Le 15 juin prochain sera lancé depuis la base de Vandenberg (Californie, USA) le satellite JASON-2, spécialisé en altimétrie et océanographie physique, et successeur des missions TOPEX/POSEIDON et JASON-1.
L’altimétrie océanique est un outil important en météorologie, puisqu’elle permet d’améliorer les prévisions mensuelles et saisonnières. Grâce à l’intégration des mesures satellitaires, comme la hauteur des vagues par exemple, les erreurs de prévision ont pu être considérablement réduites. C’est également au niveau de la couche thermique supérieure des océans que se forment les tempêtes tropicales et cyclones. Ces dangereux phénomènes climatiques pourront être mieux appréhendés grâce à la cartographie et à la modélisation de ces couches superficielles et déboucher sur des prévisions à moyen terme (jusqu’à 10 jours). JASON-2 reprendra également les missions de surveillance du climat et d’élévation du niveau des mers, menées depuis 1992 par ses prédécesseurs.
Point de vue caractéristiques techniques, ce satellite pèse 525 kg, et utilise comme base de structure une plate-forme PROTEUS (Plate-forme Reconfigurable pour l’Observation, pour les Télécommunications et les Usages Scientifiques), sur laquelle une charge utile constituée de huit instruments de mesure a été rajoutée. Il sera mis en orbite par un lanceur Delta-2 et évoluera sur une orbite particulière à 1 336 km d’altitude, avec une inclinaison de 70°. Sa mission est prévue pour 5 ans.
Le projet JASON-2 doit répondre à la demande de programmes internationaux d’étude et d’observation des océans et du climat, visant à mettre en place un système mondial d’observation des océans à l’échelle de la planète. Les instruments embarqués à bord devront donc assurer le bon déroulement de la mission scientifique. Cinq instruments principaux ont ainsi été conçus : POSEIDON-3 (un altimètre bi-fréquence), le système Doris (qui en s’appuie sur un réseau de balises radio-émettrices au sol et en recueillant leur signal détermine le décalage de fréquence par effet Doppler-Fizeau et détermine l’altitude du satellite), un récepteur GPS, un réflecteur laser LRA, et un radiomètre micro-ondes AMR. Trois instruments "passagers" viennent enfin s’intégrer à la plate-forme. Il s’agit de CARMEN-2 (un dosimètre permettant d’améliorer la connaissance des radiations particulièrement agressives harcelant le satellite), du T2L2 (Transfert de Temps par Lien Laser, un outil permettant la synchronisation d’horloges distantes avec une très grande précision), et du LPT (un second dosimètre).
Si JASON-2 n’apporte pas de grande révolution technique par rapport à son prédécesseur, son intérêt réside surtout dans ses performances accrues et les évolutions de programme de recherche qui en découleront. JASON-2 représente donc une transition dans les programmes de recherche en océanographie spatiale, et voit l’arrivée de nouveaux partenaires au consortium CNES / NASA, qui sont Eumetsat (European Organisation for the Exploitation of Meteorological Satellites) et la NOAA (National Oceanical Atmospheric Administration).
Pour en savoir plus :
JASON-2, le site Internet de la mission : http://smsc.cnes.fr/JASON2/Fr/index.htm
mercredi 11 juin 2008
Jason-2, satellite européen d’océanographie spatiale
Publié par vie-project à 5:17 AM
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