Lundi à l'aube, le duo Guérin-Poupon à bord de Solarinox, crédité d'une belle vitesse de près de 10 nœuds, prend la 3ème place aux dépens de la paire de Cercle Vert. SNEF-Cliptol Sport, mené par le tandem Pellecuer-Mouren, toujours premier, a pris ses distances avec l'équipage de Concarneau-Saint Barth (Péron-Danet) : il affiche 26 milles d'avance. Aux abords des îles, ça chauffe sous les tropiques ! Le leader du jour doit contenir les attaques de concurrents qui ont un atout majeur dans leur cockpit : chacun a un fils des îles à bord...
En approche des petites Antilles, difficile de savoir qui l'emportera. En revanche, on devine déjà que les locaux de l'arrivée auront leur mot à dire dans le dénouement de cette 9ème Transat AG2R. Luc Poupon à bord de Solarinox et Miguel Danet sur Concarneau-Saint Barth connaissent le plan d'eau aux abords de Gustavia comme le fond de poche de leur ciré. Le premier a élu résidence à Saint Barth depuis de nombreuses années et son sens de l'analyse météo promet de faire des étincelles. Le second, enfant du pays et un marin « pur tropiques », saura défendre comme il se doit sa position d'outsider auquel tout est permis. Ce matin Solarinox, 3ème et visiblement bien installé pour ne pas quitter le podium, ne cesse de grappiller de milles. Victoire ou podium, tous les espoirs sont permis…
Epilogue épicé
Sur cette édition 2008, à la veille de l'arrivée, l'incertitude l'emporte encore. Mais une chose est d'ores et déjà garantie : c'est bien sur le mode du match race, façon régate au contact que va se jouer l'épilogue d'une Transat AG2R pour le moins relevée et épicée. Le meilleur est toujours pour la fin a-t-on l'habitude de dire. C'est bien parti pour au regard de la progression des quatre bateaux en lice pour se partager les trois places du podium. Ils se tiennent ce matin en 43 milles à 220 milles de l'arrivée.
Ils arrivent et ils sont en approche de Gustavia, le port d'une petite île des petites Antilles découverte en 1493 par Christophe Colomb. Le plus Sud, Solarinox semble vouloir longer tous les îlots et îlets qui jalonnent le parcours. La Dominique, Marie Galante, la Guadeloupe, Antigua… Des noms qui font rêver jusqu'à Saint Barth, véritable île de la tentation pour les 23 équipages en route vers les douceurs tropicales. En tout cas, les navigateurs du bord toujours aussi inspirés, tracent leur sillon avec bonheur et réussite sur une route plus Sud. Flashés à 9,8 nœuds de vitesse instantanée, tout porte à croire que le vent du succès souffle dans leurs voiles. Leur route montre qu'ils ont vont jouer le long des côtes, et miser sur les effets de vent qu'elles génèrent.
Premiers et heureux
Premier, SNEF-Cliptol Sport profite à plein de sa position. Jean-Paul Mouren et Laurent Pellecuer ne boudent certainement pas leur plaisir d'ouvrir la voie vers Saint Barth et la ligne de la délivrance. Et ça s'entend ! Ils ont beau avoir des locaux aux basques, les deux complices du bord, sortes de Ying et Yang de la course au large, en ont vu d'autres. Pour l'heure, ils font encore parler leur complémentarité de la plus belle manière. Ils sont premiers, ils affichent 26 milles d'avances sur leurs plus proches poursuivants.Vitesse, inspiration, précision et énorme motivation pour s'offrir le plus cadeau qu'il soit dix ans après leur première Transat AG2R : il ne leur manque rien pour contenir les deux équipages lancés à leurs trousses. Au Sud de la France aussi, il y a des îles baignées de soleil, de vraies îles de la tentation…
lundi 12 mai 2008
TRANSAT AG2R : UN RUSH FINAL COMPLIQUÉ
Publié par vie-project à 12:31 PM
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