Pour la première fois depuis 1964, la Transat anglaise s'élance dimanche de Plymouth sans multicoques, mais les 13 monocoques IMOCA qui composent une partie de la flotte annoncent une lutte acharnée pour la victoire, avec la présence de quelques uns des plus grands marins français.
La 13e édition de la course, qui mène les voiliers à Boston, réunit 9 pointures de la course au large tricolore, dont certains ont déjà brillé sur ce tracé: Loïck Peyron (Gitana Eighty, vainqueur en 92 et 96), Michel Desjoyeaux (Foncia, lauréat en 2004) et Marc Guillemot (Safran, 2e en 2000). Vincent Riou (PRB), vainqueur du dernier Vendée Globe, Sébastien Josse (BT), Armel Le Cléac'h (Brit Air), Yann Eliés (Generali) et Jérémie Beyou (Delta Dore), tous avec des bateaux de dernière génération, sont aussi de sérieux concurrents.
Tous espèrents s'inscrire dans la légende en dignes successeurs des deux premiers vainqueurs, Sir Francis Chichester, 1960 et Eric Tabarly 1964. Il faudra pour celà dompter un parcours très difficile, avec des dépressions qui se déplacent naturellement d'ouest en est, le froid à partir des bancs de Terre-Neuve et aussi les glaces (icebergs et growlers). Enfin il faut être capable de gérer ce long sprint, puisque la distance est relativement courte (2955 miles) et les marins l'abordent plus comme une épreuve de vitesse que d'endurance
QUELLE MÉTÉO POUR LE DÉPART DE LA TRANSAT ANGLAISE DIMANCHE ?
L'océan s'annonce pour le moins paisible ces prochains jours ! Une petite brise de secteur Est est au programme pour le départ de The Transat dimanche à 14h00 locales, vent d'une dizaine de nœuds qui devrait se renforcer légèrement pour sortir de la Manche. Puis sous l'influence d'une dépression peu marquée au Sud du Groenland, un flux de secteur Sud faible à modéré est prévu pour lundi soir au large de l'Irlande, puis quelques heures plus tard un régime de Nord derrière un petit front...
Mais c'est ensuite que la situation devient plus confuse et par la même, plus intéressante ! Un courant d'Ouest pour mercredi est annoncé mais ensuite ?
Des calmes, des bulles anticycloniques, des minima dépressionnaires, des rotations brusques du vent, des mers croisées même si elles ne seront pas trop formées. Bref, un sacré bouillon d'incertitudes à gérer pour les coureurs. Car il ne suffira pas d'être rapide au portant, performant au près, véloce au débridé : il faudra avant tout être en phase avec Eole et c'est de loin, la plus grosse difficulté pour un navigateur solitaire que d'anticiper les manœuvres, d'appréhender les rotations, de programmer le sommeil, de jouer sur l'assiette du bateau. Le petit temps est souvent bien plus éreintant que la grosse brise !
Et cette situation météorologique un peu inhabituelle en un mois de mai, offre aussi l'opportunité à des voiliers plus anciens de jouer les trouble-fêtes jusqu'à l'arrivée à Boston. Car si une tempête n'est pour l'instant pas en vue au large de terre-Neuve, il est quasi certain qu'il y aura du près à négocier, de la mer formée à affronter, des bancs de brume à traverser, des bateaux de pêche à éviter et des adversaires à surveiller !
samedi 10 mai 2008
Transat anglaise - Le plateau est relevé
Publié par vie-project à 7:13 AM
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