jeudi 8 mai 2008

Trois millions d’épaves au fond des océans



Selon l’Unesco, il y aurait trois millions d’épaves au fond des océans. Les techniques de plus en plus modernes, permettent aux professionnels du secteur d’accèder plus facilement à l’ensemble des sites. Mais pour Erick Surcouf, un descendant du célèbre corsaire et dirigeant d’un des trois groupes français d’exploration d’épaves dans le monde, il esixte peu d’épaves très interessantes…pour découvrir le « trésor » tant fantasmé.

Cette activité est particulièrement onéreuse. En amont de l’exploration, il est nécessaire de réaliser un travail de documentations et de recherches. Ensuite, il faut passer à la phase de repérage des lieux puis obtenir les autorisations avec les autorités locales. Le temps de l’exploration proprement dite, l’extraction de la cargaison et enfin les différentes ventes aux enchères pourront alors tout juste commencer. « Au total, la recherche d’un galion espagnol nous coûte environ 4 millions d’euros. C’est rentable uniquement si l’opération est bien menée du début à la fin. Nous faisons un métier de rêve, mais qui nécessite beaucoup de sérieux ».

Selon Erick Surcouf, « La France est un des pays les plus pillés au monde ! » Il explique ce phénomène par de trop lourde contraintes administratives et reglementaires. « En France, la législation est beaucoup trop contraignante. Les autorités refusent que des groupes privés fassent des recherches dans ses eaux, avec à la clé un partage des objets remontés, alors que les côtes françaises regorgent d’épaves ! Résultat : les gens ne déclarent plus leurs découvertes »

Les techniques modernes de plongée ont rendu les fonds marins accessibles à tous. Il en résulte un pillage intense des sites archéologiques marins par les chasseurs de trésors. De plus, ils ne tiennent souvent pas compte des droits de propriété et des méthodes scientifiques et archéologiques de fouille. Ainsi, ils endommagent le reste du site et privent le grand public de ces richesses. A l’instar des fouilles amateurs, l’industrie de la pêche, la pose de pipe-lines et d’autres activités sur les fonds marins peuvent détériorer voire détruire le patrimoine culturel subaquatique. Cette hausse des vols et destructions conduit à la perte irrémédiable de notre patrimoine commun. Il est donc non seulement nécessaire mais urgent d’adopter un instrument international afin de préserver le patrimoine culturel subaquatique.

L’UNESCO a préparé une Convention internationale visant à protéger ce trésor de l’humanité et à le préserver pour les générations futures… Les experts nommés par leurs gouvernements ont d’un commun accord tenu compte des principes développés par la Charte de l’ICOMOS sur la protection et la gestion du patrimoine culturel subaquatique, ainsi que des Conventions internationales d’importance majeure comme la Convention des Nations Unies sur le Droit de la Mer (UNCLOS) de 1982 et la Convention UNESCO concernant les mesures à prendre pour interdire et empêcher l’importation, l’exportation et le transfert de propriété illicites des biens culturels (1970). La Convention sur la protection du patrimoine culturel subaquatique a été adoptée le vendredi 2 novembre 2001 par la 31ème session de la Conférence générale.

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