jeudi 27 décembre 2007

E40 du Chantier Naval d’Este



Il y a maintenant environ dix ans que les chantiers d'Este ont créé le premier prototype de conception moderne de monotype, l’Este 24, qui en peu de temps s'est imposé sur tous les plans d’eaux et dont l’extension à travers l'Europe et les États-Unis avec la mise a l’eau de plus de 130 unités et la création d'une classe monotype en développement continu. En 2001, toujours avec la même intention d'être ouvert à de nouvelles idées et de nouvelles technologies marié à la vocation de l'aventure

Avec l'expérience acquise dans le domaine de la construction dans le domaine spécifique des courses en mer et en acceptant les innombrables demandes pour les fans d'Este, il est maintenant prêt pour un nouveau défi, un classe de 40. Nous sommes convaincus que cette nouvelle classe peut accepter le consensus d'experts, les propriétaires qui aiment la mer et pensent qu'il est gratifiant pour eux de la vivre pleinement en s'appuyant sur un bateau conçu pour naviguer tout le temps en leur donnant un sentiment de vitesse et Liberté que peux connaissent.

Construction: _Progetto: Balance Arquitectura Naval_Tipo: Sloop conforme aux règles de la class 40._
Realisation en infusion de la coque et pont en sandwich de Termanto de 0,75 avec tissus unidirectionnels et biaxiaux
résines époxydes de finition de surface gelcoat.
Double sfrans.
Mat carbone reposant sur le pont , bout-dehors carbone.

Http: / / www.cantierinavalideste.it /

Total rejoint le groupe des partenaires de la SNSM (Société Nationale de Sauvetage en Mer)



Sécurité en mer, bénévolat, engagement, disponibilité et responsabilité sont les objectifs et les valeurs des Sauveteurs en mer, dont l’expérience dans le domaine de la sécurité des personnes en mer est plus que centenaire. De son côté, Total qui partage ces objectifs et ces valeurs, est confronté par la diversité de ses métiers aux dangers de la mer.

En dépit des efforts collectifs de tous les acteurs intervenant au titre de la sauvegarde de la vie humaine en mer (CROSS, Marine Nationale,...), près de 400 disparitions sont malheureusement encore à déplorer chaque année sur les côtes et les approches maritimes françaises.

La SNSM et Total ont donc choisi, à travers une convention de mécénat, de conjuguer leurs efforts, de partager leurs expériences et de développer les moyens qui permettront d’améliorer la sauvegarde des personnes en mer, en commençant par assurer le meilleur niveau de sécurité aux sauveteurs bénévoles.

Les premiers projets porteront sur l’amélioration de l’équipement des sauveteurs en opération, et sur le développement technique des moyens nautiques et de leurs équipements. Ces projets s’inscrivent dans l’un des premiers domaines d’action du plan de développement de la SNSM, CAP 2010 : « le développement du soutien opérationnel aux sauveteurs bénévoles en action ».

L’engagement de Total auprès de la SNSM est conclu pour une durée de cinq années renouvelables.

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La Société Nationale de Sauvetage en Mer (SNSM) est une association d'intérêt public présente dans 3 domaines d'activité : le sauvetage en mer (3 500 bénévoles répartis dans 232 stations), la formation des nageurs sauveteurs (600 formateurs dans 30 Centres de formation) et les conseils de prévention auprès des usagers de la mer. Elle assure plus de 50% du sauvetage en mer en France (85% en dehors des heures ouvrables) et sauve en moyenne, chaque année, 600 personnes d’une mort certaine. www.snsm.org

samedi 22 décembre 2007

CENT COMMENTAIRES ?

C'EST COOL




ILS PARLENT DE NOUS : SEA-AND-BOATS annuaire du nautisme

C'EST LÀ : http://www.sea-and-boats.com/index.php?cat_id=1010

COÛTS DU SPONSORING




LES MULTIS 50 INTÉRESSERAIENT LE BLÉVEC ET ATTANASIO

Dans un communiqué, la Class'50 Open - qui préside aux destinées des trimarans de 50 pieds - indique que le vainqueur de la Transat 6.50 et le figariste Romain Attanasio seraient intéressés.


Le communiqué de la Class'50 Open prête à Yves Le Blévec un intérêt certain pour les multis de 50 pieds : "Yves Le Blévec et son sponsor Actual sont à la recherche d'un programme de course au large pour les années à venir, un programme qui leur permette notamment de participer aux grandes classiques comme la Jacques Vabre et la Route du Rhum". Selon la Class'50 Open, le principal intéressé a commenté : "on voit tout de suite que ce sont des bateaux de courses et c'est important pour l'image des partenaires. Sans parler du plaisir de naviguer sur une coque à 25 noeuds. Or, les budgets sont dans nos cordes et maintenant il faut affiner les chiffres avant de s'engager." Yves Le Blévec a poursuivi : "L'intérêt des projets en Open, c'est qu'on peut fabriquer l'histoire du début à la fin". De la construction du bateau à la participation à la Route du Rhum 2010, par exemple, avec des bateaux qui sont prévus pour être opérationnels dès la saison 2009.
Cette démarche des multis 50' intéresse aussi le figariste Romain Attanasio, navigateur la saison 2007 pour le Groupama de Franck Camas, qui cherche lui aussi une voie de développement pour les prochaines années, dans l'attente de l'éventuel renouveau de la classe Orma (qui elle, milite pour des trimarans de 70 pieds, ndr). "Les quelques places en Orma seront chères et la Class 50'Open représente un palier intermédiaire formateur en même temps qu'une véritable alternative sportive" a déclaré Romain Attanasio. De son côté, le navigateur malouin Victorien Erussard, lui, espère concrétiser prochainement le partenariat lui permettant la construction d'un bateau nouvelle génération toujours de 50 pieds.
Voilà les principaux échos d'une table ronde organisée par la Class'50 Open avec Bertrand Chambert-Loir, qui porte le projet chez Crêpes Whaou! et aimerait développer ce circuit en donnant une réelle concurrence au bateau éponyme de Franck-Yves Escoffier, via un véritable circuit dédié à ces multicoques de 50 pieds. Bertrand Chambert-Loir a expliqué : "cela représente une implication de 500 000 euros sur 5 ans, sachant que notre chiffre d'affaire est de seulement 30 millions d'euros, un certain nombre de PME peuvent elles-aussi devenir des acteurs du futur de cette classe si elles savent s'associer à des skippers professionnels, dont les compétences doivent savoir intégrer la gestion de projet."
Côté concepteurs et constructeurs, on a évoqué évidemment le cabinet d'architecture navale VPLP et le chantier CDK, puisque ce seraient eux qui "permettraient la mise en place la plus fiable et la plus rapide" pour les nouveaux projets" ; sachant que "d'autres projets multicoques 50'Open sont à l'étude avec quelques architectes de renom", précise le communiqué de la Class'50 Open.

vendredi 21 décembre 2007

SPONSORING : 2007 ANNÉE MOROSE ?

L'étude TNS Sport évalue le marché du sponsoring, en France, à 4 milliards d'euros. L'année 2008 s'annonce prometteuse avec l'Euro et les jeux Olympiques en Chine.

C'est l'accord le plus juteux de la fin de l'année, un cadeau de Noël en quelque sorte : le Qatar Racing & Equestrian Club et France Galop ont signé un accord de partenariat exclusif pour une durée de cinq ans (2008-2012) pour le parrainage du prix de l'Arc de Triomphe abandonné par Lucien Barrière. Montant du chèque : 18 millions d'euros. Un record. Le commentaire de Louis Romanet, directeur général de France Galop : « L'«Arc», qui s'impose comme la première course au monde en termes de qualité des concurrents depuis les cinq dernières années, accède définitivement, grâce à ce partenariat, au rang des plus grands événements sportifs internationaux, toutes disciplines confondues. » Cet accord, qui pourrait être suivi d'autres investissements sportifs du Qatar dans notre pays, clôt en quelque sorte une année 2007 qui reste un « petit millésime » en terme de sponsoring. Un marché évalué à 4 milliards d'euros dans l'Hexagone par l'étude TNS Sport réalisée en exclusivité pour « Les Echos » ; l'organisme d'études recense 2.246 sponsors visibles en télé en France. Quant au marché mondial, il s'affiche à 40 milliards.
« Nous ne sommes plus dans les 10 % de croissance dans le monde, en raison notamment des problèmes de conversion du dollar, sachant que 41 % du marché de sponsoring se situent sur l'Amérique du Nord. Et la conjoncture assez morose ne favorise pas les dépenses marketing-sponsoring », analyse Bruno Lalande, directeur de TNS Sport. « Les années impaires ne sont jamais bonnes, et si la France s'en sort bien, c'est grâce à la Coupe du monde de rugby », précise Lucien Boyer, PDG de Havas Sport. On notera que cet événement budgété à 218 millions a dégagé 24 millions de bénéfice pour le comité d'organisation français. De son côté, l'International Rugby Board a encaissé beaucoup plus grâce notamment aux recettes marketing, de l'ordre de 60 millions, versées par les sponsors dont six entreprises qui occupaient le premier rang en versant chacune 5 millions (EDF, GMF, Peugeot, SNCF, Société Générale, Visa). « Cinq des six grands sponsors du Mondial étaient français, ce qui montre bien la mobilisation des entreprises pour un sport qui occupe désormais le deuxième rang dans l'Hexagone, souligne Lucien Boyer. Il est à noter que chacun des partenaires a su personnaliser son message [EDF la citoyenneté, Société Générale et GMF la fidélisation, Orange la technologie...] vis-à-vis d'un public qui s'est très féminisé et venu nombreux dans les stades. »
Le foot, toujours le foot
Toutefois, « l'impact du Mondial de rugby 2007 a été moins puissant que la dynamique du Mondial de football 2006 en Allemagne », juge Bruno Lalande. Il ajoute : « Le football continue de truster la majorité des investissements des entreprises, même si l'on voit apparaître de nouveaux grands partenaires dans le rugby comme Afflelou avec Bayonne. » Le montant total du sponsoring des clubs professionnels français (L1 et L2) s'élevait à près de 200 millions pour la saison 2005-2006 (derniers chiffres communiqués par la DNCG). Sponsoriser un maillot de football est donc rentable pour les entreprises. Mais la France reste à la traîne : 17 millions le maillot de Lyon (Novotel-Ticket Restaurant-Umbro), contre 22 millions pour le Milan AC (Bwin-Adidas), 38 millions le Real Madrid (BenQ-Siemens-Adidas), 56,5 millions Manchester United (AIG-Nike). Parmi les nouveaux sponsors foot de l'année 2007, on peut citer Sendin (PSG), Citysport (Nice), Blot Immobilier, Puma, Finanpart (Rennes), Nasuba Express (OM), Caneo (Sochaux), etc.

L'engouement des entreprises pour la voile demeure entier. « Soixante bateaux au départ de la Jacques Vabre en 2007 contre 38 il y a deux ans, c'est exceptionnel », note Bruno Lalande. Il ajoute : « Les grandes entreprises et les PME sont convaincues par les valeurs véhiculées par ce sport et savent utiliser cet outil de sponsoring en interne comme en externe. » Le message dépasse les frontières du sport, comme le montre la campagne menée par Veolia : « Un homme, un bateau et la planète ». Parmi les nouveaux partenaires, on peut citer Suzuki qui remplace Afflelou comme partenaire principal de la Solitaire du « Figaro », Nivea sur le bateau de Jean Galfione pour la Transat AG2R 2008, Athema pour le bateau d'Erwan Tabarly qui va participer à la Solitaire du « Figaro ». La société Athema, spécialiste du « corporate finance », confirme la forte présence du secteur finance-banques-assurances (BNP Paribas, Société Générale, Crédit agricole, Banques populaires, HSBC, ING, GMF, AGF-Allianz...) dans le domaine du sport. Le secteur de l'énergie est aussi bien présent (EDF, Gaz de France, Areva, Suez).

AUTOUR DU MONDE (3)

DÉPART ÉVENTUEL À NOËL POUR GROUPAMA 3

Groupama 3 vient d'annoncer un départ probable pour le Trophée Jules Verne dans la nuit du 24 au 25 décembre...


Groupama 3 devrait partir dans la nuit du 24 au 25 décembre pour tenter de battre le record du Trophée Jules Verne, (tour du monde en équipage).
Le team, en stand-by depuis le 6 décembre, guète une fenêtre météo idéale pour partir à l'assaut du globe. L'équipage vient d'annoncer qu'il passe en code orange c'est à dire que les prévisions météorologiques sont favorables et qu'un éventuel départ sur zone se prépare. Les prochaines étapes sont le code jaune (Départ H -48) et le code vert (Départ H -24).
L'objectif pour Franck Cammas et ses hommes est de battre le temps réalisé par Bruno Peyron en 2005 : 50 jours, 16 heures, 20 minutes et 4 secondes.

FRANCIS JOYON A FRANCHI L'ANTÉMÉRIDIEN

En une seconde, Francis Joyon a rajeuni d'un jour en heure locale. A bord de son maxi-trimaran IDEC lancé à la poursuite du record du tour du monde en solitaire, le navigateur trinitain a en effet coupé l'antéméridien jeudi 20 décembre vers 19h50 (en jour et heure françaises). A 20 noeuds de moyenne, IDEC fait cap à l'Est, l'immense océan Pacifique devant les étraves.


Francis Joyon est repassé à l'Occident, passant en une seconde de 180 degrés de latitude Est à 180 degrés de latitude Ouest. Et de l'autre côté de la ligne, il était… la veille à la même heure puisqu'en franchissant l'antéméridien on passe instantanément du temps universel plus 12 heures au temps universel moins 12 heures. C'est jeudi 20 décembre au soir, peu avant 20h en heure française, que le navigateur d'IDEC a joué les Phileas Fogg et donc « rajeuni » d'un jour. Symboliquement aussi, à partir de ce moment on peut définitivement considérer que chaque mille parcouru rapproche Francis Joyon de sa Bretagne, alors qu'il n'avait fait que s'en éloigner jusqu'ici.

Moins de 10000 milles à courir ce vendredi soir

Voilà pour l'anecdote, toujours un tantinet vertigineuse. Côté navigation proprement dite, IDEC n'affiche pas les moyennes très élevées de l'Océan Indien, mais reste tout de même sur des bases supérieures à 450 milles par jour. D'ici ce soir, le grand trimaran rouge devrait également passer la barre, certes symbolique mais toujours agréable pour le moral, des moins de 10 000 milles à parcourir pour rentrer couper la ligne d'arrivée en France. Par 54 degrés de latitude sud, IDEC fait toujours route avec sur un cap au plein Est, soit la route directe pour le Cap Horn. Son avance sur le temps de référence d'Ellen MacArthur, toujours estimée à plus ou moins sept jours de course, s'élève ce soir – en distance cette fois – à 2860 milles nautiques, soit près de 5300 kilomètres en langage terrien.

jeudi 20 décembre 2007

BIENTÔT NOËL !




Pour ceux qui croient encore que la navigation s'effectue uniquement avec Windows allez visitez l'excellent site de Mr FUSTIER,(http://www.francis-fustier.fr/navigation.html) à qui j'emprunte le texte ci-après


L'hégémonie PC / Windows :
du passé ?...

La cartographie électronique embarquée à bord des bateaux de plaisance se développe depuis déjà quelques années, mais les prix et la complexité des composants nécessaires à sa mise en oeuvre en ont fait l'apanage des coureurs de haute mer.
Jusqu'à l'année 2005 en France, la totalité de cet univers était dominé, comme il se doit, par le couple PC / Windows. Les matériels embarqués étant principalement des portables, et les logiciels développés sous le système à Bilou.
Les éditeurs leaders des logiciels de navigation développent aujourd'hui exclusivement sous Windows : Le français Maxsea, anciennement Informatique et Mer, qui a pourtant débuté sa carrière avec son premier logiciel Mac Sea, et qui est considéré, à juste titre, comme le leader dans le domaine. Le canadien Fugawi. Les britanniques Transas et SeaPro (Euronav) pour ne citer que les plus connus. Les tarifs s'échelonnent de 250 à 3500 euros suivant le niveau de fonctionnalités souhaité, de quoi en dissuader plus d'un...
Quelques outsiders de qualité sont présents sur ce marché à des prix raisonnables, tels Noé , Navicarte ou encore l'excellent ScanNav de Marc Lombard pour la France, mais avec des fonctionnalités beaucoup plus basiques pour les premiers prix.

...Peut-être :
GPSNavX est arrivé, et le prix des Mac a bien baissé !

GPSNavX propose, pour 60$ téléchargé, soit environ 60€ TTC, des fonctionnalités telles que la connexion Radar/AIS, la connexion des instruments NMEA, le chargement et l'affichage gratuits des fichiers météo GRIB, l'affichage des calculs de marée en toute zone avec Mr Tides intégré, l'archivage des traces, les transferts des waypoints, routes et traces, etc. Il lit les cartes raster BSB Maptech et Softchart, ainsi que les anciennes cartes SHOM-Fugawi.
MacENC offre à la base les même fonctionnalités que GPSNavX. Cependant, il lit les cartes vectorielles ENC officielles (formats S-57, S-63 et S-52), tout en permettant la superposition des cartes raster. Il répond aux prescriptions des ECDIS, pour le prix de 140$, soit environ 140€ TTC téléchargé. C'est le logiciel de l'avenir. C'est pourquoi de nouvelles fonctions lui sont régulièrement ajoutées.
Avec le Mac Mini, il devient très intéressant financièrement d'embarquer un Mac à bord, et techniquement d'avoir seulement un clavier et un écran à l'air libre, le Mac Mini, de taille réduite, étant protégé dans un équipet, ou simplement dans la table à cartes.
Enfin, à performances équivalentes, il a été montré qu'un MacBook est parfois moins cher qu'un portable PC... alors, des hésitations ?

www.macenc.com/index.php?page=Home

http://www.gpsnavx.com/index.php?page=Home

mercredi 19 décembre 2007

AUTOUR DU MONDE (2)

SODEB'O FACE À 50 NOEUDS
Moins de 24 heures après son départ de Ouessant, le Maxi Sodeb´O a déjà laissé le Cap Finisterre dans son sillage et contourne actuellement une dépression à l´Ouest du Portugal. A 16h30, le trimaran avait parcouru plus de 400 milles, à la vitesse moyenne de 21,9 nœuds. La météo tient ses promesses. Après une nuit tonique et un « coup de foudre » imprévisible à l´aube, Thomas Coville se prépare à affronter 45-50 nœuds de vent dans les prochaines heures, avec des creux de 5 à 6 mètres.

La voix est claire depuis le large. Le chrono tourne depuis 19h43’21’’ hier soir et le skipper de Sodeb’O est déjà bien dans sa peau de marin solitaire : « après la ligne, j’avais la tête comme dans un étau avec toute l’émotion du départ. Je ne me trouvais pas brillant en manœuvres mais je suis vite entré dans « mon » monde et il le faut. Tu dois être tout de suite dans le match sinon tu peux vite faire une bêtise. » __La foudre s’abat sur le mât _Malgré l’exigence de la fenêtre météo choisie par Thomas et son équipe, le trimaran de 105 pieds a tracé une diagonale parfaite à travers le Golfe de Gascogne, dans un vent d’Est-Nord Est oscillant de 17 à 31 nœuds. Ajouté à la mer courte et au trafic maritime, le skipper n’a pas dormi et s’est surtout fait une sacrée frayeur au lever du jour : « vers 6h30 ce matin, nous sommes passés sous un gros amas nuageux avec 45 nœuds de vent dans le grain et j’ai pris la foudre en tête de mât ! Ça a « cramé » la girouette mais un fusible a protégé l’électronique et les instruments. Je ne vois pas d’explication et cela aurait pu être bien pire. Je monterai changer la girouette dès que les conditions le permettront . » __Corps à corps en prévision _Une accalmie a permis à Thomas de dormir pour la première fois cet après-midi et de préparer l’approche du centre dépressionnaire qu'il contourne au large des côtes portugaises. Le vent pourra atteindre 50 nœuds en rafales, avec un empannage à effectuer en milieu de nuit : « La température est montée à 14 degrés, c'est donc plus agréable. Je charge actuellement les batteries du bord. Je vais dormir encore cet après-midi et mon repas de ce soir est déjà prêt. Dès le départ de ce record, nous savions que nous aurions deux nuits difficiles à passer avant de retrouver une situation météo plus classique. Cela va déterminer beaucoup de choses pour la suite. » __Malgré cette entrée en matière "musclée", le skipper se déclare « heureux à bord de ce bateau qui ne s’arrête jamais dans la vague mais passe sans effort avec un mouvement toujours très beau à voir. Une vraie sérénité pour moi, même surtoilé, je suis en confiance ».

9 JOURS, 12 HEURES ET 3 MINUTES : JOYON EXPLOSE LE RECORD DE L'OCÉAN INDIEN
A 9h06 heure française ce matin, le maxi trimaran IDEC a coupé la verticale de South East Cape, en Tasmanie. Francis Joyon a ainsi atomisé le record de la traversée de l'Océan Indien en solitaire en 9 jours, 12 heures et 3 minutes. C'est trois jours et près de 7h de moins que le précédent chrono que détenait Ellen MacArthur. Hallucinant.

Neuf jours et demi pour avaler l'océan le plus redouté des marins. On a bien lu. A bord de son trimaran IDEC à la poursuite du record planétaire, Francis Joyon vient de pulvériser un nouveau chrono mythique, celui de l'Océan Indien en solitaire. Il améliore de trois jours six heures et cinquante-quatre minutes le temps de référence jusqu'ici détenu par Ellen MacArthur. Jamais un être humain seul sur une machine à voiles n'était allé aussi vite dans ce Grand Sud, en taillant sa route entre les célèbres et terrifiants Quarantièmes Hurlants et Cinquantièmes Rugissants. Il ne faut pas s'y tromper : c'est un exploit totalement hors du commun que vient encore de réaliser Francis Joyon. Le WSSRC, instance officielle des records océaniques, devrait officialiser rapidement sur les tablettes ce nouveau chrono, après celui des 24 heures. Une haute distinction de plus pour celui qui détient aussi désormais les meilleurs temps de passage à l'Equateur, à Bonne Espérance, à Leeuwin. Jusqu'ici, c'est grand chelem absolu pour le skipper d'IDEC, à la modestie inversement proportionnelle à la performance. « Je fais mon boulot de marin, c'est tout, tu vois… » dit Francis.__A 59 minutes d'Orange II…_On a bien compris. Un des aspects du boulot de Monsieur Joyon était donc ce matin de couper la longitude 146°49 Est, soit la verticale de South East Cape, en Tasmanie. Ce qu'IDEC a donc fait, à 20 noeuds de moyenne, en cherchant toujours à prendre de l'angle dans une vent trop plein arrière à son goût. Grand seigneur, Francis Joyon a laissé à l'équipage de l'Orange II de Bruno Peyron le record absolu pour… 59 minutes. Il ne sera donc pas écrit que cet homme veut tout pour lui. « C'est sûr que mes temps de passage et les records glanés sur la route sont un plus pour le moral », avouait tout de même hier Francis Joyon, au moment de la vacation radio. On le comprend. Mais ce qui l'intéresse surtout, c'est « que ce passage marque la frontière, la véritable entrée dans le Pacifique» . Ce Pacifique au bout duquel il y a le Cap Horn, synonyme de remontée à la maison.__Un anticyclone aux fesses_Ce Pacifique qui pourrait ne pas être très accueillant dans les jours qui viennent, non pas à cause de sa fureur - pour une fois - mais à cause d'une menace de calmes. Explication du météorologue Jean-Yves Bernot, routeur d'IDEC : « dans les trois jours qui viennent, tout le jeu pour Francis est de cavaler devant une dorsale anticyclonique et de ne pas se faire reprendre par elle. Cela peut bien se passer. Pour l'instant il faut courir devant… » ._Autrement dit, après avoir avalé l'Indien avec une dépression aux fesses, Francis Joyon entame donc le Pacifique avec un anticyclone derrière lui !. Mais le constat est le même : il faut foncer devant le danger, ne pas se faire mordre. Il y a quelques jours, Joyon plaisantait à ce propos : « peut être que si on lâchait des chiens enragés aux fesses des marathoniens, ils courraient plus vite ?» Jusqu'ici Francis a gardé tous ses fonds de pantalon intacts.

mardi 18 décembre 2007

ENFIN : Le premier cargo à voile du monde




Le " Beluga Skysails " est le premier navire marchand " écolo " du monde. Le cargo est, en effet, équipé d'une voile géante comparable à celle d'un kitesurf afin de réduire l'émission des gaz à effet de serre.

Là ou un kitesurf possède une voile d'environ 10m², celle du cargo à voile en fait 160. Le navire peut ainsi se servir de la force des vents soufflant jusqu'à 300 mètres au dessus du niveau de la mer. Selon les experts, cela devrait permettre de réduire la consommation journalière de carburant d'environ 20%, soit une économie de 1 000 euros par jour.
Cette réduction des dépenses de carburant devrait permettre d'amortir les coûts d'investissement du système, 500 000 euros, sur une période de 3 à 5 ans seulement. Un délai assez court lorsque l'on sait que cet équipement permet de réduire nettement l'émission des gaz à effet de serre.

Un avantage non négligeable alors que la quantité de CO2 produite par le transport maritime est énorme comme nous le rappelle Niels Stolberg, directeur exécutif de Beluga Shipping, l'entreprise à l'origine du produit : " La filière du transport maritime émet 800 millions de tonnes de CO2 aujourd'hui et cela grimpera à plus d'un milliard de tonnes dans cinq ans ".

Seul point noir du projet, une fois la voile déployée, le cargo ne peut pas lutter contre les vents contraires et surtout seuls les navires ne dépassant pas les 16 noeuds peuvent être équipés. Sur les 100 000 cargos existant, seuls 60 000 pourraient donc bénéficier de ce "moteur écolo". Mais il en faut plus pour décourager l'entreprise qui envisage déjà d'équiper 1 500 navires d'ici 2015. A condition que le premier voyage expérimenta soit un succès. Parti d'Hambourg le 15 décembre, le "Beluga Skysails" doit traverser l'Atlantique pour arriver au Venezuela au début du mois de janvier...

FRANCIS JOYON : "ET MAINTENANT LE PACIFIQUE..."



Avec déjà quatre records dans sa besace - chronos à l'équateur, à Bonne-Espérance, record des 24 heures, record à Leeuwin - et surtout sept jours d'avance sur le chrono à battre d'Ellen MacArthur, Francis Joyon affole toujours les compteurs dans le grand Sud. Le trimaran IDEC passera demain à la verticale de la Tasmanie. Et maintenant le Pacifique...


L'Atlantique et l'Indien sont déjà dans le rétro, ou presque. « Oui, je devrais être normalement demain matin à la longitude 146°, distante ce midi de 440 milles pour moi. C'est la verticale du sud de la Tasmanie qui marque une vraie frontière entre l'Océan Indien et le Pacifique. Ce sera encore un moment fort… » S'il désespère d'apprivoiser au sifflet pétrels et albatros qui viennent planer au-dessus du sillage de son grand oiseau rouge (« je n'arrive pas à les faire atterrir sur le pont, ils ont l'air de tenir à leur liberté et leur indépendance »), au sud de l'Australie, Francis Joyon apparaît toujours aussi calme et serein en bouclant le 24eme jour de sa tentative de record solitaire autour du monde.
Dans les Cinquantièmes Hurlants, le skipper du maxi trimaran IDEC est pourtant contraint de composer avec un vent d'ouest qui l'oblige à « tricoter ». Explication : « Je tire des bords vent arrière, en restant entre le 52° et le 53° sud. Car le bateau ne peut bien fonctionner qu'avec un angle minimum de 30 degrés qui crée du vent apparent et cela permet d'avancer à 25, 28 nœuds. Pour donner une comparaison, si je restais au plein vent arrière, je n'avancerais qu'à 10 nœuds ». Francis Joyon a été moniteur de voile aux Glénan, cela aide côté pédagogie. Reste que le fait d'être obligé de fonctionner ainsi, donc en manoeuvrant plus souvent, ne semble pas l'affecter outre mesure : IDEC reste sur des moyennes quotidiennes supérieures à 500 milles nautiques.
« Le bateau monte à 32 nœuds »…
Dans une houle déjà formée « et qui devrait atteindre 4 à 6 mètres dès demain », IDEC fait parler la poudre. Ne pas croire pour autant à une glissade linéaire. « La vitesse oscille beaucoup », témoigne Francis Joyon, « dans la descente de la vague, le bateau peut monter à 32 nœuds… et être freiné jusqu'à 15 ou 14 nœuds quand la houle me rejoint ». La carte postale du jour, au grand sud du continent australien est complétée par une lumière bienvenue aujourd'hui. « Il y a de l'horizon pour la première fois depuis très longtemps, alors que j'étais habitué à ne voir qu'un petit cercle de coton autour du bateau. Je navigue sous un ciel nuageux, un peu gris, mais rien de méchant, avec des oiseaux toujours, des pétrels, un albatros qui passe de temps en temps… c'est plutôt agréable ». De la morsure du froid (« j'ai trois couches de polaires et un ciré quand je sors pour me protéger du vent et des embruns, mais ça va, je m'attendais à pire») Francis ne dit rien ou presque. La solitude ? Il la traite d'une pirouette : « je n'ai pas vu la moindre trace humaine depuis le large du Brésil voilà des milliers de milles, alors quand j'entends les gens dire que la planète est surpeuplée… (rires) » Du Joyon dans le texte. Qui ne manque pas une occasion de s'enquérir sans malice de la santé de ses interlocuteurs terriens aux vacations, qui va concéder à peine que « il y aura un moment délicat dans trois jours, avec à priori une dorsale anticyclonique et des zones de calmes au sud de la Nouvelle-Zélande, on verra s'il faut plonger plutôt sud où au contraire coller à la Nouvelle Zélande pour la négocier». Pour l'instant, IDEC engrange les milles d'avance sur le chrono d'Ellen MacArthur. Plus de 2300 milles d'avance ce midi… en attendant sans doute demain un nouveau record officiel du WSSRC, celui entre le cap des Aiguilles et la Tasmanie, version officielle du record de l'Océan Indien.
Les 10 000 milles ce soir…
D'ici là, en début de nuit en France, IDEC va passer la barre symbolique des 10 000 parcourus sur la route directe, laquelle mesure très exactement le tour de l'équateur soit 21600 milles. Autrement dit, Francis Joyon est tout près d'avoir déjà couru un demi-tour du monde, ce qu'il fera probablement en plus ou moins 27 jours. Un chiffre à rapprocher du record à battre : 71 jours et 14 heures… Cela aide à relativiser les calmes annoncés. Le départ aujourd'hui du projet concurrent de Thomas Coville sur le même défi planétaire (Sodeb'O doit s'élancer vers 19h ce lundi), lui, est commenté en ces termes par Francis Joyon : « Thomas part aujourd'hui ? C'est sûr que la fenêtre météo doit être bonne en Bretagne. Nous avons des bateaux différents, celui de Thomas est un peu plus grand et donc a du potentiel de vitesse. Un de mes objectifs au départ était de ne pas prendre de handicap par rapport à lui, alors c'est certain que ma trajectoire et mes temps de référence jusqu'ici sont un plus pour le moral».

A 15h30 ce lundi après-midi, IDEC filait toujours vers l'Est à plus de 21 nœuds de moyenne et avait porté son avance sur Ellen MacArthur à plus de 2380 milles, soit la plus grande marge jamais enregistrée depuis son départ de Brest le 23 novembre dernier.

lundi 17 décembre 2007

AUTOUR DU MONDE



JOYON : 7 JOURS D'AVANCE SUR ELLEN MACARTHUR AU CAP LEEUWIN

7 jours, 08 heures, 12 minutes, c'est le temps réalisé par Francis Joyon entre le Cap de Bonne Espérance et le Cap Leeuwin, soit trois jours de moins qu'Ellen MacArthur sur ce parcours. C'est donc au total 7 jours d'avance sur ce record que Francis Joyon a engrangé depuis le départ de Ouessant. __Mais c'est aussi 21 minutes de mieux qu'Orange II le maxi-catamaran de Bruno Peyron mené par un équipage de marins affûtés où barreurs et régleurs pouvaient se relayer pour exploiter au mieux le potentiel du bateau.

C'est dire la performance de Francis Joyon, qui, en solitaire, mène son IDEC grand train. C'est dire aussi la pertinence des choix techniques, le fait d'avoir voulu un bateau simple, léger, conçu pour la performance mais aussi la fiabilité. En symbiose avec son bateau, le skipper d'IDEC en tire le meilleur avec des moyennes qui continuent de bluffer tout le petit monde de la planète mer.__Message envoyé par Francis au passage du Cap Leeuwin : _« Longitude du Cap Leeuwin à 01.33h Temps universel. IDEC coupe cette longitude à 1100 milles au sud de l'Australie. En réalité, je suis bien plus prés de l'Antarctique dont le climat se fait sentir à bord. Pour être précis, on est à 400 miles de la limite banquise et 770 miles du continent blanc ou la carte porte les noms des explorateurs qui s y sont aventurés :Shackleton, Dumont d’Urville. L'Antarctique a échappé jusqu'ici à l’appétit des hommes, et espérons que nous arriverons à enrayer le réchauffement de la planète qui détruirait la banquise et la vie sauvage avant de nous détruire ,,, Ici, c'est brume, bruine et brouillard ; Même les pétrels tempête ont disparu dans le coton... » Francis__Temps de référence : Cap de Bonne Espérance / Cap Leewin (en solitaire) _- Castorama en 2004 : 10 jours, 15 heures, 26 minutes_- IDEC en 2007 : 7 jours, 08 heures, 12 minutes_- Orange II (en équipage) en 2005 : 7 jours, 08 heures, 33 minutes__Record du tour du monde en solitaire : _Temps de course d'Ellen MacArthur en 2004 au Cap Leeuwin : 29 jours, 14 heures et 5 minutes_Temps de course de Francis Joyon (2007) au Cap Leeuwin : 22 jours, 15 heures et 28 minutes (+/- 7 jours d'avance)


THOMAS COVILLE À LA POURSUITE DE FRANCIS JOYON

La vague de froid balayant actuellement l´Europe ne donne pas franchement envie de mettre le nez dehors. Pourtant, depuis la base du maxi trimaran Sodeb´O à la Trinité sur Mer, les météorologues et routeurs qui accompagnent Thomas Coville dans sa tentative de record autour du monde en solitaire et en multicoque envisagent un départ aujourd’hui dans la soirée, au large de Ouessant.

Les conditions météo s’annoncent pour le moins « viriles » avec un régime de vents d’Est de 25 nœuds qui devrait rapidement forcir à 40 nœuds, avec des rafales à 45/50 nœuds dans la nuit de mardi à mercredi. Les prévisions donnent également 6 mètres de creux pour les premières heures de mer. __L’objectif est de contourner par l’Ouest une dépression qui se décale vers le Portugal. Thomas devra ensuite atteindre un point de passage près des Açores avant de plonger vers l’Equateur qu’il pourrait atteindre en moins de 7 jours. Dès mercredi, le vent doit mollir. Il faudra alors que le skipper de Sodeb’O négocie une phase de transition pour retrouver le régime d’alizé. __Si les fichiers météo confirment cette fenêtre météo, le maxi Sodeb’O quittera la Trinité sur Mer lundi en fin de matinée pour rejoindre dans la soirée la ligne de départ entre Ouessant et le Cap Lizard. __Rappelons que le skipper s’attaque à la performance d’Ellen MacArthur qui en 2005 avait bouclé les 26 000 milles du tour du monde en 71 jours et 14 heures, un record dont tous les premiers partiels de référence ont été depuis pulvérisés par Francis Joyon qui a double ce week-end le Cap Leeuwin avec 7 jours d'avance sur le temps d'Ellen MacArthur._


Cammas à quai ; Le maxi-trimaran Groupama 3 de Franck Cammas, victime d'un contretemps technique dû à un défaut sur ses foils (appendices placés au milieu des flotteurs qui permettent de soulager la coque à vitesse élevée), ne pourra pas entamer mardi sa tentative de record du trophée Jules Verne. Une déception d'autant plus grande que la météo s'annonçait propice. «Jeudi matin, au retour de notre sortie d'entraînement, nous avons constaté un décollement de la peau extérieur du foil tribord, explique Cammas. Nous sommes face à une défaillance de collage dû aux tissus utilisés. Les équipes travaillent sans relâche (...) mais ces travaux nécessitent une semaine d'atelier». Lui et ses neuf hommes d'équipage sont en attente à Lorient depuis le 6 décembre

vendredi 14 décembre 2007

LES ITALIENS AUSSI

PROMIS DANS UN PROCHAIN POST, LA TRADUCTION

INTERVISTA A BERT MAURI


Domenica di fine Ottobre, colori autunnali e ultimo sole tiepido. Un giro in
riviera romagnola è un ottima scusa per passare da Bert, a fare due
chiacchiere sui suoi progetti. L'intervista è sul sito da diverso tempo,
quindi tanti di voi sanno già di cosa si tratta. Chiedo scusa se ho tardato
un po' a inviarla in newsletter, ma ultimamente c'era sempre da scrivere sui
due milanesi, che davano spettacolo nelle acque atlantiche. Intanto a Rimini
i lavori sono andati avanti, ora lo stampo dello scafo è finito e si passa
al modello della coperta

Strano cercare un cantiere navale tra le colline di Rimini. La strada
diventa sterrata, porta a un casolare, sembra uno dei tanti agriturismi e
sei convinto di aver sbagliato. Continui e scopri, davanti al casolare, un
48 piedi in costruzione che fa bella mostra di sè: sei arrivato nel cantiere
di Bert Mauri! Qui da 15 anni si costruiscono componenti in carbonio
(alberi, timoni, passerelle, ecc...) per cantieri come Catana, Swan e
Baltic, poi ogni tanto esce fuori qualche barca. Poche ma buone, viene da
dire, pensando che diversi sono i Mini 6.50 nati o modificati tra questi
colli, e poi altri prototipi come un Open 30. Ora è la volta di un Class40.
Pare che qui si costruisca solo per passione, fuori dalle più avide logiche
di mercato, una barca si fa solo se è qualcosa di interessante. Insomma, non
credo che da questo cantiere uscirà mai un banale plasticone da crociera.

Class40.it- Un Class40, perchè?

Bert Mauri- Ogni volta che finiamo una barca ci promettiamo che sia
l'ultima, perchè con la componentistica si guadagna sicuramente di più e più
facilmente, ma poi arriva qualcuno con un'idea buona e ci caschiamo di
nuovo. Questa volta, a convincerci è stato Antonio Monaco, che punta alla
Ostar del 2008.

C40- Però state costruendo uno stampo femmina, quindi contate di costruirne
altre.

B.M.- La classe sta andando molto bene, così abbiamo pensato di fare questo
investimento. Ultimamente mi hanno contattato diverse persone interessate ma
il cantiere è piccolo e abbiamo anche altri lavori, quindi non potremmo fare
una gran produzione, con 3 barche all'anno sarmmo contenti.

C40- La classe va alla grande, sopratutto in Francia, ma i francesi in
genere non credono molto nella vela italiana. Voi se non altro avete un
progettista d'oltralpe, Sam Manuard, magari questo darà fiducia ai
nostri "cugini". Nella scelta del progettista avete pensato anche a questo?

B.M.- Sarebbe una buona idea, ma il marketing non è certo il nostro forte,
alla fine i nostri clienti sono sempre amici o amici di amici. Sam lo
conosciamo da tanto, è bravo, molto disponibile e sopratutto è uno che
naviga davvero. Abbiamo lavorato diverse volte con lui, e ci fidiamo. Non
sarebbe male vendere qualche barca in Francia, ma noi puntiamo al mercato
italiano. Magari ad armatori che vogliono personalizzare al massimo la
propria barca, nei limiti dei regolamenti di classe. Ad esempio, il primo
esemplare avrà un pescaggio di due metri e mezzo, ma volendo possiamo
produrla anche col bulbo a 3 metri o con chiglia retrattile. Lo stesso vale
per il layout di coperta, l'armo e gli interni.

C40- 2.51 m. di pescaggio, siete gli unici ad aver optato per una scelta del
genere, perchè rinunciate a 50 cm. di braccio, nel momento raddrizzante?

B.M.- Un pescaggio minore permette di districarsi meglio tra i bassi fondali
del mediterraneo. Inoltre il regolamento di stazza prevede un doppio test di
raddrizzamento. La barca, sbandata di 90°, deve raddizzarsi con 220 kg. in
testa d'albero, ma non si deve raddrizzare con più di 320 kg. Questo perchè
diminuendo la capacità di raddrizzamento, diminuiscono i carichi
sull'attrezzatura, permettendo di contenere i costi. Con queste
considerazioni, Manuard è convinto di ottenere risultati migliori con dei
pesi più concentrati, quindi un pescaggio ridotto e molto peso in sentina.
Ma come ho detto ci adattiamo alle esigenze dell'armatore, ad esempio De
Gregorio, che è interessato alla nostra barca, preferirebbe i 3 metri.

C40- Quale sarà la tecnica costruttiva?

B.M.- Abbiamo optato per un grosso sandwich di resina epossidica, sotto
vuoto, su stampi femmina, sempre in epossidica. Anima in PVC da 80kg/m?,
100kg/m? nelle zone slamming. Infine pittura poliuretanica bicomponente.

C40-A che punto siete? Quando sperate di varare il primo esemplare e quali
saranno i costi?

Abbiamo appena finito il modello per lo stampo, fra un mese dovremmo
iniziare a stampare e senza intoppi speriamo di mettere la barca in acqua ad
Aprile. Contiamo di dare la barca pronta a 190.000€, ma volendo forniamo
anche solo il kit navigante a 95.000€ o scafo e coperta a circa 55.000€.

angelo@class40.it

Transat Jacques Vabre 2007: Un dispositif média et des retombées exceptionnels




Pour sa 8ème Edition, la Transat Jacques Vabre a cette année encore bénéficié d’une importante couverture médiatique. La qualité du dispositif média mis en place ainsi que des retombées presse, radios et télés nous ont permis de d’obtenir de meilleurs résultats qu’en 2005, tant d’un point de vue qualitatif, que quantitatif. _
Période de référence : du 1/10 au 3/12

PARTENARIATS
TELEVISIONS
TF1
Diffusion totale – 25 programmes, soit 33 min 23’’
LCI
Diffusion totale – 116 programmes, soit 2h 52’ 32’’
EUROSPORT
Diffusion totale – 78 programmes, soit 1h 46’ 12’’
PLANETE THALASSA
Diffusion totale – 44 programmes, soit 6h 04’00’’
Total TV = 11h 16’ 07’’

RADIOS
RADIO France
France Info
Messages d’autopromotion – 22 messages diffusés, soit 11 minutes
France Bleu
Messages d’autopromotion – 42 messages diffusés, soit 21 minutes

PANNEAUX D’AFFICHAGE (du 15 Octobre au 17 Novembre)
AVENIR : 787 faces 4X3 à Paris en banlieue et en Province
NOVEO : 27 panneaux 320 cm par 240 cm en Normandie

PROGRAMMES OFFICIELS
80 000 programmes officiels ont été distribués avec le quotidien Métro à Paris avant le départ de la course, le 22 octobre.

FAISCEAUX ET SERVEUR MEDIA SEA EVENTS
- 7h30 d'images libres de droits mises en ligne sur le serveur de téléchargement média Sea Events du 2 au 28 Novembre
- 20 faisceaux de 15 minutes, soit 5 heures d'images libres droits mises à disposition des TV françaises et anglo-saxonnes

AFP
- 1297 images de la course mises en ligne sur le site AFP Image Forum et distribués via le fil AFP.


RETOMBEES MEDIATIQUES (Hors dispositif Média)

Sources : Argus de la presse et diffuseurs TV et radio

TELEVISIONS - Total diffusion à 53 heures et 58 minutes
Dont :
- Hertzien à 09 h 48 minutes dont 2h02 en national
- Câble / satellite / TNT / ADSL à 44 h 10 minutes

RADIO - Total diffusion à 56 heures et 8 minutes
Dont : 22H 40 minutes d’antennes nationales

PRESSE ECRITE FRANCAISE - Un total de 2 661 articles
Dont :
- PQR à 1711 articles
- PQN à 271 articles
- Hebdomadaires à 195 articles
- Mensuels à 92 articles
- Agence Presse à 137 articles
- Autres à 255 articles

WEB – site officiel de la Transat Jacques Vabre à 1 345 791 visites
Dont :
- 326 212 visiteurs uniques
- 5 482 113 millions de pages vues
Plus :
- 51 Newsletter envoyées
- 1202 papiers mis en ligne
- 110 vidéos mises en ligne
- 426 vacations mises en ligne
- 1462 photos mises en ligne
- 795 demandes d’informations
- cartographie : 278 148 visiteurs uniques

mercredi 12 décembre 2007

UN SEPTIÈME BATEAU POUR LA VOLVO OCEAN RACE



Un nouveau bateau vient de confirmer sa participation à la Volvo Ocean Race : c'est le syndicat irlandais Green Team qui devient ainsi le septième inscrit officiel à la course autour du monde en équipages. Ian Walker sera à la barre.

Le syndicat irlandais, Green Team a confirmé ce matin sa participation à la Volvo Ocean Race 2008-09. Le bateau, un plan Reichel Pugh, qui est sous construction chez McConaghy en Chine, sera skippé par le Britannique, Ian Walker. Après la confirmation de Galway comme escale pour la prochaine édition de la course, cette équipe a été mise en place par Jamie Boag et Eamon Conneely. Ce sera le premier tour du monde d’Ian Walker, mieux connu pour ses succès aux J.O. où il a remporté deux médailles d’argent en 470 et en Star et pour sa participation à la Coupe de l’America avec GBR Challenge en 2002-2003 et avec +39 en 2007. Depuis trois ans il est à la barre du TP 52 d’Eamon Conneely, Patches. Glenn Bourke, PDG de la Volvo Ocean Race est heureux de confirmer la participation de cette septième équipe et envisage que d’autres inscriptions restent encore possibles, surtout si la Coupe devait être reportée._

616 MILLES : FRANCIS JOYON PULVÉRISE LE RECORD DES 24 H





Par le travers des Kerguelen, à la poursuite du record du tour du monde en solo, Francis Joyon vient d´atomiser un autre record mondial, celui de la plus longue distance parcourue en 24 heures par un solitaire. A bord du maxi-trimaran IDEC, Joyon a parcouru 616,07 milles entre hier et aujourd´hui à 15 heures. Soit une moyenne horaire de 25,66 nœuds (1)... Presque un hasard, à en croire le principal intéressé !

Chaque heure depuis tôt ce matin, Francis Joyon améliore le record des 24 heures jusqu'à aujourd'hui détenu par Yan Bourgnon. Poussé depuis son entrée dans l’Océan Indien par la menace d’un front dépressionnaire virulent (celui qui fait souffrir les concurrents de la Barcelona World Race), Francis Joyon et IDEC, à force d’aligner les journées à 600 milles, ont donc fini par faire tomber ce nouveau fabuleux record, arrêté à 15h sur le chiffre impressionnant de 616,07 milles! a en croire le navigateur trinitain, c'est surtout la résultante de sa volonter de rester devant une dépression. Il expliquait ce midi : . « Le jeu consiste pour moi depuis plusieurs jours à faire marcher le bateau à fond pour ne pas me faire dépasser par le front. Tant que je reste en avant de la dépression, j’ai un vent de Nord Ouest pour 25/30 noeuds parfait pour le bateau, et surtout une mer plate idéale pour aller vite. Mais je sais que d’ici 24 heures le vent va commencer à tourner Sud Ouest et c’en sera terminé de la grande cavalcade… » __« Ce n’était pas au programme… »__Francis Joyon s’est montré évidemment ravi mais au demeurant peu surpris de ce record ; « Je n’avais pas l’intention d’aller chercher ce record des 24 heures, mais puisque les conditions m’y obligent, autant y aller…Ce n’était pas au programme de ce tour du monde. En restant en avant du front, c’est 600 milles par jour. Le front me rattrape petit à petit et je dois encore accélérer jusqu’à demain. Le record, c’est la cerise sur le gâteau. Les conditions sont quand même exceptionnelles car aucune dépression n’est venu perturber l’état de la mer. J’ai une houle de Sud Ouest de 2 mètres, ce qui est très raisonnable… »__Hommage à Raymond Rallier du Baty__« Je dédie ce record à Raymond Rallier du Baty (2), qui a écrit un joli livre ‘Aventures aux Kerguelen’ que j’avais emporté il y a 4 ans » a poursuivi Francis Joyon. « Je pense à lui car je suis au Nord des Kerguelen. Ce garçon était parti avec son frère et un petit équipage de 5 personnes à bord d’un voilier. Ils avaient cartographié les Kerguelen au tout début du 20ème siècle. Il est parti dans l’inconnu, pour l’aventure et il a, grâce à ses relevés, apporté une réelle contribution à la marine.»*__"Je me reposerai dans 24 heures"__Les remontées de fonds à proximité des Kerguelen ont naturellement rendu l’état de la mer plus chaotique. Avec un vent toujours aussi soutenu, 30 noeuds ce matin, c’est un moment plutôt musclé que vient de connaître Francis Joyon. Avec deux ris dans la grand voile et le tourmentin de 45 m2 à l’avant, il n’a pour autant pas levé le pied, plus que jamais concentré pour gagner toujours et encore le plus loin dans l’est. « Je suis travers au vent et ça allume pas mal. IDEC lève souvent la coque. Je fais alors un petit choqué « et cela passe sans problème ». Dieu que cela semble simple ! Francis espère conserver ce vent pendant encore 24 heures avant de connaître un petit ralentissement « Il faut que je reste encore 24 heures devant le front. Je dois contourner l’anticyclone par le Sud pour espérer retrouver à nouveau du Nord Ouest." « je me reposerai dans 24 heures… »__Par le travers des Kerguelen, le trimaran IDEC continue ainsi d’arpenter à pas de géant l’Océan Indien. A 1 800 milles de Leeuwin, une nouvelle donne météo se présentera cependant à lui dans les prochaines 24 heures, qui devrait perturber et ralentir sa belle trajectoire, avec des zones moins ventées à négocier. Mais son avance sur le parcours référence d’Ellen MacArthur augmente toujours : elle tutoie cet après-midi les 2 000 milles...__Mer & Media__(1) Ce « chrono » devra faire l’objet d’une ratification par le World Sailing Speed Record Council. Le précédent record avait été établi le 6 août 2006 par le trimaran de 60 pieds « Brossard » d’Yvan Bourgnon avec une distance de 610,45 milles.__(2)Raymond Rallier du Baty_Fils d'un capitaine de vaisseau et neveu d'un amiral, Raymond Rallier du Baty commence sa carrière à bord du "Français" de Jean-Baptiste Charcot. Ayant par goût choisi la Marine marchande, il embarque comme "matelot élève" et il participe à la première expédition de Charcot. Dès son retour en France, Raymond Rallier du Baty (alors seulement agé de 25 ans) organise avec son frère Henri (jeune capitaine de de 27 ans) une expédition aux îles Kerguelen, "Une campagne, la plus audacieuse que l'on puisse imaginer, foi de Breton". Il demandent l'aide de la Société de Géographie, du Muséum et des frères Bossière, mais, malgré le soutien de Charcot, pour réunir les fonds Raymond vend une propriété familiale._Leur navire sera un vieux ketch de pêche de 18 m. renommé "J.-B. Charcot". Ils prévoient d'exploiter l'huile de phoques pour payer l'équipage de 4 hommes. Partie de Boulogne en Septembre 1907 pour arriver à Melbourne en Juillet 1909, cette expédition, malgré les difficultés financières, fera la première exploration systématique des Kerguelen. Ils vendront le"J.-B. Charcot" en Australie pour payer le voyage de retour... mais leur seule idée est de repartir! Après une brève parenthèse aéronautique, Raymond Rallier du Baty fait construire un nouveau voilier, "La Curieuse" de 16,6 m. seulement, mais robuste et marin. L'équipage est de 5 hommes et 3 officiers, le second est le capitaine Jean Loranchet (Lieut. Georges Saint-Lanne-Gramont, maître d'équipage Serrandour, matelots Yves André, Albert Seyrolle, Louis Rabre, Henri Boudoux). Le 16 Juillet 1912 ils appareillent encore de Boulogne pour une nouvelle campagne aux Kerguelen, qui durera d'Octobre 1913 à Mai 1914 et pendant laquelle ils dresseront une excellente carte de l'archipel.

Une transat et une fête du chocolat en 2009





_Le père du trophée SNSM, Damien Grimont lance une transat du chocolat au départ de Saint-Nazaire, jumelée avec un rendez-vous pour gourmands. Première à Pâques 2009.__
C'est d'abord une transat en double pour des bateaux de taille intermédiaire, les class 40. Au cours de la transat Jacques Vabre, l'impact médiatique s'est porté sur les vainqueurs en 60 pieds. Mais il y a eu une course en 40 pieds qui était passionnante. L'idée est donc de créer un événement sportif propre à cette catégorie, avec une traversée d'environ 25 jours entre Saint-Nazaire et le Mexique (probablement au sud de Cancoon). Ensuite, j'ai envie d'un événement populaire autour du chocolat. Ce thème est inspiré par le premier voyage du Bélem qui a rapporté du cacao d'Uruguay en 1896. On peut organiser plein d'animations autour du chocolat. Pas une succession de boutiques. Plutôt des événements historiques et culturels et aussi des records à battre comme le plus gros oeuf en chocolat.__
Saint-Nazaire est un site merveilleux pour organiser un départ de course. Avec le trophée SNSM, nous y recevons à chaque fois un accueil magique. Mais je souhaite aussi animer tout l'estuaire, en reprenant l'idée de la biennale d'art contemporain. On peut faire descendre l'estuaire à tous les skippers sur le Bélem ou créer un train du chocolat entre Nantes et Saint-Nazaire. Je souhaite une mise en valeur de toute la métropole.__
Saint-Nazaire et la région Pays de Loire ont déjà répondu favorablement. Avec Nantes c'est en train de se faire. C'est un budget d'un million d'euros, financé pour moitié par les collectivités et pour moitié par les sponsors privés. En choisissant des bateaux intermédiaires, on s'inscrit aussi dans des budgets de sponsoring accessibles aux entreprises de la région. Un 40 pieds à l'achat, c'est 300 000 €, soit tout juste dix fois moins qu'un 60 pieds.__Même chose pour le fonctionnement. A ce prix-là, les PME qui font la force économique de cette région vont pourvoir s'offrir un bateau à leur nom._
. Le week-end de Pâques apparaît comme une bonne date. Et pour bouger le public autour du chocolat, on ne peut pas rêver mieux.__

lundi 10 décembre 2007

Nouveau record à Bonne Espérance pour Francis Joyon





C'est le second moment fort et important de son tour du monde en solitaire qu'a connu aujourd'hui Francis Joyon en franchissant à 18 heures et 21 minutes française la longitude exacte du cap de Bonne Espérance, pointe australe* du continent Africain et symbole mythique, avec ses "confrères" Leeuwin et Horn, des circumnavigations sportives. Temps fort au sens propre du terme car le skipper du grand trimaran IDEC n'aura mis "que" 15 jours, 7 heures et 16 minutes pour parcourir la distance depuis Brest, 6 200 milles environ en route directe théorique. Francis et IDEC ont en réalité parcouru 7 400 milles pour atteindre ce point, à 20,12 noeuds de moyenne!! Ellen Macarthur sur son trimaran Castorama avait, elle, réalisé le temps alors jugé exceptionnel de 19 jours, 9 heures, 46 minutes. Un score que Francis vient donc d'améliorer de 4 jours, 2 heures et 30 minutes.

©JM Liot/DPPI/Idec
Ce chrono exceptionnel fait de lui le skipper le plus rapide de tous les temps en solitaire, mais aussi améliore les records établis en 2002 et 2003 par les multicoques géant Orange I et Géronimo pourtant maniés en équipage! Seul Orange 2, le maxi catamaran de Bruno Peyron détenteur du trophée Jules Verne aura fait mieux en 2005 avec un temps de 14 jours, 05 heures, 21 minutes.

Après le déjà spectaculaire record sur la distance Brest-Equateur, 6 jours 16 heures et 58 minutes, c'est un second temps référence qui tombe dans l'escarcelle du skipper Morbihanais. Heureux mais loin de tout triomphalisme, "c'est toujours bon à prendre", Francis, conscient de la relativité de ces records (cf le démâtage du monocoque de Vincent Riou survenu à quelques encablures d'IDEC), est plus que jamais appliqué à maintenir le bon compromis entre vitesse et vigilance. Témoin ce petit contre-bord effectué à la mi-journée pour recaler IDEC au coeur du flux d'Ouest Nord Ouest et conserver un fort régime de vent (25 noeuds). Par près de 45 degrés de latitude Sud, Joyon observe à présent le déplacement dans son Sud Ouest d'une dépression très creuse avec des vents de 40 noeuds et plus...


AU RYTHME D'UNE TRANSAT

Loin de baisser le rythme et de lever le pied après une descente de l'Atlantique express, Francis Joyon est bien décidé à profiter au maximum de sa bonne position en avant d'une dépression pour gagner toujours et encore dans l'Est. Son tempo est même reparti à la hausse avec 560 milles nautiques parcourus ces dernières 24 heures. L'Océan Indien accueille la grande « flèche rouge » avec bienveillance. La houle, longue et belle demeure ordonnée et le vent de Nord Ouest est au rendez-vous. IDEC en profite pour fuir à toute allure devant le front dépressionnaire. Le Sud est là, avec ses bancs de brume que Joyon transperce en aveugle, et les premiers albatros venus planer, méfiants et solitaires, autour de cet étrange pèlerin des immensités désolées.

Une première partie de course très satisfaisante_Après un gros quart du parcours de ce tour du monde à la distance traditionnellement estimée à 21 600 milles, Francis Joyon affiche une certaine satisfaction ; « Je suis hyper content du temps de cette première partie. J'ai eu du vent pas trop fort et le bateau a vraiment bien marché. J'ai pu tirer dessus comme en Transat. J'étais dans un rythme de transat durant toute cette descente. J'ai pu suivre une trajectoire assez propre sans « tricoter ». L'Equateur d'abord, Bonne Espérance hier… la chasse aux temps référence est fructueuse. Joyon en paie le prix, à coups de fatigue et d'un stress que dissimule naturellement son tempérament placide. « Je dois continuer sur mon rythme actuel, sous peine de me retrouver dans la galère si la dépression me rattrape. Le vent fluctue beaucoup en force. Dès qu'il faiblit, je renvoie de la toile. Dès qu'il forcit, il faut abattre, réduire, attendre que les choses se stabilisent, puis relancer à fond jusqu'au prochain ralentissement où il faudra renvoyer la toile, et ainsi de suite depuis des jours…Il faudra bien reprendre un rythme de tour du monde un jour, mais ce n'est pas pour les 24 ou 48 heures à venir… »__Rester dans le vent de Nord-Ouest_IDEC et Francis Joyon continuent donc de forcer leur destin. Les étonnantes capacités du bateau, ajoutées aux stupéfiantes habilités du marin de Locmariaquer à tenir des jours durant et avec lucidité la maîtrise de son œuvre, permettent au duo IDEC-Joyon de prolonger aujourd'hui encore, et pour peut-être deux, voire quatre jours selon les modèles, cette extraordinaire trajectoire sous le continent Africain. En parvenant à glisser le plus longtemps possible en avant du front dépressionnaire qui gronde dans son Sud-Ouest, Francis bénéficie d'une mer toujours bien ordonnée, « avec une aimable houle de Sud-Ouest », et ce vent de Nord Ouest oscillant entre 17 et 26 nœuds dont le plan Irens Cabaret extrait sans effort ses 23 nœuds de moyenne quotidiens. « Le bateau va plus vite que ses polaires ; je peux rester dans le vent de Nord-Ouest et ne pas être rattrapé par le front dépressionnaire, et éviter dans l'immédiat le mauvais temps… » Francis Joyon n'envisage donc pas pour le moment de pousser plus au sud sa route actuelle qui le mène plein Est à croiser dans quelques jours bien au Nord des archipels de Crozet et de Kerguelen. « Avec ce Nord Ouest, si je descend, je ralentis. J'ai donc tout intérêt à garder mon cap actuel. »_Et de conclure avec humour, « Mon concurrent immédiat, c'est la météo. »

vendredi 7 décembre 2007

Québec-St-Malo ouvert à tous




PARIS - Jacques Gingras, organisateur de la transatlantique à la voile Québec-Saint-Malo, a annoncé mercredi à Paris que la 7e édition de son épreuve partirait le 20 juillet et qu'elle était ouverte à toutes les classes de la course au large.

"Comme toutes les courses partent de France, nous avons décidé d'accueillir toutes les classes, particulièrement la classe 40. Notre course fait 3000 milles dont 370 en fleuve" (le Saint-Laurent), a précisé le président de Voile Québec Internationale.

"Il y aura, l'Orma (multicoques 60 pieds open), Imoca (monocoque 60 pieds open), classe 50' open multicoques, classe 40 monocoque et les classes FICO monocoque 1 et 2, multicoques 1 et 2 et enfin la classe 0, monocoques supérieur à 60 pieds", a expliqué Jacques Gringas.

La 7e édition de Québec-Saint-Malo sera l'un des événements phares de la célébration du 400e anniversaire de la fondation de Québec.

Il a aussi ajouté avoir pris contact avec les skippeurs des G-classe pour leur proposer un programme contre le record de l'épreuve détenu par Loïck Peyron lors de sa victoire 1996 sur le trimaran Fujicolor II (7 j, 20 h, 24 min.)

Les g-classe aptes à naviguer à cette date sont l'ex-Orange II, de Bruno Peyron, Gitana XIII de Lionel Lemonchois, Groupama 3 de Franck Cammas, Geronimo d'Olivier de Kersauson, Banque Populaire V de Pascal Bidegorry, IDEC de Francis Joyon et Sodeb'O de Thomas Coville.

jeudi 6 décembre 2007

Une Jacques Vabre d'anthologie

Victoire du duo Desjoyeaux-Le Borgne en 17 jours, 2 heures et 37 minutes sur Foncia. Safran, deuxième, a impressionné. En Orma, victoire sans coup férir de Groupama 2 (10 jours et 38 minutes). En Multi 50 Crêpes Whaou! a gouverné la flotte (15 jours et 22 heures). En Class40, victoire impressionnante de Telecom Italia en 22 jours et 13 heures devant Atao Audio System et Chocolats Monbana. Quatre bateaux ont abandonné sur 60.


Que retenir de cette huitième édition de la Transat Jacques Vabre ? Une foule d'enseignements. Commençons par la classe Imoca vers laquelle sont naturellement braqués tous les regards en vue du Vendée Globe l'an prochain. Comment ne pas retenir le despotisme de Michel Desjoyeaux (accompagné de Manu Le Borgne) sur Foncia ?

Première grande course et première grande victoire sur ce plan Farr, dernière génération. Mais prenons garde à ne voir là qu'une victoire supplémentaire du marin brillantissime et qui part à l'assaut des places de premier avec une régularité époustouflante et qu'il convient de saluer avec énergie. On dira que Desjoyeaux n'a pas d'égal, que son intelligence et son opiniâtreté forcent le respect. Rappelons le podium (Foncia-Safran-Cheminées Poujoulat).

Dans cette Transat Jacques Vabre extrêmement disputée (7 leaders en 17 jours) le fait marquant est à mettre au crédit des hommes de Safran (2ème pour mémoire). Marc Guillemot et Charles Caudrelier, privés de spi, coupent la ligne 54 minutes après Foncia. Marc Guillemot quelques jours plus tard revenait sur cette performance : « On a le sentiment de posséder un bateau bien né, au fort potentiel et qui fait des envieux », glissait doucement Marc dans un demi sourire. Puis de poursuivre : «Ce qui m'a surpris c'est que finalement les choix les plus architecturaux les plus radicaux ont été faits par les marins les plus âgés : moi, Mich' (Desjoyeaux), Mike (Golding) ou Kito (de Pavant). Mais faut voir ce que cela peut donner en solo », concluait Marc Guillemot avec métier.

C'est en effet le propos tenu par Loïck Peyron à son arrivée sur Gitana Eighty : «Ce sont des belles machines. Mais est-ce que le marin sera à la hauteur? ». Comment interpréter ce constat dans l'optique d'un tour du monde? Réponse de Jean Le Cam (VM Matériaux) qui en compagnie de Gildas Morvan, s’est classé quatrième : « La première question que chacun à en tête: qui peut battre Safran ? La deuxième qui en découle : comment faire avancer un bateau aussi vite et sans douleur? ». Jean avait entrevu le problème dès le départ:« De l'impuissance de la puissance ». On dirait un sujet du Bachot, mais tout est dit. Marc Guillemot le place d'ailleurs sur le podium du Vendée Globe, d'autorité : « Si Jean a encore les moyens de travailler sur les appendices, de les alléger, alors oui, ça va êtreun client très, très sérieux».

D'autres morales à tirer ? Certainement, du moins en ce qui concerne deux bateaux neufs (Generali et Brit Air) qui n'ont pas été à la hauteur des espoirs des marins engagés sur cette Jacques Vabre. De lourds chantiers attendent ces bateaux cet hiver. Comme le dit un marin « un régime Weight Watcher les attend. » Et de poursuivre en tirant sur sa clope : « Mais comment faire quand on sait qu'on s'est trompé? ».

Safran, indubitablement, reste le bateau « taille patron » sur lequel se tailleront les prochaines conceptions architecturales. Groupe Bel, son demi-frère, peut se prévaloir d'un intérêt du même ordre. Pour une nation méridionale comme la nôtre la fin annoncée de la classe Orma, du moins dans sa conception connue de nous (60 pieds), est un crève coeur. Un ressaisissement est prévu dans deux ans sous la forme de monotypes de 70 pieds.

Victoire sans grand suspense de Groupama 2 (Franck Cammas – Stève Ravussin) devant Gitana 11 (Lemonchois - Guichard) et Banque Populaire (Bidégorry - Yvan Ravussin). Ces deux derniers, sur casse, se sont arrêtés pour réparer, hypothéquant alors leurs chances de victoire. Temps canon de Groupama 2 (10 jours, 38 minutes) sur une route directe, qui fait tomber le précédent record d'un jour et 22 minutes. Cinq bateaux au départ. Cinq à l'arrivée. Avec une belle frayeur pour Banque Populaire qui a vu son étrave se désolidariser à quelquesheures du but. On aurait dit « un bout de nez tranché à la machette », comme l'a raconté plus tard Pascal Bidégorry.



En classe multi 50 pieds, pas grand chose de neuf sous les tropiques, à vrai dire. On savait dès le départ que la domination de Crêpes Whaou! sur la classe était depuis longtemps établie et que l'autorité de Franck-Yves Escoffier, cette année accompagné de Karine Fauconnier, mettait le trimaran malouin en position favorable pour réaliser le doublé. Ce qui fut fait en 15 jours et 22 heures. Le leadership de Crêpes Whaou! ne fut pas à proprement contesté même si Laiterie de Saint-Malo, à la faveur d'une option Ouest dans le Pot au Noir, parvint à réduire la fracture (moins de 50 milles d'écart) avant d'en payer la facture (1 jour et 16 heures derrière). Le duo mère et fille Caseneuve (Croisières Anne Caseneuve) réalise une course tout à fait épatante en se classant troisième (19 jours). Quant au binôme familial briochin (père et fille de Carlan) sur DZEnergy.com, il a fermé samedi la marche des 50 pieds multis.



Enfin, pour terminer, il faut saluer l'immense répertoire qui a été joué depuis Ouessant par Soldini et d'Ali à bord de Telecom Italia , un plan Verdier, tout comme Safran (mais avec VP-LP). Cinq mois pour faire un bateau et 22 jours et 13 heures pour parcourir 4340 milles. Du beau boulot. La deuxième place revient à Atao Audio System (Vittet - Chabagny) en 22 jours et 17 heures. Quant à Chocolats Monbana (Grimont - Le Roux) en 23 jours et 1 heure, il complète le podium. On notera un finish au couteau entre Sidaction, Pôle Elior Santé et Deep Blue. Les trois bateaux, bord à bord, franchissant la ligne, séparés par deux minutes et cinq secondes. Encore un chiffre : 27 secondes. C'est l'écart entre Jardin Bio (Parnaudeau - Caso) et Commerce équitable (Criquioche - Duc), respectivement 21ème et 22ème. Pour le plaisir on ne résiste pas à la lecture de l'une des plus amusantes phrases de cette Jacques Vabre. On l'a doit à m'zelle Cécile Poujou! l sur Merci les amis (17ème): « C'était une transat de sarkozistes : il fallait toujours être à droite. Les plus riches devenaient toujours plus riches et nous, on a travaillé plus pour gagner plus, mais ça n'a jamais marché! (rires). » Le lecteur en tirera donc la morale qu'il convient.

GROUPAMA 3


C'est aujourd'hui, jeudi 6 décembre, que débute le stand by de Groupama 3, skippé par Franck Cammas. A quai à Lorient, son port d'attache, le trimaran de 31,50 mètres aux quatre records courbe l'échine en attendant des conditions météo favorables à son départ pour le Trophée Jules Verne.
Code rouge. La couleur n'a pas été choisie par hasard, signifiant que les conditions météorologiques analysées chez Météo France, par Sylvain Mondon, ne permettent pas aux dix équipiers de Groupama 3 de quitter les côtes françaises assez vite pour avoir une chance de conquérir le fameux Trophée détenu par Bruno Peyron en 50 jours 16 heures et 20 minutes.

lundi 3 décembre 2007

10 jours de course et 820 milles d'avance



Voilà ainsi 10 jours que Francis Joyon s'est élancé de Brest à la reconquête du record du tour du monde à la voile en solitaire. 10 jours de course échevelée qui voit le grand trimaran IDEC déjà par le travers de Rio de Janeiro, cavaler cap vers la pointe australe du continent Africain. Un premier record, ô bien symbolique, celui du passage de l'Equateur, est déjà tombé dans l'escarcelle du marin de Locmariaquer. Mais Joyon n'en est pas encore à l'heure des bilans pas plus qu'il ne se prête au jeu de telle ou telle supputation quant à son atterrissage sur le cap et l'entrée dans l'océan Indien. Carpe Diem. Francis vit dans l'instant et c'est le grand trimaran rouge qui règle son existence. « Ellen a eu en 2005 jusqu'à 5 jours d'avance sur mon record, et la remontée de l'Atlantique Sud a vu fondre tout ce bel avantage… » Lucidité et pragmatisme demeurent après 3 700 milles de sprint débridé, les apanages d'un marin décidément hors norme.

« Ces 10 premiers jours, je ne les ai pas vu passer « s'étonne Francis Joyon, étonnamment frais et dispos. « Il a fallu tout de suite entrer dans un rythme de vitesse, dans des vents portants très soutenus qui ont engendré pas mal de stress. J'ai découvert le bateau sous un jour formidablement favorable. Sa longue étrave à fait merveille, évitant tout « planté » intempestif et permettant au bateau de ressortir en douceur des vagues sans s'arrêter. IDEC est capable d'accélérations impressionnantes mais tout à fait maîtrisables. Je me suis, dans cette première partie, attelé à faire marcher le bateau très vite. Il était important pour moi de prendre avant l'équateur une avance substantielle. »
Le pot au noir a ensuite joué à plein son rôle de transition, sans pour autant pénaliser la marche de Francis vers le record. « Ce fut une période intéressante, quoique fatigante avec les nombreuses manoeuvres » lourdes » nécessitées par les constantes variations du vent en force et en direction…Mail ce passage m'a aussi permis de constater la bonne tenue du bateau dans les petits airs puisque même avec moins de 10 nœuds de vent, je progressais à 15 noeuds au portant… »

Au près dans l'alizé de Sud Est… « Passé l'équateur, je suis entré voici trois jours dans un régime d'alizé que je dois négocier au près. Le bateau tape et ce n'est pas très agréable. La vitesse a, bien entendu, chuté mais dans des proportions qui me permettent de progresser à un rythme record puisque je dispose d'environ 3 jours d'avance sur le tableau de marche d'IDEC en 2003. »
Une porte ouverte sur le Grand Sud
Francis Joyon et son conseiller météo Jean-Yves Bernot travaillent depuis plusieurs jours à la définition d'une trajectoire autour de l'anticyclone de Sainte Hélène, vers les grands régimes perturbés d'Ouest qui circulent autour de l'Antarctique. « Nous avons identifié voilà 4 jours un « thalweg », petit creux barométrique sur notre route » précise Francis, « un petit centre dépressionnaire qui a l'air de nous attendre avec ses vents de secteur Nord. Si nous parvenons à l'attraper, le chemin vers Le Cap nous est ouvert… » IDEC s'accommode pour l'instant fort bien d'un reste d'alizé orienté plein Est. « J'ai 10 nœuds de vent réel par le travers et je suis en permanence entre 16 et 17 nœuds » confirme Francis.

Le rythme de vie à bord du géant signé Irens/Cabaret s'apparente à de la routine. Francis, comme à l'accoutumé, s'en remet aux simples réflexes de l'existence pour maintenir son étonnante fraîcheur physique ; « Je mange au rythme normal de trois repas par jour, avec un gros petit déjeuner, un déjeuner et un dîner, pris aux heures « normales « de la journée. Je veille juste à absorber un nombre important de calories. J'essaie aussi de privilégier le sommeil lorsqu'il fait nuit, car c'est là que l'organisme récupère le mieux, tout en me ménageant de petites siestes. Ma vie au quotidien n'a rien de très originale (rires). Je passe beaucoup de temps dans ce petit sas entre cabine et cockpit. C'est là que je dors où que je somnole, toutes mes écoutes à portée de main. J'ai beaucoup barré les premiers jours lorsque j'étais sous spi. Vent de travers, le pilote automatique fait un bon boulot et le sas est l'endroit idéal pour se protéger, se reposer tout en restant en capacité de réagir vite à toute modification dans le comportement du bateau…Je ne descends à l'intérieur que pour récupérer les infos météo. »

A 2 600 milles de la longitude du Cap, IDEC et Francis Joyon, loin des chiffres et des statistiques préservent avec obstination l'attitude agressive adoptée depuis le départ de Brest. « Je suis à 100/% en permanence. Dans une telle expédition, on ne peut jamais se relever et couper son effort » Et de s'étonner : « je suis dans une chaleur caniculaire, mais il me faut déjà penser au froid polaire qui m'attend dans quelques jours, et préparer le bateau dans cette optique.. »

CONCEPTION ET FABRICATION PRIORITÉS DU JEC 2008.





La fabrication est le sujet central du salon JEC Composites Show 2008 (Paris, du 1er au 3 avril, Porte de Versailles) avec la présentation de l´ensemble des procédés. Les techniques de production les moins onéreuses et les plus flexibles sont particulièrement mises en avant. L´optimisation des coûts est étudiée à toutes les étapes de la chaîne. La session expose les avancées en matière de Recherche & Développement, analyse, ingénierie, design, CAO/CFAO, simulation, prototypage, stéréo lithographie, test, contrôle non destructif, industrialisation des procédés et nano composites.

MOULES, MACHINES, RESINES, FIBRES, CHARGES, ADHESIFS, LOGICIELS_JEC 2008 met en scène également toute la gamme des moyens et outils de conception qui font progresser un secteur en permanente innovation. L’accent est mis sur les équipements, les machines, l’outillage, la machine outil, l’automation l’assurance qualité, le traitement de surface et le revêtement, l’offre logiciels et matériel (hardware), les accessoires, charges et additifs. La fabrication de moules reste un domaine actif concernant à la fois les matériaux utilisés et la réduction des temps de cycle tout en économisant l’énergie et les matières premières. _Une place particulière est réservée cette année aux techniques de collage et aux toutes dernières innovations en matière d’adhésion.__ENVIRONNEMENT, RECYCLAGE, BIOCOMPOSITES_L’industrie des composites met en avant les avancées environnementales tout autant que les autres performances des composites. L’environnement est présent de manière transversale au niveau des économies d’énergie réalisables par la réduction des masses déplacées, dans le chauffage des moules et aussi dans le souci de réduction du bruit. __L’impact des réglementations a permis au secteur de progresser dans ce domaine. Trois types de réglementations s’appliquent à l’industrie :_- les réglementations d’émission de COV,_- les directives européennes sur le recyclage,_- les limitations d’émission de CO2._Le secteur des composites y répond par une automatisation de plus en plus grande. Les technologies en moule fermé se développent rapidement. Elles permettent de réduire les émissions de COV et augmentent la productivité (jusqu’à 10 bateaux par jour dans le secteur de la plaisance par exemple)._Les composites s’inscrivent dans les directives sur le recyclage. Par exemple, en 2015, chaque voiture en fin de vie devra être recyclée à 95% contre 85% en 2006. Les constructeurs automobiles prennent d’ores et déjà en compte cette directive dans la conception des véhicules du futur. Le secteur a mis en place des filières de recyclage et de valorisation des recyclas avec identification des secteurs utilisateurs.__Enfin, le salon 2008 réunit de plus en plus d’exposants « Green » autour des biocomposites, soit avec matrices polymères végétales ou avec des fibres naturelles (lin, sisal, coton, kenaf, hibiscus, palme, bambou, bois, abaca). __ LA CROISSANCE DU SECTEUR DES COMPOSITES _« L’industrie des composites connait une bonne croissance et offre de belles perspectives » commente Frédérique Mutel, PDG du Groupe JEC. __« En valeur, au niveau mondial, l’industrie des composites a eu une croissance de 8% en moyenne par an entre 2002 et 2005 pour atteindre 53 milliards d’euros (comparé à 42 milliards en 2002) pour deux raisons essentielles : l’augmentation des volumes et l’impact des prix du pétrole constamment en hausse. En volume, le marché mondial s’élève à 8,2 millions de tonnes qui se répartissent entre l’Amérique pour 2,2 millions de tonnes, l’Europe (Europe Ouest, Europe Est et la Russie) pour 3 millions de tonnes et l’Asie/Reste du monde pour 3 millions de tonnes). Le secteur emploie environ 550 000 professionnels dans le monde, répartis d’une façon quasi égale entre l’Amérique, l’Europe et l’Asie », précise-t-elle.__Concernant l’avenir, « nos études et analyses prévoient que la croissance du secteur pourrait être de 4,9% par an en volume entre 2005 et 2015. Les composites constituant une industrie mature, leur croissance suivra globalement en volume la croissance industrielle du GDP. Le taux de croissance annuel de 4,9 % peut être réparti en 3,3 points de croissance annuelle pour la croissance du marché émergent asiatique, 1,2 point pour la croissance annuelle en Europe et Amérique du Nord et 0,3 point de croissance supplémentaire dû à leur pénétration croissante ». __Elle poursuit : « Au niveau mondial, les segments à la croissance la plus rapide sont l’éolien et l’aéronautique (respectivement 9% et 7%). La croissance est soutenue également par les applications industrielles telles que les EEE (Equipements Electriques et Electroniques), les canalisations, tuyaux, réservoirs, citernes. Et notamment en Asie, le secteur de la construction. »__UN SALON LEADER DANS UN SECTEUR FORTEMENT SOLLICITE_A cinq mois du salon, le salon enregistre deux tendances : le fort taux d’inscription de nouveaux exposants et l’augmentation de la surface moyenne des stands. Les trois halls (1.1, 1.2, 1.3) se remplissent vite y compris la nouvelle section ouverte pour satisfaire la demande croissante. _La surface 2008 totalise 43 000 m2. JEC reçoit 1 000 exposants et plus de 25 000 visiteurs. Ces chiffres le placent au premier rang mondial et européen, très largement en tête. __Source JEC Group_www.jecshow.com

LA MER AUTREMENT



ELO MOUSSAILLON - Noo

Jeu de société sur la mer et la pêche



Le seul jeu de société sur la Pêche côtière, les termes de marine, le cycle du poisson, du relevé de chalut jusqu'à la Criée. C'est nouveau, ludique, pédagogique et a reçu deux médailles d'Or en 2006 au Concours Lépine pour son innovation thématique et son plateau de jeu.

Partez en mer d'un port du littoral avec votre chalutier pour rejoindre vos zones de pêche. Tournez les courants marins pour simuler une vraie sortie en mer. Apprenez au gré de la chance, les mots employés par le Patron pêcheur, subissez les humeurs d' ELO MOUSSAILLON, apprenti pêcheur rêveur et "gentil" et à qui il est parfois risqué de confier la barre... _Pêchez des poissons et ramenez les au port pour les vendre au mieux à la Criée. _Du jeu, de la culture, du hasard et un moment passionnant en famille, à partir de 7 ans. _Présenté sur www.elomoussaillon.com et présent dans les salons nautiques. _Vendu en grande distribution (Leclerc)

L'éditeur de cet article sera présent au Salon Nautique de Paris

Email : genestal.perso@wanadoo.fr
Liens : http://www.elomoussaillon.com

QUOI DE NEUF AU SALON NAUTIQUE DE PARIS ?


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L'Environnement, thème clé de l'édition 2007
La pratique des activités nautiques repose en grande partie sur la préservation d’un milieu naturel non dégradé auxquels tous les gens de mers sont farouchement attachés. __Si l’environnement a toujours tenu une place prépondérante au sein du Salon nautique, les organisateurs ont souhaité en faire le thème principal de cette 47e édition. __Parce que le développement durable est l’affaire de tous, de nombreuses animations et initiatives sont proposées afin de sensibiliser le plus grand nombre à l’impact de nos comportements sur l’environnement, mais aussi d’enseigner les bons réflexes à mettre en oeuvre dès aujourd’hui, quelque soit notre âge.
Retrouvez également le Parcours Environnement en avant première. Ce parcours sera également distribué gratuitement aux entrées du Salon : cliquez ici pour le découvrir !
Les animations autour de l'environnement au Salon Nautique de Paris
La BMW CleanEnergy - Hall 1, stand E6

Le concept BMW CleanEnergy est à l’honneur cette année avec l’exposition dans le Hall 1 de la BMW Hydrogen 7, première berline haut de gamme propulsée à l’hydrogène, ayant suivi un processus de développement normal jusqu’à la production en série. Equipée d’un moteur V12 développant 260 ch, elle peut atteindre la vitesse de 230 km/h (sur circuit) et accélérer de 0 à 100 km/h en 9,2 secondes, tout en ne rejetant que de la vapeur d’eau.
L'Espace Veolia Environnement - Hall 1, stand K111

A l'origine de nombreuses actions en matière de protection de l'environnement, Veolia Environnement crée un espace interactif et ludique pour sensibiliser le grand public à la préservation de la planète et des océans à travers sa propre expérience. ___Quatre angles sont illustrés :___ L’engagement sportif, à travers, notamment, une découverte de l’intérieur du bateau pour le prochain Vendée Globe de Roland Jourdain__ L’engagement industriel et scientifique à travers la découverte des métiers du groupe (nettoyage des plages, gestion des déchets des navires, démantèlement des plates-formes et navires en fin de vie, maintenance marine et sous-marine, etc.)__ L'engagement scientifique au travers de la Solocéane®, la première compétition scientifique solitaire autour du monde__ L'engagement humain, avec des bornes internet présentant le site communautaire www.canyousea.com.
L'Exposition Photo de Philip Plisson sur la Passerelle Renan

Si l'on ne présente plus Philip Plisson et son amour des paysages marins, cette exposition constitue une invitation à une vaste prise de conscience environnementale. __Son ambition : sensibiliser les plaisanciers, quel que soit leur expérience de la navigation - des plus aguerris, donc, aux plus jeunes - aux conséquences de la dégradation du milieu marin. Convaincu que cette prise de conscience doit se faire dès l’enfance, Philip Plisson souhaite avant tout encourager les plaisanciers dans leurs démarches écologiques, sans les culpabiliser.
Babouche, un défi dans le Grand Nord – Parvis du Hall 1

Rencontre avec l’Aventurier Sébastien Roubinet et son bateau Babouche. Sa particularité ? Babouche a traversé sans moteur le passage du Grand Nord reliant les Océans Pacifique et Atlantique. Léger et résistant, capable, à la fois, de naviguer sur l'eau et de glisser sur la glace, ce navire exceptionnel a permis à Sébastien de réaliser un projet alliant défi sportif, innovation et respect de la nature.__Un bateau aux multiples facettes à ne pas rater !
Le Programme Bateau bleu© de la Fédération des industries nautiques - Hall 2.1 Showroom Equipement

Depuis trois ans, le programme Bateau bleu© de la Fédération des industries nautiques vise, par son Label, à promouvoir les bateaux et équipements respectueux de l'environnement et, à travers son Prix, tend à encourager la recherche et le développement en la matière. __Le stand Bateau bleu© permettra de retrouver le lauréat du Prix 2006 et son "système mixte d'éclairage intérieur" permettant de réaliser 75% d'économie d'énergie par rapport aux lampes incandescentes, mais aussi le projet qui aura reçu le prix 2007 portant sur "l’éco-conception des bateaux de plaisance et de leurs équipements". __Si l'impact de la navigation de plaisance sur l'environnement est infinitésimal, il est du ressort de tous d'avoir, à bord, le comportement le plus approprié grâce à l'utilisation de produits biodégradables. Des conseils pour un comportement "eco-responsable" en mer seront ainsi prodigués aux visiteurs du stand.__Ceux-ci auront pu, au préalable, parcourir le salon afin de découvrir quelques uns des nombreux bateaux et équipements ayant reçu le Label.
La Gazelle des Sables, des navires alliant technologie et respect de l’environnement – Hall 1 H117

Ce stand offre une rencontre exceptionnelle avec un chantier naval qui produit depuis 2005 de magnifiques reproductions de thoniers bretons à base de fibres végétales suivant des procédés industriels respectueux de l’environnement. Il permet également de découvrir le premier bateau à base de lin construit et commercialisé en série !__Lundi 3 & jeudi 6 décembre à 13h30 : Patrick Besnié (architecte naval et ingénieur des matériaux composite) donne rendez vous aux visiteurs sur cet espace afin de leur exposer sa conception de l’éco-construction.
Conférences, débats et tables rondes au sein de l'Agora – Hall 1 N123

L’Agora au coeur du stand du Ministère de l’Ecologie du Développement et de l’Aménagement durables est le lieu d’expression et d’échanges désormais incontournable au Salon Nautique de Paris. __Accessible à un large public – notamment aux enfants- elle accueille cette année des interventions d'acteurs du monde du nautisme et de l’écologie. La programmation, particulièrement variée, allie notamment de la Fondation Nicolas Hulot et son Programme Mer Vivante, à WWF et son étude du niveau de dégradation du milieu marin, jusqu'aux expéditions polaires de Tara. De nombreux aventuriers seront également présents afin de faire partager leur expérience : Raphaëla Le Gouvello, Maud Fontenoy, Olivier Pitras, Eric Brossier, France Pinczon ou encore Fabrice Loranchet… sont programmés également des projections de films avec Planète Thalassa.
Surfrider Foundation Europe – Hall 2.1 – B21

L'eau est la thématique principale de l'exposition ludique "Des montagnes à l'Océan, périple d'une Goutte d'Eau". L'équipe de Surfrider Foundation invite les enfants, à travers une exposition ludique, à une réflexion sur le développement durable et l'importance des gestes quotidiens dans la préservation de cette ressource précieuse. Il n'y a pas de petit geste, si nous sommes des millions à les faire !