dimanche 1 juin 2008

Un simulateur de tsunamis





Le Dr Tiziana Rossetto du département de génie civil et environnemental de University College London (UCL) a annoncé la mise au point dans les prochains mois d'un appareil capable de générer des tsunamis à échelle réduite en environnement contrôlé. Le projet sera mené conjointement par UCL et l'entreprise HR Wallingford (HRW) spécialisée en génie maritime et civil, et permettra d'étudier les impacts potentiels des raz de marée sur les bâtiments côtiers et sur le littoral marin. Cette installation, la première de ce type au niveau mondial, pourrait être suivie dans les prochaines années de plusieurs autres simulateurs plus performants et réalistes, étant donnée la préoccupation croissante que représentent désormais les tsunamis pour les populations côtières.



Les tsunamis correspondent à des ondes hydrauliques provoquées par des tremblements de terre, des éruptions volcaniques ou des glissements du plancher océanique. Ces ondes se propagent à travers les océans avec une faible amplitude verticale, mais lorsqu'elles atteignent les côtes, elles se heurtent à des profondeurs beaucoup plus faibles et ralentissent, ce qui est à l'origine des énormes murs d'eau observés par les populations lors d'épisodes de raz de marée. Selon le Dr Rossetto, "les principales carences au niveau de la connaissance [du phénomène], concernent la phase d'approche de l'onde marine et le moment où elle atteint le rivage. Les écoulements impliqués ne peuvent être modélisés correctement via des modèles mathématiques, en raison des interactions particulièrement complexes avec les plages, les sédiments, les digues et ouvrages côtiers." Par ailleurs, "les générateurs d'ondes conventionnels n'ont pas permis, jusqu'ici, de simuler un tsunami à cause de la longueur d'onde très grande que cela nécessite de générer."

La machine conçue par UCL et HRW contrôlera le déplacement d'une grande quantité d'eau grâce à un énorme réservoir à aspiration d'air situé juste au-dessus du canal (bassin de 45 m de longueur), une technologie déjà éprouvée par HRW pour la modélisation des phénomènes de marée. Cet appareil pourra générer de multiples ondes hydrauliques, permettant ainsi de reproduire les trois ou quatre "vagues" observées à l'occasion du tsunami de décembre 2004 dans l'Océan Indien. De plus, l'influence de la profondeur sera également prise en compte grâce à l'inclinaison longitudinale du plancher du canal. Finalement, le canal sera équipé d'obstacles et de capteurs, afin de mesurer l'ampleur des phénomènes d'inondation, le comportement du littoral et d'évaluer les forces mises en jeu pendant le passage de l'onde hydraulique au-dessus du talus océanique, de la côte et des habitations.

Le simulateur devrait être mis en service dès l'été 2008 dans les laboratoires de HRW en Oxfordshire. Il sera sans doute ouvert à d'autres groupes de recherche au niveau international en automne 2009. Ce projet, qui arrive plus de deux ans et demi après la tragédie qui a touché le sud-est asiatique, s'inscrit, avant tout, dans la stratégie internationale naissante d'adaptation aux impacts futurs du changement climatique.

Source: BE Royaume-Uni numéro 79 (6/09/2007) - Ambassade de France au Royaume-Uni / ADIT
Illustration: NASA/GSFC/LaRC/JPL, MISR Team






Le Dr Tiziana Rossetto du département de génie civil et environnemental de University College London (UCL) a annoncé la mise au point dans les prochains mois d'un appareil capable de générer des tsunamis à échelle réduite en environnement contrôlé. Le projet sera mené conjointement par UCL et l'entreprise HR Wallingford (HRW) spécialisée en génie maritime et civil, et permettra d'étudier les impacts potentiels des raz de marée sur les bâtiments côtiers et sur le littoral marin. Cette installation, la première de ce type au niveau mondial, pourrait être suivie dans les prochaines années de plusieurs autres simulateurs plus performants et réalistes, étant donnée la préoccupation croissante que représentent désormais les tsunamis pour les populations côtières.



Les tsunamis correspondent à des ondes hydrauliques provoquées par des tremblements de terre, des éruptions volcaniques ou des glissements du plancher océanique. Ces ondes se propagent à travers les océans avec une faible amplitude verticale, mais lorsqu'elles atteignent les côtes, elles se heurtent à des profondeurs beaucoup plus faibles et ralentissent, ce qui est à l'origine des énormes murs d'eau observés par les populations lors d'épisodes de raz de marée. Selon le Dr Rossetto, "les principales carences au niveau de la connaissance [du phénomène], concernent la phase d'approche de l'onde marine et le moment où elle atteint le rivage. Les écoulements impliqués ne peuvent être modélisés correctement via des modèles mathématiques, en raison des interactions particulièrement complexes avec les plages, les sédiments, les digues et ouvrages côtiers." Par ailleurs, "les générateurs d'ondes conventionnels n'ont pas permis, jusqu'ici, de simuler un tsunami à cause de la longueur d'onde très grande que cela nécessite de générer."

La machine conçue par UCL et HRW contrôlera le déplacement d'une grande quantité d'eau grâce à un énorme réservoir à aspiration d'air situé juste au-dessus du canal (bassin de 45 m de longueur), une technologie déjà éprouvée par HRW pour la modélisation des phénomènes de marée. Cet appareil pourra générer de multiples ondes hydrauliques, permettant ainsi de reproduire les trois ou quatre "vagues" observées à l'occasion du tsunami de décembre 2004 dans l'Océan Indien. De plus, l'influence de la profondeur sera également prise en compte grâce à l'inclinaison longitudinale du plancher du canal. Finalement, le canal sera équipé d'obstacles et de capteurs, afin de mesurer l'ampleur des phénomènes d'inondation, le comportement du littoral et d'évaluer les forces mises en jeu pendant le passage de l'onde hydraulique au-dessus du talus océanique, de la côte et des habitations.

Le simulateur devrait être mis en service dès l'été 2008 dans les laboratoires de HRW en Oxfordshire. Il sera sans doute ouvert à d'autres groupes de recherche au niveau international en automne 2009. Ce projet, qui arrive plus de deux ans et demi après la tragédie qui a touché le sud-est asiatique, s'inscrit, avant tout, dans la stratégie internationale naissante d'adaptation aux impacts futurs du changement climatique.

Source: BE Royaume-Uni numéro 79 (6/09/2007) - Ambassade de France au Royaume-Uni / ADIT
Illustration: NASA/GSFC/LaRC/JPL, MISR Team

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