dimanche 1 juin 2008

DCNS a rejoint son élément


Le monocoque de Marc Thiercelin, dont la construction a été initiée par DCNS avec un voile de quille élaboré par les équipes de Cherbourg et de Nantes-Indret, a été mis à l'eau hier à Vannes. Bon vent à ce 60 pieds désormais en voie de préparation pour le Vendée Globe.
La rue Loïc Caradec avait un petit air de kermesse hier à Vannes. Le chantier Multiplast, d'où sortait il y a un peu plus d'un an sous l'oeil de Zinedine Zidane le Generalli de Yann Eliès (3e de la dernière transat anglaise en solitaire) fêtait cette fois-ci son dernier-né : DCNS.

Marc Thiercelin, le skipper du monocoque 60 pieds élaboré pour être aligné dans le Vendée Globe 2008-2009 peut enfin ou plutôt « déjà » prendre en main ce plan Finot-Conq, dont la coque est sortie du même moule que Generali. « Déjà » car il y a cinq mois, DCNS n'était encore qu'un projet. « On vient de relever un challenge avec une vraie belle équipe, celle de Multiplast et la mienne, savoure avec fierté celui qui terminait second de l'édition 1996-1997 du Vendée Globe. La construction du bateau a débuté en octobre et il est mis à l'eau fin mai. À titre de comparaison, il a fallu le double de temps pour Foncia de Michel Desjoyeaux et encore plus pour PRB de Vincent Riou. »

Quelques mois pour fiabiliser le bateau

Autant dire qu'en si peu de temps, le chantier vannetais a mis en oeuvre des matériaux et des techniques éprouvées, un impératif par ailleurs assumé par Marc Thiercelin : « On est allé à l'essentiel. L'idée c'était de faire un bateau simple, pas de choses alambiquées. Le projet court sur trois ans et le bateau continuera d'évoluer sur cette période. »

Dans l'immédiat, le skipper doit se qualifier en réalisant en solitaire les 2500 milles nécessaires à son engagement dans l'épreuve vendéenne. Ces semaines de navigation seront mises à profit pour optimiser le potentiel de DCNS.

« Le seul point à travailler dans les mois à venir, c'est la fiabilisation du bateau, reconnaît d'ailleurs Marc Thiercelin, sans se départir de son optimisme. Desjoyeaux avait mis un bateau à l'eau (PRB, ndlr) en juillet 2000 pour gagner le Vendée Globe 2000-2001 ». Un scénario que le vice champion du monde des skippers 1997 garde dans un coin de sa tête comme un exploit possible.

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