultimes mises au point électroniques, derniers équipements à récupérer avant de quitter la Normandie… Le jeune skipper y est presque : ce samedi, il quitte Cherbourg pour Plymouth. Et dans une grosse semaine, il quittera Plymouth pour s’élancer sur l’Atlantique Nord !
« Nous partons ce matin, avec Halvard Mabire... » Bord à bord avec son « mentor », Louis Duc s’apprête à ralier Plymouth, port de départ de The Artemis Transat, que les deux skippers normands doivent rejoindre avant dimanche 20h.
Tout n’est jamais vraiment prêt à bord d’un voilier de course, mais l’essentiel est opérationnel à bord du Class40 Groupe Royer. « Si j’avais encore un mois devant moi ce serait bien… ! », plaisante Louis, le moral au beau fixe.
Trop occupé à régler les mille et un détails techniques et logistiques nécessaires, Louis n’a pas le temps de se poser de questions. Le départ, il l’a bien sûr à l’esprit, mais ce n’est que du positif : « la course, le départ, j’y pense depuis des mois ! Et surtout depuis que j’ai repris les entraînements, cette semaine… En fait, plus tu navigues, plus tu y penses… et plus c’est simple ! » Et bien voilà, tout est dit !
Toutefois, la semaine prohaine, pour faire face à la multitude des détails à régler avant un départ de course, Louis va s’appuyer sur l’aide d’un ami navigateur, Quentin Moneguier : « il va notamment vérifier tout le gréément courant, et organiser l’aménagement intérieur pour faciliter le matossage*. Grâce à lui, une fois sur place à Plymouth, je vais pouvoir me concentrer sur la course et étudier la météo. »

Une météo qui, on le voit depuis quelques temps, aime à sortir des schémas classiques.
La stratégie à mettre en place devra également tenir compte de l’une des particularités de cette épreuve : son parcours qui flirte avec la limite Sud des icebergs. « C’est une des principales difficultés », précise Louis. « En plus, cette année, les growlers sont très bas et nous sommes en pleine période de fonte des glaces. L’organisation va vraisemblablement placer une porte (point de passage obligatoire, ndlr) pour empêcher les skippers d’aller trop au Nord, mais il faudra de toute façon ête très attentif à cela. »

La seconde difficulté, c’est le froid et l’humidité : « ce n’est pas un problème en soit », reconnaît Louis, pas vraiment porté sur le confort, mais « c’est un paramètre qu’il faut impérativement anticiper. Je vais embarquer plusieurs vêtements chauds et étanches afin d’avoir de quoi me changer. A la longue, l’association froid/humidité pompe beaucoup d’énergie : il ne faut pas se faire surprendre. »

A propos d’énergie, côté avitaillement, Louis a là aussi bien anticipé : « j’embarque des plats préparés par les cuisiniers de l’Hôtel 3 étoiles « L’Erguillère », et du fromage de montagne envoyé par ma grand-mère ! Je vais manger 1000 fois mieux qu’à terre !... Sérieusement, quand les conditions sont dures, que l’on doit manœuvrer, en solitaire, il est important de pouvoir se réconforter et se reconstituer avec de la nourriture qui tient la route. Et en plus, là, je sais que je vais me régaler ! »
Armé de ses voiles d’avant toutes neuves, de son énergie et de sa bonne humeur, lorsque le jeune navigateur normand prendra la mer tout à l’heure, son esprit sera déjà presque en course.

Info presse Catherine Ecarlat

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