dimanche 1 juin 2008

Le transport maritime: un allié pour l'avenir de la planète?


L'avenir de la planète passerait par le développement du transport maritime. C'est du moins ce qu'a affirmé Marc Hudon, porte-parole des Amis de la vallée du Saint-Laurent, dans une conférence intitulée « Transport maritime et environnement: deux alliés d'avenir », qu'il a récemment donnée devant des industriels, des représentants d'organismes environnementaux, des élus et des représentants économiques.
Selon lui, le transport par bateau serait plus « propre » que tout autre moyen de transport; il dépenserait de 10 % à 20 % moins d'énergie que le camionnage pour une même quantité de marchandises et émettrait 10 fois moins de gaz à effet de serre (GES) que les camions et deux fois moins que les trains.

« Dans le contexte où les émissions de GES doivent être réduites, le transport maritime est champion », de dire M. Hudon.

L'utilisation accrue du transport de marchandises par la voie de l'eau permettrait également de diminuer la congestion sur la route et de ce fait, les besoins reliés à l'entretien et au développement du réseau routier seraient moins grands. Les risques d'accidents seraient également moins élevés. « Il y a longtemps que nous n'avons pas eu d'accidents majeurs, souligne M. Hudon. Quant aux petits déversements, ils sont rapportés immédiatement. » Ce dernier précise à ce sujet que les règles concernant les déversements ont été resserrées.

Toutefois, un plus grand usage des eaux du Saint-Laurent comporte aussi son lot d'inconvénients: érosion des berges, introduction d'espèces envahissantes, déversements d'hydrocarbures et rejets des eaux usées, qui ont des conséquences néfastes sur l'environnement. Marc Hudon précise cependant que les déversements d'hydrocarbures sont davantage attribuables aux activités de plaisance qu'à l'augmentation du trafic maritime. « Le fait qu'il y ait plus de bateaux ne cause pas de tort au fleuve, pour autant que ceux-ci soient conformes », explique le porte-parole.

La référence aux activités de plaisance amène un autre inconvénient de l'accroissement du transport sur la voie maritime du Saint-Laurent: il s'agit des conflits d'usage. « Il faut développer la cohabitation », nous dit Marc Hudon.

Les gens prennent l'eau du fleuve pour acquis en termes de qualité et de quantité, affirme M. Hudon. Or, la problématique des changements climatiques vient changer la donne. « On est à la croisée des grands lacs, ce qui veut dire que c'est nous qui allons subir les conséquences ou avoir le plus haut degré d'adaptation. » D'où l'importance de développer une stratégie de négociation durable avec les différentes instances.

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